Côted’Ivoire. Ce que je garderai de toi. C’est ton sourire bleu de terre. Trempé de lumière. Et de vent de rosée. (p. 12) Pourtant la nuit est tombée sans crier gare, tuant les rêves, tuant l’enfance, sur une terre pleine de promesses. La

Portrait de Léon-Paul Fargue par Raymond WoogExtrait de Léon-Paul FARGUE Lanterne magique1944POÉSIE La poésie, c’est le moment de le redire un peu plus fort, n’a jamais cessé d’être, en dehors des textes ou en dépit des textes, chose essentielle et que je m’obstine à croire, à quelque degré et dans quelque forme que ce soit, et sans qu’il s’en doute, aussi indispensable à l’homme que l’oxygène ou le charbon. Mais elle le devient plus que jamais dans les temps que nous vivons. C’est le meilleur contrepoison, l’Ãlot blindé où l’intelligence se rassemble, la pièce close où l’âme accablée s’accorde un moment musical. Le répit qu’elle peut donner nous ouvre parfois le seul refuge où l’esprit affolé puisse espérer retrouver l’ poésie, que les naïfs avaient crue morte, elle saute aujourd’hui d’entre les décombres et prend une chaleur nouvelle, comme un retour de flamme sort d’un crassier qu’on croyait éteint. Le besoin de poésie qu’éprouvent nos poumons intellectuels se manifeste donc dans le temps même que les hommes s’empêtrent dans des lignes de force. Profitons-en pour lui rendre, dans notre pays bouleversé, la place qui lui est due. Fortifions son rôle et son ne tenterai pas, une fois de plus, de circonscrire la notion de poésie. Je n’essaierai, après tant d’autres, d’en chercher une définition incomplète ou manquée. J’en ai fait, naturellement, de nombreuses. Et chaque fois que je croyais en tenir une, elle était déjà hors d’atteinte, et chaque fois que je me disais c’est la bonne, elle s’était déjà volatilisée Â La poésie, c’est le point où la prose décolle… C’est le moment que l’homme, assis prosaïquement “au banquet de la vie” dans une grande faim de bonheur, se sent l’âme mélodieuse à l’heure où, comme dit Villiers de l’IsIe-Adam, grand poète en prose, un peu de liqueur après le repas fait qu’on s’estime, se lève de table et se met à chanter… La poésie consiste à construire en soi, pour la projeter au dehors, un bonheur que la vie n’a pas voulu vous »C’est peut-être là de l’impressionnisme. Mais nous ne dirons pas avec le père Hugo que la grande poésie a pour matière tout ce qu’il y a d’estime en nous ; pas davantage avec Jouffroy que la poésie lyrique est toute la poésie ; moins encore, avec tel autre, que la poésie est un régime privilégié de catachrèses…Il reste aujourd’hui, de cette révolution calme et brillante que fut le Symbolisme, un document capital, une des définitions les plus exactes de la poésie qu’on puisse lire et qu’on devrait bien graver sur quelque pierre monumentale, celle qu’en donna Mallarmé Â La poésie est l’expression, par le langage humain ramené à son rythme essentiel, du sens mystérieux des aspects de l’existence. Elle doue ainsi d’authenticité notre séjour et constitue la seule tâche »Cependant, la poésie est peut-être la chose du monde la plus immédiatement sensible. Nous avons senti et nous sentons tous, depuis longtemps et sans avoir besoin d’en parler, ce que c’est que la poésie, cette  gaie science » qui soulage un cÅ“ur trop lourd. Vous avez lu Verlaine. Il n’est d’ailleurs pas seulement question de lire des poèmes ou d’apprendre par cÅ“ur des pièces d’anthologie. Il n’est pas non plus nécessaire d’écrire en vers pour être poète. Chateaubriand, Rimbaud, Baudelaire, Aloysius Bertrand, Lautréamont sont de grands ou de parfaits poètes en prose. Mais il n’est même pas nécessaire de noircir du papier pour être poète. La poésie, je l’ai dit naguère et je le dis encore, exprime un état psycho-physiologique. Pour parler plus simplement, on vit ou on ne vit pas en état de poésie. Tout ce qui, dans la vie, n’a pas pour objet l’intérêt matériel, pour opération de l’esprit la pensée de tirer des autres le meilleur, vous donne droit à la bonne route et peut vous conduire à l’état poé bûcherons et les pêcheurs éprouvent sur place que la poésie existe par elle-même à la manière d’un murmure infiniment subtil et compliqué, que certains savent traduire avec beaucoup de bonheur. Et parfois les bergers s’entendent à ce jeu, dans leur forme et dans leur rêverie particulière, tout aussi bien que les professionnels. J’ai connu jadis un bon jardinier, municipal et taciturne, qui, lorsqu’il consentait à desserrer les dents, parlait des fleurs admirablement. Quant au poète-écrivain, eh bien, c’est un chasseur. Sa mission est de rapporter de la beauté pour tout le monde…Pour moi, je demande un cÅ“ur frais, l’esprit solide d’un vieil orme, l’âme simple et profonde, riche d’un génie, celui de la spontanéité dans la réussite, celui de l’image atteinte, celui de l’inflexion qui vous bouleverse, lorsque cette âme prend le parti de se faire connaÃtre par l’intermédiaire de la poésie française, une des plus difficiles du monde. Ce fut une des dernières confidences que me fit Albert Thibaudet, que je ne regretterai jamais assez. Avant de mourir innocemment, comme il avait vécu, notre Thibaudet me disait qu’il préparait quelques pages sur la poésie française, la seule qui ne souffre aucune médiocrité, ni sur le plan de l’inspiration ni sur celui de l’exécution ; la seule qui ne tienne aucun compte des intentions ; la seule enfin qui ait osé s’attaquer aux pièges les plus tentants du mystère, grâce à Rimbaud, à Mallarmé ou à Maldoror, et plus tard aux rigueurs mozartiennes du la poésie est aussi un grand calme qu’on entend, qui vous saisit et vous accélère, et elle est une sorte de scintillement permanent auquel il faut se donner. * * * Lavie prend son sens Son oublie son alibi Sons sens entier Dans une clef On ne m’a rien donner Jamais mais Donner ou recevoir Telle est celui-ci Le don vrai C’est le don de la vie Qui est certes bon BIEN DURE mais Bon on fait de son mieux On tombe La tête en trombe La tête en sombre Mais la vie te donne Comme en somme Tout Tout et ce tout
Hors ligne 28 Mars 2022 J'aime poser mes pieds dans les bois, dans les prés, Quand doucement, j'écarte en un geste gracieux La branche d'olivier, lourde de fruits, chargée. J'observe ça et là quelques instants précieux. J'aime attentive et neutre à l'ombre des rameaux Laisser se rapprocher les premiers étourneaux. Mon grand-père le disait "observe sans un mot" "Respire lentement les pieds dans le terreau." C'est là dans le silence, inestimable instant, Que tout est dévoilé, que la vie prend un sens. Et mon cou sans parfum n'en sera que plus blanc Quand les jeux du soleil me trouveront en transe. Arthémis le 28 mars 2022​ Hors ligne 28 Mars 2022 Et là se trouve l'essentiel, le rapport à la terre, nos racines en quelque sorte, en cette nature nous sommes chez nous loin du brouhaha du monde et ce silence bien qu'apparent nous accapare de sa naturelle simplicité. C'est très joliment exprimé, j'aime beaucoup les deux derniers vers, les autres aussi, mais ceux-là parlent de pureté, d'innocence. Une légère sensualité aussi dans cet écrit. Merci. Hors ligne 28 Mars 2022 Et là se trouve l'essentiel, le rapport à la terre, nos racines en quelque sorte, en cette nature nous sommes chez nous loin du brouhaha du monde et ce silence bien qu'apparent nous accapare de sa naturelle simplicité. C'est très joliment exprimé, j'aime beaucoup les deux derniers vers, les autres aussi, mais ceux-là parlent de pureté, d'innocence. Une légère sensualité aussi dans cet écrit. Merci. Merci, ce sont là des instants privilégiés, ceux avec lesquels je suis si bien, loin de tous les tracas du quotidien. Un grand merci Mjöllnir Hors ligne 29 Mars 2022 Un poème que j'ai beaucoup aimé chère Pauline, merci pour ces vers agréables. Hors ligne 29 Mars 2022 Quelle habile légèreté dans ce poème et qu'il sonne bien. Votre silence est d'une grande qualité. Bravo. 29 Mars 2022 J'aime poser mes pieds dans les bois, dans les prés, Quand doucement, j'écarte en un geste gracieux La branche d'olivier, lourde de fruits, chargée. J'observe ça et là quelques instants précieux. J'aime attentive et neutre à l'ombre des rameaux Laisser se rapprocher les premiers étourneaux. Mon grand-père le disait "observe sans un mot" "Respire lentement les pieds dans le terreau." C'est là dans le silence, inestimable instant, Que tout est dévoilé, que la vie prend un sens. Et mon cou sans parfum n'en sera que plus blanc Quand les jeux du soleil me trouveront en transe. Arthémis le 28 mars 2022​J'ai vraiment aimé le retour au source, à nos racines, là où l'on se sent bien, merci pour le partage Hors ligne Hors ligne 29 Mars 2022 Un poème que j'ai beaucoup aimé chère Pauline, merci pour ces vers agréables. Merci Moïse je suis heureuse qu'il t'ait plu Hors ligne 29 Mars 2022 Quelle habile légèreté dans ce poème et qu'il sonne bien. Votre silence est d'une grande qualité. Bravo. Un compliment qui me fait plaisir Peniculo, merci infiniment Hors ligne 29 Mars 2022 J'ai vraiment aimé le retour au source, à nos racines, là où l'on se sent bien, merci pour le partage Un grand merci à toi angelblue je me permets le tutoiement si c'est possible ? Hors ligne 29 Mars 2022 Coucou ma chérie, je t'embrasse affectueusement 29 Mars 2022 Un grand merci à toi angelblue je me permets le tutoiement si c'est possible ? bien sur pas de soucis pour le tutoiement Hors ligne 31 Mars 2022 Un poème zen..apaisante lecture dans le silence.. Et les images qui viennent s'imprimer à l'esprit sont magnifiques.. Bravo Hors ligne 1 Avril 2022 bien sur pas de soucis pour le tutoiement 😊😘 Hors ligne Hors ligne 1 Avril 2022 Un poème zen..apaisante lecture dans le silence.. Et les images qui viennent s'imprimer à l'esprit sont magnifiques.. Bravo Merci jolie fanny, un compliment qui me touche 😘
Lavie aux champs. Le soir, à la campagne, on sort, on se promène, Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ; Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieu. Se sent chez lui, sentant qu'il est partout chez Dieu. Je vais volontiers seul. Je médite ou j'écoute.
"Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens." Arthur Rimbaud 1871 dans "Lettre du voyant".La poésie, création de tous les langages, frémit en nous. Ce doit être "ce petit quelque chose" qui parle au cœur, cet art de créer des sensations, d’alléger l’esprit, de laisser les sentiments envahir sa chair et son corps, de rêver et de faire rêver. Ce doit être aussi un voyage sensible au bout des sens, à chaque instant, pour l’équilibre de la vie. Il suffit de l’entendre, de la voir, de la sentir, de la toucher, d’y goûter… !. © Edmey Ils se sont rencontrés dans les méandres du hasard et des rêves, pays d’émotions, de beauté et de poésie, entre champs de ronces et semailles de graines d’espoir, à la lisière du murmure des vents et du balbutiement des caméléon* tout en caractère bien trempé, il manie la langue de Molière avec créativité et facilité, mais aussi la langue de Voltaire, celle d’Hugo ou de Rimbaud, celle de Brassens comme celle de Patti Smith…Sa plume enluminée, langue de son âme et de la vie, empreinte artistique innée, maitrise parfaitement l’esprit et les tourbillons des lettres, la créativité des rimes, le tempo des vers, les Je de mots. Les caprices du temps rythment les ombres et les lumières dans cet univers singulier, insolite, hétéroclite et plus qu’ à contrejour, visage lumineux, visage caché, déroulant sa plume aiguisée, il glisse des étincelles de génie sur les pages blanches de son carnet à spirale, grimoire ourlé de pierres précieuses. Les récits, les poèmes, les rimes, la prose s’étirent au fil des lignes dans le tempo, l’humeur, la complexité et la fragilité de l’instant écrits d’abîmes sibyllins, d’odes légères, d’épopées caricaturales, de poésie en noir et blanc. Puis, l’encre s’épanche discrètement sur le nuancier des teintes pour devenir partitions colorées. La poésie, réveil des sens, sensorielle de la cape des premières esquisses efface enfin la courbe du silence et de l’errance pour finalement embraser le seuil de l’horizon et gommer les interstices, les parenthèses ainsi que tous les points restés en suspension. Il suffit parfois de savoir lire entre les lignes !Griffonnant adroitement des courants d’air sur la rivière, bordée de ripisylves et de flore, abri de la faune, il distille ici et là des gouttes de rosée sur la grande fresque des brumailles. Les notes de mélodie ou les souffles de mélancolie diffusent, dans l’opalescence de l’arc-en-ciel et l’écho des chimères, une musicalité virevoltante d’émotions, de sentiments, croquis crénelés du visible cousu à l’invisible. Le charme et l’ambiance du décor, reflet limpide miroitant l’inspiration, révèlent à l’évidence son ivresse poétique et spontanée. Il dessine les vents des libertés à la croisée de l’être et de l’intime…"La poésie c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout" Victor Hugo dans "Odes et Poésies Diverses" 1822.* Non péj., rare. Dont l'imagination invente et transforme au gré des circonstances définition du Littré
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