Le soleil et la lune, 2016â BoĂźte ronde sĂ©rigraphiĂ©e, 15,5 cm de diamĂštre â Ădition de 50 exemplaires numĂ©rotĂ©s et signĂ©s par lâartiste â Prix 120 ⏠En rupture de stockRenseignements et achats
Brochependentif en argent Robert Combas : Le Soleil et la Lune. Ce bijou est signé au dos et porte le poinçon 925. Des bijoux d'artistes, des éditions rares, de belle facture : Arman, Robert Combas, Basquiat, Combas, Niki De Saint Phalle, Robert Combas, Warhol pendentifs, broches, bracelets en or, argent, laiton ou fantaisies. Livraison Express par chronopost
Dans un dialogue permanent entre sa propre nature et celle qui environne le domaine viticole, lâartiste emprunte toutes les voies dâexpression. Toiles, sculptures, mobiliers, projections investissent les espaces inteÌrieurs et exteÌrieurs du chaÌteau, le transformant, sous le soleil ou sous la lune, et offrant lâoccasion inouiÌe dâune immersion dans lâĆuvre prolifique et geÌnialement reÌjouissante de lâartiste. Un parcours invite les visiteurs depuis lâEspace dâArt aÌ une deÌambulation ponctueÌe de surprises vers les parcs et vignobles, dans la reÌception, au Jazz Bar et dans le restaurant lâArt de Vivre. PreÌs de cent Ćuvres seront ainsi exposeÌes dont une importante seÌrie de tableaux et dâimmenses sculptures ineÌdites. ReÌaliseÌes, dans lâatelier de SeÌte, ville dâenfance de lâartiste, ou in situ pour une vingtaine de tableaux et sculptures, les repreÌsentations se succeÌdent, avec, en toile de fond, un dialogue avec la nature, mais laquelle ? Le titre de lâexposition La Nature de Robert Combas » eÌvoque bien suÌr lâeÌcrin de vignes et de garrigues, magnifieÌes par les soins de la biodynamie qui connecte la terre au cosmos, mais eÌgalement sa propre intensiteÌ creÌative qui compose en eÌclats de couleurs, formes et reliefs, une vision du monde qui ouvre, reÌveÌle et deÌcouvre tous les horizons. Robert Combas et GeÌrard Bertrand composent en deux temps la reÌveÌlation de cette exposition. Le 17 juin, une soireÌe, en petit ComiteÌ, ceÌleÌbreÌe dans le parc du ChaÌteau lâHospitalet. Visite commenteÌe de lâexposition dans les espaces inteÌrieurs et exteÌrieurs du ChaÌteau DiÌner au Clair de Lune dans le Parc du ChaÌteau Performance Musicale du duo Les Sans Pattes constitueÌ par Robert Combas et Lucas Mancione. Le 18 juin, une soireÌe publique Visite guideÌe et commenteÌe par lâartiste et rythmeÌe par les meÌlodies du saxophone de Lionel Martin. Lecture par Jean Luc Parant ReÌveÌlation des projections sur les façades.
Lesdiners sont servis en plein air, dans le parc du ChĂąteau lâHospitalet, au cĆur du vignoble en biodynamie. DĂźners au Clair de Lune, au ChĂąteau lâHospitalet. Menu unique en 3 portĂ©es, vins & mets tout compris : 75⏠TTC par personne. 50âŹTTC sans les vins. RĂ©servation fortement conseillĂ©e en ligne ou par tĂ©lĂ©phone au +33 (0)4
ï»żRobert INDIANA 1928 - 2018 New Glory Banner, 1997 SĂ©rigraphie originale en 3 couleurs sur vĂ©lin Ă©pais, non signĂ©e et non numĂ©rotĂ©e. Du portfolio The American Dream Tirage de l'Ă©dition 395 exemplaires Dimensions de l'image 43,0 x 26,5 cm Dimensions du papier 55,5 x 42,5 cm L'estampe est en parfait Ă©tat. Hauteur 55,5 cm / Largeur 42,5 cm Les frais de transport seront de 15 ⏠TTC Belgique et France / 22 âŹTTC Europe CEE / 45 âŹTTC USA / devis pour le reste du monde seulement pour les Ćuvres que lâon peut expĂ©dier en tube et hors assurance. Pour les tableaux et autres Ćuvres, un montant de transport raisonnable sera ajoutĂ© sur votre facture. L'envoi des lots groupĂ©s est possible selon les cas , par vente, avec un supplĂ©ment de 3 ⏠par objet.
Artist: Robert Combas (1957) Technique: Silkscreen / Serigraph\Signature: Hand signed\Dimensions: 15_15_5_cm Robert Combas (1957) Le soleil et la lune, 2016 Original cardboard box, cover with serigraph paper. Edition Lot-Art. Invest in Art Valuate & Sell Buy Now Auctions Art News My Searches Login. Ă Upcoming . Lot 55748203 Robert Combas (1957) - Le
Ma peinture câest du rock ! » ImbibĂ© de rock comme on peut lâĂȘtre dâexcellents flacons mais aussi de breuvages plus incertains, Combas invente le film de nos vies, lâamour et le sexe, la guerre et lâeffroi, lâascension et la chute, la quĂȘte du stable et la fragilitĂ© du calme⊠Mais surtout, par ses personnages inventĂ©s, dĂ©tournĂ©s ou maltraitĂ©s, par ses couleurs et ses mots, ces derniers sublimĂ©s dans des titres et textes-lĂ©gendes qui nâappartiennent quâĂ lui, Combas, en merveilleux metteur en scĂšne ironique sans jamais ĂȘtre blasĂ©, raconte nos vies, nos rĂȘves, nos cauchemars, nos fantasmes. Câest lâenfance toujours recommencĂ©e, le fil de nos vies jamais rompu, mĂȘme si quelquefois un peu lĂąche, du rock au rock en passant par la peinture, la sculpture, la bande dessinĂ©e, le cinĂ©, la photo et la poĂ©sie. » Jean-Michel MasquĂ© RhĂŽne-Alpes, fĂ©vrier 2012, me voilĂ de retour dans ma rĂ©gion natale pour quelques jours de vacances en famille. Au grĂ© de mes pĂ©rĂ©grinations, je me retrouve dans le 6Ăšme arrondissement de Lyon, prĂ©cisĂ©ment en bordure du Parc de la tĂȘte dâor. Cet hiver lĂ jâuse les semelles de mes DcMartens au MusĂ©e dâArt Contemporain, appelĂ© macLYON, Ă lâoccasion de la superbe exposition Greatest Hits, rĂ©trospective sur lâĆuvre de Robert Combas. Cette grande rĂ©trospective est un vrai rĂ©gal pour mes pupilles et source dâinspiration Ă bien des Ă©gards. Superbe occasion de redĂ©couvrir lâĆuvre de Combas dans des conditions idĂ©ales, je dĂ©cide dây passer toute la journĂ©e ! Ce mois-ci je vous propose donc de revisiter avec moi cette rĂ©trospective, histoire de faire une sĂ©ance de chromothĂ©rapie et retrouver du peps en ces temps, disons-le, un peu Ă©trange. Un article plutĂŽt long, mais trĂšs illustrĂ© et enrichi des titres-lĂ©gendes humoristiques dont seul Combas a le secret. En tout cas, je ne sais pas si jâaurai Ă nouveau une autre expo comme celle-lĂ aprĂšs. Mais celle-lĂ , câest celle quâil ne faut pas rater. » Robert Combas Cette rĂ©trospective sâaccompagne dâune publication bilingue français/anglais richement illustrĂ©e, Ă©ditĂ©e par Somogy. Une prĂ©face de Thierry Raspail, directeur du MusĂ©e dâart contemporain de Lyon, et un texte de Richard Leydier, commissaire de lâexposition, ouvrent le catalogue. Les thĂšmes rĂ©currents et primordiaux de lâĆuvre de Robert Combas sont abordĂ©s par des auteurs de rĂ©fĂ©rence le philosophe Michel Onfray ; le parolier du groupe Bijou Jean- William Thoury ; le critique rock StĂ©phane Davet ; Hiroshi Egaitsu, enseignant Ă la Geddai Ecole Nationale des Beaux- arts de Tokyo et Ă la Tama Art University Tokyo, journaliste japonais et ex-DJ ; et la critique dâart amĂ©ricaine Linda Yablonsky The New York Times, Art in America, Art + Auction, Pour vous accompagner tout au long de la visite virtuelle de cette rĂ©trospective, je cite volontiers Thierry Raspail, Richard Leydier et bien dâautres dont les mots sont plus justes, plus aiguisĂ©s pour exprimer lâĆuvre de Robert Combas et le contexte de cette singuliĂšre rĂ©trospective. Certains thĂšmes sont complĂ©tĂ©s çà et lĂ , avec des notes de lectures notamment le dossier de Presse et lâĂ©coute dâĂ©missions, en fonction des Ćuvres qui me touchent le plus. Dans la mesure du possible jâai prĂ©cisĂ© mes sources et vous ai indiquĂ© une bibliographie non exhaustive Ă la fin de cet article. Jâai Ă©galement illustrĂ© ce post avec plus de 130 images » et des liens musicaux. Enfin, une remarque trĂšs importante aucune photo ne permet de se rendre compte de lâĂ©nergie et de la vibration qui Ă©mergent des Ćuvres de Combas, ni du travail musĂ©ographique de cette exposition. Je vous invite, vraiment, Ă voir ses Ćuvres en vrai». La peinture de Robert Combas fait du bien ! _________________________ Plantons le dĂ©cor ! Le MusĂ©e dâArt Contemporain de Lyon a Ă©tĂ© créé en 1984 dans une aile du Palais Saint-Pierre. En 1995 il sâinstalle sur le site de la CitĂ© internationale, un vaste ensemble architectural qui se dĂ©ploie sur plus dâun kilomĂštre en bordure du Parc de la tĂȘte dâor, au 81 quai Charles de Gaulle. La conception de tout le site a Ă©tĂ© confiĂ© Ă lâarchitecte italienRenzo Piano. CĂŽtĂ© parc, le musĂ©e conserve la façade de lâatrium du Palais de la Foire, rĂ©alisĂ© par lâarchitecte français Charles Meysson dans les annĂ©es 1920. LâĂ©difice de 6000m2 est composĂ© de plusieurs niveaux, espaces modulables en fonction des projets artistiques et particuliĂšrement adaptĂ©s aux formes dâexpressions contemporaines. Le macLYON privilĂ©gie lâactualitĂ© artistique nationale et internationale, sous toutes ses formes, avec des expositions mais aussi un large programme dâĂ©vĂ©nements transdisciplinaires. Ce musĂ©e a fait le choix de renouveler trĂšs rĂ©guliĂšrement les expositions quâil propose. On y voit que des expositions temporaires spĂ©cialement produites pour ses espaces. Ces expositions peuvent ĂȘtre collectives, monographiques, constituĂ©es dâĆuvres de la collection ou de prĂȘts⊠Raison pour laquelle le musĂ©e ferme lors des montages entre 2 pĂ©riodes dâexposition. Le contexte des 80âs Robert Combas est le porte-pinceau dâune gĂ©nĂ©ration, celle qui avait 20 ans autour de 1980. Bien que lâensemble de son Ćuvre couvre une pĂ©riode allant bien au-delĂ des seules annĂ©es 80, il me semble important dâavoir Ă lâesprit le contexte extrĂȘme et trĂšs contrastĂ© du monde des 80âs. Sur le plan technique et technologique les innovations sont nombreuses et se rĂ©pandent dans le monde entier. On voit, entre autres, sâaccĂ©lĂ©rer le numĂ©rique et avec lui lâutilisation des CD qui rĂ©volutionnent lâindustrie de la musique, les tĂ©lĂ©phones portables et les camĂ©scopes grand public. Les jeux vidĂ©o se popularisent et deviennent, pour certains comme Super Mario Bros, une rĂ©fĂ©rence internationale de la culture populaire. La rĂ©ception tĂ©lĂ©visuelle par satellite explose, et avec elle lâaccessibilitĂ© aux images des conflits internationaux sur tous les Ă©crans de TV. DĂ©sormais on ne peut ignorer les lots de morts, dâexodes, de massacres, de violences urbaines⊠Parmi les catastrophes qui ont considĂ©rablement modifiĂ© le monde le VIH qui sâest propagĂ© partout, avec sa liste de morts anonymes et cĂ©lĂšbres ; lâaccident de Tchernobyl, en 1986, qui est le plus important accident nuclĂ©aire du XXe siĂšcle. Contrastant avec ces aspects sordides, on assiste enfin Ă lâissue de la guerre froide. La chute du mur de Berlin le 10 novembre 1989 fait figure dâun vĂ©ritable symbole de la fin de cet affrontement dĂ©butĂ© en 1947. Sur le plan crĂ©atif et artistique, le mĂ©tissage culturel sâaffirme, et avec lui un droit Ă la reconnaissance internationale des pratiques artistiques des pays dits, Ă lâĂ©poque, du Tiers-Monde ». Câest aussi lâarrivĂ©e de la rĂ©volution Punk et lâengouement pour le rock. Les institutions culturelles ouvrent un peu partout, de nombreux courants picturaux apparaissent et le marchĂ© de lâart est en plein effervescence. En 1989, le marchand dâart Eric Fabre Ă©crit, dans le catalogue dâexpo Nos annĂ©es 80 Fondation Cartier, Paris On sâennuyait ferme dans les galeries et jâai pensĂ© quâun jour le Rock and Roll entrerait dans les galeries câest ce qui est arrivĂ© avec la Figuration libre et les graffitistes amĂ©ricains de lâEast Village ». En 1988, dans le catalogue de lâexpo Les annĂ©es 80, CAC, Meymac, le critique dâart et collectionneur français Bernard Lamarche-Vadel Ă©crit Ils [les artistes des 80âs] sont les enfants de la dictature de la communication⊠la Figure libre » est bien le produit de peintres tĂ©moins de leurs temps dont ils ne font point dâautre usage que de lâillustrer ou pour certains en transfĂ©rer les rĂ©cits infantiles, quâils sâadressent indiffĂ©remment aux enfants et aux adultes ». Combas, quelques notes dâintro Robert Combas, 2012 © Harald Gottschalk Robert Combas est nĂ© Ă Lyon, le 25 mai 1957. Aujourdâhui il a 64 ans. Artiste multifacette dont la production opulente et la verve singuliĂšre ne passent pas inaperçues, Robert Combas est considĂ©rĂ© comme lâun des artistes français contemporains les plus importants depuis des 80âs. Il est le seul artiste français Ă apparaĂźtre chaque annĂ©e dans le classement Artprice des 500 artistes contemporains les plus cotĂ©s au monde. Peintre, sculpteur, illustrateur, crĂ©ateur dâobjets et de mobilier, musicien, il est, avec HervĂ© Di Rosa, lâinitiateur du mouvement artistique de la figuration libre, jaillissement libĂ©ratoire dâune peinture qui sâĂ©mancipe des courants alors dominants le minimalisme, lâart conceptuel et les nouvelles avant-gardes. On peut Ă©galement considĂ©rer que Robert Combas a posĂ© les jalons du street-art. Petit topo sur la figuration libre Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de peintres des 80âs est animĂ©e par un enthousiasme et une dĂ©sinvolture contrastant avec la sĂ©vĂ©ritĂ© des annĂ©es 1970. Les artistes de la figuration libre ne se rĂ©fugient dans aucune nostalgie. Sans honte ni culpabilitĂ©, ils sâinscrivent dans lâactualitĂ© de leur temps avec un style colorĂ©, graphique et simplifiĂ©, inspirĂ© de la BD, de la science-fiction, des dessins dâenfants et de la culture des banlieues. A lâinstar des artistes amĂ©ricains, ils sont moins influencĂ©s par les graffitis. Leur peinture fait davantage rĂ©fĂ©rence aux arts populaires monstres et robots pour HervĂ© Di Rosa ; art brut, imagerie arabe et africaine pour Combas ; contes, lĂ©gendes et cirque pour RĂ©mi Blanchard ; publicitĂ© et objets industriels pour François Boisrond. RĂ©mi Blanchard, HervĂ© Di Rosa, Robert Combas et François Boisrond, Cahors, 1987 © DR Les rĂšgles de la figuration libre avec les mots de Combas Câest faire ce quâon veut le plus possible, le plus personnellement, le plus librement. [âŠ] La Figuration libre, câest se servir de toutes les recettes sans complexe pour amĂ©liorer son travail quand il est incorrect. [âŠ] La Figuration libre, câest quand je fais une bande dessinĂ©e avec un hĂ©ros rigolo et que le lendemain matin je laisse tout tomber pour faire une grande toile sur la bataille de Waterloo. Je ne suis pas HergĂ©, ni Andy Warhol, ni comme presque tous les grands peintres qui restent souvent prisonniers dâune forme de peinture, dâun ordre Ă©tabli, qui ne changent que tous les six ans, ou certains mĂȘme qui ne changent pas de toute leur vie. La vie, câest de changer. On change de voiture, on change de femme, on change de chaussettes, on change de slip. Alors, on doit changer souvent de peinture, de dessin, dâidĂ©e. Un jour appliquĂ©, le lendemain indisciplinĂ©. Du bien fait, du mal fait, mais du soi-mĂȘme. On peut prendre le cafĂ© dans le jardin avec son voisin mais pas sa femme et tout son destin ». Combas et la musique Robert Combas est aussi musicien et grand collectionneur il prĂ©fĂšre le mot accumulateur » dâenregistrements musicaux. Mon hobby ? collectionner des disques rock en vinyle de toutes les Ă©poques ! » RC En 1978 il fonde, avec Ketty Brindel et Buddy Di Rosa, le groupe Les DĂ©modĂ©s, un groupe aux sons primitifs et aux textes post-dada. Les DĂ©modĂ©s, 1978. Depuis 2011 il forme, avec Lucas Mancione et Pierre Reixach, le groupe de rock Les Sans Pattes. Les Sans Pattes, multi-instrumentistes du genre bricolo, jouent une musique Ă©clectique rock psychĂ©dĂ©lique, punk, Ă©lectro, chanson italienne, un peu de Phil Spector et des Beach Boys, beaucoup de Suicide. » Lucas Mancione Vu mon Ăąge, câĂ©tait le dernier carat pour revenir Ă ce qui a animĂ© mon adolescence. Dâautant plus que je crois pouvoir dire que la musique mâa sauvĂ© la vie. » Robert Combas Les Sans Pattes sur scĂšne. Musique et peinture convergent incessamment dans lâĆuvre de Combas. Les rĂ©fĂ©rences se nourrissent et/ou sâamalgament sans inhibition ni jugement. LâĂ©clectisme libre dâune culture Ă la fois populaire et savante est la rĂšgle. Son Ćuvre est riche, intense, foisonnante et unique. Ma peinture, câest du rock, la recherche du feeling. Le feeling, câest le rythme. Câest le batteur fou dans la jungle et les danses vaudous. Ce sont les Rolling Stones copiant les vieux morceaux des Noirs, des bluesmen et qui, sans le vouloir, crĂ©ent une musique nouvelle ». RC Robert Combas de dos © Harald Gottschalk Combas et le langage En guerre depuis son enfance avec lâorthographe et la syntaxe, Combas est obsĂ©dĂ© par le langage. Il joue avec les mots comme avec les notes, invente, triture, Ă©crit. Au dĂ©but des 80âs, il dĂ©cide dâaccompagner chacune de ses peintures dâun texte qui joue Ă la fois le rĂŽle de titre et de lĂ©gende. Ces titres-lĂ©gendes, sortes de sous-titres trĂšs imagĂ©s, dĂ©crivent le tableau sans ĂȘtre uniquement un commentaire littĂ©ral. Ils mettent en perspective la peinture Ă la maniĂšre des paroles dâune chanson, fourmillant dâargot, de patois sĂ©tois, dâimages truculentes, de jeux de mots, dâexpressions Ă rallonge. Le rythme est donnĂ© par une ponctuation vive et dĂ©bridĂ©e. Je dois avouer que jâai rĂ©guliĂšrement hĂ©sitĂ© et mây suis prise parfois Ă plusieurs reprise avant de vous les noter ici ! Certains titres-lĂ©gendes ne sont pas Ă laisser Ă la lecture de tous⊠certains tableaux non plus dâailleurs ! Ăme sensible sâabstenir ! Quand jâĂ©tais aux Beaux-Arts, personne ne sâintĂ©ressait au titre. Cela nâexistait tout simplement pas. CâĂ©tait lâĂ©poque du groupe supports/surfaces, qui nâutilisait pas de titre. Donc, je me suis dit je vais redorer le blason du titre, avec par exemple des choses courtes comme aujourdâhui jâai rencontrĂ© Mickey et il mâa dit BATO ». Petit Ă petit, cela mâa amusĂ©. Mais comme je commençais Ă vendre des tableaux, je nâĂ©tais pas trĂšs Ă lâaise avec tout cet argent, Ă©tant dâorigine prolĂ©taire. Donc, jâai pensĂ© au journal Pif et au gadget en plus pour expliquer mes Ćuvres. Jâallais rĂ©diger une histoire plus longue, humoristique. Je me suis dit si parfois le rĂ©sultat nâest pas terrible, de toute façon câest en plus, câest un titre, donc personne ne va en faire un plat ; et si câest bien, ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire. Ăa mâa donnĂ© une discipline de lâĂ©criture. Petit Ă petit, les titres sont devenus un travail en soi. » RC Je rĂ©dige les titres toujours aprĂšs avoir fait les tableaux. Câest une sorte de petit poĂšme par rapport Ă lâimage et Ă la composition, mais en mĂȘme temps jây mets dedans des trucs personnels quâon ne peut pas voir dans la peinture. [âŠ] Câest un texte vraiment libre. » Robert Combas, extrait du catalogue Quâes aco, Fondation Van Gogh, Arles, 2008 Conclure cette intro ! Pour essayer de terminer cette intro qui nâen finit plus⊠2 textes que je trouve magnifique Ă propos de Combas et son Ćuvre-univers. Quelques mots de lâhistorienne de lâart, archiviste et conservatrice gĂ©nĂ©rale du Patrimoine français Ariane James-Sarazin, Ă©crivant Ă lâoccasion de lâexpo Robert Combas. GeneviĂšve dans tous ses Ă©tats au Grand-Théùtre dâAngers en 2014 Sa peinture fait du bruit » au propre â instruments et musiciens peuplent plus que dâautres figures ses toiles ; bulles, slogans, onomatopĂ©es scandent, rythment et dĂ©flagrent la surface peinte â comme au figurĂ© les couleurs claquent et saturent lâespace, la ligne ondoie et sâimmisce comme une ritournelle entĂȘtante, qui vous vrille lâoreille. Les parfums, les couleurs et les sons se rĂ©pondent en une synesthĂ©sie ensorcelante et baudelairienne on regarde un son, on entend une couleur, on hume Combas. Art total, plein dâune verve drue et dâune Ă©nergie vitale, essentielle, jouissive, oĂč tous les sens sont convoquĂ©s et Ă©nervĂ©s jusquâĂ lâorgasme. » Et Quelques mots du discutĂ© philosophe et essayiste Michel Onfray, prĂ©sentant Robert Combas lors dâune exposition Ă la mĂ©diathĂšque dâArgentan en 2011 Robert Combas est nĂ© Ă Lyon en 1957. Les encyclopĂ©dies et les histoires de lâart associent son nom Ă la Figuration Libre ». Mais, au-delĂ de lâĂ©tiquette, on peut aussi le voir comme un baroque lyrique, autrement dit un peintre compagnon de route et de fortune de Dionysos, le dieu des vignes, du vin, de lâivresse, de la fermentation, de la danse, de la folie, de la transe, des substances vitales sang, sperme, sĂšve, lait, des animaux puissants taureaux, boucs, bĂ©liers, de lâextase, de la vĂ©gĂ©tation luxuriante, de la musique percussive, mais Ă©galement lâinventeur de la tragĂ©die et de la comĂ©die, donc du verbe sculpter. Comme Dionysos, il chevauche le tigre et prend donc chaque jour le risque de se faire dĂ©vorer par son art. Sa peinture est lâune des plus dionysiaques de lâhistoire de la discipline. » _________________________ Greatest Hits lâexpo Thierry Raspail, historien de lâart spĂ©cialiste dâart contemporain, directeur du MusĂ©e dâart contemporain de Lyon de 1984 Ă 1991 et commissaire gĂ©nĂ©ral de lâexposition, savait que pour Robert Combas lâart est rock et le rock est art. Extrait de Burning Your House Down, Ă©crit par Thierry Raspail Ă propos de Robert Combas et de lâexposition [âŠ] Combas peint frĂ©nĂ©tiquement. Au sol, la plupart du temps, et tout le temps. Il vous parle courbĂ©, en traçant, trempant, grattant quelquefois. Il trĂ©pigne, sâarrĂȘte, sâĂ©gare et revient, change de couleur et de cĂŽtĂ©, puis il chuchote son trait, et lâimage monte. Dans lâurgence. Il sâarrache comme Cobain sur son manche. Never Mind The Bollocks. Rocket to Russia, qui des Ramones est mort ? Combas, la toile, il la caresse, et la couleur monte. I Donât Live Today. Faire pĂ©ter les amplis, Foxy Lady, mais fluide sur la toile, sur le papier ou sur nâimporte quoi la couleur mĂȘlĂ©e coule et se rĂ©pand silencieusement quand tout autour le son sourd. Fragile beautĂ© Ma peinture câest du rock ». Combas la joue sur six cordes et des fĂ»ts dĂ©glinguĂ©s avec la tronche qui explose. BeautĂ© courte Born to Be Wild, puis La fille du PĂšre NoĂ«l, le mĂȘme riff que Hoochie Coochie Man. I Love You Tender. Tragique beautĂ© Peut-ĂȘtre ne laisserait-il quâun amas infini de fragments aperçus, de douleurs brisĂ©es contre le Monde, dâannĂ©es vĂ©cues dans une minute, de constructions inachevĂ©es et glacĂ©es, immenses labeurs pris dans un coup dâĆil et morts. Mais toutes ces ruines ont une certaine rose ». Lâange malĂ©fique rencontre lâacadĂ©micien anar Morrison et ValĂ©ry, et les deux poĂštes Ă©ructent ! To the Next Whisky Bar. Et derriĂšre ? Les amplis, le gros son. Devant lâĆuvre en live. Pas de repentir accord de 7e, clope sur le si, break et riff. Lâaube se lĂšve, Syd tâes mort jeune, cramĂ© aux portes du crĂ©puscule. Tout ça, câest ce qui fait que Combas est Combas, rien dâautre ! Si ! Ajoutons lâIguane, le Voodoo Chile et Broughton le lumpen british Roundabout, carrousel ! Et lâart ? Combas lâaffronte au corps Ă corps. La figure, il lâa bosselĂ©e, le portrait, il lâa chantĂ© comme les batailles. Et puis, il y a le Dark Side de la Lune, le Chemin du CĂŽtĂ© oĂč le bitume fond et oĂč les neurones sâenlisent les monstres, les restes et les fantĂŽmes de la nuit. Lâart est lĂ , mais câest depuis et avec le rock quâil faut le voir. Mystery Dance et Dachau Blues. Save the Last Dance for me Babe ! Câest pourquoi lâexpo sâintitule Greatest Hits ! Mais il nây a pas de scĂšne sans backstage, pas de rock sans rumeur et pas de son sans studio ; car câest lĂ oĂč on bricole les pistes Shut Up and Play Yer Guitar ; car câest lĂ oĂč on bidouille les fragrances et oĂč on bizute les larsens, et alors The Wind Cries Mary ; et alors Nino, lâanthropologue triste, peut vendre ses robes. Câest lĂ aussi oĂč on crĂ©e les mythes et oĂč on fabrique les oublis. Mais câest surtout lĂ oĂč on bosse, avec la pĂąte, la matiĂšre live Ă lâĂ©chelle, Ă lâestomac et dans les affres de la perfection. Câest pourquoi jâai proposĂ© Ă Robert dâabandonner son antre dâIvry pour installer deux mois son atelier, peinture et son, au musĂ©e. Sans playback. [âŠ] » Pour Ă©couter la playlist de Thierry Raspail Combas Rock », câest ici ! ____ Robert Combas rĂ©pond Redescendre les marches du temps. Vous en connaissez vous des directeurs, ou qui sâappellent quelque chose finissant en eur » sic Thierry Raspail, qui pondent pas en poule en jeune coq un texte comme un adolescent sur le rock et en plus pour ma pomme ! Merci je suis zĂ©mu. Non, ça ne se dit pas avec des mots ça se ressent ce genre de remerciements. Bon la rĂ©trospective Greatest Hits on commence par le dĂ©but on fi nit par la fin, câest Ă©norme ! Richard Leydier est le Commissaire. GeneviĂšve est de partout. Mes assistantsantes mâont laissĂ© tomber au dernier moment. Je les remercie⊠Il paraĂźt que je stresse tout le monde⊠Sauf Oldi, le mort vivant et fidĂšle Buster Keaton, qui fait ce quâil fait point. Mais au moins, il le fait, Harald est Ă la photo. On est Ă la bourre ! Heureusement quâĂ Lyon, ce sont des vrais pros, tout le monde sâest rĂ©veillĂ©, on va y arriver. Bref Ă part la tension qui me mine, tout va pour le mieux. » Thierry Raspail, Robert Combas, Richard Leydier pendant lâaccrochage de lâexposition, 2012. Cette exposition Greatest Hits prĂ©sente plus de 600 Ćuvres de Combas, rĂ©alisĂ©es depuis les 70âs jusquâĂ 2012. PremiĂšre grande rĂ©trospective, elle se dĂ©veloppe dans tout le macLYON suivant une trame chronologico-thĂ©matique », pour reprendre les termes du critique dâart et commissaire invitĂ© de lâexposition Richard Leydier. Lâexposition permettra ainsi dâapprĂ©cier la synthĂšse quâil opĂšre entre diversitĂ© des supports, des techniques, des formats, des thĂšmes et cohĂ©rence de la dĂ©marche en expĂ©rimentation constante. » Richard Leydier Pendant 2 mois, la prĂ©sence de Robert Combas est quotidienne. Cette exposition Rock on the wide size/wild side » grimpe et grouille sur 3000 m2, soit 3 niveaux. Envahir lâespace, câĂ©tait une obligation. Et encore, lâinvasion est rĂ©duite par rapport Ă ce qui Ă©tait prĂ©vu. Jâai craint que les toiles soient absorbĂ©es par le nombre, donc on a Ă©purĂ© un peu⊠Bon, dâaccord, de toute façon, ça ne pouvait pas ĂȘtre une exposition normale. Ce nâest pas une exposition Ă voir en une heure. On peut, bien sĂ»r, mais je pense quâil faut du temps pour bien la regarder. Ce nâest pas une peinture de consommation rapide. » RC Richard Leydier, utilise le terme rĂ©trospectlive », cette exposition chronologique et thĂ©matique nâest pas statique au 2d niveau un studio de peinture et son est amĂ©nagĂ© Combas crĂ©e en direct chansons et tableaux, et reçoit comme chez lui amis, galeristes et journalistes. Le public dĂ©couvre le backstage ! DĂ©crit comme cela, le 2d niveau paraĂźt extraordinaire. Dans les faits la mĂ©fiance de Combas envers les mĂ©dias semble vite reprendre le dessus. Il ne se montre pas si loquace. Vous mâemmerdez ! Si vous aimez ma peinture, câest tout ce qui compte⊠Moi, foutez-moi la paix, jâai rien Ă dire ! Et arrĂȘtez de me prendre en photo ! » [âŠ] Je suis souvent déçu par les articles sur moi. MĂȘme chose avec les photos lâautre fois, il y a un mec qui a fait des super photos et dans son article, il a mis des photos de merde quâil a retouchĂ©es, en plus ! » R au 3Ăšme niveau tout est musique une scĂšne de concerts du groupe Les Sans Pattes, oĂč tournent les vidĂ©os du groupe quand le groupe ne rĂ©pĂšte pas. Dans ces vidĂ©os tournĂ©es devant quelques-unes des Ćuvres dans les salles, Robert Combas, habillĂ© de vĂȘtements trĂšs bariolĂ©s, joue, parle, psalmodie, mime, danse et conte des fables. Avec lui Lucas Mancione, son guitariste, et 2 danseuses masquĂ©es. Et, parmi les pochettes de vinyles de cet accumulateur » enragĂ©, les Ćuvres liĂ©es Ă sa passion musicale. Il faut toutefois bien saisir que la musique ne constitue pas une activitĂ© annexe elle fonde vĂ©ritablement le rapport Ă la peinture, et ce dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980. [âŠ] La musique et les films conçus ces derniers mois dans lâatelier jouent en quelque sorte la bande- son de prĂšs de quarante ans de peinture. ConfrontĂ©s aux rĂ©cents films, des tableaux de toutes les Ă©poques permettront de croiser des personnages incontournables de lâhistoire du rock et dâautres hauts en couleurs, du Velvet Underground Ă Georges Brassens, en passant par les fanfares et autres joueurs de congas Sud â AmĂ©ricains, montrant lĂ encore, dans le domaine musical cette fois-ci, toute la diversitĂ© qui fonde lâĆuvre de Robert Combas » Richard Leydier ____ Vous lâavez compris, Robert Combas, cet artiste français vivant des plus importants, est hyper productif, toujours en mouvement et fĂ©libre, avec un flux de paroles attachantes dans lequel se chevauchent de multiples anecdotes dans dâincessants allers-retours. Artiste dans diffĂ©rents domaines, dont la musique, il dĂ©veloppe son univers Rockân roll et fait Ă©voluer son art sur tous les supports qui passent entre ses mains, de la toile au mobilier. Partant du principe que tout a dĂ©jĂ Ă©tĂ© fait, Combas sâapproprie les grands poncifs de lâart et ouvre de nouvelles possibilitĂ©s pour un retour Ă la figuration. Il sâattache Ă redĂ©finir lâutilisation de lâespace, de la couleur et de la figuration. Son esthĂ©tique est assez brute et influencĂ©e par tout ce qui occupe sa vie de jeune adulte, principalement la TV, le rock, la BD, le sexe, mais aussi SĂšte. Selon certains experts, son art est qualifiĂ© de punk couleurs criardes, divers individus au style communicant et grimaçant. En dâautres termes, il laisse la peinture vivre » en la laissant faire son propre chemin dans ses Ćuvres. Allez ! suivez-moi ! Commençons la revisite, ou plutĂŽt lâexpĂ©rience sensorielle, et parcourons ensemble ces 6000m2 dâexplosions colorĂ©es et graphiques, au son des playlist spĂ©cialement composĂ©es par Combas pour chaque salle. Les morceaux choisis alternent avec tout ce quâil aime en musique, du XVIe au XXe siĂšcle ! Je voudrais avertir pour vraiment la voir il faudrait 2 ou 3 jours. » RC Jâavoue jâai peur de vous perdre en chemin ! Ce post est trop long⊠mais vaut vraiment le coup de prendre le temps ! _________________________ 1er niveau On commence par le dĂ©but Combas est nĂ© en mai 1957, Ă Lyon par accident », se plait-il Ă dire. En 1961 il suit ses parents Ă SĂšte dans lâHĂ©rault et y grandit. Le sud est trĂšs important pour lui il est un endroit oĂč mĂȘme les drames ne sont pas du Zola car il y a le ciel. » Fils dâun pĂšre ouvrier et dâune mĂšre agent dâentretien, sans argent et communistes militants, Combas passe son enfance et son adolescence dans un milieu populaire, au sein dâune famille nombreuse dont son cadet Marc, qui est Ă©galement peintre et dessinateur officiel de la ville de SĂšte, sous le pseudonyme de Topolino. Ses parents se battent pour la culture, particuliĂšrement son pĂšre. Robert Combas confie Ă Catherine Ceylac, lors de son Ă©mission ThĂ© ou CafĂ© du 8 janvier 2017, avoir eu sa 1Ăšre Ă©motion artistique vers lâĂąge de 4/5 ans. Trouvant difficilement sa place dans le systĂšme scolaire, il sâĂ©vade et sâexprime trĂšs tĂŽt par le dessin. Je dessinais tout le temps, comme dâinstinct, automatiquement. Je nâarrĂȘtais pas de dessiner et vers 6-7 ans, mes parents ont dit que ce serait bien que jâaille aux Beaux-Arts et alors ils mâont emmenĂ© aux Beaux-Arts⊠et câest comme ça que je suis restĂ© aux Beaux-Arts de lâĂąge de 7-8 ans jusquâĂ 23 ans. » Ses parents lâinscrivent Ă lâĂ©cole des Beaux-Arts de SĂšte. Il y apprend la peinture, mais câest avec le dessin au stylo Ă bille, quâil pratique avec ferveur et canalise son Ă©nergie crĂ©atrice. A 17 ans il arrĂȘte lâĂ©cole. Il dĂ©couvre le rock pendant son adolescence et remplie alors ses cahiers de musiciens. Photo de lâexpo, salle 1 © SAR Dessins de Robert Combas sur un cahier dâĂ©colier, 1972-1973 © DR AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© aux Beaux-Arts de SĂšte pendant 1 an avec Ăliane Beaupuy-Manciet, il Ă©tudie, de 1975 Ă 1979, Ă lâĂcole SupĂ©rieure des Beaux-Arts de Montpellier. DĂšs 1977 Combas peint des sĂ©ries de batailles, sujet complet et intemporel. Ses tableaux sont dâune facture expressionniste trĂšs colorĂ©e et ses personnages cernĂ©s de noir. Ce cerne noir, qui plus tard fait le style Combas », peut ĂȘtre liĂ© au fait que Combas ait choisit de prĂ©parer le diplĂŽme de gravure et de peinture. A cette mĂȘme pĂ©riode, il rĂ©alise Ă©galement de nombreux collages et gravures. Le travail de gravure est dĂ©terminant pour lui mais toute la technique lui pĂšse. En synthĂ©tisant ses diffĂ©rents styles sur les plaques apparaissent les prĂ©mices de ce qui sâappellera quelques annĂ©es plus tard Figuration libre ». Combas passe son diplĂŽme des Beaux-Arts en 1979 Ă Saint-Ătienne. Parmi les membres du jury, Bernard Ceysson, acteur important de lâart contemporain depuis la fin des annĂ©es 1960. En 1980, il lui propose de participer Ă lâexposition AprĂšs le classicisme qui a lieu au musĂ©e dâart moderne et contemporain de Saint-Ătienne. Ă cette pĂ©riode, lâart conceptuel domine la production artistique française. Combas prend le contre-pied de ce courant en apportant, dĂšs son entrĂ©e aux Beaux-Arts, une esthĂ©tique novatrice. Pendant la pĂ©riode de 1977 Ă 1983 les supports utilisĂ©s par Combas sont multiples cartons, bois, tissus, draps et plus rarement de la toile. Il compile dans plusieurs carnets des motifs qui se retrouvent plus tard dans ses peintures. Photo de lâexposition, salle 1 © SAR Combas poursuit avec, entre autres, ses appropriations de la figure de Mickey Mouse de Walt Disney. Il acte lâappropriation dâune image devenue universelle et transformable Ă loisir, comme le font les artistes amĂ©ricains Andy Warhol et Roy Lichtenstein. DĂšs lors les textes Ă©crits par Combas en lĂ©gende de ses Ćuvres prĂ©figurent son travail dâĂ©criture qui prendra de plus en plus dâampleur par la suite. En 1977, jâĂ©tais au contact des milieux jeunes, rock et branchĂ©s oĂč il y avait une certaine crĂ©ation. CâĂ©tait lâĂ©poque un peu punk, beaucoup de jeunes Ă©taient partis vers la bande dessinĂ©e. Il ne restait aux Beaux-Arts que quelques anciens babas dĂ©passĂ©s et plus ou moins influencĂ©s par supports/surfaces ou par leurs profs. Jâavais choisi la peinture et vers la fin de la premiĂšre annĂ©e, je me suis dit quâil fallait que je fasse quelque chose de nouveau. Jâai toujours voulu faire quelque chose de complĂštement nouveau, jâai toujours eu le besoin de me dĂ©marquer par rapport aux autres. » RENCONTRE ENTRE MICKEY ET TINTIN, 1977, technique mixte sur agglomĂ©rĂ© â 102x193cm © DR Titre-lĂ©gende Pour leur anniversaire MICKEY et TINTIN se sont rencontrĂ©s au sommet. TINTIN portait un pantalon de golf et MICKEY avait mis son fameux slip Ă fleur fleuri. » MICKEY, 1978-1979, acrylique et sĂ©rigraphie sur isorel â 141x80cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Mickey nâest plus la propriĂ©tĂ© de WALT, il appartient Ă tout le monde BATO ! » En 1978, Combas a 21 ans. Cette annĂ©e 78 est marquĂ©e par 2 co-crĂ©ations importantes la revue BATO, revue assemblagiste et faite Ă la main » invitant dâautres artistes Ă sâexprimer librement, quâil crĂ©e avec HervĂ© Di Rosa et Ketty Brindel compagne de Combas Ă lâĂ©poque ; et la crĂ©ation du groupe de rock punk et spectaculaire Les DĂ©modĂ©s avec Ketty Brindel et Richard Di Rosa, dit Buddy frĂšre de HervĂ© Di Rosa. La premiĂšre publication de BATO et la crĂ©ation du groupe musical Les DĂ©modĂ©s marquent le jalon de la figuration libre, mouvement dont Robert Combas fait, en Europe, figure de chef de file. Portrait de HervĂ© di Rosa et Catherine Brindel, 1981, acrylique sur carton â 200x176cm © DR Les dĂ©modĂ©s, 1978 © DR Robert Combas tenant une des 4 revues BATO, 1980 © DR Couverture dâune des 4 revues BATO, 1979-1980 ©DR En 1981 le critique dâart et collectionneur français Bernard Lamarche-Vadel leur propose de participer Ă lâexposition Finir en beautĂ©. Cette expo qui se tient dans son loft parisien quâil doit quitter. Câest cette expo constitue le vĂ©ritable point de dĂ©part de la figuration libre. Bernard Lamarche-Vadel © Patrice Pascal Ben Vautier © AFP/Archives Au cours de lâĂ©tĂ© 1981 Benjamin Vautier, trĂšs impliquĂ© dans la scĂšne contemporaine et plus connu sous le nom de Ben, invite Combas et Di Rosa Ă exposer dans sa galerie niçoise. Câest Ă lâoccasion de cette expo 2 SĂ©tois Ă Nice que Ben trouve lâexpression figuration libre ». Sur le site web de Ben Vautier on peut lire 1981 Je crĂ©e le terme Figuration Libre. En Italie on parle de la Trans-avanguardia, en Allemagne on parle de Violent Painting, en AmĂ©rique de Bad Painting, il manque un mouvement pour la France. Templon propose les Nouveaux Français ». Mais je prĂ©fĂšre Figuration Libre car je pense que ce retour Ă la figuration contient avant tout une revendication de libertĂ©. Je propose Ă Marc Sanchez, qui sâoccupe de la Galerie dâArt Contemporain Ă Nice de rĂ©aliser avec moi une des premiĂšres expositions de Figuration Libre en France. Ce sera LâAir du Temps, qui eut lieu en 1982, en Ă©tĂ©. » 1982 Libre de quoi ? / Libre de faire laid/ Libre de faire sale/ Libre de prĂ©fĂ©rer les graffiti du mĂ©tro de New York aux tableaux du Guggenheim/ Libre dâavoir une indigestion de Support s-Surfaces/ Libre dâavoir envie de refaire du Matisse, du Picasso, du Bonnard/ Libre dâaimer Mickey, la bande dessinĂ©e et pas Lacan/ Libre de peindre sur nâimporte quoi. » Pour Combas La figuration libre correspondait Ă 2 choses la premiĂšre consistait Ă faire un pont entre lâart, lâart contemporain, et les gens qui le regardent. La seconde Ă©tait quâaprĂšs Duchamp et Buren, il nây avait a priori plus rien Ă faire. Dans un tel contexte, la seule chose Ă faire justement Ă©tait de sâamuser et dâessayer de peindre quelque chose⊠CâĂ©tait aussi simple que ça. » Pop Art arabe Entre 1978 et 1980, Combas monte Ă la capitale » et il sây installe dĂ©finitivement en 1980. Lors de ses premiers repĂ©rages il y dĂ©couvre les enseignes des commerçants africains, magrĂ©bins et juifs du quartier de BarbĂšs. Ces enseignes et les scĂšnes naĂŻves peintes que les panneaux lui inspirent ce quâil appelle le Pop Art arabe ». Moi, câest un peu comme ça la peinture, avoir le rythme feeling des Ă©critures et des peintures publicitaires chinoises, arabes, mĂ©diterranĂ©ennes. » Photo de lâexpo, salle 2 © SAR Les principaux points communs avec le Pop Art amĂ©ricain sont les couleurs franches et vives, la fluorescence et la reprĂ©sentation dâobjets emblĂ©matiques de la consommation. Dans ses Ćuvres aux airs de publicitĂ© des pays Ă©mergents, apparaissent alors de fausses Ă©critures inspirĂ©es Ă la fois de lâalphabet arabe, du cunĂ©iforme ou dâidĂ©ogrammes asiatiques. Lâinfluence de la BD est Ă©galement prĂ©sente avec la segmentation de ses tableaux ou dessins en plusieurs cases. LA FEMME AUX PIMENTS, 1979-1980, acrylique sur toile, 205x180cm © ADAGP Titre-lĂ©gende La femme aux piments qui rougeoiera des cuisses si elle mangera trop de cuillĂšres dâharissa + 3 salamandres. Les trois salamandres dansent le sirtakiss. » BANANIA, 1981, acrylique et collage papier sur carton â 92,5Ă119,5cm. © ADAGP Titre-lĂ©gende Banania fait de la publicitĂ© pour les bonnes bananes poilues avec son cheval Rintintin qui a des poils plein les mains normal il est du sud. » TOKYO JOE, 1981, acrylique sur toile â 200,4Ă185,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Tokyo Joe se ballade Ă Hong-Kong. Il rencontre Zina la jaune tigresse, espionne et pute Ă la fois. Avec elle il fait des affaires hĂ©tĂ©roclitoridiennes Microfilm, Documents secrets, plans dâavion, photos pornos, massages THAI. Quand il vient lĂ -bas il descend Ă lâhĂŽtel Nikeur. Un hĂŽtel gratte-ciel. Il prend ses rendez-vous et magouille Ă tout ROMPRE. Un jour ça ira mal comme le jour oĂč il sâest fait choper par des maffiosi du coin et quâils lui ont aspergĂ© la tĂȘte avec de lâacide citrique, depuis il ressemble plus Ă rien de tĂȘte. Il ressemble Ă Vincent PRICE, dans LâHomme au masque de cire. Heureusement il se cache le crĂąne dessous un chapeau et les joues grĂące au col de son TRENCH-COAT. ZINA ELLE, nâa pas trĂšs peur, de toute façon yâa trop de fric Ă la clĂ©. » Ces peintures de Robert Combas sont parmi celles que jâaime le plus et dans lesquelles je puise mon inspiration pour ma pratique personnelle. Le dĂ©coupage du format en plusieurs vignettes, du contraste entre des dessins bien lĂ©chĂ©s, du plus flou, et du texte. Le tout composĂ© comme pour ĂȘtre imprimĂ© dans un album. Les annĂ©es chaudes 1982-1988 Durant la pĂ©riode intense et explosive de 1982 â 1988, la carriĂšre de Combas dĂ©colle, Ă la fois portĂ©e par la fraicheur quâapporte sa peinture et un climat mondial favorable Ă la nouveautĂ© picturale. En mĂȘme temps que la Figuration libre, les nouveaux Fauves allemands, la trans-avant-garde italienne et les graffitistes amĂ©ricains, tels que Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, sâimposent. En 1982 Combas dĂ©bute une longue collaboration avec le galeriste parisien Yvon Lambert. En 1983 il expose Ă New York pour la premiĂšre fois, chez le galeriste du Pop Art amĂ©ricain Leo Castelli. Puis en 1984 le centre dâArt de lâArca, Ă Marseille, lui consacre sa premiĂšre grande exposition personnelle, et avec, son premier catalogue monographique. Les rĂ©trospectives sâenchainent, notamment celle de 1987 au CAPC de Bordeaux. Cette rĂ©trospective est ensuite reprise Ă Amsterdam par le Stedelijk Museum. Pendant ces annĂ©es 1982 â 1988, la peinture de Combas prend une toute autre ampleur et le style Combas » sâaffine. Les formats deviennent monumentaux et sa mĂ©thode se libĂšre son travail peut tout autant partir dâun sujet prĂ©cis que de rien. Lorsquâil a une idĂ©e initiale, celle-ci peut Ă©voluer radicalement en cours de route. Il commence par disposer des tĂąches de couleurs et, lorsque la scĂšne lui parait Ă peu prĂšs posĂ©e, il cerne de noir ses tĂąches de couleurs. JOLIE VIOLETTE CHAUVE Ă LâOCCASION PETITE SALOPE PETITE ET GROSSE ! dĂ©tail, 1986, acrylique sur toile â 176x205cm © DR Apparaissent alors, comme par magie, des figures. Dans les espaces restants, toute une plĂ©iade de crĂ©atures minuscules vient terminer le remplissage. Mais comme il nây a pas de rĂšgle, le tableau peut Ă©galement commencer par les cernes noirs⊠LA CONTEMPLATION DE FANNIE, 1984, acrylique sur toile, 170Ă235,5 cm. © ADAGP Titre-lĂ©gende Fannie contemple avec amour son petit fleur surnommĂ© Pierro. Dans cinq minutes, elle aura le diable au corps » elle prendra son fleur, elle se le mettra oĂč je pense. Et elle se caressera le corps aussi. » A partir de 1981 â 1982, Combas ajoute Ă ses Ćuvres un titre-lĂ©gende. Il sâagit de textes plus ou moins longs, parfois de vĂ©ritables historiettes, inspirĂ©s par le tableau. En comparant les Ćuvres Ă leur titre-lĂ©gende on sâaperçoit que lâimage et lâĂ©crit sâattisent pour renforcer le tableau. Les textes rĂ©vĂšlent le talent poĂ©tique de Combas, sa langue singuliĂšre mĂȘlĂ©e dâargot sĂ©tois et jeux de mots Ă©laborĂ©s, ses mots tour Ă tour attendris, rĂ©voltĂ©s, sexuels, mais toujours empreints dâhumour. Il y a plusieurs raisons Ă ces histoires de titres. Jâai par exemple toujours Ă©tĂ© complexĂ© par la montĂ©e des prix. [âŠ] Donc, câĂ©tait une espĂšce de plus. En plus de la toile, je donne un titre. Seulement, je ne donnais pas quâun titre, je donnais une histoire ; une crĂ©ation en plus. ». LES GENS DE LA BOUFFE TRĂS IMPORTANT EN FRANCE, 1984, acrylique sur toile, 137,5Ă229 cm © ADAGP Titre-LĂ©gende Gaby le Docker bouffe un sandwich. Jennifer la noire aux yeux dâĆuf et au jus de tomate porte un chapeau de salade sur la tĂȘte, sa tĂȘte en noix de coco. Hermann lâAllemand se prend pour un cow-boy avec ses pistolets banane. PS Signalons que Jennifer se fait aspirer le cul par Monsieur Bite expert en expertise. » DĂšs 1982 la signature, basiquement outil dâauthentification, participe pleinement Ă la composition du tableau ou de lâintrigue de la peinture de Combas. Elle peut avoir le mĂȘme statut quâun personnage, ou mĂȘme ĂȘtre sujet Ă part entiĂšre de ses peintures ou de ses sculptures. SIGNATURE Ă POILS DE JAMBES, 1984, acrylique sur toile, 158,5Ă230 cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Signature autoportrait avec phonĂ©tique et lettres semi-Arabo Ă©cĂ©tĂ©ra. Le temps se radoucit, bientĂŽt le printemps. Les fleurs Ă©closent, elles vont bientĂŽt se faire niquer par les abeilles. Le soleil rit comme un chinois. » Les sujets traitĂ©s par Combas entre 1982 et 1988, et particuliĂšrement entre 1984 et 1988, sont parmi les plus fous, les plus dĂ©lirants. Un grand nombre de ses tableaux montrent une composition trĂšs fouillĂ©e. A cette pĂ©riode, Combas semble retarder le plus possible la dĂ©cision de stopper le travail pictural, faisant ainsi de chaque Ćuvre un numĂ©ro dâĂ©quilibriste. Il peint des galeries » de portraits de personnages excessifs et hauts en couleur, un bestiaire dâanimaux aux Ă©motions et aux comportement humains, des grandes batailles et des scĂšnes de genre Ă caractĂšre sexuel, festif, gastronomique. LES NĂGRESSES Ă PLATEAU ET LA DEMANDE RACISTE DâUN BOI-SANS-SOIF, 1983, acrylique sur toile â 240x148cm © ADAGP Titre-lĂ©gende HĂ© blanche neige un ricard et en vitesse ! Dites les sĆurs Ă bamboule, vous me les apportez ces deux demi ? Garçon Hips, sâil Hips vous Hips plait. Un cafĂ© express banania de mes fesses. Les clients i peuvent igoler, apouĂ© il faudoa paouĂ© lâaddition 18,90F, ou alors une bonne dizaine de coups de lance dans la tĂȘte. » LâHOMME MAISON EN BRIQUES ANGOISSĂ PAR SA CONNERIE, 1984, acrylique sur toile â 203x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Il faut quand mĂȘme remarquer quâil porte une chemise oĂč il y a une femme sa maitresse Ă poil, des ibrougnes ivrognes dans un bar et sa femme Ă la cuisine. Toute son histoire de maison quoi ille !. » SCĂNE DE LA VIE RAVAGĂE, 1983, acrylique sur toile â 172Ă156,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le maçon ouvrier porte une idole Bamboula avec grosses chaussures Bata marque. Le conducteur hallucinĂ© du camion en briques. Le Professeur Regardeur agrĂ©gĂ© en langue fourrĂ©e. Le Motard Fan dâAlain Prost champion automobile qui baisse son falsar pour montrer quelque chose Ă une belle blonde. Les n°1 et n°2 de la connerie le solitaire et la femelle naine amazone tueuse de gens. Tout ça, entourĂ© de monstres blanchĂątres qui se prennent pour des ChamĂ©lĂ©ons carnivores. » YELLOW SUNSHINE, LâARBRE Ă TRIP, 1985, acrylique sur toile â 197x118cm © ADAGP Titre-lĂ©gende YELLOW SUNSHINE, LâARBRE A TRIP, câest la vision dâune chaleur sans sueur, sĂšche et remplie de petits trucs, bidules et modules. Dans le ciel, des personnages dĂ©formĂ©s rigolent aux Ă©clats, apparaissent et disparaissent. Quand vous passez devant lâarbre Ă trip, câest votre tĂȘte qui explose en mille joies et couleurs. Du saule pleureur au gĂ©ranium DAHLIA, toutes les formes sâenchevĂȘtrent quand vous fixez lâARBRE A TRIP. » Le Sud Le sud de la France, et tout particuliĂšrement SĂšte, est une source dâinspiration trĂšs importante pour Combas. Les paysages sont rarement ses sujets dâinspiration, mais ceux de SĂšte font exception. Photo de lâexpo, salle 4 © SAR LE MĂLE DE SĂTE, 2000, acrylique sur toile â 220x275cm © ADAGP Lâambiance nocturne de la vie sĂ©toise le nourrit. On la retrouve dans certains de ses tableaux tel que Le marin dĂ©barquĂ© 1984 dont, une fois de plus, le titre-lĂ©gende nâest pas piquer des vers. LE MARIN DĂTRAQUĂ, 1985, acrylique sur linolĂ©um marouflĂ© sur bois â 205x155cm © ADAGP Titre-LĂ©gende Le marin dĂ©barquĂ© jusquâĂ 6 heures du matin et on repart, ordre du capitaine CouillandrĂ© », marin français du bateau La Marie Salope », il vient de dĂ©barquer. Il est trĂšs excitĂ© car il va se laver et aprĂšs il ira troncher. Car lui, câest pas QUERELLE ». Il a les couilles pleines. Et quand Monsieur les couilles pleines, il va voir les putes, les femmes de marin, celles qui font oublier les ennuis de la vie, celles qui remplacent la mĂšre, la femme, la sĆur, et qui font le petit train en plus. » SĂšte câest aussi sa famille avec, entre autres, son oncle ivrogne et sa grand-mĂšre adulĂ©e. LE TUAGE DE LAPIN dĂ©tail, 2000, acrylique sur toile â 215x245cm © DR Titre-lĂ©gende Mamie tuait le lapin et moi je ne voyais rien. Dans la lune sans fin, je comprenais pas bien, nĆud faisait pas la liaison avec les autres Bunnys dont les clapiers fermĂ©s reposaient Ă quelques mĂštres dâici. LĂ -bas, prĂšs du poulailler, Mamie voulait mâhabituer, me passer inconscient le flambeau de ce sacrifice non rituel. Et moi assis jambes croisĂ©es, je regardais la scĂšne sans broncher et de temps en temps aussi les feuilles et le ciel. Je nâĂ©tais ni content, ni dĂ©goutĂ© par ce tuage organisĂ© qui, par plusieurs phases passait. Ce nâest que bien plus tard que la violence sauvage dĂ©voilera son visage dĂ©couvert pour tatouer au plus profond du dedans de mon moi ce court-mĂ©trage. » Dans les annĂ©es 2000, la plupart des peintures rĂ©centes de Combas ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă SĂšte oĂč il se ressource, se pose, travaille et prend le temps de vivre aux cĂŽtĂ©s de son Ă©pouse GeneviĂšve. Ă la soixantaine, tu es au pied du vieillissement. Physiquement, je ne pouvais plus continuer sur les mĂȘmes dĂ©lires et le cĂŽtĂ© hyper speed, marginal. Je le suis toujours un petit peu, mais les modes changent, le monde est en pleine mutation, ça tâamĂšne Ă rĂ©flĂ©chir autrement. » Photo de lâexpo, salle 5 © SAR Couples Les muses reconnues du grand public sont plutĂŽt rares. De mĂȘme que Gala a inspirĂ© Dali, Dora Maar a mis les pinceaux de Picasso sens dessus dessous, la vie de Combas est colorĂ©e par ses histoires dâamour. Parmi elles, Ketty Brindel avec qui, vous avez pu lire plus haut, il a créé le groupe de rock Les DĂ©modĂ©s en 1978. Ketty et Combas, 1980 © DR KETTY CATHERINE, 1982, acrylique sur toile â 187,5x127cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Catherine Ketty câest la reine de cĆur, un gentil coquelicot Ă Ă©pines ?. » En juin 1987 Combas rencontre GeneviĂšve Boteilla Ă Paris. Robert Combas et GeneviĂšve Boteilla, 1988 © DR Cette jeune danseuse bouleverse la vie et lâĆuvre de Combas, dont la peinture devient un immense journal intime dans lequel, pour reprendre les mots dâAriane James-Sarazin lâamour sâaffiche, se dit, se crie se susurre, se rĂȘve, se vit, se pĂąme, combat ». Quelques mois aprĂšs leur rencontre, GeneviĂšve sâinstalle en rĂ©sidence au Centre National de Danse Contemporaine dâAngers, la ville qui abrite donc les premiers pas de ce nouvel amour explosif. En 2014, câest tout naturellement que lâexpo GeneviĂšve de toutes les Couleurs se tient au Grand Théùtre dâAngers. GeneviĂšve Boteilla, Albi, 1990 © DR Patiente et attentive, GeneviĂšve se retrouve dans de nombreux tableaux de Combas des portraits, des scĂšnes dâamour, des scĂšnes du quotidien, des scĂšnes de genre, des scĂšnes fantasmĂ©es⊠dans lesquelles elle incarne aussi bien la muse que lâamoureuse, la guerriĂšre, la danseuse, lâanimal, le rĂȘve, le cauchemar. GeneviĂšve est Ă la fois muse-modĂšle et muse-esprit, vĂ©ritable souffle, Ă©nergie, inspiration, hallucination et ivresse. ADAM ET ĂVE, 1995, rĂ©sine peinte â 82x33x19cm © DR Titre-lĂ©gende Le couple enlacĂ© rose bonbon sucĂ© savoure le plaisir. Avant de dessaisir lâoccasion de finir leur vie au paradis. Et câest vrai que câest elle qui nâa pas pu sâempĂȘcher, La belle, de se faire TENTER auprĂšs du sieur SATAN. » ROBERT ET GENEVIĂVE AU JARDIN DU PARADIS, 1988, acrylique sur toile â 210x246cm © ADAGP Robert Combas et GeneviĂšve Boteilla, atelier rue Quincampmoix, Paris, 1992 © Femmes Dans la peinture de Combas on croise souvent des femmes lascives, allongĂ©es. MĂȘme si parmi elles se trouvent quelques modĂšles occasionnels et imaginĂ©es, il sâagit surtout de Ketty Brindel, MaĂŻtĂ© et Sophie, 2 des autres femmes ayant partagĂ© sa vie et, bien Ă©videmment, GeneviĂšve Boteilla. PORTRAIT DE KETTY, 1982, acrylique sur toile â 133x89cm © ADAGP HOMMAGE Ă MATISSE ET MAĂTĂ, 1987, acrylique sur toile â 244x343cm © ADAGP Titre-lĂ©gende DâaprĂšs les deux Ă©toiles dâHenri Matisse qui sont au musĂ©e, jâai fait une toile. Mais comme yâa une black and white qui mâa tapĂ© dans la nuque, la fille arabe de Matisse paraĂźt ĂȘtre nĂ©e en Nouvelle GuinĂ©e et les familles lĂ©gĂšres et colorĂ©es du grand collage sur fond blanc, sont devenues nerveuses et elles mâentraĂźnent dans une espĂšce de tourbillon qui me partage en plusieurs types et me fait rougir. Est-ce que jâarriverai jusquâĂ votre lit et est-ce que je toucherai le gros lot ? Il faut se glisser dans les draps ou dessous lui baisser le pyjama et lui caresser la fourrure minimale qui se trouve entre ses jambes. Et aprĂšs, suivant lâenvie, lui rentrer ma sonde personnelle dans la fente. Au bout dâun moment ça fait tilt ! Si Henri existait, il serait excitĂ©. » Pour bien saisir le lien avec Henri Matisse, voici ci-dessous, une des Odalisques peintes par Henri Matisse de 1921 Ă 1928, inspirĂ©es par ses voyages au Maghreb. Henriette DarricarrĂšre est le modĂšle privilĂ©giĂ© par Matisse pour cette sĂ©rie de tableaux. Odalisque, Henri Matisse, 1920/1921, huile sur toile â 61x74cm © DR Les rapports qui se jouent entre regarder » et ĂȘtre regardĂ© », qui sâĂ©tablissent entre Combas et ses modĂšles, sont des rapports constants dans lâhistoire de lâart. Dans la dimension Ă©rotique des corps offerts figurĂ©s dans les Ćuvres de Combas, on perçoit le plaisir quâil Ă©prouve Ă les caresser de son pinceau. Atelier de Malakoff, 1987 © DR En arriĂšre-plan le Portrait de GeneviĂšve ma fiancĂ©e en princesse sur sud, 1987, acrylique sur toile â 195x230cm. PORTRAIT DE GENEVIEVE MA FIANCEE EN PRINCESSE SUR SUD dĂ©tail, 1987, acrylique sur toile â 195x230cm © DR Ă la vue de plusieurs des Ćuvres de Combas, on peut constater que, dâun tableau Ă un autre, les femmes rĂȘveuses et allongĂ©es sur le ventre adoptent une position identique. Lautrec, les coulures Dans le panthĂ©on artistique de Robert Combas, figure en bonne place Henri de Toulouse-Lautrec 1864-1901. Pendant le printemps 1990, Combas installe son atelier au musĂ©e Toulouse-Lautrec dâAlbi en vue dâune exposition durant lâĂ©tĂ© ce cette mĂȘme annĂ©e. Tout chez lâaristocrate dĂ©chu dâAlbi suscite lâintĂ©rĂȘt de Combas son goĂ»t pour le graphisme et lâaffiche, faisant de lui une sorte de prĂ©curseur du Pop Art, son existence faite dâexcĂšs arrosĂ©s dâabsinthe et passĂ©e entre les cafĂ©s de Montmartre et les maisons closes, ses sujets empruntĂ©s au monde du théùtre et du spectacle, sa passion pour les femmes, dont la plupart Ă©taient ses maĂźtresses, quâil saisissait dans une intimitĂ© charnelle. Les tableaux peints par Combas Ă cette occasion Ă©voquent, avec une grande libertĂ© des Ă©vĂšnements et des protagonistes, la vie de Toulouse-Lautrec. GeneviĂšve prend souvent la pose et joue, encore une fois, le rĂŽle de modĂšle pour revĂȘtir les habits de La Goulue, entre autres muses de Lautrec. LâannĂ©e prĂ©cĂ©dant cette exposition Combas visite de nombreuses Ă©glises et son intĂ©rĂȘt pour lâart religieux grandit, notamment pour les icĂŽnes, et il reconsidĂšre alors le moyen format pour ses tableaux. Sur ses peintures apparaissent de fausses coulures, sorte de rideau colorĂ©, masquant partiellement lâimage. Un cadre peint en trompe lâĆil habille la figure, cadre parfois mĂȘme peint Ă lâintĂ©rieur de la toile, en Ă©vocation Ă lâart du vitrail. Lâutilisation quâil fait de la peinture or annonce ses expĂ©riences des 90âs, de mĂȘme que les fausses coulures annoncent les recherches des annĂ©es 2000 sur la troisiĂšme dimension, les jeux de superpositions et de surimpressions photographiques. LâICĂNE OSTENSOIR, 1990, acrylique sur toile â 145,5Ă113,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende GeneviĂšve en icĂŽne assise sur le sable. La femme divine et son rayonnement, tel un ostentatoire dâĂ©glise. Impression religieuse malgrĂ© lâĂ©rotique. Coulure de la foi et de lâesprit. Multitude dâĂ©lĂ©phants mystiques Ă la queue leu leu ». Clin dâĆil Ă Henri de » et sont Ă©lĂ©phant signature. Clin dâĆil Ă Toulouse-Lautrec et ses femmes faciles et vraies mais pourtant divines. » PORTRAIT DE GENEVIĂVE, 1999, acrylique sur toile â 162w130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Portrait qui pourrait ĂȘtre dâune pĂ©riode bleue, mais qui nâen est pas une de pĂ©riode. Espagnolisant dans le port du cou volontairement disproportionnĂ© le reste est Ă lâavenant, comme un faux classique, comme du baroque flamenco la barraca Flamenca. Un ! la barraca flamenca ! » LES JAMBES FĂMININES, 1990, acrylique sur toile â 162x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les jambes fĂ©minines, les jambes divines, celles que nâa pas eues Toulouse, câest MOLINIER qui les a gagnĂ©es. Les jambes magnifiques augmentĂ©es dâescarpins posent telles un vitrail magique au milieu dâune ogive gothique. Le soleil et la lune lui font un accompagnement influençant sĂ»rement. Des coulures de lumiĂšre inventent un rideau de couleurs et de chaque cĂŽtĂ© un garde aussi encoulurĂ© monte la garde bouche ouverte et Ă©normes dents serrĂ©es. Jambes Ă©rotiques mystiques plus belles que jamais TOULOUSE AURAIT AIMĂ POSSĂDER. Certains parlent de tendre les bras, lui il vous tend les jambes. » RĂ©interprĂ©tations, reprises Dans la pratique de Combas, et ce dĂšs le dĂ©but de sa carriĂšre, la rĂ©interprĂ©tation et le remake sont Ă la peinture ce que la reprise est Ă la musique. Parmi ses modes opĂ©ratoires essentiels sâappuyer sur une Ćuvre prĂ©existante, quâil sâagisse de peinture, de photo, de texte ou encore de musique. Vous avez pu voir un peu plus haut la peinture HOMMAGE Ă MATISSE ET MAĂTĂ, en dessous de laquelle je vous ai postĂ© une des peintures de Henri Matisse qui a inspirĂ© Combas dans cet exemple une odalisques. Il explore entre autres les Ćuvres de Jacques Louis David, Nicolas Poussin, Diego VĂ©lasquez, Ruben, Francis Bacon, Paolo Uccello, Pablo Picasso⊠Sa rĂ©invention est, contrairement Ă celles de Warhol par exemple, dans le respect Ă lâĂ©gard de ses modĂšles. En ce sens on peut considĂ©rer que ses Ćuvres sont plutĂŽt de lâordre de lâhommage. Il y met sa patte, certes, mais avec une certaine humilitĂ© et dans un souci de prolongement de lâhistoire. BLACK GABRIELLE DâESTRĂE ET SA SĆUR CADETTE, 1985, acrylique sur toile â 148x174cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Black Gabrielle dâEstrĂ©e palpe les bouts de nichon de sa sĆur JosĂ©phine qui ne bronche pas Ă©tant frigide. Une armĂ©e de Louidjis triangulaires regardent la scĂšne en bavant comme des obsĂ©dĂ©s du sexe faible. Hier soir elle sâest fait niquer par un totem primitif reprĂ©sentant une dĂ©esse particuliĂšrement lesbienne. Depuis cette histoire elle vote pour le Mouvement de libĂ©ration des femmes Ă clitoris Ă fermeture Ă©clair. » Gabrielle dâEstrĂ©es et une de ses sĆurs la duchesse de Villars, vers 1594, huile sur bois â 96x125cm, auteur anonyme © DR SAINT-GEORGES TOUT SEUL ET LE DRAGON dĂ©tail, 1994, acrylique sur toile â 212x270cm © DR Titre-lĂ©gende Georges est en train de tuer le dragon kidnappeur de la belle princesse prisonniĂšre Ă cheval sur son cucul. Le chĂąteau du Roi, son pĂšre, nâest pas loin, mais personne nâa osĂ© sortir le groin sauf le museau de Saint Georges. Il reviendra Saint Ă cause de cet exploit, ce qui ne lâempĂȘche pas de ne pas Ă©pouser la fille du Roi et de finir martyrisĂ© comme tous les saints dignes de foi. » Saint Georges terrassant le dragon, 1430-35, peinture sur panneau de bois â 131x103cm, Paolo Uccello © DR CARDINAL QUâEZ OU CAISSE, 1997, acrylique sur toile â 161x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende BĂ© ! La caisse ? BĂ© la caisse ? VĂ© la caisse ! Belle la caisse BĂ©lasquĂšss ! BĂ©lasquez ! VĂ©lasquez ! Se dit dâune belle charpente humaine, dâune belle de dos avec des formes aĂ©rodynamiques souvent sophistiquĂ©e grĂące aux habits, shoes et accessoires. Donc, Cardinal de VĂ©lasquez via Ba con par Com bas Ba-con Com-bas amusant non ?. » Ătude dâaprĂšs le portrait du pape Innocent X de VĂ©lasquez, 1953, huile sur toile â 153x118cm, Francis Bacon © DR Portrait dâInnocent X, 1650, huile sur toile â 140x1210cm, Diego VelĂĄzquez, © DR _________________________ 2Ăšme niveau Batailles Sous forme de petites BD, de reproductions des livres dâhistoire, de rĂ©cits mythologiques, inspirĂ© constamment par lâactualitĂ© contemporaine oĂč la guerre est omniprĂ©sente, Combas a toujours dessinĂ© ou peint des batailles. Avec elles son style et sa pratique picturale Ă©volue trĂšs vite. Ce qui compte dans cette peinture, ce nâest pas que cette peinture soit organisĂ©e, câest son envahissement mĂȘme. » Vincent BioulĂšs, Ateliers 81/82, Suzanne PagĂ©, catalogue dâexposition, MusĂ©e dâArt Moderne de la ville de Paris, 1981 Photo de lâexpo, salle 9 ©DR LES GI AMĂRICAINS CONTRE LES SOLDATS JAPONAIS, 1979, acrylique sur bois â 123x149cm ©ADAGP Titre-lĂ©gende Commando amĂ©ricain en pleine mission en Birmanie se faisant attaquer par les soldats japonais, fidĂšles sujets de lâempereur. Les deux camps Ă©tant sĂ©rieusement gonflĂ©s Ă bloc, ça va finir par un ex-aequo avec morts sur le terrain en succion squelettique. » Bien que lâessentiel des batailles de Combas datent des 80âs, ce thĂšme est privilĂ©giĂ© dans son Ćuvre. Il aborde tout type de conflit les cow-boys et les Indiens, les grandes batailles de lâAntiquitĂ© avec entre autres la guerre de Troie, conflit lĂ©gendaire de la mythologie grecque, la bataille de Waterloo en 1815, les guerres mondiales de 14-18 et 39-45, la guerre Iran-Irak premiĂšre guerre du Golfe de 1980 Ă 1988, la seconde guerre du Golfe dĂ©marrĂ©e en 2003, les bagarres de rue⊠LES FRAPPEURS, 2007, bronze peint â 170x110x145cm ©ADAGP COMBAT DES ĂCOSSAIS, 1987, acrylique sur tissu marouflĂ© sur toile â 171x283cm © ADAGP MOTOROMAIN CHAR DE BENHUR Ă ESSENCE DE FUMIER, 2001, acrylique sur toile â 200x300cm © ADAGP Sur le plan symbolique, la bataille est pour Combas une mĂ©taphore de la vie quâil envisage comme une lutte de tous les jours. Câest aussi un thĂšme trĂšs complet qui lui permet de rĂ©pondre trĂšs vite Ă son imagination prolifĂ©rante et Ă ses impulsions dĂ©lirantes dâune verve graphique et colorĂ©e sans Ă©gal. Rien quâavec le thĂšme des batailles, jâaurais pu faire une carriĂšre, puisque dans les batailles, il y a un cĂŽtĂ© poĂ©tique, historique, mais aussi contemporain ou dâactualitĂ©, enfantin, pop, abstrait et mĂȘme expressionniste, symbolique aussi⊠» Robert Combas, Le fan, entretien avec J. Palette, Ed. La DiffĂ©rence, Gal. Beaubourg, Paris, 1989 LOVE AND PEACE AND HAPPINESS detail, 1987, acrylique sur toile â 242x282cm © DR Peindre une bataille est un risque format monumentale, nombreux protagonistes, multitude des actions, mouvements contraires⊠Difficile dâĂ©quilibrer et de rendre lisible une telle composition. La bataille de Waterlâeau 1982 acrylique sur toile de 4Ă7 m, et La Guerre de Troie 1988 acrylique sur toile de 2,4Ă8,96 m, sont les 2 plus grands formats peints par Combas. Voici 2 dĂ©tails de Waterlâeau et son titre-lĂ©gende⊠que jâaurais surement mieux retenu que les dates de mes cours dâhistoire ! WATERLâEAU dĂ©tails, 1982, acrylique sur toile â 400x700cm © DR Titre-lĂ©gende Câest le jour oĂč NapolĂ©on se lâest fait mettre gros comme une maison. Je me rappelle que les soldats anglais qui ont dâailleurs gagnĂ© avaient les mĂȘmes habits rayĂ©s que les soldats anglais des bandes dessinĂ©es de Bleck le Rock. Les grenadiers français, eux, Ă©taient en bleu avec leurs fameux casques en fourrure. Ă cette Ă©poque-lĂ , les batailles Ă©taient comme un mĂ©lange de match de foot et de jeu de dames. Les chefs faisaient avancer les soldats comme des pions, chacun avec sa couleur. Souvent les batailles duraient une semaine souvent plus. Câest pour ça quâon recommandait aux soldats dâapporter un rechange au cas oĂč ils se saliraient le cul. » Le sexe sans dessus et sans dessous Vous lâavez constatĂ©, dans lâĆuvre de Combas le sexe est partout. Mais il sâagit souvent de sexe pour rire », manifestation de la frĂ©nĂ©sie, dâune transe presque bachique qui sâempare de ses personnages. petite mise en garde Ăcrit de Robert Combas, Greatest Hits â Robert Combas, catalogue de lâexposition, p216 © DR A cĂŽtĂ© des tableaux de Combas, il existe des dessins de toutes les Ă©poques. Lâacte sexuel y est particuliĂšrement explicite, pratiquĂ© seul ou Ă 2, voire plus. Ces dessins, dans des styles trĂšs divers, sont rĂ©alisĂ©s Ă lâencre, au crayon, Ă la peinture. Ensemble de dessins Ă©rotiques appartenant Ă Robert Combas, 1984-2011 © SAR Parmi les ensembles qui se dĂ©gagent, un travail entrepris avec lâartiste Ladislas Kijno. Sur des photos Ă©rotiques, tous 2 interviennent, chacun dans son style. Le rĂ©sultat confĂšre Ă ces femmes une dimension presque futuriste. COMBAS â KIJNO, 2007-2008, technique mixte sur toile â 27x22cm © ADAGP La sĂ©rie des Vieux DĂ©gueulasses, exposĂ©e Ă la galerie lyonnaise Metropolis durant lâĂ©tĂ© 2002, compile des dessins de nus dâaprĂšs modĂšles vivants ou de plĂątre, revus Ă la maniĂšre de Combas. Certains traits sont soulignĂ©s, des accessoires ajoutĂ©s et des textes particuliĂšrement graveleux occupent le reste de la feuille. Cette sĂ©rie tĂ©moigne de lâĂ©tonnement amusĂ© de Combas face aux obsessions dĂ©vorantes et Ă lâinventivitĂ© sans borne de lâhumain dans une Ă©poque qui vise Ă normaliser la sexualitĂ© en prenant modĂšle sur les performances des porn stars. La diffĂ©rence quâil y a entre moi et eux, câest queues sont dĂ©gueulasses, alors que moi je suis lâas de gueux ! » Robert Combas, catalogue de lâexpo Vieux DĂ©gueulasses Ci-dessous 3 extraits. Pour ne pas vous spoiler la dĂ©couverte des titres-lĂ©gendes de cette sĂ©rie, je mâabstiens de vous les dĂ©voiler ici⊠EX YAKUZA Ă LA RETRAITE, 2001, acrylique et graphite sur papier â 64x48cm © ADAGP MAĂTRESSE SHARON, 2001, acrylique et graphite sur papier â 52x36cm © ADAGP MAĂTRESSE RĂCHE, 2002, acrylique et graphite sur papier â 76x61cm © ADAGP Satellites Depuis 1992, Robert Combas dĂ©veloppe des activitĂ©s parallĂšles Ă sa peinture quâil appelle pratiques satellites ». Pour la plupart de ces pratiques, il transforme des images prĂ©existantes, des travaux anciens Ă©bauchĂ©s quâil rĂ©affirme, ou dâautres crĂ©ateurs. Ce peut ĂȘtre Ă la fois des sĂ©rigraphies de Andy Warhol comme des dessins ou plĂątres dâĂ©tudiants aux Beaux-Arts. MARE DE LINE, MON RORO, 2000, technique mixte sur sĂ©rigraphie dâaprĂšs Andy Warhol marouflĂ©e sur toile â 95x95cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Mare dâelle, de tout ce Blues qui coule, du bleu dâaccord mais pas des larmes ! Et aussi de ce jaune tour de FRANCE. Et de ce regard de face mordeur Ă petites dents de moins en moins enfant ! De plus en plus pĂ©dant. Et elle se gargarise avec de lâAnizette. Allez ! Fais pas ta zĂ©zette ! », je nâai plus de sucettes. Je suis trop fatiguĂ© de porter les valises. Ăa commence Ă se remarquer du cĂŽtĂ© de mes yeux. Bonsoir Marylin de mes deux. » HO ! MARYLINORDINATOR !, 2000, technique mixte sur sĂ©rigraphie dâaprĂšs Andy Warhol marouflĂ©e sur toile â 95x95cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Or ! DONATOR PRKLAMOTON BLONPREDATOR BIG BROTHER DE 2984. GEORGES ORWEIL NâĂTAIT PAS PROF DE MATH MAIS QUâEST câquâil Ă©crivait bien. DĂ©jĂ Ă cause dâune erreur de calcul pour un cour de tir aux pigeons, il avait pris 6 mois de DĂ-pucelage de PATATES mineures. » Extrait du diptyque de 50 portraits Ă lâeffigie de Marilyn Monroe, créés entre 1963 et 1967, mesurant chacun 91Ă91 cm. Andy Warhol, Ă la fois amoureux de Marilyn Monroe et fascinĂ© par la mort, a dĂ©butĂ© cette sĂ©rie peu de temps aprĂšs le dĂ©cĂšs de lâactrice en 1962. Point de dĂ©part une photo originale de Marilyn Monroe pour la promotion du film amĂ©ricain Niagara, rĂ©alisĂ© par Henry Hathaway et sorti en 1953. Diptyque Marilyn dĂ©tail, Andy Warhol, 1962, acrylique/sĂ©rigraphie/toile â 205,4Ă144,8cm © DR Portrait de Marilyn Monroe, rĂ©alisĂ© en 1953 par le photographe de mode Milton H. Greene, pour la promotion du film Niagara © DR En 1997, la photographie fait rĂ©ellement irruption dans son travail. Il est invitĂ©, avec Ben, Ă concevoir lâexposition Entre deux guerres en 1998, Ă lâHistorial de la grande Guerre de PĂ©ronne. A cette pĂ©riode Combas avait mis entre parenthĂšse la peinture telle quâil la pratiquait. Câest Ă partir dâimages prĂ©existantes quâil altĂšre, recouvre, cache et dĂ©truit pratiquement, quâil en fait une Ćuvre originale. Combas ne pouvait pas utiliser des images dâarchives du premier conflit mondial. Les autoritĂ©s militaires interdisaient formellement de photographier et de filmer les combats par crainte de voir les images tomber entre les mains de lâennemi. Combas intervient alors sur des photos du film Mes Croix de bois rĂ©alisĂ© en 1931 par Raymond Bernard, film qui a marquĂ© son enfance. FRANCE-ALLEMAGNE, 1998, technique mixte sur photographie marouflĂ©e sur toile â 48x58cm © ADAGP Titre-lĂ©gende France-Allemagne entre les deux, mon cĆur hĂ©site et mon cul rĂ©pond le Diable Ă Dieu. » En 2000, Combas fait photographier le mur de son atelier parisien de la rue Quincampoix, duquel Ă©merge des crĂ©atures nĂ©es dâune dizaine dâannĂ©es dâactivitĂ©. Il travaille Ă©galement Ă partir de photos de mode, notamment pour la sĂ©rie Sacho Mado. LA FEMME POISSINE, 2009, technique mixte sur toile, tirage jet dâencre â 146x109cm © ADAGP Titre-lĂ©gende lâĂ©tĂ© le bleu, blanche femme, gris de poisson, de poissine. Le mouvement qui bouge, lâĂ©clair de la fermeture ouverte. Ă lâendroit, Ă lâenvers, le ciel, un corps et derriĂšre, le soleil. » Fin de lâannĂ©e 2008, Combas crĂ©e une nouvelle sĂ©rie dâĆuvres Ă partir de photographies de mannequins fĂ©minins ou dâautoportraits sur lesquels il intervient avec son pinceau. Il interroge ce quâest la reproduction dâune Ćuvre, la reproduction de la reproduction, qui Ă chaque fois grandit, encore retravaillĂ©e par la matiĂšre et la couleur. Il photographie lâĆuvre passĂ©e qui devient ensuite la source dâune nouvelle Ćuvre peinte en grand format, photographiĂ©e elle aussi pour finir sur un tirage argentique, puis reproduite en format plus grand. Combas crĂ©e ainsi une Ćuvre Ă partir de son Ćuvre et ce en plusieurs gĂ©nĂ©rations. Lâexpo, intitulĂ©e Le Frimeur flamboyant, a regroupĂ© ces Ćuvres Ă la Maison europĂ©enne de la photographie, Ă Paris, en 2009. REINE CONTEMPORAINE, 2008, technique mixte sur photographie, tirage argentique â 146x108cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Teinte en blonde et noir, yeux de fusĂ©e, teinte de fumĂ©e. Peine, ma reine. CĆur Ă cheval, bouts de seins Ă pointes de fer, croix noire, luminescence violette. » Ces Ćuvres sont aussi des sculptures, des vĂȘtements, des meubles, des crucifix, des urnes en cĂ©ramiques⊠venues de la planĂšte de Combas et rĂ©gies par un principe la transformation. Par exemple, avec ses pinceaux peints il fait des petites sculptures oĂč le gaspillage est transformĂ© en Ćuvre dâart le pinceau est transformĂ© en crucifix. Les tatouages acadĂ©miques sont rĂ©alisĂ©s Ă partir dâĂ©tudes acadĂ©miques des Ă©tudiants de Beaux â Arts trouvĂ©es aux puces sur lesquelles il redessine, il retatoue avec sa modernitĂ©. ORACLE DE GEL, 2010, acrylique sur papier â 65x50cm © DR Titre-lĂ©gende Le masque de la Quelque chose, parce que la mort ça fait peur. » Dans Les tableaux reliefs, rĂ©alisĂ© Ă partir de photos trouvĂ©es et collĂ©es, il travaille la toile en 3 dimensions utilisant les derniĂšres trouvailles de la peinture de loisir. Il encadre ces nouvelles peintures dans du plexiglass et du verre sur lesquels il rĂ©intervient. LĂGUMES Ă FORME BALUSIĂNE ET CAROTĂNE, 1999, technique mixte sur papier et verre â 49x63cm © ADAGP Cette Ćuvre fait aussi partie de mes prĂ©fĂ©rĂ©es de Combas. Jâaime le dialogue qui sâopĂšre entre la photo et le dessin, ce rendu obtenu avec les cernes noirs qui donnent un air de BD humoristique aux lĂ©gumes, et le dĂ©coupage du format en vignettes. La plupart des Ćuvres satellites » de Combas font Ă©merger la troisiĂšme dimension. Bon nombre de ces Satellites cristallisent les formes Ă venir, qui Ă cet instant sont prĂ©sentes dans son laboratoire ». Toujours est-il que ces Ă©lĂ©ments issus de ces expĂ©rimentations se transmettent de tableaux en tableaux de maniĂšre virale. LâAUTRE MĂDICIS, PAS LAURENT, 2008, cĂ©ramique â 41x29x29cm © Aquestecop CHINOIS JAUNE, 2008, cĂ©ramique â 41x29x29cm © Aquestecop Dans la bibliographie vous trouverez un lien pour aller voir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas, Ă©ditĂ©s et promus par Aquestecop. Religion En 1987, Robert Combas est tout juste trentenaire. Il sâest Ă©couler une dizaine dâannĂ©e depuis son entrĂ©e aux Beaux-Arts de Montpellier, annĂ©es dâintense production, ponctuĂ©es de nombreuses expositions et Ă©vĂšnements de toute sorte. Au mois dâavril de cette mĂȘme annĂ©e, le CAPC de Bordeaux consacre Ă Combas une grande rĂ©trospective. Combas Ă©prouve le besoin de faire le point et de se renouveler. GeneviĂšve Boteilla, sa compagne et muse quâil rencontre en juin 1987 voir rubrique Femmes », va ouvrir Combas Ă une certaine spiritualitĂ©. Ensemble ils visitent des Ă©glises romanes et gothiques, sâintĂ©ressent de prĂšs Ă lâart religieux, particuliĂšrement au symbolisme de la sculpture mĂ©diĂ©val et Ă lâart de lâicĂŽne. Lâalchimie et les peintures bouddhistes les passionnent Ă©galement. Photo de lâexpo, salle 12 © SAR Combas, qui retrouve alors un de ses anciens cahiers dâĂ©colier remplis de dessins Ă lâaquarelle, reprend certains de ses dessins Ă lâacrylique et explore les coulures. Sa production sâenrichit de nombreuses Ćuvres prĂ©sentant des rideaux de coulures, tĂ©moignant dâune pratique plus spirituelle issue des recherches de Combas sur les origines. Fin 1989, en vue de lâexposition Ă venir Ă la Wolf Schulz Gallery de San Francisco, Combas rĂ©alise une sĂ©rie de tĂȘtes de saints dĂ©goulinantes, isolĂ©es sur un fond noir. Sur le tableau est peint un faux cadre ornĂ© de motifs graphiques dorĂ©s. Cette maniĂšre de compartimenter lâespace, suggĂ©rant les icĂŽnes byzantines et les retables de la PremiĂšre Renaissance, rappelle ses tableaux du Pop Art arabe et ses tableaux peints lorsquâil Ă©tait en rĂ©sidence au musĂ©e de Toulouse-Lautrec dâAlbi. LE CALVAIRE FAĂON COMBAS, 1991, acrylique sur toile â 450x407cm © ADAGP La peinture câest comme la cuisine câest la façon qui change les choses mais si câest bon, mĂȘme le sucre avec le sel, ça peut se comprendre. Moi, sur cette toile, jâai voulu prouver quâon pouvait faire du bon, du vrai, de lâhabitĂ© avec du sel et du sucre mĂ©langĂ©s. Un peu comme si je faisais de la nouvelle cuisine. Voici du bon, du vrai, de lâhabitĂ©, voici JĂ©sus de Nazareth crucifiĂ© de la tĂȘte aux pieds entre deux brigands assassinĂ©s ! Le tout, câest dĂ©faire vrai par la force de lâhonnĂȘtetĂ© que ce soit bon, comme si on pouvait goĂ»ter, que ce soit habitĂ© grĂące Ă la foi dâun crĂ©ateur givrĂ©. » En 1991, Ă Paris, 2 expositions des Ćuvres de Combas ont lieu simultanĂ©ment. La Bible, Ă la galerie Beaubourg, prĂ©sente des Ă©pisodes de lâAncien testament dans des tableaux au cadre ornĂ© sur lesquels Combas inclut parfois des objets, comme des pinceaux par exemple. Les Saints, Ă la galerie Yvon Lambert, prĂ©sente des portraits de saints et martyrs de La LĂ©gende dorĂ©e de lâitalien Jacques de Voragine, et dĂ©voile Le Calvaire façon Combas, toile monumentale de 450x407cm LâARCHANGE, 1995, acrylique sur toile â 210x144cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Câest lui qui terrasse le dragon de lâApocalypse, câest lui qui a derriĂšre la tĂȘte une aurĂ©ole en forme de disque. Il jeta Lucifer sur la terre et câest pourquoi on est dans la mer de je sais pas quoi et oĂč ? Oui ! Mais on est dans la merde Ă cause de ce Luce qui est en fer. Mais lâArchange, dâaprĂšs ce que je sais, va lui mener la vie dure. Ils vont se chamailler en toute semi-libertĂ©. » Ce tableau sâajoute Ă mes prĂ©fĂ©rĂ©s Ă©galement. Il mâĂ©voque entre autres la peinture sur soie, avec le travail de la gutta, cette pĂąte colorĂ©e ou non qui pĂ©nĂštre la soie, et avec laquelle on vient cerner les formes et faire barriĂšre pour que la peinture ne fuse pas. On peut lâutiliser aussi pour dessiner des motifs, de la mĂȘme maniĂšre que les motifs quâon retrouve dans LâArchange de Combas. TĂȘtes de mort Coups de gourdin fracassant les crĂąnes, coups de feu tirĂ©s en tout sens, jaillissement dâhĂ©moglobine⊠Dans la peinture de Combas, si on meurt, ce nâest pas toujours dĂ©finitivement. Photo de lâexpo, salle 13 © SAR Ses combattants et leur gestuelle grotesque, les armes Ă la maniĂšre de jouets pour enfant, les Ă©clats dâobus et les trainĂ©es de lance-flamme envahissent tout lâespace comme un feu dâartifice trĂšs colorĂ© qui nous Ă©clate Ă la figure. LA MORT ET LE LAPIN dĂ©tail, 1981, acrylique sur tissu â 175x115cm © DR DâaprĂšs une pince en peluche pour mettre dans les bagnoles et un squelette en plastique idem pour la voiture. AprĂšs coup, avec ce tissu rouge au fond dans le style abstrait MironisĂ© jâai pensĂ© Ă un morceau du groupe psychĂ©dĂ©lique californien JEFFERSON AIRPLANE. » Le squelette, reprĂ©sentation symbolique de la mort, apparait frĂ©quemment, de maniĂšre grotesque parfois et sans se montrer effrayant. MOMO JIVARO, 1999, technique mixte sur toile â 55x46cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Momo, Momom mais câĂ©tait qui Momo ? Momo câĂ©tait la dĂ©brouille, Momo câest des patates pimentĂ©es que mangent les bhoutanais. Momo câĂ©tait la vie Ă©lastique, Momo câĂ©tait les chemins de traverse, câĂ©tait la famille, câĂ©tait pas un radis, câĂ©tait la chasse aux sous-tiffs. Momo câĂ©tait la dĂ©braille. Il a voyagĂ©, il a volĂ©, tuĂ©, il a cuisinĂ©, il a beaucoup pleurĂ© aussi. Le remord en fin de rĂ©cif, la mort court en fin de rĂ©cit ? Alors Momo, câĂ©tait la mort sĂšche ? BĂ©h ! Momo maintenant câest⊠Jivaro ! » Combas tient la mort Ă distance par le rire et un effet de théùtralitĂ© trĂšs singulier. La mort apparaĂźt comme seulement un Ă©tat passager vers une renaissance. LA PEAU DES FLEURS, 1999, acrylique sur toile â 217x170cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Comme des fleurs humaines, comme des humains en fleur qui, ayant connu le bonheur de lâĂ©panouissement, commencent Ă mourir. Points de suspension. Mais la mort est une renaissance grĂące aux graines qui repousseront. » Alchimikum Liberatum En 1993 Combas expose, au MusĂ©e dâArt moderne de la ville de Paris, Du simple et du double. Il prĂ©sente son interprĂ©tation imagĂ©e des textes de la poĂ©tesse mystique Sylvie Hadjean. LE BOUDDHA DEGUISE EN ETRE DIVIN SAUVEUR DES PRIS EN TENAILLE » PAR LES DIABLES dĂ©tails, 1993, acrylique sur toile â 210x340cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Lâhomme nu a Ă©tĂ© pourri et pratiquement emprisonnĂ© de lâintĂ©rieur par une plante vĂ©nĂ©neuse qui lui est rentrĂ©e par le cul et prend possession de ses entrailles par en dedans », tout ça diabolisĂ© par les mauvais esprits. Les diables aussi ont des auras et elles brillent autant sinon plus que les autres. Autant que des lampes Ă©lectriques, autant que les doigts dans la prise. Mais lâĂȘtre divin prend tout sur lui car il a dĂ©passĂ© le mal. Il est arrivĂ© Ă le dissoudre dans lâillusion. La plante peut sâagripper et se faufiler nâimporte oĂč elle ne sert Ă rien puisquâelle nâexiste plus. Tout nâest quâillusion, oui mais en dur ! Encore faut-il le savoir, le rĂ©aliser pas vrai ? Tout le monde ne connaĂźt pas le secret de la vĂ©ritĂ© moi le 1er mais ça doit exister. » LE MĂDITATEUR, 1989, acrylique sur toile â 151x111cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le mĂ©ditateur, le mĂ©dita ta moi, le mĂ©dita lui, le mĂ©ditasĆur. Presque statufiĂ©, sâil nây avait pas son cĆur. RentrĂ©e dans lui au maximum, il rĂ©invente des formes et le langage. Semblant de rien en dedan, il est rigolo quand mĂȘme. Il crĂ©e des histoires de conos et salops, des salops abstraits et conos inconnus de formes pour nous mais pas pour lui, nouveau extra tĂ©anos ! Assis surle sol, zen au maximum, zen au maxisol. VĂ©ritable usine de lâesprit, tuyaux dâĂ©chappement nikels, rĂ©incurvĂ©s vers lâintĂ©rieur. Cerveau carrelage brillant et sensibilitĂ© exacerbĂ©e en mĂȘme temps que maĂźtrisĂ©e. Un idĂ©al de sĂ©rĂ©nitĂ©. » A cette occasion Combas dĂ©voile des tableaux parmi les plus Ă©tranges et originaux quâil ait peint. Bien quâil sâen tienne aux textes Ă sa maniĂšre ! il y trouve une grande libertĂ© formelle. Certaines de ces toiles sont fragmentĂ©es pour des raisons narratives ou alors de divers styles sorte de synthĂšse des recherches picturales quâil a menĂ©es depuis du dĂ©but de sa carriĂšre, particuliĂšrement depuis 1989. LâĂME GERRIĂRE dĂ©tail, 1993, acrylique sur toile â 212x341cm © ADAGP Titre-lĂ©gende MĂȘme si il est le fils de sa mĂšre, il est aussi son propre lui-mĂȘme, fruit des autres vies qui lâont forgĂ©. Il nâaura de cesse que lâidĂ©al quâil sâest fixĂ© Ă lâAimĂ©e, comme Raymond*. Et mĂȘme si il est sĂ»r de sâĂȘtre trompĂ©, et mĂȘme sâil se fait massacrer dans le non-espoir, il gardera une goutte de foi pour retrouver, mĂȘme mort, au firmament, son amour inusĂ©, neuf comme aux premiers jours. *Raymond Pas Poulidor, Raymond Lulle. » Un grand souffle parcourt ces Ćuvres que le regard de parvient pas Ă Ă©puiser. [âŠ] Elles constituent un corpus pictural initiatique dont ne connaĂźt pas dâautre exemple dans lâhistoire de lâart moderne et contemporain. Sans doute faudrait-il remonter au cycle du PoĂšme de lâĂąme du peintre symboliste Louis Janmot 1854, conservĂ©e au musĂ©e des Beaux-Arts de Lyon pour trouver un Ă©quivalent certes moins dĂ©lirant Ă cette aventure qui mĂȘle poĂ©sie, Ă©sotĂ©risme et peinture. » Richard Leydier. BORDEL DE SALADE DE FRUITS ! Ă VAPEUR, 1995, acrylique sur toile â 140x90cm © ADAGP Titre-lĂ©gende MontĂ© sur son fier destrier, le tigre Ă roulettes et pos de panthĂšre, le chevalier bleu transporte la belle influencĂ©e par le soleil Ă corps rouge et slip vert. Ă cause du guerrier rouge transparent, on dirait un bordel de salade de fruits. » Natures mortes et vivantes Je me rends compte, depuis quelques annĂ©es, que jâaime de plus en plus les natures mortes, particuliĂšrement les fleurs et les fruits & lĂ©gumes, souvent accompagnĂ©s de vaisselle plus ou moins dĂ©licate. Combas peint des fleurs depuis le dĂ©but de sa carriĂšre, et plus encore depuis les annĂ©es 90. Les fleurs et les natures mortes marquent une pause dans lâĂ©nergie du mouvement perpĂ©tuel de son Ćuvre. Lorsque les fleurs occupent le second rĂŽle dans les scĂšnes de genre, elles sâinvitent dans les interstices, ou encore sont anthropomorphisĂ©es, donnant la rĂ©plique Ă dâautres personnages. NATURE MORTE GĂANTE ET BLEUE EN SUS, 2003, acrylique sur toile â 282x218cm © ADAGP Lorsquâelles sont au-devant de la scĂšne, elles reprennent leur statut de vĂ©gĂ©tal. Combas les dessine avec une prĂ©cision de botaniste alors que la peinture, elle, coule comme pour rappeler leur beautĂ© Ă©phĂ©mĂšre. IRIS GĂANTS, 2008, acrylique sur toile â 200x153cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Iris gĂ©ant Ă tĂȘte de sexe femelle avec symboles figuratifs simplistes. Ătranges formes expressionnistes faites avec spiritualitĂ© qui bouge. » GRANDES ROUGES Ă PĂTALES, 2011, technique mixte sur toile â 195x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les grandes rouges, les grandes rougeoles, les grandes rougeasse. Ă la morceau, Ă la belle Boulaga, Ă la vert claire et confiture de tiges. » Cette derniĂšre me plait particuliĂšrement. Jâaime le mĂ©lange de lâeffet vitrail et street art en mĂȘme temps. Sujet souvent considĂ©rĂ© comme futile dans lâhistoire de lâart, le vĂ©gĂ©tal jâaurai lâoccasion de vous en reparler plus tard est, au mĂȘme titre que le nu fĂ©minin, lâoccasion pour Combas de se challenger. Voici 2 autres Ćuvres de Combas que jâaffectionne autant que la prĂ©cĂ©dente, toutes 2 pour leur gamme de couleurs Ă la fois dynamique et apaisante. Il y a dâautres raisons, mais elles sont diffĂ©rentes pour chacune de ces 2 Ćuvres. BOUQUET DE FLEURS PRINTANIER AVEC FOND LĂGĂREMENT VIOLENT DERRIĂRE LES FLEURS, 1986, acrylique sur drap â 203x128cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Dans le vase bleu clair qui date de la guerre de 14, sont des tulipes spĂ©cialement importĂ©es de Hollande dans des boĂźtes en carton entourĂ©es de plastique transparent sorties de leur boĂźte et vendues au client, elles sâĂ©panouissent quelques jours dans lâeau du vase. Puis, elles se flĂ©trissent pour enfin finir leurs derniers jours dans une poubelle en plastique au milieu de dĂ©tritus malodorants. VoilĂ comment finit tout le temps nâimporte quelle fleur dans un vase, mais ça vous le saviez dĂ©jĂ . » Quand je regarde ce tableau, jâai la sensation de regarder une peinture orientale pleine de dĂ©tails avec toutes ces petites crĂ©atures en fond et ce grand disque orange comme un soleil couchant. Le titre-lĂ©gende me paraĂźt tristounet comparĂ© au rĂ©confort que me procure la vue de ce tableau. LE BOUQUET DE FLEURS DES CHAMPS, 1986, acrylique sur toile â 253x180cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le bouquet de fleurs des champs est admirĂ© par toute une flopĂ©e dâhommes bleus qui ont lâair de sortir de quelque part oĂč il nây a pas grand-chose Ă foutre. Comme ils ne travaillent pas, ils regardent les fleurs, les sentent, les critiquent, leur pĂštent dessus et rotent Ă tout va. Ils imaginent des trucs pas possibles, comme comment faire pour sâenfiler une fleur par le pistil ou par la tige ? ». Il faut dire quâils sont florasexuels, câest-Ă -dire quâils ont envie des fleurs comme dâautres on envie des femmes ou des hommes. Certains sont mĂȘme mariĂ©s. Le mec Ă droite, il est en mĂ©nage avec une tulipe hollandaises mais il paraĂźt quâil la trompe avec un gĂ©ranium. En tout cas, il nâest pas sĂ©rieux puisquâil drague les fleurs des champs. » Dans ce tableau ce qui me surprend toujours câest le contraste entre le bas du tableau que je trouve froid avec ces bleus et rouge, et le reste du tableau avec ses tons violacĂ©s contrebalancĂ©s de nuances de vert des tiges & feuillages et les jaunes-orangĂ©s des fleurs. En fait, jâai lâimpression de regarder un collage de morceaux de 3 tableaux diffĂ©rents en bas un fond dans les bleus avec des personnages qui pour certains picolent et dâautres se battent Ă coup de balles de rĂ©volver ; en haut un fond Ă motif de confettis sur lequel des morceaux de personnages dĂ©coupĂ©s dans des papiers colorĂ©s sont collĂ©s et cernĂ©s de noir, et dont le rouge de lâiris des yeux vient faire Ă©cho avec le pot des fleurs ; et ce pot de fleurs jaunes-orangĂ©s, collĂ© au premier plan, un pot bien ancrĂ© et des fleurs qui semblent en plein mouvement. Vraiment jâadore ces 2 tableaux ! Exercices de style En 2009, Combas transcrit des extraits de poĂšme en une sĂ©rie de 3 toiles de 250x200cm chacune. Ce triptyque singulier termine une sorte de trilogie artistique littĂ©rature prĂ©cisĂ©ment poĂ©sie â musique â peinture. Comme avec les poĂšmes de Sylvie Hadjean, lâobjectif est de faire entrer dans lâespace de la toile le plus dâactions possibles Ă©voquĂ©es dans le texte tout en maintenant lâĂ©quilibre de la composition. GASPARD LA NUIT, dâaprĂšs le livret dâAloysius Bertrand, 2009, triptyque â technique mixte sur toile â 250x200cm chacun. Photo de lâexpo, salle 16 © SAR Le point de dĂ©part la longue piĂšce onirique en prose dâinspiration mĂ©diĂ©vale Gaspard de la nuit, Ă©crite en 1835 par Aloysius Bertrand, poĂšte, dramaturge et journaliste français. Puis, 73 ans plus tard, le compositeur français Maurice Ravel Ă©crit un triptyque pour piano dâaprĂšs 3 fragments issus du dernier chapitre du poĂšme de Bertrand Scardo, Ondine et Le Gibet. En 2009, Combas choisie de peindre ces 3 mĂȘme fragments. GASPARD LA NUIT dĂ©tails ©SAR Ă la mĂȘme pĂ©riode Combas rĂ©alise dans le mĂȘme esprit quelques Ćuvres dâaprĂšs Iberia, composition musicale pour piano du pianiste et compositeur espagnol Isaac AlbĂ©niz. Dans cette suite de 4 cahiers rĂ©unissant chacun 3 morceaux composĂ©s entre 1905 et 1909, AlbĂ©niz y cĂ©lĂšbre son amour pour son Andalousie natale. Selon Olivier Messiaen, compositeur, organiste et pianiste français, cette Ćuvre musicale reprĂ©sente peut-ĂȘtre le chef dâĆuvre de lâĂ©criture pour piano ». Pour lâĂ©couter câest ici ! LA FIESTA DE ALBĂNIZ, 2009, technique mixte sur toile â 250x200cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Yla paĂźs di Espaniolita. La ninia flamenca yspectacularia. Li epoqua i ti plus jolie. » Cet ensemble de tableaux se distingue du reste de lâĆuvre par la prĂ©cision et la dĂ©licatesse dâun geste pictural qui relĂšverait presque de la joaillerie. » Richard Leydier La musique est trĂšs prĂ©sente dans ma vie et ce depuis toute petite. Jâai eu la chance dâĂ©tudier le piano pendant des annĂ©es, mais vraiment des annĂ©es. IbĂ©ria est dans mon top 10 des piĂšces que jâĂ©coute souvent et que jâaurais rĂȘvĂ© de rĂ©ussir Ă jouer et interprĂ©ter, avec la PathĂ©tique de Beethoven et les Ă©tudes de Chopin en tĂȘte de liste depuis toujours ! Dâailleurs il y a un trĂšs beau film amĂ©ricano-britannique, Luddwig van B., avec Gary Oldman qui joue le rĂŽle de Beethoven, rĂ©alisĂ© par Bernard Rose, sorti en 1994. Pardon je divague. Vous ĂȘtes toujours lĂ ? Lâexpo nâest pas terminĂ©e ! Sans filet⊠2010-2012 La foule se presse Ă la galerie Guy Pieters, avenue Matignon Ă Paris. Nous sommes en mai 2010, a lieu lâinauguration de lâexposition Sans filet, les Goulamas sont dans le trou, exposition qui signe le retour de Combas sur la scĂšne parisienne. Ses Ćuvres, principalement de grands formats, sont une fois encore lâinterprĂ©tation dâun texte Le paradis perdu, poĂšme Ă©crit en 1667 par le poĂšte et pamphlĂ©taire anglais John Milton. Une modification importante de ce poĂšme est faite en 1674, nouvelle version dans laquelle le chapitre 12 dĂ©crit la chute dâAdam et Eve sur Terre. Ce texte traduit en français par Chateaubriand, lors de son exil en Angleterre, traite de la vision chrĂ©tienne de lâorigine de lâHomme. Il Ă©voque la tentation dâAdam et Ăve par Satan puis leur expulsion du jardin dâĂden. Dans ses Ćuvres, Combas reprĂ©sente lâimprescriptible dĂ©chĂ©ance avec des corps dans une chute dans fin dâanges dĂ©chus tombant dans le firmament Ă©toilĂ©. IL TOMBE DANS LE FIRMAMENT MODELĂ, 2010, technique mixte sur toile â 206x206cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Il tombe au centre dâun dĂ©filĂ© de mode de pinups aux canons techniques ou plutĂŽt techno un peu rĂ©tro, un mĂ©lange de look dâĂ©poque de la nĂŽtre et un peu passĂ©. Du rĂȘve tactile qui frappe le sens comme un stylet, des petits coups frappĂ©s du bout en acier qui fait Ă©clater les idĂ©es Ă en avoir des gerçures dâazur sur des lĂšvres carminĂ©es. Une bouche Ă©clairĂ©e de mille feu follets, du rouge Ă lĂšvre rouge comme un sang en veine qui se ballade en libertĂ© dans un corps plutĂŽt mĂ»r qui nâarrive plus Ă voler mĂȘme dans ses rĂȘves les plus purs. » On retrouve dans ces Ćuvres le regard des tĂȘtes remodelĂ©es des oeuvres satellites, avec des corps qui semblent parfois dĂ©coupĂ©s dans du carton et collĂ©s sur la toile, crĂ©ant un effet de 3Ăšme dimension qui accroit les sensations dâexpulsion et dâentropie. IL TOMBE DANS LE FIRMAMENT MODELĂ dĂ©tail, photo de lâexpo, salle 17 © SAR Seul le pĂ©gase Grand Dadais parvient Ă sâĂ©lever et parcourt discrĂštement lâĆuvre de Combas. On le retrouve entre autres dans le vitrail Dormeur Duval 1993 vu un peu plus haut dans lâarticle rubrique TĂȘtes de mort ». GRAND DADAIS, 2010, acrylique sur toile â 200x250cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les grands dĂ©parts câest pour les poĂštes⊠La criniĂšre en avant, les Ă©toiles dans le vent. Le cheval fraĂźchement se mouvoit dans le ciel, lâair en transe. Ă vue de nez câest le mois de juillet. Les lumiĂšres au loin, pleines de questions illuminent en petits carrĂ©s Ă©clairĂ©s de mystĂšres, ceux des yeux de lâenfance questionnant le nĂ©ant. MagistĂšres Ă foison. Le cheval vole au loin, câest un PĂ©gase nĂ© avec des ailes blanches et un cou dorĂ©, il vient comme un mirage montrer aux crĂ©ateurs imaginateurs que la seule façon de rĂȘver, câest de crĂ©er ! » Dâautres tableaux suivent aux Ćuvres Sans filet » pendant lâannĂ©e 2011. Combas rĂ©alise, entre autres, Le Succube percĂ© de flĂšches, dâailleurs repris pour lâaffiche de lâexposition ! LE SUCCUBE, 2010, technique mixte sur carton plume contrecollĂ© sur toile â 177,5x140cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Câest pas vraiment la vĂ©ritĂ© ? Câest pas vraiment la rĂ©alitĂ©. Mais câest joli Ă regarder. Ăa peut pleurer Ă la rigueur. Mais ça nâa pas trĂšs grande valeur. Y a pas de fente Ă lâextĂ©rieur. Y a pas de trou, rien du tout. Câest pas vraiment quâelle a du cĆur. Câest trĂšs rugueux Ă lâintĂ©rieur ? Ăa semblait doux pourtant ailleurs. Câest trĂšs bizarre quand ça se marre. Mais attention ce nâest pas un jeu ; Quand elle vous susurre Ă lâoreille des falbalas merveilleux. Mais oui, vous l avez compris, câest pas cucube. Câest un succube. » Ce qui occupe Combas ces derniers mois de 2011, câest cette rĂ©trospectlive » lyonnaise, la musique et les films. LA DAMOISELLE, LA DAMOISON, 2011, acrylique sur toile â 130x195cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le grand chien chien en guise de cheval, fabriquĂ© en tapage de jaune. La Damoison magicienne Ă la maison, en sortie dans la rue bleu de nuit avec ses copines dont une niĂšce par Ali Ansseu. ManagĂ©e par lui car elle est femme du chaude Bise Ă Nez chowbizness et elle fait chanter les cons. » LA JEUNE ROUSSE Ă CHEVEUX ROUGE, 2011, technique mixte sur toile â 162x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende La jeune fille rousse aux cheveux rouge est aculĂ©e par la femme noire au gros saint de brousse. Elle, on dirait un mec parce quâon sait pas ce quâelle fabrique en bas de sa ligne du milieu. Câest normal, elle connait que deux dimensions et pas trois. Comprenne qui pourra ! » LA FIN EN BOUCLE, 2010, technique mixte sur toile â 200x200cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Ăa nâen finit jamais, Ă©ternelle fin de merde. Le fini du destin, pas besoin dâĂȘtre Giscardien pour comprendre cette image du tombage en mirage de lâhomme aussi con quâun fromage qui va payer lâaddition par million. Les visages, la mare de tĂȘtes, plein des autres, raz les couilles, et mĂȘme raz le con, et encore bien que en terminaison ce serait mieux peut ĂȘtre comme Charles Buko⊠de finir en microscopique en rapetissant et en disparaissant dans la fente publique aprĂšs un concert Ă©rotique avec une femme publique. » Ce personnage a Ă©tĂ© redessinĂ© sur la façade du macLYON Ă lâoccasion de lâexposition. Façade du macLYON Ă lâoccasion de lâexposition © DR _________________________ 3Ăšme niveau Lorsquâil quitte Montpellier pour Paris, Combas emmĂšne avec lui 2 petites valises lâune remplie de ses dessins, lâautre de 45 tours. Cette valise dĂ©corĂ©e par ses soins et pleine de vinyles est dâailleurs prĂ©sentĂ©e dans lâexposition. A ce jour, sa collection compte plus de 7000 disques ! La musique est essentielle dans ma vie. Mais en fait, je nâĂ©coute plus de musique depuis que jâen fais moi-mĂȘme » confie-t-il Ă StĂ©phanie Loeb, dans son article Robert Combas lâinterview rockân roll». AprĂšs lâaventure avec Les DĂ©modĂ©s, créé en 1979, vient celle du groupe Les Sans Pattes, créé en 2011. Ce nouveau groupe est composĂ© avec les musiciens Lucas Mancione, rencontrĂ© lors de la prĂ©paration de lâexposition Sans filet, les Goulamas sont dans le trou, Ă la galerie parisienne de Guy Pieters, et le bassiste Pierre Reixach. Fort de 40 titres aux sources dâinspiration diverses, le groupe se produit pour la premiĂšre fois Ă SĂšte en 2011 Ă lâoccasion des dix ans du Miam MusĂ©e International des Arts Modestes, et au festival de poĂ©sie Voix vives de MĂ©diterranĂ©e. Entre toutes les figures tutĂ©laires du rock, Ă la question quel est votre musicien favori ? », Robert Combas rĂ©pond Tous les chanteurs noirs, la musique classique avec des voix, les Beach Boys, Brian Wilson, Phil Spector, John Lennon, Charles TrĂ©net⊠Il y en a beaucoup dâautres ». Parmi ces autres, le sĂ©tois Georges Brassens, auquel il consacre plusieurs de ses tableaux. Musiques ! Comme je vous le disais en introduction, Robert Combas a fait partie du groupe Les DĂ©modĂ©s, créé en 1979, avec Ketty Brindel et Richard Di Rosa dit Buddy ». Le groupe perdure jusque dans les annĂ©es 80. Ils donnent une quinzaine de concerts de musique destroy mĂȘlant pop et dadaĂŻsme, puis se sĂ©parent. PORTRAIT DE KETTY, 1982, acrylique sur toile â 188x159cm © ADAGP Titre lĂ©gende Avec corps et puis tĂȘte, corps mais pas tĂȘte, non câest corps de chasse. Ha ! Cor et Ă cri ! Un cri dans la nuit ! Enfile tes palmes et plonge dans le ruisseau. La riviĂšre en seau dâeau et en dĂ©chets de cabinet et dâĂ©viers. Et la blonde Ă©lectrique malgrĂ© son corps de Fer chaud va quand mĂȘme dĂ©foncer la salle et les gens, elle va les chaud FĂ©e avec sa musique prĂȘte Ă danser. Câest pas vrai mais câest pareil, mais pas des PAS RAYĂS les disques Ă©videmment ». Le thĂšme musical est le thĂšme la plus rĂ©current dans lâĆuvre de Combas. La mĂ©lomanie investit lâartiste Ă lâadolescence, et câest presque lĂ un phĂ©nomĂšne de possession dĂ©moniaque » Richard Leydier. Ma peinture, câest du rock, la recherche du feeling. Le feeling, câest le rythme. Câest le batteur fou dans la jungle et les danses vaudous. Ce sont les Rolling Stones copiant les vieux morceaux des Noirs, des bluesmen et qui, sans le vouloir, crĂ©ent une musique nouvelle. » Parmi les rockeurs vĂ©nĂ©rĂ©s par Combas, des personnalitĂ©s telles que David Bowie, The Velvet Undergroung, Iggy Pop⊠DAVID BOWIE DANS TOUTE SA SPLENDEUR HĂTĂROGĂNE ET JOLIE, 1983, acrylique sur toile â 142x127cm © ADAGP Pour autant Combas Ă©coute toute sorte de musique du jazz, du classique, des symphonies, de la salsa, des Chicanos, de la tarentelle calabraise entre autres musiques folkloriques⊠Si vous ĂȘtes abonnĂ© Ă Rock & Folk, il y a son interview dans la revue de fĂ©vrier 2012, rubrique Mes disques Ă moi ». AU THĂĂTRE CE SOIR, 2002, technique mixte sur toile et bois â 88x89cm © ADGP Titre-lĂ©gende SpĂ©cialement venus de leur pays natal voici Les dragons en plastique.»» Photo de lâexpo, 3Ăšme Ă©tage © SAR Vue de face sur les 6 tableaux SANS TITRE, 2008-2011, Robert Combas & Ladislas Kijno, technique mixte et guitares en sĂ©rigraphie sur photographies tirage argentique â 146x113cm chacune je vous ai parlĂ© du travail en co-crĂ©ations avec Kijno un peu plus haut dans lâarticle, au 2Ăšme Ă©tage Le sexe sans dessus et dans dessous ». On aperçoit aussi sur la gauche, entre autres, LE COQ CHANTANT 1987, acrylique sur toile â 241-163cm. Sur ce 3Ăšme Ă©tage les murs sont tapissĂ©s des pochettes de vinyle de Combas. LE PIANISTE, 1987, acrylique sur toile â 239x204cm © ADAGP Ce tableau compte parmi mes prĂ©fĂ©rĂ©s Ă©galement. A chaque fois que je le regarde je dĂ©couvre 1001 dĂ©tails⊠le visage dessinĂ© sur la lune, ces taches jaunes et rouges cernĂ©es de noir sur le fond violet mâĂ©voquent des yeux. Dans la partie de droite sur fond orange, il y a cette multitude de petites bestioles violettes qui grouillent et tranchent avec lâaspect gĂ©omĂ©trique des notes de musique noires sur fond blanc. Noir et blanc quâon retrouve en avec le clavier du piano, un peu comme les collants Catherine Ringer dans les 80âs ou le costume de Beetlejuice, personnage fantastique de Tim Burton dans Beetlejuice, sorti en 1988. Et ce pianiste jaune et noir mâĂ©voque Serge Gainsbourg, plus prĂ©cisĂ©ment le personnage animĂ© haut en couleurs du film de Joann Sfar, Gainsbourg Vie hĂ©roĂŻque, sorti en 2010. I LIKE A SEX MACHINE, 1985, acrylique sur toile â 197x135cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Sexe en boĂźte de nuit, Danse et fait la machine I like a sex machine Be on the meuchine Jâaime le sexe machine. Hommage Ă James Brown, Sex machine. » Ce tableau, tout comme LE PIANISTE, a servi de modĂšle pour lâĂ©dition dâun des tapis tuftĂ©s main en pure laine fabriquĂ©s en sĂ©ries limitĂ©es. Pour vous donner une idĂ©e plus prĂ©cise, celui-ci est Ă©ditĂ© en 8 exemplaires et 4 Ă©preuves dâartiste. Dans la bibliographie vous trouverez un lien pour aller voir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas, Ă©ditĂ©s et promus par Aquestecop. Photo de lâexpo, 3Ăšme Ă©tage © DR Au premier plan une CHAISE TRAINEAU, sculpture en aluminium poli â 182x65x50cm, Combas en a fait 8 entre 2003 et 2018 on en aperçoit une Ă©galement sur la gauche. Sur la droite vue sur LâORCHESTRE SYMPHONIQUE, 1995, acrylique sur toile et sculpture acrylique sur carton â 307x550cm & 133x100cm. Titre-lĂ©gende Lâorchestre symphonique Les MĂąles de Ambourg » et La Cantatrice Chauve. » En 1992 il rend hommage Ă Georges Brassens en transcrivant, de la mĂȘme maniĂšre quâil le fait avec les poĂšmes de Sylvie Hadjean, certaines chansons telle que Gare au gorille, Les Amoureux des bancs publics⊠Lâexposition La Mauvaise RĂ©putation qui a lieu Ă SĂšte, regroupe ces tableaux dans la galerie Sur le Quai ». Je nâai pas osĂ© vous montrer son interprĂ©tation du gorille, enfin câest surtout le titre-lĂ©gende de ce tableau que je nâai pas osĂ© vous indiquer ici. Combas nâa jamais cessĂ© dâĂ©crire des textes et de jouer. Il souhaite monter un nouveau groupe. Combas remonte donc le groupe Les Sans Pattes en 2011, avec Lucas Mancione et Pierre Reixach. La diversitĂ© des styles musicaux Ă©coutĂ©s par Combas se retrouve dans le rĂ©pertoire des Sans Pattes. Leur style est dâun Ă©clectisme vivifiant, une sorte de musique Ă©lectro libre » suggĂšre Richard Leydier, en Ă©cho Ă lâappellation figuration libre ». La filiation entre sa peinture et le rock est particuliĂšrement visible lors de cette rĂ©trospective de 2012 oĂč le rock domine. CĂŽtĂ© texte on retrouve, tout comme dans sa peinture, lâamour, le Sud, le mysticisme, les fantasmes Ă©rotiques⊠Parfois les guitares saturent, Ă la Alan Vega, comme dans Un amour Ă la Serge Gainsbourg. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Parfois les claviers synthĂ©tiques se font planants Ă©voquant dâavantage la new wave des 80âs, notamment The Cure ou dans certains morceaux de rock alternatif tels que Where is my mind de lâalbum Surfer Rosa des Pixies, sorti en 1988. Sâajoutent au rĂ©pertoire des Sans Pattes des chansons dâamour trĂšs Ă©purĂ©es comme Je tâaimerai toute ma vie. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Cette chanson, je la trouve vraiment magnifique ! Au-delĂ du titre, les paroles sont une vraie dĂ©claration dâamour. La douceur de la musique me fait penser au gĂ©nĂ©rique mythique composĂ© par Angelo Badalamenti pour la sĂ©rie Twin Peaks de David Lynch, sortie en 1990. Il y a aussi Ton visage créé par moi, chanson en hommage Ă Phil Spector, qui est douce. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Dans dâautres morceaux, comme Europe ou PrĂ©fĂ©rence de toi, on retrouve de la techno euro-beat », variante de techno popularisĂ©e Ă partir du milieu des 80âs. Indiscutablement leur musique ne doit pas ĂȘtre jugĂ©e quâavec les seuls critĂšres de lâindustrie musicale mais bien dâun point de vue artistique global. Chaque clip, chaque concert sont une vraie performance au sens artistique du terme. Quand on Ă©coute Les Sans Pattes tout en regardant les Ćuvres picturales de Combas, on se rend compte de lâincroyable richesse de leur Ćuvre musicale. Câest une des raisons pour lesquelles jâai eu un vrai coup de cĆur pour cette exposition et que jây ai passĂ© autant dâheures ! La complicitĂ© avec les peintures se voit explicitement dans les courts films rĂ©alisĂ©s Ă la maniĂšre de clips. Le principe de base est toujours le mĂȘme 1 plan fixe sur le groupe jouant en play-back, parfois rĂ©duit Ă Combas et Mancione, ou augmentĂ© dâinvitĂ© qui jouent les guest-stars des chorĂ©graphies. Pour chaque film lâĂ©clairage et la dĂ©coration sont travaillĂ©s, souvent avec les moyens du bord, ce qui donne des rĂ©sultats trĂšs surprenants ! On le voit bien dans le clip de Ton visage créé par moi que je vous ai mis plus haut des toiles de Combas sont installĂ©es Ă lâarriĂšre-plan comme un dĂ©cor de théùtre⊠Dâautres clips sont encore plus fous » ! Un autre exemple, dans Le GĂ©nĂ©ral de lâarmĂ©e des déçus de la vie, un duo de gyrophares dĂ©multiplie les ombres des musiciens par un effet stroboscopique. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Bref, les procĂ©dĂ©s crĂ©atifs ne manquent pas et se sophistiquent. Dans Partir marcher toute la nuit, un jeu visuel complexe entre les ombres vidĂ©oprojetĂ©es et rĂ©elles superpose les plans pour nous Ă©garer dans les labyrinthes des mises en abĂźme. Ces clips sont toujours de vĂ©ritables tableaux animĂ©s. _________________________ Tentative de conclusion ! Ces liens fĂ©conds entre peinture, musique et vidĂ©o nous amĂšnent Ă nous interroger une fois de plus sur les opĂ©rations de traduction » Ă lâĆuvre dans lâart de Robert Combas. Ce dernier Ă©crit les textes de ses chansons Ă partir dâimages mentales et parfois de tableaux plus anciens, de la mĂȘme maniĂšre quâil rĂ©dige un titre-lĂ©gende pour chacune de ses toiles. Par ailleurs, les films ramĂšnent les chansons dans le domaine de lâimage en leur donnant une forme visuelle â ajoutons que toutes ces opĂ©rations sont bien entendu vectorisĂ©es par la musique. Cette circulation des contenus entre divers langages pictural, textuel, filmique, musical, ces renversements qui sont autant de transmutations alchimiques, tout cela est proprement passionnant et vertigineux. LâĆuvre se retourne, sâenroule sur lui-mĂȘme. Il nâa pas fini de nous Ă©tonner » Richar Leydier, catalogue de lâexposition Comment Robert Combas ressent-il dâavoir pour lui seul un tel musĂ©e pour la premiĂšre grande rĂ©trospective consacrĂ©e Ă son Ćuvre ? Câest pas assez ! Je dis ça parce quâil avait beaucoup plus de tableaux Ă mettre, mais bon⊠Je sais pas comment le prendre, moi je ressens les choses aprĂšs coup⊠Mais en France, on peut pas dire quâon me met le tapis rouge ! » Soucieux du sens de cette rĂ©trospective, il prĂ©cise La crĂ©ation dĂ©clinĂ©e en 30 ans de travail qui, jâespĂšre, remettra les pendules Ă lâheure au point de vue Art, intensitĂ© de Travail, VĂ©ritĂ© et DiversitĂ© ». Propos recueillis par StĂ©phanie Loeb dans lâarticle Robert Combas lâinterview rockân roll ». En 2018, lors de son interview avec Harry Kampianne pour la Gazette Drouot, le refrain nâest plus le mĂȘme. Quand je disais que ma peinture, câest du rock, je le pensais dans sa globalitĂ©. Je peins comme si je faisais du rock, câest une attitude, une gĂ©nĂ©ralitĂ©. Ăa peut paraĂźtre idiot de lancer ça, surtout quâĂ lâĂ©poque je ne comprenais pas bien lâanglais, ce qui ne mâempĂȘchait pas dâĂȘtre Ă lâaise avec cette musique. Jâen ai aimĂ© lâambiance et cela me permettait de me dĂ©connecter du rĂ©el. Au bout dâun moment, jâai eu besoin dâextĂ©rioriser tout cela et de savoir de quoi jâĂ©tais capable en tant que musicien. Je pense que mes tableaux actuels sont plus affiliĂ©s au jazz, pas tous bien sĂ»r, mais il y a cette sensibilitĂ©. » Robert Combas devant son autoportrait Le Ressenti, le dedans et le dehors, photo de 2018 ©GeneviĂšve Boteilla Combas En octobre 2020, Ă lâoccasion de sa 42Ăšme Ă©dition, le Rhino Jazzs festival comptait prĂ©senter Le grand Barouf du Rhino, Ă la Grande Usine CrĂ©ative, La CitĂ© du Design Ă Saint-Etienne. Suite Ă lâĂ©volution de la situation sanitaire Covid-19, le festival Rhino Jazz est reportĂ© sine die. Je vous en parle quand mĂȘme ! VĂ©ritable aventure artistique, le Rhino Jazzs Festival se prĂ©sente comme un parcours musical et iconographique jazz/pop/rock qui nous fait voyager dans les sixties, le rock dit expĂ©rimental, le jazz et le free jazz. Une exploration libre et foisonnante imaginĂ©e par des artistes visionnaires et passionnĂ©s Ă la crĂ©ativitĂ© sans cesse renouvelĂ©e. Performances, expositions, improvisations et concerts seront lĂ omniprĂ©sents sur les lieux. Ă cette occasion, Combas exposera une sĂ©lection dâĆuvres rĂ©alisĂ©es entre 1980 et 2020. Ce lieu sera Ă la fois une installation et un laboratoire expĂ©rimental pour un dialogue entre musiques et images. Il se prĂȘtera au jeu de lâimprovisation avec le musicien-performer Lionel Martin. Ă la maniĂšre dâun musicien de free jazz ou dâun rockeur dâavant-garde, Robert Combas sâexprimera en fulgurances graphiques qui feront Ă©cho Ă cette aventure artistique singuliĂšre et au lieu qui va lâaccueillir. Il sera Ă©galement sur scĂšne avec son groupe Les Sans Pattes pour un concert performance. Actuellement des toiles de Combas ayant pour sujet Georges Brassens sont recherchĂ©es pour une prochaine exposition [Avis de recherche publiĂ© le 24 mars 2021 sur le site officiel de Robert Combas]. Plusieurs dâentre elles ont fait partie de lâexposition La mauvaise rĂ©putation Ă SĂšte en 1992. Ces toiles rendent hommage aux chansons de Georges Brassens, dâautres ont pour sujet SĂšte. Combas souhaiterait les rassembler Ă cette occasion. NâhĂ©sitez pas Ă les contacter via brassens _________________________ Bibliographie non exhaustive Nos annĂ©es 80 du 16 juin au 5 novembre 1989, catalogue dâexposition, coĂ©dition Fondation Cartier, Jouy-en-Josas / Beaux-Arts Magazine, Paris, 1989. Combas. La musique et touti cointi, Paris, 1995 Robert Combas, MaĂŻten Bouisset, Fall Edition, 1999. Combas, une posture esthĂ©tique, Robert Combas. Les annĂ©es 80, lâinvention dâun style », Paris / Louviers, 2007, par Michel Natier. Robert Combas, Le Frimeur flamboyant, Richard Leydier, Editions Linda and Guy Pieters, 2009. Extrait disponible sur le site de la MEP. Robert Combas â Greatest Hits, on commence par le dĂ©but, on finit par la fin », catalogue dâexposition, commissaire gĂ©nĂ©ral Thierry Raspail, commissaire invitĂ© Richard Leydier, Somogy Editions dâArt, 2012. Pour feuilleter le catalogue, câest ici ! Robert Combas â Greatest Hites, dossier de Presse. Interview dans la revue Rock & Folk de fĂ©vrier 2012, rubrique Mes disques Ă moi ». Article Robert Combas, Greatest Hits. On commence par le dĂ©but, on finit par la fin », par Jean-Michel MasquĂ©, site Article Robert Combas prolifĂšre Ă pleins tubes », par Philippe Dagen, journal Le Monde, 10 mars 2012. Le site de Robert Combas Les Sans Pattes, le site Les Sans Pattes, TV Les Sans Pattes, article paru en 2017 sur Les Sans Pattes au domaine de Chamarande par Olivier Kowalsky Pour dĂ©couvrir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas Transe et connaissance. Un chamane nommĂ© Combas, Michel Onfray, Paris, 2014. Robert Combas, les annĂ©es 80 & 90, catalogue de lâexposition, commissaire dâexposition Laurent Strouk, coordinatrice gĂ©nĂ©rale de lâexposition Claire Jeannin, Editions LienArt/Galerie Laurent Strouk, 2016. Article » Robert Combas lâinterview rockân roll , par StĂ©phanie Loeb, France Info Culture, le 06/12/2016. Emission ThĂ© ou CafĂ©, Robert Combas », intĂ©grale du 08/01/2017 Article » Le théùtre en technicolor de Robert Combas » par Harry Kampianne, La Gazette Drouot, 22/11/2018. JAZZ Le 42Ăšme Rhino reportĂ© sine die, Jean-Claude Pennec, 25/09/2020 Portrait de lâartiste dans Tracks sur Arte le 18/12/2020. Site Paris Art Robert Combas reçoit JĂ©rĂŽme Cassou de TĂ©lĂ©matin dans son atelier, Ă©mission du 22/02/2021. Site web de HervĂ© Di Rosa Site web de Ben Vautier Site de Ladislas Kijno _____ //_____ Ce site est protĂ©gĂ© par la loi sur les droits dâauteurs. Les textes sont la propriĂ©tĂ© de Sophie-Anne Reydellet. Si vous dĂ©sirez les utiliser, ayez la gentillesse de mâĂ©crire, on pourra toujours sâarranger. Les photos sont la propriĂ©tĂ© des photographes, producteurs, studios et agences photos. Toute reproduction est interdite. Merci de votre visite !
Exposition"Le Théùtre de la Mer" de Robert COMBAS. Le Théùtre de la Mer de Robert COMBAS. from Galerie Laurent Strouk
Du 24 fĂ©vrier au 15 juillet 2012, le MusĂ©e d'art contemporain de Lyon prĂ©sente la premiĂšre grande rĂ©trospective consacrĂ©e Ă Robert Combas. L'exposition "Greatest hits" rassemble plus de 300 oeuvres des annĂ©es 70 Ă aujourd'hui, sur 3000 m2. Deux Ă©tages du musĂ©e proposent un parcours chronologique et thĂ©matique, accompagnĂ© par la musique choisie par l'artiste. L'expo s'achĂšve par la projection de ses toutes derniĂšres crĂ©ations des "tableaux musicaux" mĂȘlant compositions graphiques et sonores. Pendant deux mois, Robert Combas sera sur place, installĂ© dans un atelier/studio d'enregistrement oĂč seront créés en direct peintures et musique en totale improvisation. Voici quelques-unes des toiles prĂ©sentĂ©es dans cette rĂ©trospective. Les textes qui les accompagnent sont signĂ©s de l'artiste.
B6f7H. opes432zk5.pages.dev/767opes432zk5.pages.dev/764opes432zk5.pages.dev/727opes432zk5.pages.dev/273opes432zk5.pages.dev/811opes432zk5.pages.dev/429opes432zk5.pages.dev/918opes432zk5.pages.dev/363opes432zk5.pages.dev/350opes432zk5.pages.dev/401opes432zk5.pages.dev/540opes432zk5.pages.dev/561opes432zk5.pages.dev/813opes432zk5.pages.dev/750opes432zk5.pages.dev/350
robert combas le soleil et la lune