Dormir, la lune dans un Ɠil et le soleil dans l’autre Un amour dans la bouche, un bel oiseau dans les cheveux ” Paul Éluard, Capitale de la douleur, 1926 RĂ©mi Blanchard occupe une place Ă  part au sein du regroupement d’artistes du dĂ©but des annĂ©es quatre-vingt que l’histoire de l’art retient sous le vocable de Figuration libre. À l’instar du poĂšte, dont les vers
La semaine derniĂšre les enfants ont dĂ©couvert l’artiste Robert Combas et son Ɠuvre Le soleil et la lune ». Ils se sont ensuite appliquĂ©s pour revisiter cette Ɠuvre en travaillant les contrastes des couleurs chaudes et froides. Cette sĂ©ance d’arts visuels Ă©tait menĂ©e en lien avec le chapitre Jour/Nuit » Ă©tudiĂ© en questionner le monde. Artcontemporain - Robert COMBAS Le mystĂšre des dessins sans poil mais avec texte, 2020 Dessin original signĂ© exĂ©cutĂ© sur la page de titre de l'ouvrage "Le mystĂšre des dessins sans poil mais avec texte" de Robert Combas publiĂ© aux Editions du Bourdaric. Dimensions : Dessin : 23 x 28 cm Livre : 38.5 x 28.5 cm Etui : 39 x 29 x 2 cm Cet ouvrage a Ă©tĂ© tirĂ© Ă  30 exemplaires dont CORNETTE DE SAINT CYR MAISON DEVENTES est un opĂ©rateur de ventes volontairesde meubles aux enchĂšres publiquesrĂ©gi par la loi du 20 juillet 2011 et un recueilde rĂšgles dĂ©ontologiques. L’opĂ©rateur deventes agit comme mandataire du vendeurqui contracte avec l’ ventes aux enchĂšres organisĂ©es parl’opĂ©rateur de ventes sont soumises auxprĂ©sentes conditions Les biens mis en venteLes acquĂ©reurs potentiels sont invitĂ©s Ă examiner les biens pouvant les intĂ©resserlors des expositions organisĂ©es avant lesenchĂšres par l’opĂ©rateur de rapports d’état peuvent ĂȘtre communiquĂ©sĂ  titre indicatif et gracieux sur simpledemande, par courrier, tĂ©lĂ©phone ou courrierĂ©lectronique. Ceux-ci sont fonction desconnaissances artistiques et scientifiques Ă la date de la vente et ne se substituent pasĂ  l’examen physique des lots par les mentions figurant au catalogue sontĂ©tablies par l’opĂ©rateur de ventes et l’expertqui l’assiste le cas Ă©chĂ©ant, sous rĂ©servedes notifications et des rectifications annoncĂ©esau moment de la prĂ©sentation du lot etportĂ©es au procĂšs-verbal de la dimensions, les poids et les estimationsne sont donnĂ©s qu’à titre indicatif. Lescouleurs des oeuvres portĂ©es au cataloguepeuvent ĂȘtre diffĂ©rentes en raison des processusd’impression. L’absence de mentiond’état au catalogue n’implique nullementque le lot soit en parfait Ă©tat de conservationou exempt de restauration, usures, craquelures,rentoilage ou autre biens sont vendus dans l’état oĂč ils setrouvent au moment de la vente, l’expositionprĂ©alable ayant permis l’examen de l’ Ă  l’article L221-28 du Codede la consommation, l’adjudicataire nebĂ©nĂ©ficie pas du droit de rĂ©traction Ă  la suitede la cas de retrait d’un objet avant la ventepar un dĂ©posant et aprĂšs la parution ducatalogue ou, en cas de modification duprix de rĂ©serve rendant impossible la miseen vente immĂ©diate de l’objet, le vendeursera tenu de verser Ă  l’opĂ©rateur de ventesĂ  titre de dĂ©dommagement les honorairesacheteur et vendeur calculĂ©s sur la base del’estimation mĂ©diane indiquĂ©e au remise de l’objet retirĂ© de la vente serasuspendue au rĂšglement desdits l’absence de rĂšglement, l’objet sera Ă nouveau prĂ©sentĂ© Ă  la vente selon les termesde la rĂ©quisition de vente enchĂšres suivent l’ordre des numĂ©ros enchĂ©risseurs sont invitĂ©s Ă  se faireconnaĂźtre auprĂšs de l’opĂ©rateur de ventesavant la vente afin de permettre l’enregistrementde leurs donnĂ©es mode usuel pour enchĂ©rir consiste Ă  ĂȘtreprĂ©sent dans la salle. Toutefois tout enchĂ©risseurqui souhaite faire un ordre d’achatpar Ă©crit ou enchĂ©rir par tĂ©lĂ©phone peututiliser les formulaires prĂ©vus Ă  cet effeten fin de catalogue de vente ou sur le Ce formulaire doitparvenir Ă  l’opĂ©rateur de ventes accompagnĂ©d’une piĂšce d’identitĂ©, d’un relevĂ© d’identitĂ©bancaire ou des coordonnĂ©es bancaires,au moins deux jours avant la de ventes se charge gracieusementdes enchĂšres par tĂ©lĂ©phone ainsi quedes ordres d’achat. Il ne pourra ĂȘtre tenupour responsable d’un problĂšme de liaisontĂ©lĂ©phonique ou d’une erreur ou omissiondans l’exĂ©cution des ordres enchĂ©risseurs ont Ă©galement la possibilitĂ©enchĂ©rir via nos partenaires d’enchĂšresen ligne Drouot Live, InterenchĂšres de ventes ne pourra ĂȘtre tenuresponsable d’un problĂšme techniquesurvenu au cours des enchĂšres sur uneplateforme de vente en l’hypothĂšse de deux ordres d’achatidentiques, c’est l’ordre le plus ancien quiaura la prĂ©fĂ©rence. Le plus offrant et dernierenchĂ©risseur sera l’ cas de double enchĂšre reconnue effectivepar le commissaire-priseur, le lotsera remis en vente, toutes les personnesprĂ©sentes pouvant concourir Ă  la deuxiĂšmemise en adjudication. L’État disposed’un droit de prĂ©emption des biens culturelsvendus. L’État pourra se substituer audernier enchĂ©risseur dans les quinze joursde la vente est faite au comptant et conduiteen paiement doit ĂȘtre effectuĂ© par l’adjudicataireimmĂ©diatement aprĂšs la vente. Dansl’hypothĂšse oĂč l’adjudicataire n’a pas faitconnaĂźtre ses donnĂ©es personnelles avant lavente, il devra justifier de son identitĂ© et deses rĂ©fĂ©rences bancaires. Les acquĂ©reurspaieront en sus de l’adjudication, par lot etpar tranche, les frais et taxes suivants - De 1 Ă  150 000 € 25 % HT 30 % TTCsauf pour les livres % TTC et pourles vins 26 % TTC- De 150 001 € Ă  1 200 000 € 20 % HT 24 %TTC sauf pour les livres 21,10 % TTC- Au-delĂ  de 1 200 001 € 12 % HT 14,40 %TTC sauf pour les livres 12,66 % TTCPour les lots en provenance d’un pays tiersĂ  l’Union EuropĂ©enne, il conviendra d’ajouterla TVA Ă  l’import soit pour les lots dont les numĂ©ros sont prĂ©cĂ©dĂ©sdu signe * une TVA supplĂ©mentaire de5,5 % du prix d’ les lots dont les numĂ©ros sont prĂ©cĂ©dĂ©sdu signe ** une TVA supplĂ©mentaire de20 % du prix d’ acquĂ©reurs ayant acquis leurs lots parl’intermĂ©diaire d’une plateforme de vente enligne paieront en outre - 1,5 % HT soit 1,8 % TTC du prix d’adjudications’ils ont enchĂ©ri via Drouot LiveDigital- 3 % HT soit 3,6 % TTC du prix d’adjudications’ils ont enchĂ©ri via 5 % du prix d’adjudication s’ils ont enchĂ©rivia pourra s’acquitter du paiementpar les moyens suivants - en espĂšces dans la limite de la lĂ©gislationen par virement par chĂšque avec prĂ©sentation obligatoired’une piĂšce d’identitĂ©. Les chĂšques tirĂ©ssur une banque Ă©trangĂšre ne sont autorisĂ©squ’aprĂšs l’accord prĂ©alable de laMaison de Ventes Cornette de Saint Cyr. Ilest conseillĂ© aux acheteurs de fournir unelettre accrĂ©ditive de leur banque pour unevaleur avoisinant leur intention d’ par carte bancaire sauf American de ventes perçoit du vendeur ledroit de suite lorsqu’il est dĂ» conformĂ©mentaux articles R122-6 et L122-8 du Code dela propriĂ©tĂ© de paiementÀ dĂ©faut de paiement du montant de l’adjudicationet des frais, une mise en demeuresera adressĂ©e Ă  l’acquĂ©reur par lettre recommandĂ©eavec avis de rĂ©ception. À dĂ©faut depaiement de la somme due Ă  l’expiration dudĂ©lai d’un mois aprĂšs cette mise en demeure,il sera perçu sur l’acquĂ©reur des intĂ©rĂȘtsde 1 % du prix d’adjudication par mois deretard ainsi que des frais de intervention de notre avocat afin derecouvrement entrainera des frais Ă  lacharge de l’acquĂ©reur d’un montant minimumde 500 euros. Tout mois de retardentamĂ© gĂ©nĂšre l’application des de cette clause ne fait pas obstacleĂ  l’allocation de dommages et intĂ©rĂȘtset aux dĂ©pens de la procĂ©dure qui seraitnĂ©cessaire, et ne prĂ©juge pas de l’éventuellemise en oeuvre de la procĂ©dure de rĂ©itĂ©rationdes enchĂšres rĂ©gie par l’article L 321- 14 duCode de le cadre de la rĂ©itĂ©ration des enchĂšres,l’opĂ©rateur de ventes est en droit de rĂ©clamerĂ  l’adjudicataire dĂ©faillant le paiementde la diffĂ©rence entre le prix d’adjudicationinitial et le prix d’adjudication sur rĂ©itĂ©rationdes enchĂšres, s’il est infĂ©rieur, ainsi que lescoĂ»ts gĂ©nĂ©rĂ©s par les nouvelles de ventes se rĂ©serve la possibilitĂ©de procĂ©der Ă  toute compensation avecles sommes dues Ă  l’adjudicataire mĂȘme, l’opĂ©rateur de ventes se rĂ©served’exclure de ses ventes futures, tout adjudicatairequi n’aura pas respectĂ© les prĂ©sentesconditions de de ventes est adhĂ©rent auRegistre central de prĂ©vention des impayĂ©s desCommissaires-priseurs auprĂšs duquel lesincidents de paiement sont susceptiblesd’inscription. Les droits d’accĂšs, de rectificationet d’opposition pour motif lĂ©gitime sontĂ  exercer par le dĂ©biteur concernĂ© auprĂšsdu SYMEV 15 rue Freycinet 75016 bordereau adjudication demeurĂ© impayĂ©ou ayant fait l’objet d’un retard depaiement est Ă©galement susceptibleinscription au Fichier TEMIS de restrictionsd’accĂšs aux ventes aux enchĂšres gĂ©rĂ© parla sociĂ©tĂ© Commissaires-priseurs MultimĂ©diaCPM. L’inscription au Fichier TEMISpourra avoir pour consĂ©quence de limiterla capacitĂ© d’enchĂ©rir de l’enchĂ©risseurdĂ©faillant et d’entrainer sa suspensiontemporaire de l’accĂšs au service Live »de la plateforme InterenchĂšres. Les droitsd’accĂšs, de rectification et d’oppositionsont Ă  exercer par Ă©crit auprĂšs de CPM sis37, rue de ChĂąteaudun 75009 Paris ou paremail contact dispose Ă©galement le droitde saisir la CNIL sis 3 place de FontenoyTSA 80715-75334 Paris Cedex notifications importantes relatives auxsuites de l’adjudication sont adressĂ©es Ă l’enchĂ©risseur aux adresses email et/oupostale dĂ©clarĂ©es avant leurs doit informer l’opĂ©rateur deventes de tout changement concernant sescoordonnĂ©es de des achatsAucun lot ne sera remis aux acquĂ©reursavant acquittement de l’intĂ©gralitĂ© dessommes dues. En cas de paiement parchĂšque non certifiĂ© ou par virement, ladĂ©livrance des objets pourra ĂȘtre diffĂ©rĂ©ejusqu’à l’ l’adjudication, les objets sont placĂ©ssous l’entiĂšre responsabilitĂ© de l’ l’enlĂšvement des lots qui n’ont pas Ă©tĂ©retirĂ©s le jour de la vente, il est conseillĂ© decontacter prĂ©alablement l’opĂ©rateur de ventesau 01 47 27 11 petits tableaux et objets d’art peuventĂȘtre retirĂ©s sur rendez-vous au 6 avenueHoche 75008 Paris, du lundi au vendredide 9 heures Ă  13 heures et de 14 heures Ă 18 heures 17 heures le vendredi. AprĂšs undĂ©lai de quinze jours de stockage gracieux,ce dernier sera facturĂ© 36 euros TTC parmois et par lot, soit 9 euros TTC par semaineet par lot. Toute semaine commencĂ©e estrĂ©putĂ©e mobilier et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale lespiĂšces volumineuses, sont conservĂ©s dansles entrepĂŽts de nos prestataires. Les fraisde stockage sont Ă  la charge de l’acheteuret lui seront facturĂ©s directement parles prestataires selon les tarifs en vigueursoit gratuitĂ© les deux premiĂšres semainesde stockage ; Ă  compter du 15e jour, unefacturation de 24 € TTC par quinzaine ycompris les deux premiĂšres semaines quiseront facturĂ©es Ă  partir du 15e jour, enaddition de la seconde pĂ©riode de 15 joursentamĂ©e. À ces frais de stockage s’ajoutentdes frais de mise Ă  quai de 54 € TTC nonfacturĂ©s les deux premiĂšres semaines.À partir du quinziĂšme jour, les frais incompressiblesde stockage sont donc de102 € TTC par lot. Le magasinage des objetsn’engage pas la responsabilitĂ© de la Maisonde transport des lots est effectuĂ© aux fraiset sous l’entiĂšre responsabilitĂ© de l’ soumis Ă  une lĂ©gislation particuliĂšreVente d’armes sauf exception seulspeuvent enchĂ©rir les titulaires des autorisationsnĂ©cessaires. Certains biens vendussont soumis Ă  la Convention de Washingtondu 3 mars 1973 relative Ă  la protection desespĂšces menacĂ©es d’extinction dite CITES.Son application diffĂ©rant d’un pays Ă  l’autre,l’acheteur est tenu de vĂ©rifier la lĂ©gislationappliquĂ©e dans son pays avant d’ TVA facturĂ©e sera remboursĂ©e Ă  l’acheteurqui justifie de sa qualitĂ© de rĂ©sidenthors de l’Union EuropĂ©enne sur prĂ©sentationauprĂšs de notre service comptabledans un dĂ©lai maximum de 3 mois suivantla vente de la dĂ©claration d’exportationDAU du bien acquis dĂ»ment visĂ©e par leservice des Douanes. Le document d’exportationdevra mentionner CORNETTEDE SAINT CYR Maison de ventes commeexpĂ©diteur et l’acheteur comme destinatairedu des oeuvres d’art considĂ©rĂ©escom- me des biens culturels est soumiseĂ  autorisation de la part du ministĂšre dela Culture cf. article L 111-2 du Code duPatrimoine.L’exportation dans un pays de l’Union EuropĂ©enneest subordonnĂ©e Ă  l’obtention d’uncertificat d’exportation d’un bien cultureldĂ©livrĂ© par le service compĂ©tent du ministĂšrede la Culture dans un dĂ©lai maximum de4 mois Ă  compter de sa certificat pourra ĂȘtre demandĂ© par l’opĂ©rateurde ventes pour le compte de l’acheteuraprĂšs la dans un pays tiers de l’UnionEuropĂ©enne est subordonnĂ©e outre Ă l’obtention d’un certificat d’exportation, Ă la dĂ©livrance d’une licence d’exportation etĂ  une dĂ©claration en ce cas, l’acheteur devra s’assurerles services d’un transitaire afin de solliciterles autorisations ministĂšre dĂ©livre ou refuse le certificatdans un dĂ©lai maximum de quatre moisĂ  compter de la demande. La licenced’exportation est dĂ©livrĂ©e dans un dĂ©laide deux semaines suivant l’obtention ducertificat d’ documents requis devront ĂȘtre prĂ©sentĂ©sĂ  la rĂ©quisition des agents de convient de prĂ©ciser que la loi punit desanctions pĂ©nales quiconque exporte outente d’exporter un bien culturel sans avoirobtenu les autorisations requises cf. articleL 114-1 du Code du Patrimoine.Les oeuvres d’art sont considĂ©rĂ©es commedes biens culturels en fonction de critĂšresd’ñge gĂ©nĂ©ralement au moins 50 ans etde valeur prix TTC qui varie selon leurscatĂ©gories 150 000 euros ou plus pour lespeintures, 15 000 euros ou plus pour lesestampes
. Ces seuils sont fixĂ©s par ledĂ©cret n° 93-124 du 29 janvier 1993 etpar le rĂšglement CE n°116/2009 du18 dĂ©cembre de ventes ne peut ĂȘtre tenu pourresponsable des dĂ©lais ou des Ă©ventuelsrefus de dĂ©livrance d’un certificat d’exportationpar le ministĂšre de la tous les cas, l’acheteur ne pourraconditionner son paiement Ă  l’obtention ducertificat d’ lĂ©gislative et juridictionnelleLes prĂ©sentes conditions de vente sontrĂ©gies par le droit français. Toute contestationrelative Ă  leur existence, leur validitĂ©et leur exĂ©cution qui n’aura pu ĂȘtre rĂ©glĂ©eĂ  l’amiable avec l’opĂ©rateur de ventes oupar l’intermĂ©diaire du commissaire degouvernement prĂšs le Conseil des ventessera tranchĂ©e par le tribunal compĂ©tentdu ressort de Ă  la loi, les actions enresponsabilitĂ© Ă  l’encontre de l’opĂ©rateurde ventes et de l’expert se prescrivent par5 ans Ă  compter de la au RĂšglement GĂ©nĂ©ralsur la Protection des DonnĂ©es RGPDDans le cadre de son activitĂ©, l’opĂ©rateur deventes est amenĂ© Ă  collecter des donnĂ©esĂ  caractĂšre personnel concernant le vendeuret l’acheteur. Ces derniers disposentdĂšs lors d’un droit d’accĂšs, de rectification etd’opposition sur leurs donnĂ©es personnellesen s’adressant directement Ă  la de ventes assure la confidentialitĂ©des donnĂ©es. Il pourra nĂ©anmoins lesutiliser afin de satisfaire Ă  ses obligationslĂ©gales et avec l’accord des personnesconcernĂ©es, aux fins d’exercice de sonactivitĂ© publicitĂ© des ventes. Ces donnĂ©espourront Ă©galement ĂȘtre communiquĂ©esaux autoritĂ©s compĂ©tentes dĂšs lors que larĂšglementation l’ des ventes sur le site ou sur demandeau 01 47 27 11 24.
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Incontestablement il s’agit lĂ  de l’un des Ă©vĂ©nements artistiques de l’étĂ© ! Du 18 juin au 30 septembre, Robert Combas s’installe au ChĂąteau l’Hospitalet Ă  Narbonne. Dans un dialogue permanent entre sa propre nature et celle qui environne le domaine viticole de GĂ©rard Bertrand, l’artiste emprunte toutes les voies d’expression. Toiles, sculptures, mobiliers, projections investissent les espaces intĂ©rieurs et extĂ©rieurs du chĂąteau, le transformant, sous le soleil ou sous la lune, et offrant l’occasion inouĂŻe d’une immersion dans l’Ɠuvre prolifique et gĂ©nialement rĂ©jouissante de l’artiste. Un parcours invite les visiteurs depuis l’Espace d’Art Ă  une dĂ©ambulation ponctuĂ©e de surprises vers les parcs et vignobles, dans la rĂ©ception, au Jazz Bar et dans le restaurant l’Art de Vivre. PrĂšs de cent Ɠuvres seront ainsi exposĂ©es dont une importante sĂ©rie de tableaux et d’immenses sculptures inĂ©dites. Dans l’Espace d’Art du ChĂąteau l’Hospitalet, l’exposition rĂ©serve la surprise d’Ɠuvres inĂ©dites, sur papier. InspirĂ© par un besoin de libertĂ©, de vĂ©ritĂ©, de face Ă  face, d’humanitĂ© vraie, en rĂ©action au port du masque, l’artiste a produit une sĂ©rie de visages, trĂšs expressifs. S’y manifestent toutes les nuances d’émotions et de sentiments, angoisses, peurs, envie, amours et contradictions de ces personnages, condensĂ©es dans un seul tableau. L’exposition se prolonge dans les espaces intĂ©rieurs et extĂ©rieurs du ChĂąteau avec un parcours de sculptures. Il s’agit pour Robert Combas de faire dialoguer son art avec le cadre naturel offert par le paysage de vignes, pinĂšdes, oliveraies et garrigues environnantes. RĂ©alisĂ©es, dans l’atelier de SĂšte, ville d’enfance de l’artiste, ou in situ pour une vingtaine de tableaux et sculptures, les reprĂ©sentations se succĂšdent, avec, en toile de fond, un dialogue avec la nature, mais laquelle ? Le titre de l’exposition, La Nature de Robert Combas, Ă©voque bien sĂ»r l’écrin de vignes et de garrigues, magnifiĂ©es par les soins de la biodynamie qui connecte la terre au cosmos, mais Ă©galement sa propre intensitĂ© crĂ©ative qui compose en Ă©clats de couleurs, formes et reliefs, une vision du monde qui ouvre, rĂ©vĂšle et dĂ©couvre tous les horizons. Une rencontre prolifique entre l’univers trĂšs urbain et rock de l’artiste et ces espaces naturels, typiques du Sud de la France, auxquels l’artiste voue un profond attachement. A dĂ©couvrir du 18 juin au 30 septembre au ChĂąteau de l’Hospitalet Ă  Narbonne. Plus d’informations RobertCombas (1957) - Le soleil et la lune (2016) Couverture cartonnĂ©e d'origine avec papier sĂ©rigraphiĂ© Edition de 150, numĂ©rotĂ©es 72/150 SignĂ© Ă  la main au bas de la boĂźte Dimensions: _ DiamĂštre de la boĂźte : 15 cm / 5,9 po _ Hauteur de la boĂźte : 5 cm / 1.9 in En parfaite condition Créé spĂ©cialement par Robert Robert Combas 1957 Le soleil et la lune, 2016 Original cardboard box, cover with serigraph paper. Edition of 150, numbered 5/150. Hand-signed on the bottom of the box. Dimensions + Diameter of the box 15 cm / 5,9 in. + Height of the box 5 cm / 1,9 in. Condition In perfect condition. Especially created by Robert Combas for Lambert Collection from the Contemporary Art Museum of Avignon. Lambert Collection justification sheet is provided. WE SHIP WORLDWIDE WITH DHL. Price EUR $ USD
TranscriptSoleil-Terre-Lune Soleil-Terre-Lune 2e cycle du primaire Intention pĂ©dagogique La situation d’apprentissage vise Ă  utiliser deux types de textes, littĂ©raire et informatif, afin d’amener les Ă©lĂšves Ă  comprendre des phĂ©nomĂšnes astronomiques liĂ©s aux mouvements du Soleil, de la Terre et de la Lune. À l’aide du matĂ©riel mis Ă  leur disposition, les Ă©lĂšves seront
Le soleil et la lune, 2016– BoĂźte ronde sĂ©rigraphiĂ©e, 15,5 cm de diamĂštre – Édition de 50 exemplaires numĂ©rotĂ©s et signĂ©s par l’artiste – Prix 120 € En rupture de stockRenseignements et achats Brochependentif en argent Robert Combas : Le Soleil et la Lune. Ce bijou est signĂ© au dos et porte le poinçon 925. Des bijoux d'artistes, des Ă©ditions rares, de belle facture : Arman, Robert Combas, Basquiat, Combas, Niki De Saint Phalle, Robert Combas, Warhol pendentifs, broches, bracelets en or, argent, laiton ou fantaisies. Livraison Express par chronopost Dans un dialogue permanent entre sa propre nature et celle qui environne le domaine viticole, l’artiste emprunte toutes les voies d’expression. Toiles, sculptures, mobiliers, projections investissent les espaces intérieurs et extérieurs du château, le transformant, sous le soleil ou sous la lune, et offrant l’occasion inouïe d’une immersion dans l’Ɠuvre prolifique et génialement réjouissante de l’artiste. Un parcours invite les visiteurs depuis l’Espace d’Art à une déambulation ponctuée de surprises vers les parcs et vignobles, dans la réception, au Jazz Bar et dans le restaurant l’Art de Vivre. Près de cent Ɠuvres seront ainsi exposées dont une importante série de tableaux et d’immenses sculptures inédites. Réalisées, dans l’atelier de Sète, ville d’enfance de l’artiste, ou in situ pour une vingtaine de tableaux et sculptures, les représentations se succèdent, avec, en toile de fond, un dialogue avec la nature, mais laquelle ? Le titre de l’exposition La Nature de Robert Combas » évoque bien sûr l’écrin de vignes et de garrigues, magnifiées par les soins de la biodynamie qui connecte la terre au cosmos, mais également sa propre intensité créative qui compose en éclats de couleurs, formes et reliefs, une vision du monde qui ouvre, révèle et découvre tous les horizons. Robert Combas et Gérard Bertrand composent en deux temps la révélation de cette exposition. Le 17 juin, une soirée, en petit Comité, célébrée dans le parc du Château l’Hospitalet. Visite commentée de l’exposition dans les espaces intérieurs et extérieurs du Château Dîner au Clair de Lune dans le Parc du Château Performance Musicale du duo Les Sans Pattes constitué par Robert Combas et Lucas Mancione. Le 18 juin, une soirée publique Visite guidée et commentée par l’artiste et rythmée par les mélodies du saxophone de Lionel Martin. Lecture par Jean Luc Parant Révélation des projections sur les façades. Lesdiners sont servis en plein air, dans le parc du ChĂąteau l’Hospitalet, au cƓur du vignoble en biodynamie. DĂźners au Clair de Lune, au ChĂąteau l’Hospitalet. Menu unique en 3 portĂ©es, vins & mets tout compris : 75€ TTC par personne. 50€TTC sans les vins. RĂ©servation fortement conseillĂ©e en ligne ou par tĂ©lĂ©phone au +33 (0)4 ï»żRobert INDIANA 1928 - 2018 New Glory Banner, 1997 SĂ©rigraphie originale en 3 couleurs sur vĂ©lin Ă©pais, non signĂ©e et non numĂ©rotĂ©e. Du portfolio The American Dream Tirage de l'Ă©dition 395 exemplaires Dimensions de l'image 43,0 x 26,5 cm Dimensions du papier 55,5 x 42,5 cm L'estampe est en parfait Ă©tat. Hauteur 55,5 cm / Largeur 42,5 cm Les frais de transport seront de 15 € TTC Belgique et France / 22 €TTC Europe CEE / 45 €TTC USA / devis pour le reste du monde seulement pour les Ɠuvres que l’on peut expĂ©dier en tube et hors assurance. Pour les tableaux et autres Ɠuvres, un montant de transport raisonnable sera ajoutĂ© sur votre facture. L'envoi des lots groupĂ©s est possible selon les cas , par vente, avec un supplĂ©ment de 3 € par objet. Artist: Robert Combas (1957) Technique: Silkscreen / Serigraph\Signature: Hand signed\Dimensions: 15_15_5_cm Robert Combas (1957) Le soleil et la lune, 2016 Original cardboard box, cover with serigraph paper. Edition Lot-Art. Invest in Art Valuate & Sell Buy Now Auctions Art News My Searches Login. × Upcoming . Lot 55748203 Robert Combas (1957) - Le Ma peinture c’est du rock ! » ImbibĂ© de rock comme on peut l’ĂȘtre d’excellents flacons mais aussi de breuvages plus incertains, Combas invente le film de nos vies, l’amour et le sexe, la guerre et l’effroi, l’ascension et la chute, la quĂȘte du stable et la fragilitĂ© du calme
 Mais surtout, par ses personnages inventĂ©s, dĂ©tournĂ©s ou maltraitĂ©s, par ses couleurs et ses mots, ces derniers sublimĂ©s dans des titres et textes-lĂ©gendes qui n’appartiennent qu’à lui, Combas, en merveilleux metteur en scĂšne ironique sans jamais ĂȘtre blasĂ©, raconte nos vies, nos rĂȘves, nos cauchemars, nos fantasmes. C’est l’enfance toujours recommencĂ©e, le fil de nos vies jamais rompu, mĂȘme si quelquefois un peu lĂąche, du rock au rock en passant par la peinture, la sculpture, la bande dessinĂ©e, le cinĂ©, la photo et la poĂ©sie. » Jean-Michel MasquĂ© RhĂŽne-Alpes, fĂ©vrier 2012, me voilĂ  de retour dans ma rĂ©gion natale pour quelques jours de vacances en famille. Au grĂ© de mes pĂ©rĂ©grinations, je me retrouve dans le 6Ăšme arrondissement de Lyon, prĂ©cisĂ©ment en bordure du Parc de la tĂȘte d’or. Cet hiver lĂ  j’use les semelles de mes DcMartens au MusĂ©e d’Art Contemporain, appelĂ© macLYON, Ă  l’occasion de la superbe exposition Greatest Hits, rĂ©trospective sur l’Ɠuvre de Robert Combas. Cette grande rĂ©trospective est un vrai rĂ©gal pour mes pupilles et source d’inspiration Ă  bien des Ă©gards. Superbe occasion de redĂ©couvrir l’Ɠuvre de Combas dans des conditions idĂ©ales, je dĂ©cide d’y passer toute la journĂ©e ! Ce mois-ci je vous propose donc de revisiter avec moi cette rĂ©trospective, histoire de faire une sĂ©ance de chromothĂ©rapie et retrouver du peps en ces temps, disons-le, un peu Ă©trange. Un article plutĂŽt long, mais trĂšs illustrĂ© et enrichi des titres-lĂ©gendes humoristiques dont seul Combas a le secret. En tout cas, je ne sais pas si j’aurai Ă  nouveau une autre expo comme celle-lĂ  aprĂšs. Mais celle-lĂ , c’est celle qu’il ne faut pas rater. » Robert Combas Cette rĂ©trospective s’accompagne d’une publication bilingue français/anglais richement illustrĂ©e, Ă©ditĂ©e par Somogy. Une prĂ©face de Thierry Raspail, directeur du MusĂ©e d’art contemporain de Lyon, et un texte de Richard Leydier, commissaire de l’exposition, ouvrent le catalogue. Les thĂšmes rĂ©currents et primordiaux de l’Ɠuvre de Robert Combas sont abordĂ©s par des auteurs de rĂ©fĂ©rence le philosophe Michel Onfray ; le parolier du groupe Bijou Jean- William Thoury ; le critique rock StĂ©phane Davet ; Hiroshi Egaitsu, enseignant Ă  la Geddai Ecole Nationale des Beaux- arts de Tokyo et Ă  la Tama Art University Tokyo, journaliste japonais et ex-DJ ; et la critique d’art amĂ©ricaine Linda Yablonsky The New York Times, Art in America, Art + Auction, Pour vous accompagner tout au long de la visite virtuelle de cette rĂ©trospective, je cite volontiers Thierry Raspail, Richard Leydier et bien d’autres dont les mots sont plus justes, plus aiguisĂ©s pour exprimer l’Ɠuvre de Robert Combas et le contexte de cette singuliĂšre rĂ©trospective. Certains thĂšmes sont complĂ©tĂ©s çà et lĂ , avec des notes de lectures notamment le dossier de Presse et l’écoute d’émissions, en fonction des Ɠuvres qui me touchent le plus. Dans la mesure du possible j’ai prĂ©cisĂ© mes sources et vous ai indiquĂ© une bibliographie non exhaustive Ă  la fin de cet article. J’ai Ă©galement illustrĂ© ce post avec plus de 130 images » et des liens musicaux. Enfin, une remarque trĂšs importante aucune photo ne permet de se rendre compte de l’énergie et de la vibration qui Ă©mergent des Ɠuvres de Combas, ni du travail musĂ©ographique de cette exposition. Je vous invite, vraiment, Ă  voir ses Ɠuvres en vrai». La peinture de Robert Combas fait du bien ! _________________________ Plantons le dĂ©cor ! Le MusĂ©e d’Art Contemporain de Lyon a Ă©tĂ© créé en 1984 dans une aile du Palais Saint-Pierre. En 1995 il s’installe sur le site de la CitĂ© internationale, un vaste ensemble architectural qui se dĂ©ploie sur plus d’un kilomĂštre en bordure du Parc de la tĂȘte d’or, au 81 quai Charles de Gaulle. La conception de tout le site a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  l’architecte italienRenzo Piano. CĂŽtĂ© parc, le musĂ©e conserve la façade de l’atrium du Palais de la Foire, rĂ©alisĂ© par l’architecte français Charles Meysson dans les annĂ©es 1920. L’édifice de 6000m2 est composĂ© de plusieurs niveaux, espaces modulables en fonction des projets artistiques et particuliĂšrement adaptĂ©s aux formes d’expressions contemporaines. Le macLYON privilĂ©gie l’actualitĂ© artistique nationale et internationale, sous toutes ses formes, avec des expositions mais aussi un large programme d’évĂ©nements transdisciplinaires. Ce musĂ©e a fait le choix de renouveler trĂšs rĂ©guliĂšrement les expositions qu’il propose. On y voit que des expositions temporaires spĂ©cialement produites pour ses espaces. Ces expositions peuvent ĂȘtre collectives, monographiques, constituĂ©es d’Ɠuvres de la collection ou de prĂȘts
 Raison pour laquelle le musĂ©e ferme lors des montages entre 2 pĂ©riodes d’exposition. Le contexte des 80’s Robert Combas est le porte-pinceau d’une gĂ©nĂ©ration, celle qui avait 20 ans autour de 1980. Bien que l’ensemble de son Ɠuvre couvre une pĂ©riode allant bien au-delĂ  des seules annĂ©es 80, il me semble important d’avoir Ă  l’esprit le contexte extrĂȘme et trĂšs contrastĂ© du monde des 80’s. Sur le plan technique et technologique les innovations sont nombreuses et se rĂ©pandent dans le monde entier. On voit, entre autres, s’accĂ©lĂ©rer le numĂ©rique et avec lui l’utilisation des CD qui rĂ©volutionnent l’industrie de la musique, les tĂ©lĂ©phones portables et les camĂ©scopes grand public. Les jeux vidĂ©o se popularisent et deviennent, pour certains comme Super Mario Bros, une rĂ©fĂ©rence internationale de la culture populaire. La rĂ©ception tĂ©lĂ©visuelle par satellite explose, et avec elle l’accessibilitĂ© aux images des conflits internationaux sur tous les Ă©crans de TV. DĂ©sormais on ne peut ignorer les lots de morts, d’exodes, de massacres, de violences urbaines
 Parmi les catastrophes qui ont considĂ©rablement modifiĂ© le monde le VIH qui s’est propagĂ© partout, avec sa liste de morts anonymes et cĂ©lĂšbres ; l’accident de Tchernobyl, en 1986, qui est le plus important accident nuclĂ©aire du XXe siĂšcle. Contrastant avec ces aspects sordides, on assiste enfin Ă  l’issue de la guerre froide. La chute du mur de Berlin le 10 novembre 1989 fait figure d’un vĂ©ritable symbole de la fin de cet affrontement dĂ©butĂ© en 1947. Sur le plan crĂ©atif et artistique, le mĂ©tissage culturel s’affirme, et avec lui un droit Ă  la reconnaissance internationale des pratiques artistiques des pays dits, Ă  l’époque, du Tiers-Monde ». C’est aussi l’arrivĂ©e de la rĂ©volution Punk et l’engouement pour le rock. Les institutions culturelles ouvrent un peu partout, de nombreux courants picturaux apparaissent et le marchĂ© de l’art est en plein effervescence. En 1989, le marchand d’art Eric Fabre Ă©crit, dans le catalogue d’expo Nos annĂ©es 80 Fondation Cartier, Paris On s’ennuyait ferme dans les galeries et j’ai pensĂ© qu’un jour le Rock and Roll entrerait dans les galeries c’est ce qui est arrivĂ© avec la Figuration libre et les graffitistes amĂ©ricains de l’East Village ». En 1988, dans le catalogue de l’expo Les annĂ©es 80, CAC, Meymac, le critique d’art et collectionneur français Bernard Lamarche-Vadel Ă©crit Ils [les artistes des 80’s] sont les enfants de la dictature de la communication
 la Figure libre » est bien le produit de peintres tĂ©moins de leurs temps dont ils ne font point d’autre usage que de l’illustrer ou pour certains en transfĂ©rer les rĂ©cits infantiles, qu’ils s’adressent indiffĂ©remment aux enfants et aux adultes ». Combas, quelques notes d’intro Robert Combas, 2012 © Harald Gottschalk Robert Combas est nĂ© Ă  Lyon, le 25 mai 1957. Aujourd’hui il a 64 ans. Artiste multifacette dont la production opulente et la verve singuliĂšre ne passent pas inaperçues, Robert Combas est considĂ©rĂ© comme l’un des artistes français contemporains les plus importants depuis des 80’s. Il est le seul artiste français Ă  apparaĂźtre chaque annĂ©e dans le classement Artprice des 500 artistes contemporains les plus cotĂ©s au monde. Peintre, sculpteur, illustrateur, crĂ©ateur d’objets et de mobilier, musicien, il est, avec HervĂ© Di Rosa, l’initiateur du mouvement artistique de la figuration libre, jaillissement libĂ©ratoire d’une peinture qui s’émancipe des courants alors dominants le minimalisme, l’art conceptuel et les nouvelles avant-gardes. On peut Ă©galement considĂ©rer que Robert Combas a posĂ© les jalons du street-art. Petit topo sur la figuration libre Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de peintres des 80’s est animĂ©e par un enthousiasme et une dĂ©sinvolture contrastant avec la sĂ©vĂ©ritĂ© des annĂ©es 1970. Les artistes de la figuration libre ne se rĂ©fugient dans aucune nostalgie. Sans honte ni culpabilitĂ©, ils s’inscrivent dans l’actualitĂ© de leur temps avec un style colorĂ©, graphique et simplifiĂ©, inspirĂ© de la BD, de la science-fiction, des dessins d’enfants et de la culture des banlieues. A l’instar des artistes amĂ©ricains, ils sont moins influencĂ©s par les graffitis. Leur peinture fait davantage rĂ©fĂ©rence aux arts populaires monstres et robots pour HervĂ© Di Rosa ; art brut, imagerie arabe et africaine pour Combas ; contes, lĂ©gendes et cirque pour RĂ©mi Blanchard ; publicitĂ© et objets industriels pour François Boisrond. RĂ©mi Blanchard, HervĂ© Di Rosa, Robert Combas et François Boisrond, Cahors, 1987 © DR Les rĂšgles de la figuration libre avec les mots de Combas C’est faire ce qu’on veut le plus possible, le plus personnellement, le plus librement. [
] La Figuration libre, c’est se servir de toutes les recettes sans complexe pour amĂ©liorer son travail quand il est incorrect. [
] La Figuration libre, c’est quand je fais une bande dessinĂ©e avec un hĂ©ros rigolo et que le lendemain matin je laisse tout tomber pour faire une grande toile sur la bataille de Waterloo. Je ne suis pas HergĂ©, ni Andy Warhol, ni comme presque tous les grands peintres qui restent souvent prisonniers d’une forme de peinture, d’un ordre Ă©tabli, qui ne changent que tous les six ans, ou certains mĂȘme qui ne changent pas de toute leur vie. La vie, c’est de changer. On change de voiture, on change de femme, on change de chaussettes, on change de slip. Alors, on doit changer souvent de peinture, de dessin, d’idĂ©e. Un jour appliquĂ©, le lendemain indisciplinĂ©. Du bien fait, du mal fait, mais du soi-mĂȘme. On peut prendre le cafĂ© dans le jardin avec son voisin mais pas sa femme et tout son destin ». Combas et la musique Robert Combas est aussi musicien et grand collectionneur il prĂ©fĂšre le mot accumulateur » d’enregistrements musicaux. Mon hobby ? collectionner des disques rock en vinyle de toutes les Ă©poques ! » RC En 1978 il fonde, avec Ketty Brindel et Buddy Di Rosa, le groupe Les DĂ©modĂ©s, un groupe aux sons primitifs et aux textes post-dada. Les DĂ©modĂ©s, 1978. Depuis 2011 il forme, avec Lucas Mancione et Pierre Reixach, le groupe de rock Les Sans Pattes. Les Sans Pattes, multi-instrumentistes du genre bricolo, jouent une musique Ă©clectique rock psychĂ©dĂ©lique, punk, Ă©lectro, chanson italienne, un peu de Phil Spector et des Beach Boys, beaucoup de Suicide. » Lucas Mancione Vu mon Ăąge, c’était le dernier carat pour revenir Ă  ce qui a animĂ© mon adolescence. D’autant plus que je crois pouvoir dire que la musique m’a sauvĂ© la vie. » Robert Combas Les Sans Pattes sur scĂšne. Musique et peinture convergent incessamment dans l’Ɠuvre de Combas. Les rĂ©fĂ©rences se nourrissent et/ou s’amalgament sans inhibition ni jugement. L’éclectisme libre d’une culture Ă  la fois populaire et savante est la rĂšgle. Son Ɠuvre est riche, intense, foisonnante et unique. Ma peinture, c’est du rock, la recherche du feeling. Le feeling, c’est le rythme. C’est le batteur fou dans la jungle et les danses vaudous. Ce sont les Rolling Stones copiant les vieux morceaux des Noirs, des bluesmen et qui, sans le vouloir, crĂ©ent une musique nouvelle ». RC Robert Combas de dos © Harald Gottschalk Combas et le langage En guerre depuis son enfance avec l’orthographe et la syntaxe, Combas est obsĂ©dĂ© par le langage. Il joue avec les mots comme avec les notes, invente, triture, Ă©crit. Au dĂ©but des 80’s, il dĂ©cide d’accompagner chacune de ses peintures d’un texte qui joue Ă  la fois le rĂŽle de titre et de lĂ©gende. Ces titres-lĂ©gendes, sortes de sous-titres trĂšs imagĂ©s, dĂ©crivent le tableau sans ĂȘtre uniquement un commentaire littĂ©ral. Ils mettent en perspective la peinture Ă  la maniĂšre des paroles d’une chanson, fourmillant d’argot, de patois sĂ©tois, d’images truculentes, de jeux de mots, d’expressions Ă  rallonge. Le rythme est donnĂ© par une ponctuation vive et dĂ©bridĂ©e. Je dois avouer que j’ai rĂ©guliĂšrement hĂ©sitĂ© et m’y suis prise parfois Ă  plusieurs reprise avant de vous les noter ici ! Certains titres-lĂ©gendes ne sont pas Ă  laisser Ă  la lecture de tous
 certains tableaux non plus d’ailleurs ! Âme sensible s’abstenir ! Quand j’étais aux Beaux-Arts, personne ne s’intĂ©ressait au titre. Cela n’existait tout simplement pas. C’était l’époque du groupe supports/surfaces, qui n’utilisait pas de titre. Donc, je me suis dit je vais redorer le blason du titre, avec par exemple des choses courtes comme aujourd’hui j’ai rencontrĂ© Mickey et il m’a dit BATO ». Petit Ă  petit, cela m’a amusĂ©. Mais comme je commençais Ă  vendre des tableaux, je n’étais pas trĂšs Ă  l’aise avec tout cet argent, Ă©tant d’origine prolĂ©taire. Donc, j’ai pensĂ© au journal Pif et au gadget en plus pour expliquer mes Ɠuvres. J’allais rĂ©diger une histoire plus longue, humoristique. Je me suis dit si parfois le rĂ©sultat n’est pas terrible, de toute façon c’est en plus, c’est un titre, donc personne ne va en faire un plat ; et si c’est bien, ça ne peut pas faire de mal, bien au contraire. Ça m’a donnĂ© une discipline de l’écriture. Petit Ă  petit, les titres sont devenus un travail en soi. » RC Je rĂ©dige les titres toujours aprĂšs avoir fait les tableaux. C’est une sorte de petit poĂšme par rapport Ă  l’image et Ă  la composition, mais en mĂȘme temps j’y mets dedans des trucs personnels qu’on ne peut pas voir dans la peinture. [
] C’est un texte vraiment libre. » Robert Combas, extrait du catalogue Qu’es aco, Fondation Van Gogh, Arles, 2008 Conclure cette intro ! Pour essayer de terminer cette intro qui n’en finit plus
 2 textes que je trouve magnifique Ă  propos de Combas et son Ɠuvre-univers. Quelques mots de l’historienne de l’art, archiviste et conservatrice gĂ©nĂ©rale du Patrimoine français Ariane James-Sarazin, Ă©crivant Ă  l’occasion de l’expo Robert Combas. GeneviĂšve dans tous ses Ă©tats au Grand-Théùtre d’Angers en 2014 Sa peinture fait du bruit » au propre – instruments et musiciens peuplent plus que d’autres figures ses toiles ; bulles, slogans, onomatopĂ©es scandent, rythment et dĂ©flagrent la surface peinte – comme au figurĂ© les couleurs claquent et saturent l’espace, la ligne ondoie et s’immisce comme une ritournelle entĂȘtante, qui vous vrille l’oreille. Les parfums, les couleurs et les sons se rĂ©pondent en une synesthĂ©sie ensorcelante et baudelairienne on regarde un son, on entend une couleur, on hume Combas. Art total, plein d’une verve drue et d’une Ă©nergie vitale, essentielle, jouissive, oĂč tous les sens sont convoquĂ©s et Ă©nervĂ©s jusqu’à l’orgasme. » Et Quelques mots du discutĂ© philosophe et essayiste Michel Onfray, prĂ©sentant Robert Combas lors d’une exposition Ă  la mĂ©diathĂšque d’Argentan en 2011 Robert Combas est nĂ© Ă  Lyon en 1957. Les encyclopĂ©dies et les histoires de l’art associent son nom Ă  la Figuration Libre ». Mais, au-delĂ  de l’étiquette, on peut aussi le voir comme un baroque lyrique, autrement dit un peintre compagnon de route et de fortune de Dionysos, le dieu des vignes, du vin, de l’ivresse, de la fermentation, de la danse, de la folie, de la transe, des substances vitales sang, sperme, sĂšve, lait, des animaux puissants taureaux, boucs, bĂ©liers, de l’extase, de la vĂ©gĂ©tation luxuriante, de la musique percussive, mais Ă©galement l’inventeur de la tragĂ©die et de la comĂ©die, donc du verbe sculpter. Comme Dionysos, il chevauche le tigre et prend donc chaque jour le risque de se faire dĂ©vorer par son art. Sa peinture est l’une des plus dionysiaques de l’histoire de la discipline. » _________________________ Greatest Hits l’expo Thierry Raspail, historien de l’art spĂ©cialiste d’art contemporain, directeur du MusĂ©e d’art contemporain de Lyon de 1984 Ă  1991 et commissaire gĂ©nĂ©ral de l’exposition, savait que pour Robert Combas l’art est rock et le rock est art. Extrait de Burning Your House Down, Ă©crit par Thierry Raspail Ă  propos de Robert Combas et de l’exposition [
] Combas peint frĂ©nĂ©tiquement. Au sol, la plupart du temps, et tout le temps. Il vous parle courbĂ©, en traçant, trempant, grattant quelquefois. Il trĂ©pigne, s’arrĂȘte, s’égare et revient, change de couleur et de cĂŽtĂ©, puis il chuchote son trait, et l’image monte. Dans l’urgence. Il s’arrache comme Cobain sur son manche. Never Mind The Bollocks. Rocket to Russia, qui des Ramones est mort ? Combas, la toile, il la caresse, et la couleur monte. I Don’t Live Today. Faire pĂ©ter les amplis, Foxy Lady, mais fluide sur la toile, sur le papier ou sur n’importe quoi la couleur mĂȘlĂ©e coule et se rĂ©pand silencieusement quand tout autour le son sourd. Fragile beautĂ© Ma peinture c’est du rock ». Combas la joue sur six cordes et des fĂ»ts dĂ©glinguĂ©s avec la tronche qui explose. BeautĂ© courte Born to Be Wild, puis La fille du PĂšre NoĂ«l, le mĂȘme riff que Hoochie Coochie Man. I Love You Tender. Tragique beautĂ© Peut-ĂȘtre ne laisserait-il qu’un amas infini de fragments aperçus, de douleurs brisĂ©es contre le Monde, d’annĂ©es vĂ©cues dans une minute, de constructions inachevĂ©es et glacĂ©es, immenses labeurs pris dans un coup d’Ɠil et morts. Mais toutes ces ruines ont une certaine rose ». L’ange malĂ©fique rencontre l’acadĂ©micien anar Morrison et ValĂ©ry, et les deux poĂštes Ă©ructent ! To the Next Whisky Bar. Et derriĂšre ? Les amplis, le gros son. Devant l’Ɠuvre en live. Pas de repentir accord de 7e, clope sur le si, break et riff. L’aube se lĂšve, Syd t’es mort jeune, cramĂ© aux portes du crĂ©puscule. Tout ça, c’est ce qui fait que Combas est Combas, rien d’autre ! Si ! Ajoutons l’Iguane, le Voodoo Chile et Broughton le lumpen british Roundabout, carrousel ! Et l’art ? Combas l’affronte au corps Ă  corps. La figure, il l’a bosselĂ©e, le portrait, il l’a chantĂ© comme les batailles. Et puis, il y a le Dark Side de la Lune, le Chemin du CĂŽtĂ© oĂč le bitume fond et oĂč les neurones s’enlisent les monstres, les restes et les fantĂŽmes de la nuit. L’art est lĂ , mais c’est depuis et avec le rock qu’il faut le voir. Mystery Dance et Dachau Blues. Save the Last Dance for me Babe ! C’est pourquoi l’expo s’intitule Greatest Hits ! Mais il n’y a pas de scĂšne sans backstage, pas de rock sans rumeur et pas de son sans studio ; car c’est lĂ  oĂč on bricole les pistes Shut Up and Play Yer Guitar ; car c’est lĂ  oĂč on bidouille les fragrances et oĂč on bizute les larsens, et alors The Wind Cries Mary ; et alors Nino, l’anthropologue triste, peut vendre ses robes. C’est lĂ  aussi oĂč on crĂ©e les mythes et oĂč on fabrique les oublis. Mais c’est surtout lĂ  oĂč on bosse, avec la pĂąte, la matiĂšre live Ă  l’échelle, Ă  l’estomac et dans les affres de la perfection. C’est pourquoi j’ai proposĂ© Ă  Robert d’abandonner son antre d’Ivry pour installer deux mois son atelier, peinture et son, au musĂ©e. Sans playback. [
] » Pour Ă©couter la playlist de Thierry Raspail Combas Rock », c’est ici ! ____ Robert Combas rĂ©pond Redescendre les marches du temps. Vous en connaissez vous des directeurs, ou qui s’appellent quelque chose finissant en eur » sic Thierry Raspail, qui pondent pas en poule en jeune coq un texte comme un adolescent sur le rock et en plus pour ma pomme ! Merci je suis zĂ©mu. Non, ça ne se dit pas avec des mots ça se ressent ce genre de remerciements. Bon la rĂ©trospective Greatest Hits on commence par le dĂ©but on fi nit par la fin, c’est Ă©norme ! Richard Leydier est le Commissaire. GeneviĂšve est de partout. Mes assistantsantes m’ont laissĂ© tomber au dernier moment. Je les remercie
 Il paraĂźt que je stresse tout le monde
 Sauf Oldi, le mort vivant et fidĂšle Buster Keaton, qui fait ce qu’il fait point. Mais au moins, il le fait, Harald est Ă  la photo. On est Ă  la bourre ! Heureusement qu’à Lyon, ce sont des vrais pros, tout le monde s’est rĂ©veillĂ©, on va y arriver. Bref Ă  part la tension qui me mine, tout va pour le mieux. » Thierry Raspail, Robert Combas, Richard Leydier pendant l’accrochage de l’exposition, 2012. Cette exposition Greatest Hits prĂ©sente plus de 600 Ɠuvres de Combas, rĂ©alisĂ©es depuis les 70’s jusqu’à 2012. PremiĂšre grande rĂ©trospective, elle se dĂ©veloppe dans tout le macLYON suivant une trame chronologico-thĂ©matique », pour reprendre les termes du critique d’art et commissaire invitĂ© de l’exposition Richard Leydier. L’exposition permettra ainsi d’apprĂ©cier la synthĂšse qu’il opĂšre entre diversitĂ© des supports, des techniques, des formats, des thĂšmes et cohĂ©rence de la dĂ©marche en expĂ©rimentation constante. » Richard Leydier Pendant 2 mois, la prĂ©sence de Robert Combas est quotidienne. Cette exposition Rock on the wide size/wild side » grimpe et grouille sur 3000 m2, soit 3 niveaux. Envahir l’espace, c’était une obligation. Et encore, l’invasion est rĂ©duite par rapport Ă  ce qui Ă©tait prĂ©vu. J’ai craint que les toiles soient absorbĂ©es par le nombre, donc on a Ă©purĂ© un peu
 Bon, d’accord, de toute façon, ça ne pouvait pas ĂȘtre une exposition normale. Ce n’est pas une exposition Ă  voir en une heure. On peut, bien sĂ»r, mais je pense qu’il faut du temps pour bien la regarder. Ce n’est pas une peinture de consommation rapide. » RC Richard Leydier, utilise le terme rĂ©trospectlive », cette exposition chronologique et thĂ©matique n’est pas statique au 2d niveau un studio de peinture et son est amĂ©nagĂ© Combas crĂ©e en direct chansons et tableaux, et reçoit comme chez lui amis, galeristes et journalistes. Le public dĂ©couvre le backstage ! DĂ©crit comme cela, le 2d niveau paraĂźt extraordinaire. Dans les faits la mĂ©fiance de Combas envers les mĂ©dias semble vite reprendre le dessus. Il ne se montre pas si loquace. Vous m’emmerdez ! Si vous aimez ma peinture, c’est tout ce qui compte
 Moi, foutez-moi la paix, j’ai rien Ă  dire ! Et arrĂȘtez de me prendre en photo ! » [
] Je suis souvent déçu par les articles sur moi. MĂȘme chose avec les photos l’autre fois, il y a un mec qui a fait des super photos et dans son article, il a mis des photos de merde qu’il a retouchĂ©es, en plus ! » R au 3Ăšme niveau tout est musique une scĂšne de concerts du groupe Les Sans Pattes, oĂč tournent les vidĂ©os du groupe quand le groupe ne rĂ©pĂšte pas. Dans ces vidĂ©os tournĂ©es devant quelques-unes des Ɠuvres dans les salles, Robert Combas, habillĂ© de vĂȘtements trĂšs bariolĂ©s, joue, parle, psalmodie, mime, danse et conte des fables. Avec lui Lucas Mancione, son guitariste, et 2 danseuses masquĂ©es. Et, parmi les pochettes de vinyles de cet accumulateur » enragĂ©, les Ɠuvres liĂ©es Ă  sa passion musicale. Il faut toutefois bien saisir que la musique ne constitue pas une activitĂ© annexe elle fonde vĂ©ritablement le rapport Ă  la peinture, et ce dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1980. [
] La musique et les films conçus ces derniers mois dans l’atelier jouent en quelque sorte la bande- son de prĂšs de quarante ans de peinture. ConfrontĂ©s aux rĂ©cents films, des tableaux de toutes les Ă©poques permettront de croiser des personnages incontournables de l’histoire du rock et d’autres hauts en couleurs, du Velvet Underground Ă  Georges Brassens, en passant par les fanfares et autres joueurs de congas Sud – AmĂ©ricains, montrant lĂ  encore, dans le domaine musical cette fois-ci, toute la diversitĂ© qui fonde l’Ɠuvre de Robert Combas » Richard Leydier ____ Vous l’avez compris, Robert Combas, cet artiste français vivant des plus importants, est hyper productif, toujours en mouvement et fĂ©libre, avec un flux de paroles attachantes dans lequel se chevauchent de multiples anecdotes dans d’incessants allers-retours. Artiste dans diffĂ©rents domaines, dont la musique, il dĂ©veloppe son univers Rock’n roll et fait Ă©voluer son art sur tous les supports qui passent entre ses mains, de la toile au mobilier. Partant du principe que tout a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© fait, Combas s’approprie les grands poncifs de l’art et ouvre de nouvelles possibilitĂ©s pour un retour Ă  la figuration. Il s’attache Ă  redĂ©finir l’utilisation de l’espace, de la couleur et de la figuration. Son esthĂ©tique est assez brute et influencĂ©e par tout ce qui occupe sa vie de jeune adulte, principalement la TV, le rock, la BD, le sexe, mais aussi SĂšte. Selon certains experts, son art est qualifiĂ© de punk couleurs criardes, divers individus au style communicant et grimaçant. En d’autres termes, il laisse la peinture vivre » en la laissant faire son propre chemin dans ses Ɠuvres. Allez ! suivez-moi ! Commençons la revisite, ou plutĂŽt l’expĂ©rience sensorielle, et parcourons ensemble ces 6000m2 d’explosions colorĂ©es et graphiques, au son des playlist spĂ©cialement composĂ©es par Combas pour chaque salle. Les morceaux choisis alternent avec tout ce qu’il aime en musique, du XVIe au XXe siĂšcle ! Je voudrais avertir pour vraiment la voir il faudrait 2 ou 3 jours. » RC J’avoue j’ai peur de vous perdre en chemin ! Ce post est trop long
 mais vaut vraiment le coup de prendre le temps ! _________________________ 1er niveau On commence par le dĂ©but Combas est nĂ© en mai 1957, Ă  Lyon par accident », se plait-il Ă  dire. En 1961 il suit ses parents Ă  SĂšte dans l’HĂ©rault et y grandit. Le sud est trĂšs important pour lui il est un endroit oĂč mĂȘme les drames ne sont pas du Zola car il y a le ciel. » Fils d’un pĂšre ouvrier et d’une mĂšre agent d’entretien, sans argent et communistes militants, Combas passe son enfance et son adolescence dans un milieu populaire, au sein d’une famille nombreuse dont son cadet Marc, qui est Ă©galement peintre et dessinateur officiel de la ville de SĂšte, sous le pseudonyme de Topolino. Ses parents se battent pour la culture, particuliĂšrement son pĂšre. Robert Combas confie Ă  Catherine Ceylac, lors de son Ă©mission ThĂ© ou CafĂ© du 8 janvier 2017, avoir eu sa 1Ăšre Ă©motion artistique vers l’ñge de 4/5 ans. Trouvant difficilement sa place dans le systĂšme scolaire, il s’évade et s’exprime trĂšs tĂŽt par le dessin. Je dessinais tout le temps, comme d’instinct, automatiquement. Je n’arrĂȘtais pas de dessiner et vers 6-7 ans, mes parents ont dit que ce serait bien que j’aille aux Beaux-Arts et alors ils m’ont emmenĂ© aux Beaux-Arts
 et c’est comme ça que je suis restĂ© aux Beaux-Arts de l’ñge de 7-8 ans jusqu’à 23 ans. » Ses parents l’inscrivent Ă  l’école des Beaux-Arts de SĂšte. Il y apprend la peinture, mais c’est avec le dessin au stylo Ă  bille, qu’il pratique avec ferveur et canalise son Ă©nergie crĂ©atrice. A 17 ans il arrĂȘte l’école. Il dĂ©couvre le rock pendant son adolescence et remplie alors ses cahiers de musiciens. Photo de l’expo, salle 1 © SAR Dessins de Robert Combas sur un cahier d’écolier, 1972-1973 © DR AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© aux Beaux-Arts de SĂšte pendant 1 an avec Éliane Beaupuy-Manciet, il Ă©tudie, de 1975 Ă  1979, Ă  l’École SupĂ©rieure des Beaux-Arts de Montpellier. DĂšs 1977 Combas peint des sĂ©ries de batailles, sujet complet et intemporel. Ses tableaux sont d’une facture expressionniste trĂšs colorĂ©e et ses personnages cernĂ©s de noir. Ce cerne noir, qui plus tard fait le style Combas », peut ĂȘtre liĂ© au fait que Combas ait choisit de prĂ©parer le diplĂŽme de gravure et de peinture. A cette mĂȘme pĂ©riode, il rĂ©alise Ă©galement de nombreux collages et gravures. Le travail de gravure est dĂ©terminant pour lui mais toute la technique lui pĂšse. En synthĂ©tisant ses diffĂ©rents styles sur les plaques apparaissent les prĂ©mices de ce qui s’appellera quelques annĂ©es plus tard Figuration libre ». Combas passe son diplĂŽme des Beaux-Arts en 1979 Ă  Saint-Étienne. Parmi les membres du jury, Bernard Ceysson, acteur important de l’art contemporain depuis la fin des annĂ©es 1960. En 1980, il lui propose de participer Ă  l’exposition AprĂšs le classicisme qui a lieu au musĂ©e d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne. À cette pĂ©riode, l’art conceptuel domine la production artistique française. Combas prend le contre-pied de ce courant en apportant, dĂšs son entrĂ©e aux Beaux-Arts, une esthĂ©tique novatrice. Pendant la pĂ©riode de 1977 Ă  1983 les supports utilisĂ©s par Combas sont multiples cartons, bois, tissus, draps et plus rarement de la toile. Il compile dans plusieurs carnets des motifs qui se retrouvent plus tard dans ses peintures. Photo de l’exposition, salle 1 © SAR Combas poursuit avec, entre autres, ses appropriations de la figure de Mickey Mouse de Walt Disney. Il acte l’appropriation d’une image devenue universelle et transformable Ă  loisir, comme le font les artistes amĂ©ricains Andy Warhol et Roy Lichtenstein. DĂšs lors les textes Ă©crits par Combas en lĂ©gende de ses Ɠuvres prĂ©figurent son travail d’écriture qui prendra de plus en plus d’ampleur par la suite. En 1977, j’étais au contact des milieux jeunes, rock et branchĂ©s oĂč il y avait une certaine crĂ©ation. C’était l’époque un peu punk, beaucoup de jeunes Ă©taient partis vers la bande dessinĂ©e. Il ne restait aux Beaux-Arts que quelques anciens babas dĂ©passĂ©s et plus ou moins influencĂ©s par supports/surfaces ou par leurs profs. J’avais choisi la peinture et vers la fin de la premiĂšre annĂ©e, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de nouveau. J’ai toujours voulu faire quelque chose de complĂštement nouveau, j’ai toujours eu le besoin de me dĂ©marquer par rapport aux autres. » RENCONTRE ENTRE MICKEY ET TINTIN, 1977, technique mixte sur agglomĂ©rĂ© – 102x193cm © DR Titre-lĂ©gende Pour leur anniversaire MICKEY et TINTIN se sont rencontrĂ©s au sommet. TINTIN portait un pantalon de golf et MICKEY avait mis son fameux slip Ă  fleur fleuri. » MICKEY, 1978-1979, acrylique et sĂ©rigraphie sur isorel – 141x80cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Mickey n’est plus la propriĂ©tĂ© de WALT, il appartient Ă  tout le monde BATO ! » En 1978, Combas a 21 ans. Cette annĂ©e 78 est marquĂ©e par 2 co-crĂ©ations importantes la revue BATO, revue assemblagiste et faite Ă  la main » invitant d’autres artistes Ă  s’exprimer librement, qu’il crĂ©e avec HervĂ© Di Rosa et Ketty Brindel compagne de Combas Ă  l’époque ; et la crĂ©ation du groupe de rock punk et spectaculaire Les DĂ©modĂ©s avec Ketty Brindel et Richard Di Rosa, dit Buddy frĂšre de HervĂ© Di Rosa. La premiĂšre publication de BATO et la crĂ©ation du groupe musical Les DĂ©modĂ©s marquent le jalon de la figuration libre, mouvement dont Robert Combas fait, en Europe, figure de chef de file. Portrait de HervĂ© di Rosa et Catherine Brindel, 1981, acrylique sur carton – 200x176cm © DR Les dĂ©modĂ©s, 1978 © DR Robert Combas tenant une des 4 revues BATO, 1980 © DR Couverture d’une des 4 revues BATO, 1979-1980 ©DR En 1981 le critique d’art et collectionneur français Bernard Lamarche-Vadel leur propose de participer Ă  l’exposition Finir en beautĂ©. Cette expo qui se tient dans son loft parisien qu’il doit quitter. C’est cette expo constitue le vĂ©ritable point de dĂ©part de la figuration libre. Bernard Lamarche-Vadel © Patrice Pascal Ben Vautier © AFP/Archives Au cours de l’étĂ© 1981 Benjamin Vautier, trĂšs impliquĂ© dans la scĂšne contemporaine et plus connu sous le nom de Ben, invite Combas et Di Rosa Ă  exposer dans sa galerie niçoise. C’est Ă  l’occasion de cette expo 2 SĂ©tois Ă  Nice que Ben trouve l’expression figuration libre ». Sur le site web de Ben Vautier on peut lire 1981 Je crĂ©e le terme Figuration Libre. En Italie on parle de la Trans-avanguardia, en Allemagne on parle de Violent Painting, en AmĂ©rique de Bad Painting, il manque un mouvement pour la France. Templon propose les Nouveaux Français ». Mais je prĂ©fĂšre Figuration Libre car je pense que ce retour Ă  la figuration contient avant tout une revendication de libertĂ©. Je propose Ă  Marc Sanchez, qui s’occupe de la Galerie d’Art Contemporain Ă  Nice de rĂ©aliser avec moi une des premiĂšres expositions de Figuration Libre en France. Ce sera L’Air du Temps, qui eut lieu en 1982, en Ă©tĂ©. » 1982 Libre de quoi ? / Libre de faire laid/ Libre de faire sale/ Libre de prĂ©fĂ©rer les graffiti du mĂ©tro de New York aux tableaux du Guggenheim/ Libre d’avoir une indigestion de Support s-Surfaces/ Libre d’avoir envie de refaire du Matisse, du Picasso, du Bonnard/ Libre d’aimer Mickey, la bande dessinĂ©e et pas Lacan/ Libre de peindre sur n’importe quoi. » Pour Combas La figuration libre correspondait Ă  2 choses la premiĂšre consistait Ă  faire un pont entre l’art, l’art contemporain, et les gens qui le regardent. La seconde Ă©tait qu’aprĂšs Duchamp et Buren, il n’y avait a priori plus rien Ă  faire. Dans un tel contexte, la seule chose Ă  faire justement Ă©tait de s’amuser et d’essayer de peindre quelque chose
 C’était aussi simple que ça. » Pop Art arabe Entre 1978 et 1980, Combas monte Ă  la capitale » et il s’y installe dĂ©finitivement en 1980. Lors de ses premiers repĂ©rages il y dĂ©couvre les enseignes des commerçants africains, magrĂ©bins et juifs du quartier de BarbĂšs. Ces enseignes et les scĂšnes naĂŻves peintes que les panneaux lui inspirent ce qu’il appelle le Pop Art arabe ». Moi, c’est un peu comme ça la peinture, avoir le rythme feeling des Ă©critures et des peintures publicitaires chinoises, arabes, mĂ©diterranĂ©ennes. » Photo de l’expo, salle 2 © SAR Les principaux points communs avec le Pop Art amĂ©ricain sont les couleurs franches et vives, la fluorescence et la reprĂ©sentation d’objets emblĂ©matiques de la consommation. Dans ses Ɠuvres aux airs de publicitĂ© des pays Ă©mergents, apparaissent alors de fausses Ă©critures inspirĂ©es Ă  la fois de l’alphabet arabe, du cunĂ©iforme ou d’idĂ©ogrammes asiatiques. L’influence de la BD est Ă©galement prĂ©sente avec la segmentation de ses tableaux ou dessins en plusieurs cases. LA FEMME AUX PIMENTS, 1979-1980, acrylique sur toile, 205x180cm © ADAGP Titre-lĂ©gende La femme aux piments qui rougeoiera des cuisses si elle mangera trop de cuillĂšres d’harissa + 3 salamandres. Les trois salamandres dansent le sirtakiss. » BANANIA, 1981, acrylique et collage papier sur carton – 92,5×119,5cm. © ADAGP Titre-lĂ©gende Banania fait de la publicitĂ© pour les bonnes bananes poilues avec son cheval Rintintin qui a des poils plein les mains normal il est du sud. » TOKYO JOE, 1981, acrylique sur toile – 200,4×185,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Tokyo Joe se ballade Ă  Hong-Kong. Il rencontre Zina la jaune tigresse, espionne et pute Ă  la fois. Avec elle il fait des affaires hĂ©tĂ©roclitoridiennes Microfilm, Documents secrets, plans d’avion, photos pornos, massages THAI. Quand il vient lĂ -bas il descend Ă  l’hĂŽtel Nikeur. Un hĂŽtel gratte-ciel. Il prend ses rendez-vous et magouille Ă  tout ROMPRE. Un jour ça ira mal comme le jour oĂč il s’est fait choper par des maffiosi du coin et qu’ils lui ont aspergĂ© la tĂȘte avec de l’acide citrique, depuis il ressemble plus Ă  rien de tĂȘte. Il ressemble Ă  Vincent PRICE, dans L’Homme au masque de cire. Heureusement il se cache le crĂąne dessous un chapeau et les joues grĂące au col de son TRENCH-COAT. ZINA ELLE, n’a pas trĂšs peur, de toute façon y’a trop de fric Ă  la clĂ©. » Ces peintures de Robert Combas sont parmi celles que j’aime le plus et dans lesquelles je puise mon inspiration pour ma pratique personnelle. Le dĂ©coupage du format en plusieurs vignettes, du contraste entre des dessins bien lĂ©chĂ©s, du plus flou, et du texte. Le tout composĂ© comme pour ĂȘtre imprimĂ© dans un album. Les annĂ©es chaudes 1982-1988 Durant la pĂ©riode intense et explosive de 1982 – 1988, la carriĂšre de Combas dĂ©colle, Ă  la fois portĂ©e par la fraicheur qu’apporte sa peinture et un climat mondial favorable Ă  la nouveautĂ© picturale. En mĂȘme temps que la Figuration libre, les nouveaux Fauves allemands, la trans-avant-garde italienne et les graffitistes amĂ©ricains, tels que Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, s’imposent. En 1982 Combas dĂ©bute une longue collaboration avec le galeriste parisien Yvon Lambert. En 1983 il expose Ă  New York pour la premiĂšre fois, chez le galeriste du Pop Art amĂ©ricain Leo Castelli. Puis en 1984 le centre d’Art de l’Arca, Ă  Marseille, lui consacre sa premiĂšre grande exposition personnelle, et avec, son premier catalogue monographique. Les rĂ©trospectives s’enchainent, notamment celle de 1987 au CAPC de Bordeaux. Cette rĂ©trospective est ensuite reprise Ă  Amsterdam par le Stedelijk Museum. Pendant ces annĂ©es 1982 – 1988, la peinture de Combas prend une toute autre ampleur et le style Combas » s’affine. Les formats deviennent monumentaux et sa mĂ©thode se libĂšre son travail peut tout autant partir d’un sujet prĂ©cis que de rien. Lorsqu’il a une idĂ©e initiale, celle-ci peut Ă©voluer radicalement en cours de route. Il commence par disposer des tĂąches de couleurs et, lorsque la scĂšne lui parait Ă  peu prĂšs posĂ©e, il cerne de noir ses tĂąches de couleurs. JOLIE VIOLETTE CHAUVE À L’OCCASION PETITE SALOPE PETITE ET GROSSE ! dĂ©tail, 1986, acrylique sur toile – 176x205cm © DR Apparaissent alors, comme par magie, des figures. Dans les espaces restants, toute une plĂ©iade de crĂ©atures minuscules vient terminer le remplissage. Mais comme il n’y a pas de rĂšgle, le tableau peut Ă©galement commencer par les cernes noirs
 LA CONTEMPLATION DE FANNIE, 1984, acrylique sur toile, 170×235,5 cm. © ADAGP Titre-lĂ©gende Fannie contemple avec amour son petit fleur surnommĂ© Pierro. Dans cinq minutes, elle aura le diable au corps » elle prendra son fleur, elle se le mettra oĂč je pense. Et elle se caressera le corps aussi. » A partir de 1981 – 1982, Combas ajoute Ă  ses Ɠuvres un titre-lĂ©gende. Il s’agit de textes plus ou moins longs, parfois de vĂ©ritables historiettes, inspirĂ©s par le tableau. En comparant les Ɠuvres Ă  leur titre-lĂ©gende on s’aperçoit que l’image et l’écrit s’attisent pour renforcer le tableau. Les textes rĂ©vĂšlent le talent poĂ©tique de Combas, sa langue singuliĂšre mĂȘlĂ©e d’argot sĂ©tois et jeux de mots Ă©laborĂ©s, ses mots tour Ă  tour attendris, rĂ©voltĂ©s, sexuels, mais toujours empreints d’humour. Il y a plusieurs raisons Ă  ces histoires de titres. J’ai par exemple toujours Ă©tĂ© complexĂ© par la montĂ©e des prix. [
] Donc, c’était une espĂšce de plus. En plus de la toile, je donne un titre. Seulement, je ne donnais pas qu’un titre, je donnais une histoire ; une crĂ©ation en plus. ». LES GENS DE LA BOUFFE TRÈS IMPORTANT EN FRANCE, 1984, acrylique sur toile, 137,5×229 cm © ADAGP Titre-LĂ©gende Gaby le Docker bouffe un sandwich. Jennifer la noire aux yeux d’Ɠuf et au jus de tomate porte un chapeau de salade sur la tĂȘte, sa tĂȘte en noix de coco. Hermann l’Allemand se prend pour un cow-boy avec ses pistolets banane. PS Signalons que Jennifer se fait aspirer le cul par Monsieur Bite expert en expertise. » DĂšs 1982 la signature, basiquement outil d’authentification, participe pleinement Ă  la composition du tableau ou de l’intrigue de la peinture de Combas. Elle peut avoir le mĂȘme statut qu’un personnage, ou mĂȘme ĂȘtre sujet Ă  part entiĂšre de ses peintures ou de ses sculptures. SIGNATURE À POILS DE JAMBES, 1984, acrylique sur toile, 158,5×230 cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Signature autoportrait avec phonĂ©tique et lettres semi-Arabo Ă©cĂ©tĂ©ra. Le temps se radoucit, bientĂŽt le printemps. Les fleurs Ă©closent, elles vont bientĂŽt se faire niquer par les abeilles. Le soleil rit comme un chinois. » Les sujets traitĂ©s par Combas entre 1982 et 1988, et particuliĂšrement entre 1984 et 1988, sont parmi les plus fous, les plus dĂ©lirants. Un grand nombre de ses tableaux montrent une composition trĂšs fouillĂ©e. A cette pĂ©riode, Combas semble retarder le plus possible la dĂ©cision de stopper le travail pictural, faisant ainsi de chaque Ɠuvre un numĂ©ro d’équilibriste. Il peint des galeries » de portraits de personnages excessifs et hauts en couleur, un bestiaire d’animaux aux Ă©motions et aux comportement humains, des grandes batailles et des scĂšnes de genre Ă  caractĂšre sexuel, festif, gastronomique. LES NÉGRESSES À PLATEAU ET LA DEMANDE RACISTE D’UN BOI-SANS-SOIF, 1983, acrylique sur toile – 240x148cm © ADAGP Titre-lĂ©gende HĂ© blanche neige un ricard et en vitesse ! Dites les sƓurs Ă  bamboule, vous me les apportez ces deux demi ? Garçon Hips, s’il Hips vous Hips plait. Un cafĂ© express banania de mes fesses. Les clients i peuvent igoler, apouĂ© il faudoa paouĂ© l’addition 18,90F, ou alors une bonne dizaine de coups de lance dans la tĂȘte. » L’HOMME MAISON EN BRIQUES ANGOISSÉ PAR SA CONNERIE, 1984, acrylique sur toile – 203x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Il faut quand mĂȘme remarquer qu’il porte une chemise oĂč il y a une femme sa maitresse Ă  poil, des ibrougnes ivrognes dans un bar et sa femme Ă  la cuisine. Toute son histoire de maison quoi ille !. » SCÈNE DE LA VIE RAVAGÉE, 1983, acrylique sur toile – 172×156,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le maçon ouvrier porte une idole Bamboula avec grosses chaussures Bata marque. Le conducteur hallucinĂ© du camion en briques. Le Professeur Regardeur agrĂ©gĂ© en langue fourrĂ©e. Le Motard Fan d’Alain Prost champion automobile qui baisse son falsar pour montrer quelque chose Ă  une belle blonde. Les n°1 et n°2 de la connerie le solitaire et la femelle naine amazone tueuse de gens. Tout ça, entourĂ© de monstres blanchĂątres qui se prennent pour des ChamĂ©lĂ©ons carnivores. » YELLOW SUNSHINE, L’ARBRE À TRIP, 1985, acrylique sur toile – 197x118cm © ADAGP Titre-lĂ©gende YELLOW SUNSHINE, L’ARBRE A TRIP, c’est la vision d’une chaleur sans sueur, sĂšche et remplie de petits trucs, bidules et modules. Dans le ciel, des personnages dĂ©formĂ©s rigolent aux Ă©clats, apparaissent et disparaissent. Quand vous passez devant l’arbre Ă  trip, c’est votre tĂȘte qui explose en mille joies et couleurs. Du saule pleureur au gĂ©ranium DAHLIA, toutes les formes s’enchevĂȘtrent quand vous fixez l’ARBRE A TRIP. » Le Sud Le sud de la France, et tout particuliĂšrement SĂšte, est une source d’inspiration trĂšs importante pour Combas. Les paysages sont rarement ses sujets d’inspiration, mais ceux de SĂšte font exception. Photo de l’expo, salle 4 © SAR LE MÔLE DE SÈTE, 2000, acrylique sur toile – 220x275cm © ADAGP L’ambiance nocturne de la vie sĂ©toise le nourrit. On la retrouve dans certains de ses tableaux tel que Le marin dĂ©barquĂ© 1984 dont, une fois de plus, le titre-lĂ©gende n’est pas piquer des vers. LE MARIN DÉTRAQUÉ, 1985, acrylique sur linolĂ©um marouflĂ© sur bois – 205x155cm © ADAGP Titre-LĂ©gende Le marin dĂ©barquĂ© jusqu’à 6 heures du matin et on repart, ordre du capitaine CouillandrĂ© », marin français du bateau La Marie Salope », il vient de dĂ©barquer. Il est trĂšs excitĂ© car il va se laver et aprĂšs il ira troncher. Car lui, c’est pas QUERELLE ». Il a les couilles pleines. Et quand Monsieur les couilles pleines, il va voir les putes, les femmes de marin, celles qui font oublier les ennuis de la vie, celles qui remplacent la mĂšre, la femme, la sƓur, et qui font le petit train en plus. » SĂšte c’est aussi sa famille avec, entre autres, son oncle ivrogne et sa grand-mĂšre adulĂ©e. LE TUAGE DE LAPIN dĂ©tail, 2000, acrylique sur toile – 215x245cm © DR Titre-lĂ©gende Mamie tuait le lapin et moi je ne voyais rien. Dans la lune sans fin, je comprenais pas bien, nƓud faisait pas la liaison avec les autres Bunnys dont les clapiers fermĂ©s reposaient Ă  quelques mĂštres d’ici. LĂ -bas, prĂšs du poulailler, Mamie voulait m’habituer, me passer inconscient le flambeau de ce sacrifice non rituel. Et moi assis jambes croisĂ©es, je regardais la scĂšne sans broncher et de temps en temps aussi les feuilles et le ciel. Je n’étais ni content, ni dĂ©goutĂ© par ce tuage organisĂ© qui, par plusieurs phases passait. Ce n’est que bien plus tard que la violence sauvage dĂ©voilera son visage dĂ©couvert pour tatouer au plus profond du dedans de mon moi ce court-mĂ©trage. » Dans les annĂ©es 2000, la plupart des peintures rĂ©centes de Combas ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  SĂšte oĂč il se ressource, se pose, travaille et prend le temps de vivre aux cĂŽtĂ©s de son Ă©pouse GeneviĂšve. À la soixantaine, tu es au pied du vieillissement. Physiquement, je ne pouvais plus continuer sur les mĂȘmes dĂ©lires et le cĂŽtĂ© hyper speed, marginal. Je le suis toujours un petit peu, mais les modes changent, le monde est en pleine mutation, ça t’amĂšne Ă  rĂ©flĂ©chir autrement. » Photo de l’expo, salle 5 © SAR Couples Les muses reconnues du grand public sont plutĂŽt rares. De mĂȘme que Gala a inspirĂ© Dali, Dora Maar a mis les pinceaux de Picasso sens dessus dessous, la vie de Combas est colorĂ©e par ses histoires d’amour. Parmi elles, Ketty Brindel avec qui, vous avez pu lire plus haut, il a créé le groupe de rock Les DĂ©modĂ©s en 1978. Ketty et Combas, 1980 © DR KETTY CATHERINE, 1982, acrylique sur toile – 187,5x127cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Catherine Ketty c’est la reine de cƓur, un gentil coquelicot Ă  Ă©pines ?. » En juin 1987 Combas rencontre GeneviĂšve Boteilla Ă  Paris. Robert Combas et GeneviĂšve Boteilla, 1988 © DR Cette jeune danseuse bouleverse la vie et l’Ɠuvre de Combas, dont la peinture devient un immense journal intime dans lequel, pour reprendre les mots d’Ariane James-Sarazin l’amour s’affiche, se dit, se crie se susurre, se rĂȘve, se vit, se pĂąme, combat ». Quelques mois aprĂšs leur rencontre, GeneviĂšve s’installe en rĂ©sidence au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers, la ville qui abrite donc les premiers pas de ce nouvel amour explosif. En 2014, c’est tout naturellement que l’expo GeneviĂšve de toutes les Couleurs se tient au Grand Théùtre d’Angers. GeneviĂšve Boteilla, Albi, 1990 © DR Patiente et attentive, GeneviĂšve se retrouve dans de nombreux tableaux de Combas des portraits, des scĂšnes d’amour, des scĂšnes du quotidien, des scĂšnes de genre, des scĂšnes fantasmĂ©es
 dans lesquelles elle incarne aussi bien la muse que l’amoureuse, la guerriĂšre, la danseuse, l’animal, le rĂȘve, le cauchemar. GeneviĂšve est Ă  la fois muse-modĂšle et muse-esprit, vĂ©ritable souffle, Ă©nergie, inspiration, hallucination et ivresse. ADAM ET ÈVE, 1995, rĂ©sine peinte – 82x33x19cm © DR Titre-lĂ©gende Le couple enlacĂ© rose bonbon sucĂ© savoure le plaisir. Avant de dessaisir l’occasion de finir leur vie au paradis. Et c’est vrai que c’est elle qui n’a pas pu s’empĂȘcher, La belle, de se faire TENTER auprĂšs du sieur SATAN. » ROBERT ET GENEVIÈVE AU JARDIN DU PARADIS, 1988, acrylique sur toile – 210x246cm © ADAGP Robert Combas et GeneviĂšve Boteilla, atelier rue Quincampmoix, Paris, 1992 © Femmes Dans la peinture de Combas on croise souvent des femmes lascives, allongĂ©es. MĂȘme si parmi elles se trouvent quelques modĂšles occasionnels et imaginĂ©es, il s’agit surtout de Ketty Brindel, MaĂŻtĂ© et Sophie, 2 des autres femmes ayant partagĂ© sa vie et, bien Ă©videmment, GeneviĂšve Boteilla. PORTRAIT DE KETTY, 1982, acrylique sur toile – 133x89cm © ADAGP HOMMAGE À MATISSE ET MAÏTÉ, 1987, acrylique sur toile – 244x343cm © ADAGP Titre-lĂ©gende D’aprĂšs les deux Ă©toiles d’Henri Matisse qui sont au musĂ©e, j’ai fait une toile. Mais comme y’a une black and white qui m’a tapĂ© dans la nuque, la fille arabe de Matisse paraĂźt ĂȘtre nĂ©e en Nouvelle GuinĂ©e et les familles lĂ©gĂšres et colorĂ©es du grand collage sur fond blanc, sont devenues nerveuses et elles m’entraĂźnent dans une espĂšce de tourbillon qui me partage en plusieurs types et me fait rougir. Est-ce que j’arriverai jusqu’à votre lit et est-ce que je toucherai le gros lot ? Il faut se glisser dans les draps ou dessous lui baisser le pyjama et lui caresser la fourrure minimale qui se trouve entre ses jambes. Et aprĂšs, suivant l’envie, lui rentrer ma sonde personnelle dans la fente. Au bout d’un moment ça fait tilt ! Si Henri existait, il serait excitĂ©. » Pour bien saisir le lien avec Henri Matisse, voici ci-dessous, une des Odalisques peintes par Henri Matisse de 1921 Ă  1928, inspirĂ©es par ses voyages au Maghreb. Henriette DarricarrĂšre est le modĂšle privilĂ©giĂ© par Matisse pour cette sĂ©rie de tableaux. Odalisque, Henri Matisse, 1920/1921, huile sur toile – 61x74cm © DR Les rapports qui se jouent entre regarder » et ĂȘtre regardĂ© », qui s’établissent entre Combas et ses modĂšles, sont des rapports constants dans l’histoire de l’art. Dans la dimension Ă©rotique des corps offerts figurĂ©s dans les Ɠuvres de Combas, on perçoit le plaisir qu’il Ă©prouve Ă  les caresser de son pinceau. Atelier de Malakoff, 1987 © DR En arriĂšre-plan le Portrait de GeneviĂšve ma fiancĂ©e en princesse sur sud, 1987, acrylique sur toile – 195x230cm. PORTRAIT DE GENEVIEVE MA FIANCEE EN PRINCESSE SUR SUD dĂ©tail, 1987, acrylique sur toile – 195x230cm © DR À la vue de plusieurs des Ɠuvres de Combas, on peut constater que, d’un tableau Ă  un autre, les femmes rĂȘveuses et allongĂ©es sur le ventre adoptent une position identique. Lautrec, les coulures Dans le panthĂ©on artistique de Robert Combas, figure en bonne place Henri de Toulouse-Lautrec 1864-1901. Pendant le printemps 1990, Combas installe son atelier au musĂ©e Toulouse-Lautrec d’Albi en vue d’une exposition durant l’étĂ© ce cette mĂȘme annĂ©e. Tout chez l’aristocrate dĂ©chu d’Albi suscite l’intĂ©rĂȘt de Combas son goĂ»t pour le graphisme et l’affiche, faisant de lui une sorte de prĂ©curseur du Pop Art, son existence faite d’excĂšs arrosĂ©s d’absinthe et passĂ©e entre les cafĂ©s de Montmartre et les maisons closes, ses sujets empruntĂ©s au monde du théùtre et du spectacle, sa passion pour les femmes, dont la plupart Ă©taient ses maĂźtresses, qu’il saisissait dans une intimitĂ© charnelle. Les tableaux peints par Combas Ă  cette occasion Ă©voquent, avec une grande libertĂ© des Ă©vĂšnements et des protagonistes, la vie de Toulouse-Lautrec. GeneviĂšve prend souvent la pose et joue, encore une fois, le rĂŽle de modĂšle pour revĂȘtir les habits de La Goulue, entre autres muses de Lautrec. L’annĂ©e prĂ©cĂ©dant cette exposition Combas visite de nombreuses Ă©glises et son intĂ©rĂȘt pour l’art religieux grandit, notamment pour les icĂŽnes, et il reconsidĂšre alors le moyen format pour ses tableaux. Sur ses peintures apparaissent de fausses coulures, sorte de rideau colorĂ©, masquant partiellement l’image. Un cadre peint en trompe l’Ɠil habille la figure, cadre parfois mĂȘme peint Ă  l’intĂ©rieur de la toile, en Ă©vocation Ă  l’art du vitrail. L’utilisation qu’il fait de la peinture or annonce ses expĂ©riences des 90’s, de mĂȘme que les fausses coulures annoncent les recherches des annĂ©es 2000 sur la troisiĂšme dimension, les jeux de superpositions et de surimpressions photographiques. L’ICÔNE OSTENSOIR, 1990, acrylique sur toile – 145,5×113,5cm © ADAGP Titre-lĂ©gende GeneviĂšve en icĂŽne assise sur le sable. La femme divine et son rayonnement, tel un ostentatoire d’église. Impression religieuse malgrĂ© l’érotique. Coulure de la foi et de l’esprit. Multitude d’élĂ©phants mystiques Ă  la queue leu leu ». Clin d’Ɠil Ă  Henri de » et sont Ă©lĂ©phant signature. Clin d’Ɠil Ă  Toulouse-Lautrec et ses femmes faciles et vraies mais pourtant divines. » PORTRAIT DE GENEVIÈVE, 1999, acrylique sur toile – 162w130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Portrait qui pourrait ĂȘtre d’une pĂ©riode bleue, mais qui n’en est pas une de pĂ©riode. Espagnolisant dans le port du cou volontairement disproportionnĂ© le reste est Ă  l’avenant, comme un faux classique, comme du baroque flamenco la barraca Flamenca. Un ! la barraca flamenca ! » LES JAMBES FÉMININES, 1990, acrylique sur toile – 162x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les jambes fĂ©minines, les jambes divines, celles que n’a pas eues Toulouse, c’est MOLINIER qui les a gagnĂ©es. Les jambes magnifiques augmentĂ©es d’escarpins posent telles un vitrail magique au milieu d’une ogive gothique. Le soleil et la lune lui font un accompagnement influençant sĂ»rement. Des coulures de lumiĂšre inventent un rideau de couleurs et de chaque cĂŽtĂ© un garde aussi encoulurĂ© monte la garde bouche ouverte et Ă©normes dents serrĂ©es. Jambes Ă©rotiques mystiques plus belles que jamais TOULOUSE AURAIT AIMÉ POSSÉDER. Certains parlent de tendre les bras, lui il vous tend les jambes. » RĂ©interprĂ©tations, reprises Dans la pratique de Combas, et ce dĂšs le dĂ©but de sa carriĂšre, la rĂ©interprĂ©tation et le remake sont Ă  la peinture ce que la reprise est Ă  la musique. Parmi ses modes opĂ©ratoires essentiels s’appuyer sur une Ɠuvre prĂ©existante, qu’il s’agisse de peinture, de photo, de texte ou encore de musique. Vous avez pu voir un peu plus haut la peinture HOMMAGE À MATISSE ET MAÏTÉ, en dessous de laquelle je vous ai postĂ© une des peintures de Henri Matisse qui a inspirĂ© Combas dans cet exemple une odalisques. Il explore entre autres les Ɠuvres de Jacques Louis David, Nicolas Poussin, Diego VĂ©lasquez, Ruben, Francis Bacon, Paolo Uccello, Pablo Picasso
 Sa rĂ©invention est, contrairement Ă  celles de Warhol par exemple, dans le respect Ă  l’égard de ses modĂšles. En ce sens on peut considĂ©rer que ses Ɠuvres sont plutĂŽt de l’ordre de l’hommage. Il y met sa patte, certes, mais avec une certaine humilitĂ© et dans un souci de prolongement de l’histoire. BLACK GABRIELLE D’ESTRÉE ET SA SƒUR CADETTE, 1985, acrylique sur toile – 148x174cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Black Gabrielle d’EstrĂ©e palpe les bouts de nichon de sa sƓur JosĂ©phine qui ne bronche pas Ă©tant frigide. Une armĂ©e de Louidjis triangulaires regardent la scĂšne en bavant comme des obsĂ©dĂ©s du sexe faible. Hier soir elle s’est fait niquer par un totem primitif reprĂ©sentant une dĂ©esse particuliĂšrement lesbienne. Depuis cette histoire elle vote pour le Mouvement de libĂ©ration des femmes Ă  clitoris Ă  fermeture Ă©clair. » Gabrielle d’EstrĂ©es et une de ses sƓurs la duchesse de Villars, vers 1594, huile sur bois – 96x125cm, auteur anonyme © DR SAINT-GEORGES TOUT SEUL ET LE DRAGON dĂ©tail, 1994, acrylique sur toile – 212x270cm © DR Titre-lĂ©gende Georges est en train de tuer le dragon kidnappeur de la belle princesse prisonniĂšre Ă  cheval sur son cucul. Le chĂąteau du Roi, son pĂšre, n’est pas loin, mais personne n’a osĂ© sortir le groin sauf le museau de Saint Georges. Il reviendra Saint Ă  cause de cet exploit, ce qui ne l’empĂȘche pas de ne pas Ă©pouser la fille du Roi et de finir martyrisĂ© comme tous les saints dignes de foi. » Saint Georges terrassant le dragon, 1430-35, peinture sur panneau de bois – 131x103cm, Paolo Uccello © DR CARDINAL QU’EZ OU CAISSE, 1997, acrylique sur toile – 161x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende BĂ© ! La caisse ? BĂ© la caisse ? VĂ© la caisse ! Belle la caisse BĂ©lasquĂšss ! BĂ©lasquez ! VĂ©lasquez ! Se dit d’une belle charpente humaine, d’une belle de dos avec des formes aĂ©rodynamiques souvent sophistiquĂ©e grĂące aux habits, shoes et accessoires. Donc, Cardinal de VĂ©lasquez via Ba con par Com bas Ba-con Com-bas amusant non ?. » Étude d’aprĂšs le portrait du pape Innocent X de VĂ©lasquez, 1953, huile sur toile – 153x118cm, Francis Bacon © DR Portrait d’Innocent X, 1650, huile sur toile – 140x1210cm, Diego VelĂĄzquez, © DR _________________________ 2Ăšme niveau Batailles Sous forme de petites BD, de reproductions des livres d’histoire, de rĂ©cits mythologiques, inspirĂ© constamment par l’actualitĂ© contemporaine oĂč la guerre est omniprĂ©sente, Combas a toujours dessinĂ© ou peint des batailles. Avec elles son style et sa pratique picturale Ă©volue trĂšs vite. Ce qui compte dans cette peinture, ce n’est pas que cette peinture soit organisĂ©e, c’est son envahissement mĂȘme. » Vincent BioulĂšs, Ateliers 81/82, Suzanne PagĂ©, catalogue d’exposition, MusĂ©e d’Art Moderne de la ville de Paris, 1981 Photo de l’expo, salle 9 ©DR LES GI AMÉRICAINS CONTRE LES SOLDATS JAPONAIS, 1979, acrylique sur bois – 123x149cm ©ADAGP Titre-lĂ©gende Commando amĂ©ricain en pleine mission en Birmanie se faisant attaquer par les soldats japonais, fidĂšles sujets de l’empereur. Les deux camps Ă©tant sĂ©rieusement gonflĂ©s Ă  bloc, ça va finir par un ex-aequo avec morts sur le terrain en succion squelettique. » Bien que l’essentiel des batailles de Combas datent des 80’s, ce thĂšme est privilĂ©giĂ© dans son Ɠuvre. Il aborde tout type de conflit les cow-boys et les Indiens, les grandes batailles de l’AntiquitĂ© avec entre autres la guerre de Troie, conflit lĂ©gendaire de la mythologie grecque, la bataille de Waterloo en 1815, les guerres mondiales de 14-18 et 39-45, la guerre Iran-Irak premiĂšre guerre du Golfe de 1980 Ă  1988, la seconde guerre du Golfe dĂ©marrĂ©e en 2003, les bagarres de rue
 LES FRAPPEURS, 2007, bronze peint – 170x110x145cm ©ADAGP COMBAT DES ÉCOSSAIS, 1987, acrylique sur tissu marouflĂ© sur toile – 171x283cm © ADAGP MOTOROMAIN CHAR DE BENHUR À ESSENCE DE FUMIER, 2001, acrylique sur toile – 200x300cm © ADAGP Sur le plan symbolique, la bataille est pour Combas une mĂ©taphore de la vie qu’il envisage comme une lutte de tous les jours. C’est aussi un thĂšme trĂšs complet qui lui permet de rĂ©pondre trĂšs vite Ă  son imagination prolifĂ©rante et Ă  ses impulsions dĂ©lirantes d’une verve graphique et colorĂ©e sans Ă©gal. Rien qu’avec le thĂšme des batailles, j’aurais pu faire une carriĂšre, puisque dans les batailles, il y a un cĂŽtĂ© poĂ©tique, historique, mais aussi contemporain ou d’actualitĂ©, enfantin, pop, abstrait et mĂȘme expressionniste, symbolique aussi
 » Robert Combas, Le fan, entretien avec J. Palette, Ed. La DiffĂ©rence, Gal. Beaubourg, Paris, 1989 LOVE AND PEACE AND HAPPINESS detail, 1987, acrylique sur toile – 242x282cm © DR Peindre une bataille est un risque format monumentale, nombreux protagonistes, multitude des actions, mouvements contraires
 Difficile d’équilibrer et de rendre lisible une telle composition. La bataille de Waterl’eau 1982 acrylique sur toile de 4×7 m, et La Guerre de Troie 1988 acrylique sur toile de 2,4×8,96 m, sont les 2 plus grands formats peints par Combas. Voici 2 dĂ©tails de Waterl’eau et son titre-lĂ©gende
 que j’aurais surement mieux retenu que les dates de mes cours d’histoire ! WATERL’EAU dĂ©tails, 1982, acrylique sur toile – 400x700cm © DR Titre-lĂ©gende C’est le jour oĂč NapolĂ©on se l’est fait mettre gros comme une maison. Je me rappelle que les soldats anglais qui ont d’ailleurs gagnĂ© avaient les mĂȘmes habits rayĂ©s que les soldats anglais des bandes dessinĂ©es de Bleck le Rock. Les grenadiers français, eux, Ă©taient en bleu avec leurs fameux casques en fourrure. À cette Ă©poque-lĂ , les batailles Ă©taient comme un mĂ©lange de match de foot et de jeu de dames. Les chefs faisaient avancer les soldats comme des pions, chacun avec sa couleur. Souvent les batailles duraient une semaine souvent plus. C’est pour ça qu’on recommandait aux soldats d’apporter un rechange au cas oĂč ils se saliraient le cul. » Le sexe sans dessus et sans dessous Vous l’avez constatĂ©, dans l’Ɠuvre de Combas le sexe est partout. Mais il s’agit souvent de sexe pour rire », manifestation de la frĂ©nĂ©sie, d’une transe presque bachique qui s’empare de ses personnages. petite mise en garde Écrit de Robert Combas, Greatest Hits – Robert Combas, catalogue de l’exposition, p216 © DR A cĂŽtĂ© des tableaux de Combas, il existe des dessins de toutes les Ă©poques. L’acte sexuel y est particuliĂšrement explicite, pratiquĂ© seul ou Ă  2, voire plus. Ces dessins, dans des styles trĂšs divers, sont rĂ©alisĂ©s Ă  l’encre, au crayon, Ă  la peinture. Ensemble de dessins Ă©rotiques appartenant Ă  Robert Combas, 1984-2011 © SAR Parmi les ensembles qui se dĂ©gagent, un travail entrepris avec l’artiste Ladislas Kijno. Sur des photos Ă©rotiques, tous 2 interviennent, chacun dans son style. Le rĂ©sultat confĂšre Ă  ces femmes une dimension presque futuriste. COMBAS – KIJNO, 2007-2008, technique mixte sur toile – 27x22cm © ADAGP La sĂ©rie des Vieux DĂ©gueulasses, exposĂ©e Ă  la galerie lyonnaise Metropolis durant l’étĂ© 2002, compile des dessins de nus d’aprĂšs modĂšles vivants ou de plĂątre, revus Ă  la maniĂšre de Combas. Certains traits sont soulignĂ©s, des accessoires ajoutĂ©s et des textes particuliĂšrement graveleux occupent le reste de la feuille. Cette sĂ©rie tĂ©moigne de l’étonnement amusĂ© de Combas face aux obsessions dĂ©vorantes et Ă  l’inventivitĂ© sans borne de l’humain dans une Ă©poque qui vise Ă  normaliser la sexualitĂ© en prenant modĂšle sur les performances des porn stars. La diffĂ©rence qu’il y a entre moi et eux, c’est queues sont dĂ©gueulasses, alors que moi je suis l’as de gueux ! » Robert Combas, catalogue de l’expo Vieux DĂ©gueulasses Ci-dessous 3 extraits. Pour ne pas vous spoiler la dĂ©couverte des titres-lĂ©gendes de cette sĂ©rie, je m’abstiens de vous les dĂ©voiler ici
 EX YAKUZA À LA RETRAITE, 2001, acrylique et graphite sur papier – 64x48cm © ADAGP MAÎTRESSE SHARON, 2001, acrylique et graphite sur papier – 52x36cm © ADAGP MAÎTRESSE RÊCHE, 2002, acrylique et graphite sur papier – 76x61cm © ADAGP Satellites Depuis 1992, Robert Combas dĂ©veloppe des activitĂ©s parallĂšles Ă  sa peinture qu’il appelle pratiques satellites ». Pour la plupart de ces pratiques, il transforme des images prĂ©existantes, des travaux anciens Ă©bauchĂ©s qu’il rĂ©affirme, ou d’autres crĂ©ateurs. Ce peut ĂȘtre Ă  la fois des sĂ©rigraphies de Andy Warhol comme des dessins ou plĂątres d’étudiants aux Beaux-Arts. MARE DE LINE, MON RORO, 2000, technique mixte sur sĂ©rigraphie d’aprĂšs Andy Warhol marouflĂ©e sur toile – 95x95cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Mare d’elle, de tout ce Blues qui coule, du bleu d’accord mais pas des larmes ! Et aussi de ce jaune tour de FRANCE. Et de ce regard de face mordeur Ă  petites dents de moins en moins enfant ! De plus en plus pĂ©dant. Et elle se gargarise avec de l’Anizette. Allez ! Fais pas ta zĂ©zette ! », je n’ai plus de sucettes. Je suis trop fatiguĂ© de porter les valises. Ça commence Ă  se remarquer du cĂŽtĂ© de mes yeux. Bonsoir Marylin de mes deux. » HO ! MARYLINORDINATOR !, 2000, technique mixte sur sĂ©rigraphie d’aprĂšs Andy Warhol marouflĂ©e sur toile – 95x95cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Or ! DONATOR PRKLAMOTON BLONPREDATOR BIG BROTHER DE 2984. GEORGES ORWEIL N’ÉTAIT PAS PROF DE MATH MAIS QU’EST c’qu’il Ă©crivait bien. DĂ©jĂ  Ă  cause d’une erreur de calcul pour un cour de tir aux pigeons, il avait pris 6 mois de DÉ-pucelage de PATATES mineures. » Extrait du diptyque de 50 portraits Ă  l’effigie de Marilyn Monroe, créés entre 1963 et 1967, mesurant chacun 91×91 cm. Andy Warhol, Ă  la fois amoureux de Marilyn Monroe et fascinĂ© par la mort, a dĂ©butĂ© cette sĂ©rie peu de temps aprĂšs le dĂ©cĂšs de l’actrice en 1962. Point de dĂ©part une photo originale de Marilyn Monroe pour la promotion du film amĂ©ricain Niagara, rĂ©alisĂ© par Henry Hathaway et sorti en 1953. Diptyque Marilyn dĂ©tail, Andy Warhol, 1962, acrylique/sĂ©rigraphie/toile – 205,4×144,8cm © DR Portrait de Marilyn Monroe, rĂ©alisĂ© en 1953 par le photographe de mode Milton H. Greene, pour la promotion du film Niagara © DR En 1997, la photographie fait rĂ©ellement irruption dans son travail. Il est invitĂ©, avec Ben, Ă  concevoir l’exposition Entre deux guerres en 1998, Ă  l’Historial de la grande Guerre de PĂ©ronne. A cette pĂ©riode Combas avait mis entre parenthĂšse la peinture telle qu’il la pratiquait. C’est Ă  partir d’images prĂ©existantes qu’il altĂšre, recouvre, cache et dĂ©truit pratiquement, qu’il en fait une Ɠuvre originale. Combas ne pouvait pas utiliser des images d’archives du premier conflit mondial. Les autoritĂ©s militaires interdisaient formellement de photographier et de filmer les combats par crainte de voir les images tomber entre les mains de l’ennemi. Combas intervient alors sur des photos du film Mes Croix de bois rĂ©alisĂ© en 1931 par Raymond Bernard, film qui a marquĂ© son enfance. FRANCE-ALLEMAGNE, 1998, technique mixte sur photographie marouflĂ©e sur toile – 48x58cm © ADAGP Titre-lĂ©gende France-Allemagne entre les deux, mon cƓur hĂ©site et mon cul rĂ©pond le Diable Ă  Dieu. » En 2000, Combas fait photographier le mur de son atelier parisien de la rue Quincampoix, duquel Ă©merge des crĂ©atures nĂ©es d’une dizaine d’annĂ©es d’activitĂ©. Il travaille Ă©galement Ă  partir de photos de mode, notamment pour la sĂ©rie Sacho Mado. LA FEMME POISSINE, 2009, technique mixte sur toile, tirage jet d’encre – 146x109cm © ADAGP Titre-lĂ©gende l’étĂ© le bleu, blanche femme, gris de poisson, de poissine. Le mouvement qui bouge, l’éclair de la fermeture ouverte. À l’endroit, Ă  l’envers, le ciel, un corps et derriĂšre, le soleil. » Fin de l’annĂ©e 2008, Combas crĂ©e une nouvelle sĂ©rie d’Ɠuvres Ă  partir de photographies de mannequins fĂ©minins ou d’autoportraits sur lesquels il intervient avec son pinceau. Il interroge ce qu’est la reproduction d’une Ɠuvre, la reproduction de la reproduction, qui Ă  chaque fois grandit, encore retravaillĂ©e par la matiĂšre et la couleur. Il photographie l’Ɠuvre passĂ©e qui devient ensuite la source d’une nouvelle Ɠuvre peinte en grand format, photographiĂ©e elle aussi pour finir sur un tirage argentique, puis reproduite en format plus grand. Combas crĂ©e ainsi une Ɠuvre Ă  partir de son Ɠuvre et ce en plusieurs gĂ©nĂ©rations. L’expo, intitulĂ©e Le Frimeur flamboyant, a regroupĂ© ces Ɠuvres Ă  la Maison europĂ©enne de la photographie, Ă  Paris, en 2009. REINE CONTEMPORAINE, 2008, technique mixte sur photographie, tirage argentique – 146x108cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Teinte en blonde et noir, yeux de fusĂ©e, teinte de fumĂ©e. Peine, ma reine. CƓur Ă  cheval, bouts de seins Ă  pointes de fer, croix noire, luminescence violette. » Ces Ɠuvres sont aussi des sculptures, des vĂȘtements, des meubles, des crucifix, des urnes en cĂ©ramiques
 venues de la planĂšte de Combas et rĂ©gies par un principe la transformation. Par exemple, avec ses pinceaux peints il fait des petites sculptures oĂč le gaspillage est transformĂ© en Ɠuvre d’art le pinceau est transformĂ© en crucifix. Les tatouages acadĂ©miques sont rĂ©alisĂ©s Ă  partir d’études acadĂ©miques des Ă©tudiants de Beaux – Arts trouvĂ©es aux puces sur lesquelles il redessine, il retatoue avec sa modernitĂ©. ORACLE DE GEL, 2010, acrylique sur papier – 65x50cm © DR Titre-lĂ©gende Le masque de la Quelque chose, parce que la mort ça fait peur. » Dans Les tableaux reliefs, rĂ©alisĂ© Ă  partir de photos trouvĂ©es et collĂ©es, il travaille la toile en 3 dimensions utilisant les derniĂšres trouvailles de la peinture de loisir. Il encadre ces nouvelles peintures dans du plexiglass et du verre sur lesquels il rĂ©intervient. LÉGUMES À FORME BALUSIÈNE ET CAROTÈNE, 1999, technique mixte sur papier et verre – 49x63cm © ADAGP Cette Ɠuvre fait aussi partie de mes prĂ©fĂ©rĂ©es de Combas. J’aime le dialogue qui s’opĂšre entre la photo et le dessin, ce rendu obtenu avec les cernes noirs qui donnent un air de BD humoristique aux lĂ©gumes, et le dĂ©coupage du format en vignettes. La plupart des Ɠuvres satellites » de Combas font Ă©merger la troisiĂšme dimension. Bon nombre de ces Satellites cristallisent les formes Ă  venir, qui Ă  cet instant sont prĂ©sentes dans son laboratoire ». Toujours est-il que ces Ă©lĂ©ments issus de ces expĂ©rimentations se transmettent de tableaux en tableaux de maniĂšre virale. L’AUTRE MÉDICIS, PAS LAURENT, 2008, cĂ©ramique – 41x29x29cm © Aquestecop CHINOIS JAUNE, 2008, cĂ©ramique – 41x29x29cm © Aquestecop Dans la bibliographie vous trouverez un lien pour aller voir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas, Ă©ditĂ©s et promus par Aquestecop. Religion En 1987, Robert Combas est tout juste trentenaire. Il s’est Ă©couler une dizaine d’annĂ©e depuis son entrĂ©e aux Beaux-Arts de Montpellier, annĂ©es d’intense production, ponctuĂ©es de nombreuses expositions et Ă©vĂšnements de toute sorte. Au mois d’avril de cette mĂȘme annĂ©e, le CAPC de Bordeaux consacre Ă  Combas une grande rĂ©trospective. Combas Ă©prouve le besoin de faire le point et de se renouveler. GeneviĂšve Boteilla, sa compagne et muse qu’il rencontre en juin 1987 voir rubrique Femmes », va ouvrir Combas Ă  une certaine spiritualitĂ©. Ensemble ils visitent des Ă©glises romanes et gothiques, s’intĂ©ressent de prĂšs Ă  l’art religieux, particuliĂšrement au symbolisme de la sculpture mĂ©diĂ©val et Ă  l’art de l’icĂŽne. L’alchimie et les peintures bouddhistes les passionnent Ă©galement. Photo de l’expo, salle 12 © SAR Combas, qui retrouve alors un de ses anciens cahiers d’écolier remplis de dessins Ă  l’aquarelle, reprend certains de ses dessins Ă  l’acrylique et explore les coulures. Sa production s’enrichit de nombreuses Ɠuvres prĂ©sentant des rideaux de coulures, tĂ©moignant d’une pratique plus spirituelle issue des recherches de Combas sur les origines. Fin 1989, en vue de l’exposition Ă  venir Ă  la Wolf Schulz Gallery de San Francisco, Combas rĂ©alise une sĂ©rie de tĂȘtes de saints dĂ©goulinantes, isolĂ©es sur un fond noir. Sur le tableau est peint un faux cadre ornĂ© de motifs graphiques dorĂ©s. Cette maniĂšre de compartimenter l’espace, suggĂ©rant les icĂŽnes byzantines et les retables de la PremiĂšre Renaissance, rappelle ses tableaux du Pop Art arabe et ses tableaux peints lorsqu’il Ă©tait en rĂ©sidence au musĂ©e de Toulouse-Lautrec d’Albi. LE CALVAIRE FAÇON COMBAS, 1991, acrylique sur toile – 450x407cm © ADAGP La peinture c’est comme la cuisine c’est la façon qui change les choses mais si c’est bon, mĂȘme le sucre avec le sel, ça peut se comprendre. Moi, sur cette toile, j’ai voulu prouver qu’on pouvait faire du bon, du vrai, de l’habitĂ© avec du sel et du sucre mĂ©langĂ©s. Un peu comme si je faisais de la nouvelle cuisine. Voici du bon, du vrai, de l’habitĂ©, voici JĂ©sus de Nazareth crucifiĂ© de la tĂȘte aux pieds entre deux brigands assassinĂ©s ! Le tout, c’est dĂ©faire vrai par la force de l’honnĂȘtetĂ© que ce soit bon, comme si on pouvait goĂ»ter, que ce soit habitĂ© grĂące Ă  la foi d’un crĂ©ateur givrĂ©. » En 1991, Ă  Paris, 2 expositions des Ɠuvres de Combas ont lieu simultanĂ©ment. La Bible, Ă  la galerie Beaubourg, prĂ©sente des Ă©pisodes de l’Ancien testament dans des tableaux au cadre ornĂ© sur lesquels Combas inclut parfois des objets, comme des pinceaux par exemple. Les Saints, Ă  la galerie Yvon Lambert, prĂ©sente des portraits de saints et martyrs de La LĂ©gende dorĂ©e de l’italien Jacques de Voragine, et dĂ©voile Le Calvaire façon Combas, toile monumentale de 450x407cm L’ARCHANGE, 1995, acrylique sur toile – 210x144cm © ADAGP Titre-lĂ©gende C’est lui qui terrasse le dragon de l’Apocalypse, c’est lui qui a derriĂšre la tĂȘte une aurĂ©ole en forme de disque. Il jeta Lucifer sur la terre et c’est pourquoi on est dans la mer de je sais pas quoi et oĂč ? Oui ! Mais on est dans la merde Ă  cause de ce Luce qui est en fer. Mais l’Archange, d’aprĂšs ce que je sais, va lui mener la vie dure. Ils vont se chamailler en toute semi-libertĂ©. » Ce tableau s’ajoute Ă  mes prĂ©fĂ©rĂ©s Ă©galement. Il m’évoque entre autres la peinture sur soie, avec le travail de la gutta, cette pĂąte colorĂ©e ou non qui pĂ©nĂštre la soie, et avec laquelle on vient cerner les formes et faire barriĂšre pour que la peinture ne fuse pas. On peut l’utiliser aussi pour dessiner des motifs, de la mĂȘme maniĂšre que les motifs qu’on retrouve dans L’Archange de Combas. TĂȘtes de mort Coups de gourdin fracassant les crĂąnes, coups de feu tirĂ©s en tout sens, jaillissement d’hĂ©moglobine
 Dans la peinture de Combas, si on meurt, ce n’est pas toujours dĂ©finitivement. Photo de l’expo, salle 13 © SAR Ses combattants et leur gestuelle grotesque, les armes Ă  la maniĂšre de jouets pour enfant, les Ă©clats d’obus et les trainĂ©es de lance-flamme envahissent tout l’espace comme un feu d’artifice trĂšs colorĂ© qui nous Ă©clate Ă  la figure. LA MORT ET LE LAPIN dĂ©tail, 1981, acrylique sur tissu – 175x115cm © DR D’aprĂšs une pince en peluche pour mettre dans les bagnoles et un squelette en plastique idem pour la voiture. AprĂšs coup, avec ce tissu rouge au fond dans le style abstrait MironisĂ© j’ai pensĂ© Ă  un morceau du groupe psychĂ©dĂ©lique californien JEFFERSON AIRPLANE. » Le squelette, reprĂ©sentation symbolique de la mort, apparait frĂ©quemment, de maniĂšre grotesque parfois et sans se montrer effrayant. MOMO JIVARO, 1999, technique mixte sur toile – 55x46cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Momo, Momom mais c’était qui Momo ? Momo c’était la dĂ©brouille, Momo c’est des patates pimentĂ©es que mangent les bhoutanais. Momo c’était la vie Ă©lastique, Momo c’était les chemins de traverse, c’était la famille, c’était pas un radis, c’était la chasse aux sous-tiffs. Momo c’était la dĂ©braille. Il a voyagĂ©, il a volĂ©, tuĂ©, il a cuisinĂ©, il a beaucoup pleurĂ© aussi. Le remord en fin de rĂ©cif, la mort court en fin de rĂ©cit ? Alors Momo, c’était la mort sĂšche ? BĂ©h ! Momo maintenant c’est
 Jivaro ! » Combas tient la mort Ă  distance par le rire et un effet de théùtralitĂ© trĂšs singulier. La mort apparaĂźt comme seulement un Ă©tat passager vers une renaissance. LA PEAU DES FLEURS, 1999, acrylique sur toile – 217x170cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Comme des fleurs humaines, comme des humains en fleur qui, ayant connu le bonheur de l’épanouissement, commencent Ă  mourir. Points de suspension. Mais la mort est une renaissance grĂące aux graines qui repousseront. » Alchimikum Liberatum En 1993 Combas expose, au MusĂ©e d’Art moderne de la ville de Paris, Du simple et du double. Il prĂ©sente son interprĂ©tation imagĂ©e des textes de la poĂ©tesse mystique Sylvie Hadjean. LE BOUDDHA DEGUISE EN ETRE DIVIN SAUVEUR DES PRIS EN TENAILLE » PAR LES DIABLES dĂ©tails, 1993, acrylique sur toile – 210x340cm © ADAGP Titre-lĂ©gende L’homme nu a Ă©tĂ© pourri et pratiquement emprisonnĂ© de l’intĂ©rieur par une plante vĂ©nĂ©neuse qui lui est rentrĂ©e par le cul et prend possession de ses entrailles par en dedans », tout ça diabolisĂ© par les mauvais esprits. Les diables aussi ont des auras et elles brillent autant sinon plus que les autres. Autant que des lampes Ă©lectriques, autant que les doigts dans la prise. Mais l’ĂȘtre divin prend tout sur lui car il a dĂ©passĂ© le mal. Il est arrivĂ© Ă  le dissoudre dans l’illusion. La plante peut s’agripper et se faufiler n’importe oĂč elle ne sert Ă  rien puisqu’elle n’existe plus. Tout n’est qu’illusion, oui mais en dur ! Encore faut-il le savoir, le rĂ©aliser pas vrai ? Tout le monde ne connaĂźt pas le secret de la vĂ©ritĂ© moi le 1er mais ça doit exister. » LE MÉDITATEUR, 1989, acrylique sur toile – 151x111cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le mĂ©ditateur, le mĂ©dita ta moi, le mĂ©dita lui, le mĂ©ditasƓur. Presque statufiĂ©, s’il n’y avait pas son cƓur. RentrĂ©e dans lui au maximum, il rĂ©invente des formes et le langage. Semblant de rien en dedan, il est rigolo quand mĂȘme. Il crĂ©e des histoires de conos et salops, des salops abstraits et conos inconnus de formes pour nous mais pas pour lui, nouveau extra tĂ©anos ! Assis surle sol, zen au maximum, zen au maxisol. VĂ©ritable usine de l’esprit, tuyaux d’échappement nikels, rĂ©incurvĂ©s vers l’intĂ©rieur. Cerveau carrelage brillant et sensibilitĂ© exacerbĂ©e en mĂȘme temps que maĂźtrisĂ©e. Un idĂ©al de sĂ©rĂ©nitĂ©. » A cette occasion Combas dĂ©voile des tableaux parmi les plus Ă©tranges et originaux qu’il ait peint. Bien qu’il s’en tienne aux textes Ă  sa maniĂšre ! il y trouve une grande libertĂ© formelle. Certaines de ces toiles sont fragmentĂ©es pour des raisons narratives ou alors de divers styles sorte de synthĂšse des recherches picturales qu’il a menĂ©es depuis du dĂ©but de sa carriĂšre, particuliĂšrement depuis 1989. L’ÂME GERRIÈRE dĂ©tail, 1993, acrylique sur toile – 212x341cm © ADAGP Titre-lĂ©gende MĂȘme si il est le fils de sa mĂšre, il est aussi son propre lui-mĂȘme, fruit des autres vies qui l’ont forgĂ©. Il n’aura de cesse que l’idĂ©al qu’il s’est fixĂ© Ă  l’AimĂ©e, comme Raymond*. Et mĂȘme si il est sĂ»r de s’ĂȘtre trompĂ©, et mĂȘme s’il se fait massacrer dans le non-espoir, il gardera une goutte de foi pour retrouver, mĂȘme mort, au firmament, son amour inusĂ©, neuf comme aux premiers jours. *Raymond Pas Poulidor, Raymond Lulle. » Un grand souffle parcourt ces Ɠuvres que le regard de parvient pas Ă  Ă©puiser. [
] Elles constituent un corpus pictural initiatique dont ne connaĂźt pas d’autre exemple dans l’histoire de l’art moderne et contemporain. Sans doute faudrait-il remonter au cycle du PoĂšme de l’ñme du peintre symboliste Louis Janmot 1854, conservĂ©e au musĂ©e des Beaux-Arts de Lyon pour trouver un Ă©quivalent certes moins dĂ©lirant Ă  cette aventure qui mĂȘle poĂ©sie, Ă©sotĂ©risme et peinture. » Richard Leydier. BORDEL DE SALADE DE FRUITS ! À VAPEUR, 1995, acrylique sur toile – 140x90cm © ADAGP Titre-lĂ©gende MontĂ© sur son fier destrier, le tigre Ă  roulettes et pos de panthĂšre, le chevalier bleu transporte la belle influencĂ©e par le soleil Ă  corps rouge et slip vert. À cause du guerrier rouge transparent, on dirait un bordel de salade de fruits. » Natures mortes et vivantes Je me rends compte, depuis quelques annĂ©es, que j’aime de plus en plus les natures mortes, particuliĂšrement les fleurs et les fruits & lĂ©gumes, souvent accompagnĂ©s de vaisselle plus ou moins dĂ©licate. Combas peint des fleurs depuis le dĂ©but de sa carriĂšre, et plus encore depuis les annĂ©es 90. Les fleurs et les natures mortes marquent une pause dans l’énergie du mouvement perpĂ©tuel de son Ɠuvre. Lorsque les fleurs occupent le second rĂŽle dans les scĂšnes de genre, elles s’invitent dans les interstices, ou encore sont anthropomorphisĂ©es, donnant la rĂ©plique Ă  d’autres personnages. NATURE MORTE GÉANTE ET BLEUE EN SUS, 2003, acrylique sur toile – 282x218cm © ADAGP Lorsqu’elles sont au-devant de la scĂšne, elles reprennent leur statut de vĂ©gĂ©tal. Combas les dessine avec une prĂ©cision de botaniste alors que la peinture, elle, coule comme pour rappeler leur beautĂ© Ă©phĂ©mĂšre. IRIS GÉANTS, 2008, acrylique sur toile – 200x153cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Iris gĂ©ant Ă  tĂȘte de sexe femelle avec symboles figuratifs simplistes. Étranges formes expressionnistes faites avec spiritualitĂ© qui bouge. » GRANDES ROUGES À PÉTALES, 2011, technique mixte sur toile – 195x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les grandes rouges, les grandes rougeoles, les grandes rougeasse. À la morceau, Ă  la belle Boulaga, Ă  la vert claire et confiture de tiges. » Cette derniĂšre me plait particuliĂšrement. J’aime le mĂ©lange de l’effet vitrail et street art en mĂȘme temps. Sujet souvent considĂ©rĂ© comme futile dans l’histoire de l’art, le vĂ©gĂ©tal j’aurai l’occasion de vous en reparler plus tard est, au mĂȘme titre que le nu fĂ©minin, l’occasion pour Combas de se challenger. Voici 2 autres Ɠuvres de Combas que j’affectionne autant que la prĂ©cĂ©dente, toutes 2 pour leur gamme de couleurs Ă  la fois dynamique et apaisante. Il y a d’autres raisons, mais elles sont diffĂ©rentes pour chacune de ces 2 Ɠuvres. BOUQUET DE FLEURS PRINTANIER AVEC FOND LÉGÈREMENT VIOLENT DERRIÈRE LES FLEURS, 1986, acrylique sur drap – 203x128cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Dans le vase bleu clair qui date de la guerre de 14, sont des tulipes spĂ©cialement importĂ©es de Hollande dans des boĂźtes en carton entourĂ©es de plastique transparent sorties de leur boĂźte et vendues au client, elles s’épanouissent quelques jours dans l’eau du vase. Puis, elles se flĂ©trissent pour enfin finir leurs derniers jours dans une poubelle en plastique au milieu de dĂ©tritus malodorants. VoilĂ  comment finit tout le temps n’importe quelle fleur dans un vase, mais ça vous le saviez dĂ©jĂ . » Quand je regarde ce tableau, j’ai la sensation de regarder une peinture orientale pleine de dĂ©tails avec toutes ces petites crĂ©atures en fond et ce grand disque orange comme un soleil couchant. Le titre-lĂ©gende me paraĂźt tristounet comparĂ© au rĂ©confort que me procure la vue de ce tableau. LE BOUQUET DE FLEURS DES CHAMPS, 1986, acrylique sur toile – 253x180cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le bouquet de fleurs des champs est admirĂ© par toute une flopĂ©e d’hommes bleus qui ont l’air de sortir de quelque part oĂč il n’y a pas grand-chose Ă  foutre. Comme ils ne travaillent pas, ils regardent les fleurs, les sentent, les critiquent, leur pĂštent dessus et rotent Ă  tout va. Ils imaginent des trucs pas possibles, comme comment faire pour s’enfiler une fleur par le pistil ou par la tige ? ». Il faut dire qu’ils sont florasexuels, c’est-Ă -dire qu’ils ont envie des fleurs comme d’autres on envie des femmes ou des hommes. Certains sont mĂȘme mariĂ©s. Le mec Ă  droite, il est en mĂ©nage avec une tulipe hollandaises mais il paraĂźt qu’il la trompe avec un gĂ©ranium. En tout cas, il n’est pas sĂ©rieux puisqu’il drague les fleurs des champs. » Dans ce tableau ce qui me surprend toujours c’est le contraste entre le bas du tableau que je trouve froid avec ces bleus et rouge, et le reste du tableau avec ses tons violacĂ©s contrebalancĂ©s de nuances de vert des tiges & feuillages et les jaunes-orangĂ©s des fleurs. En fait, j’ai l’impression de regarder un collage de morceaux de 3 tableaux diffĂ©rents en bas un fond dans les bleus avec des personnages qui pour certains picolent et d’autres se battent Ă  coup de balles de rĂ©volver ; en haut un fond Ă  motif de confettis sur lequel des morceaux de personnages dĂ©coupĂ©s dans des papiers colorĂ©s sont collĂ©s et cernĂ©s de noir, et dont le rouge de l’iris des yeux vient faire Ă©cho avec le pot des fleurs ; et ce pot de fleurs jaunes-orangĂ©s, collĂ© au premier plan, un pot bien ancrĂ© et des fleurs qui semblent en plein mouvement. Vraiment j’adore ces 2 tableaux ! Exercices de style En 2009, Combas transcrit des extraits de poĂšme en une sĂ©rie de 3 toiles de 250x200cm chacune. Ce triptyque singulier termine une sorte de trilogie artistique littĂ©rature prĂ©cisĂ©ment poĂ©sie – musique – peinture. Comme avec les poĂšmes de Sylvie Hadjean, l’objectif est de faire entrer dans l’espace de la toile le plus d’actions possibles Ă©voquĂ©es dans le texte tout en maintenant l’équilibre de la composition. GASPARD LA NUIT, d’aprĂšs le livret d’Aloysius Bertrand, 2009, triptyque – technique mixte sur toile – 250x200cm chacun. Photo de l’expo, salle 16 © SAR Le point de dĂ©part la longue piĂšce onirique en prose d’inspiration mĂ©diĂ©vale Gaspard de la nuit, Ă©crite en 1835 par Aloysius Bertrand, poĂšte, dramaturge et journaliste français. Puis, 73 ans plus tard, le compositeur français Maurice Ravel Ă©crit un triptyque pour piano d’aprĂšs 3 fragments issus du dernier chapitre du poĂšme de Bertrand Scardo, Ondine et Le Gibet. En 2009, Combas choisie de peindre ces 3 mĂȘme fragments. GASPARD LA NUIT dĂ©tails ©SAR À la mĂȘme pĂ©riode Combas rĂ©alise dans le mĂȘme esprit quelques Ɠuvres d’aprĂšs Iberia, composition musicale pour piano du pianiste et compositeur espagnol Isaac AlbĂ©niz. Dans cette suite de 4 cahiers rĂ©unissant chacun 3 morceaux composĂ©s entre 1905 et 1909, AlbĂ©niz y cĂ©lĂšbre son amour pour son Andalousie natale. Selon Olivier Messiaen, compositeur, organiste et pianiste français, cette Ɠuvre musicale reprĂ©sente peut-ĂȘtre le chef d’Ɠuvre de l’écriture pour piano ». Pour l’écouter c’est ici ! LA FIESTA DE ALBÉNIZ, 2009, technique mixte sur toile – 250x200cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Yla paĂźs di Espaniolita. La ninia flamenca yspectacularia. Li epoqua i ti plus jolie. » Cet ensemble de tableaux se distingue du reste de l’Ɠuvre par la prĂ©cision et la dĂ©licatesse d’un geste pictural qui relĂšverait presque de la joaillerie. » Richard Leydier La musique est trĂšs prĂ©sente dans ma vie et ce depuis toute petite. J’ai eu la chance d’étudier le piano pendant des annĂ©es, mais vraiment des annĂ©es. IbĂ©ria est dans mon top 10 des piĂšces que j’écoute souvent et que j’aurais rĂȘvĂ© de rĂ©ussir Ă  jouer et interprĂ©ter, avec la PathĂ©tique de Beethoven et les Ă©tudes de Chopin en tĂȘte de liste depuis toujours ! D’ailleurs il y a un trĂšs beau film amĂ©ricano-britannique, Luddwig van B., avec Gary Oldman qui joue le rĂŽle de Beethoven, rĂ©alisĂ© par Bernard Rose, sorti en 1994. Pardon je divague. Vous ĂȘtes toujours lĂ  ? L’expo n’est pas terminĂ©e ! Sans filet
 2010-2012 La foule se presse Ă  la galerie Guy Pieters, avenue Matignon Ă  Paris. Nous sommes en mai 2010, a lieu l’inauguration de l’exposition Sans filet, les Goulamas sont dans le trou, exposition qui signe le retour de Combas sur la scĂšne parisienne. Ses Ɠuvres, principalement de grands formats, sont une fois encore l’interprĂ©tation d’un texte Le paradis perdu, poĂšme Ă©crit en 1667 par le poĂšte et pamphlĂ©taire anglais John Milton. Une modification importante de ce poĂšme est faite en 1674, nouvelle version dans laquelle le chapitre 12 dĂ©crit la chute d’Adam et Eve sur Terre. Ce texte traduit en français par Chateaubriand, lors de son exil en Angleterre, traite de la vision chrĂ©tienne de l’origine de l’Homme. Il Ă©voque la tentation d’Adam et Ève par Satan puis leur expulsion du jardin d’Éden. Dans ses Ɠuvres, Combas reprĂ©sente l’imprescriptible dĂ©chĂ©ance avec des corps dans une chute dans fin d’anges dĂ©chus tombant dans le firmament Ă©toilĂ©. IL TOMBE DANS LE FIRMAMENT MODELÉ, 2010, technique mixte sur toile – 206x206cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Il tombe au centre d’un dĂ©filĂ© de mode de pinups aux canons techniques ou plutĂŽt techno un peu rĂ©tro, un mĂ©lange de look d’époque de la nĂŽtre et un peu passĂ©. Du rĂȘve tactile qui frappe le sens comme un stylet, des petits coups frappĂ©s du bout en acier qui fait Ă©clater les idĂ©es Ă  en avoir des gerçures d’azur sur des lĂšvres carminĂ©es. Une bouche Ă©clairĂ©e de mille feu follets, du rouge Ă  lĂšvre rouge comme un sang en veine qui se ballade en libertĂ© dans un corps plutĂŽt mĂ»r qui n’arrive plus Ă  voler mĂȘme dans ses rĂȘves les plus purs. » On retrouve dans ces Ɠuvres le regard des tĂȘtes remodelĂ©es des oeuvres satellites, avec des corps qui semblent parfois dĂ©coupĂ©s dans du carton et collĂ©s sur la toile, crĂ©ant un effet de 3Ăšme dimension qui accroit les sensations d’expulsion et d’entropie. IL TOMBE DANS LE FIRMAMENT MODELÉ dĂ©tail, photo de l’expo, salle 17 © SAR Seul le pĂ©gase Grand Dadais parvient Ă  s’élever et parcourt discrĂštement l’Ɠuvre de Combas. On le retrouve entre autres dans le vitrail Dormeur Duval 1993 vu un peu plus haut dans l’article rubrique TĂȘtes de mort ». GRAND DADAIS, 2010, acrylique sur toile – 200x250cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Les grands dĂ©parts c’est pour les poĂštes
 La criniĂšre en avant, les Ă©toiles dans le vent. Le cheval fraĂźchement se mouvoit dans le ciel, l’air en transe. À vue de nez c’est le mois de juillet. Les lumiĂšres au loin, pleines de questions illuminent en petits carrĂ©s Ă©clairĂ©s de mystĂšres, ceux des yeux de l’enfance questionnant le nĂ©ant. MagistĂšres Ă  foison. Le cheval vole au loin, c’est un PĂ©gase nĂ© avec des ailes blanches et un cou dorĂ©, il vient comme un mirage montrer aux crĂ©ateurs imaginateurs que la seule façon de rĂȘver, c’est de crĂ©er ! » D’autres tableaux suivent aux Ɠuvres Sans filet » pendant l’annĂ©e 2011. Combas rĂ©alise, entre autres, Le Succube percĂ© de flĂšches, d’ailleurs repris pour l’affiche de l’exposition ! LE SUCCUBE, 2010, technique mixte sur carton plume contrecollĂ© sur toile – 177,5x140cm © ADAGP Titre-lĂ©gende C’est pas vraiment la vĂ©ritĂ© ? C’est pas vraiment la rĂ©alitĂ©. Mais c’est joli Ă  regarder. Ça peut pleurer Ă  la rigueur. Mais ça n’a pas trĂšs grande valeur. Y a pas de fente Ă  l’extĂ©rieur. Y a pas de trou, rien du tout. C’est pas vraiment qu’elle a du cƓur. C’est trĂšs rugueux Ă  l’intĂ©rieur ? Ça semblait doux pourtant ailleurs. C’est trĂšs bizarre quand ça se marre. Mais attention ce n’est pas un jeu ; Quand elle vous susurre Ă  l’oreille des falbalas merveilleux. Mais oui, vous l avez compris, c’est pas cucube. C’est un succube. » Ce qui occupe Combas ces derniers mois de 2011, c’est cette rĂ©trospectlive » lyonnaise, la musique et les films. LA DAMOISELLE, LA DAMOISON, 2011, acrylique sur toile – 130x195cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Le grand chien chien en guise de cheval, fabriquĂ© en tapage de jaune. La Damoison magicienne Ă  la maison, en sortie dans la rue bleu de nuit avec ses copines dont une niĂšce par Ali Ansseu. ManagĂ©e par lui car elle est femme du chaude Bise Ă  Nez chowbizness et elle fait chanter les cons. » LA JEUNE ROUSSE À CHEVEUX ROUGE, 2011, technique mixte sur toile – 162x130cm © ADAGP Titre-lĂ©gende La jeune fille rousse aux cheveux rouge est aculĂ©e par la femme noire au gros saint de brousse. Elle, on dirait un mec parce qu’on sait pas ce qu’elle fabrique en bas de sa ligne du milieu. C’est normal, elle connait que deux dimensions et pas trois. Comprenne qui pourra ! » LA FIN EN BOUCLE, 2010, technique mixte sur toile – 200x200cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Ça n’en finit jamais, Ă©ternelle fin de merde. Le fini du destin, pas besoin d’ĂȘtre Giscardien pour comprendre cette image du tombage en mirage de l’homme aussi con qu’un fromage qui va payer l’addition par million. Les visages, la mare de tĂȘtes, plein des autres, raz les couilles, et mĂȘme raz le con, et encore bien que en terminaison ce serait mieux peut ĂȘtre comme Charles Buko
 de finir en microscopique en rapetissant et en disparaissant dans la fente publique aprĂšs un concert Ă©rotique avec une femme publique. » Ce personnage a Ă©tĂ© redessinĂ© sur la façade du macLYON Ă  l’occasion de l’exposition. Façade du macLYON Ă  l’occasion de l’exposition © DR _________________________ 3Ăšme niveau Lorsqu’il quitte Montpellier pour Paris, Combas emmĂšne avec lui 2 petites valises l’une remplie de ses dessins, l’autre de 45 tours. Cette valise dĂ©corĂ©e par ses soins et pleine de vinyles est d’ailleurs prĂ©sentĂ©e dans l’exposition. A ce jour, sa collection compte plus de 7000 disques ! La musique est essentielle dans ma vie. Mais en fait, je n’écoute plus de musique depuis que j’en fais moi-mĂȘme » confie-t-il Ă  StĂ©phanie Loeb, dans son article Robert Combas l’interview rock’n roll». AprĂšs l’aventure avec Les DĂ©modĂ©s, créé en 1979, vient celle du groupe Les Sans Pattes, créé en 2011. Ce nouveau groupe est composĂ© avec les musiciens Lucas Mancione, rencontrĂ© lors de la prĂ©paration de l’exposition Sans filet, les Goulamas sont dans le trou, Ă  la galerie parisienne de Guy Pieters, et le bassiste Pierre Reixach. Fort de 40 titres aux sources d’inspiration diverses, le groupe se produit pour la premiĂšre fois Ă  SĂšte en 2011 Ă  l’occasion des dix ans du Miam MusĂ©e International des Arts Modestes, et au festival de poĂ©sie Voix vives de MĂ©diterranĂ©e. Entre toutes les figures tutĂ©laires du rock, Ă  la question quel est votre musicien favori ? », Robert Combas rĂ©pond Tous les chanteurs noirs, la musique classique avec des voix, les Beach Boys, Brian Wilson, Phil Spector, John Lennon, Charles TrĂ©net
 Il y en a beaucoup d’autres ». Parmi ces autres, le sĂ©tois Georges Brassens, auquel il consacre plusieurs de ses tableaux. Musiques ! Comme je vous le disais en introduction, Robert Combas a fait partie du groupe Les DĂ©modĂ©s, créé en 1979, avec Ketty Brindel et Richard Di Rosa dit Buddy ». Le groupe perdure jusque dans les annĂ©es 80. Ils donnent une quinzaine de concerts de musique destroy mĂȘlant pop et dadaĂŻsme, puis se sĂ©parent. PORTRAIT DE KETTY, 1982, acrylique sur toile – 188x159cm © ADAGP Titre lĂ©gende Avec corps et puis tĂȘte, corps mais pas tĂȘte, non c’est corps de chasse. Ha ! Cor et Ă  cri ! Un cri dans la nuit ! Enfile tes palmes et plonge dans le ruisseau. La riviĂšre en seau d’eau et en dĂ©chets de cabinet et d’éviers. Et la blonde Ă©lectrique malgrĂ© son corps de Fer chaud va quand mĂȘme dĂ©foncer la salle et les gens, elle va les chaud FĂ©e avec sa musique prĂȘte Ă  danser. C’est pas vrai mais c’est pareil, mais pas des PAS RAYÉS les disques Ă©videmment ». Le thĂšme musical est le thĂšme la plus rĂ©current dans l’Ɠuvre de Combas. La mĂ©lomanie investit l’artiste Ă  l’adolescence, et c’est presque lĂ  un phĂ©nomĂšne de possession dĂ©moniaque » Richard Leydier. Ma peinture, c’est du rock, la recherche du feeling. Le feeling, c’est le rythme. C’est le batteur fou dans la jungle et les danses vaudous. Ce sont les Rolling Stones copiant les vieux morceaux des Noirs, des bluesmen et qui, sans le vouloir, crĂ©ent une musique nouvelle. » Parmi les rockeurs vĂ©nĂ©rĂ©s par Combas, des personnalitĂ©s telles que David Bowie, The Velvet Undergroung, Iggy Pop
 DAVID BOWIE DANS TOUTE SA SPLENDEUR HÉTÉROGÈNE ET JOLIE, 1983, acrylique sur toile – 142x127cm © ADAGP Pour autant Combas Ă©coute toute sorte de musique du jazz, du classique, des symphonies, de la salsa, des Chicanos, de la tarentelle calabraise entre autres musiques folkloriques
 Si vous ĂȘtes abonnĂ© Ă  Rock & Folk, il y a son interview dans la revue de fĂ©vrier 2012, rubrique Mes disques Ă  moi ». AU THÉÂTRE CE SOIR, 2002, technique mixte sur toile et bois – 88x89cm © ADGP Titre-lĂ©gende SpĂ©cialement venus de leur pays natal voici Les dragons en plastique.»» Photo de l’expo, 3Ăšme Ă©tage © SAR Vue de face sur les 6 tableaux SANS TITRE, 2008-2011, Robert Combas & Ladislas Kijno, technique mixte et guitares en sĂ©rigraphie sur photographies tirage argentique – 146x113cm chacune je vous ai parlĂ© du travail en co-crĂ©ations avec Kijno un peu plus haut dans l’article, au 2Ăšme Ă©tage Le sexe sans dessus et dans dessous ». On aperçoit aussi sur la gauche, entre autres, LE COQ CHANTANT 1987, acrylique sur toile – 241-163cm. Sur ce 3Ăšme Ă©tage les murs sont tapissĂ©s des pochettes de vinyle de Combas. LE PIANISTE, 1987, acrylique sur toile – 239x204cm © ADAGP Ce tableau compte parmi mes prĂ©fĂ©rĂ©s Ă©galement. A chaque fois que je le regarde je dĂ©couvre 1001 dĂ©tails
 le visage dessinĂ© sur la lune, ces taches jaunes et rouges cernĂ©es de noir sur le fond violet m’évoquent des yeux. Dans la partie de droite sur fond orange, il y a cette multitude de petites bestioles violettes qui grouillent et tranchent avec l’aspect gĂ©omĂ©trique des notes de musique noires sur fond blanc. Noir et blanc qu’on retrouve en avec le clavier du piano, un peu comme les collants Catherine Ringer dans les 80’s ou le costume de Beetlejuice, personnage fantastique de Tim Burton dans Beetlejuice, sorti en 1988. Et ce pianiste jaune et noir m’évoque Serge Gainsbourg, plus prĂ©cisĂ©ment le personnage animĂ© haut en couleurs du film de Joann Sfar, Gainsbourg Vie hĂ©roĂŻque, sorti en 2010. I LIKE A SEX MACHINE, 1985, acrylique sur toile – 197x135cm © ADAGP Titre-lĂ©gende Sexe en boĂźte de nuit, Danse et fait la machine I like a sex machine Be on the meuchine J’aime le sexe machine. Hommage Ă  James Brown, Sex machine. » Ce tableau, tout comme LE PIANISTE, a servi de modĂšle pour l’édition d’un des tapis tuftĂ©s main en pure laine fabriquĂ©s en sĂ©ries limitĂ©es. Pour vous donner une idĂ©e plus prĂ©cise, celui-ci est Ă©ditĂ© en 8 exemplaires et 4 Ă©preuves d’artiste. Dans la bibliographie vous trouverez un lien pour aller voir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas, Ă©ditĂ©s et promus par Aquestecop. Photo de l’expo, 3Ăšme Ă©tage © DR Au premier plan une CHAISE TRAINEAU, sculpture en aluminium poli – 182x65x50cm, Combas en a fait 8 entre 2003 et 2018 on en aperçoit une Ă©galement sur la gauche. Sur la droite vue sur L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE, 1995, acrylique sur toile et sculpture acrylique sur carton – 307x550cm & 133x100cm. Titre-lĂ©gende L’orchestre symphonique Les MĂąles de Ambourg » et La Cantatrice Chauve. » En 1992 il rend hommage Ă  Georges Brassens en transcrivant, de la mĂȘme maniĂšre qu’il le fait avec les poĂšmes de Sylvie Hadjean, certaines chansons telle que Gare au gorille, Les Amoureux des bancs publics
 L’exposition La Mauvaise RĂ©putation qui a lieu Ă  SĂšte, regroupe ces tableaux dans la galerie Sur le Quai ». Je n’ai pas osĂ© vous montrer son interprĂ©tation du gorille, enfin c’est surtout le titre-lĂ©gende de ce tableau que je n’ai pas osĂ© vous indiquer ici. Combas n’a jamais cessĂ© d’écrire des textes et de jouer. Il souhaite monter un nouveau groupe. Combas remonte donc le groupe Les Sans Pattes en 2011, avec Lucas Mancione et Pierre Reixach. La diversitĂ© des styles musicaux Ă©coutĂ©s par Combas se retrouve dans le rĂ©pertoire des Sans Pattes. Leur style est d’un Ă©clectisme vivifiant, une sorte de musique Ă©lectro libre » suggĂšre Richard Leydier, en Ă©cho Ă  l’appellation figuration libre ». La filiation entre sa peinture et le rock est particuliĂšrement visible lors de cette rĂ©trospective de 2012 oĂč le rock domine. CĂŽtĂ© texte on retrouve, tout comme dans sa peinture, l’amour, le Sud, le mysticisme, les fantasmes Ă©rotiques
 Parfois les guitares saturent, Ă  la Alan Vega, comme dans Un amour Ă  la Serge Gainsbourg. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Parfois les claviers synthĂ©tiques se font planants Ă©voquant d’avantage la new wave des 80’s, notamment The Cure ou dans certains morceaux de rock alternatif tels que Where is my mind de l’album Surfer Rosa des Pixies, sorti en 1988. S’ajoutent au rĂ©pertoire des Sans Pattes des chansons d’amour trĂšs Ă©purĂ©es comme Je t’aimerai toute ma vie. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Cette chanson, je la trouve vraiment magnifique ! Au-delĂ  du titre, les paroles sont une vraie dĂ©claration d’amour. La douceur de la musique me fait penser au gĂ©nĂ©rique mythique composĂ© par Angelo Badalamenti pour la sĂ©rie Twin Peaks de David Lynch, sortie en 1990. Il y a aussi Ton visage créé par moi, chanson en hommage Ă  Phil Spector, qui est douce. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Dans d’autres morceaux, comme Europe ou PrĂ©fĂ©rence de toi, on retrouve de la techno euro-beat », variante de techno popularisĂ©e Ă  partir du milieu des 80’s. Indiscutablement leur musique ne doit pas ĂȘtre jugĂ©e qu’avec les seuls critĂšres de l’industrie musicale mais bien d’un point de vue artistique global. Chaque clip, chaque concert sont une vraie performance au sens artistique du terme. Quand on Ă©coute Les Sans Pattes tout en regardant les Ɠuvres picturales de Combas, on se rend compte de l’incroyable richesse de leur Ɠuvre musicale. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai eu un vrai coup de cƓur pour cette exposition et que j’y ai passĂ© autant d’heures ! La complicitĂ© avec les peintures se voit explicitement dans les courts films rĂ©alisĂ©s Ă  la maniĂšre de clips. Le principe de base est toujours le mĂȘme 1 plan fixe sur le groupe jouant en play-back, parfois rĂ©duit Ă  Combas et Mancione, ou augmentĂ© d’invitĂ© qui jouent les guest-stars des chorĂ©graphies. Pour chaque film l’éclairage et la dĂ©coration sont travaillĂ©s, souvent avec les moyens du bord, ce qui donne des rĂ©sultats trĂšs surprenants ! On le voit bien dans le clip de Ton visage créé par moi que je vous ai mis plus haut des toiles de Combas sont installĂ©es Ă  l’arriĂšre-plan comme un dĂ©cor de théùtre
 D’autres clips sont encore plus fous » ! Un autre exemple, dans Le GĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e des déçus de la vie, un duo de gyrophares dĂ©multiplie les ombres des musiciens par un effet stroboscopique. cliquez sur la photo pour Ă©couter la chanson et voir la vidĂ©o Bref, les procĂ©dĂ©s crĂ©atifs ne manquent pas et se sophistiquent. Dans Partir marcher toute la nuit, un jeu visuel complexe entre les ombres vidĂ©oprojetĂ©es et rĂ©elles superpose les plans pour nous Ă©garer dans les labyrinthes des mises en abĂźme. Ces clips sont toujours de vĂ©ritables tableaux animĂ©s. _________________________ Tentative de conclusion ! Ces liens fĂ©conds entre peinture, musique et vidĂ©o nous amĂšnent Ă  nous interroger une fois de plus sur les opĂ©rations de traduction » Ă  l’Ɠuvre dans l’art de Robert Combas. Ce dernier Ă©crit les textes de ses chansons Ă  partir d’images mentales et parfois de tableaux plus anciens, de la mĂȘme maniĂšre qu’il rĂ©dige un titre-lĂ©gende pour chacune de ses toiles. Par ailleurs, les films ramĂšnent les chansons dans le domaine de l’image en leur donnant une forme visuelle – ajoutons que toutes ces opĂ©rations sont bien entendu vectorisĂ©es par la musique. Cette circulation des contenus entre divers langages pictural, textuel, filmique, musical, ces renversements qui sont autant de transmutations alchimiques, tout cela est proprement passionnant et vertigineux. L’Ɠuvre se retourne, s’enroule sur lui-mĂȘme. Il n’a pas fini de nous Ă©tonner » Richar Leydier, catalogue de l’exposition Comment Robert Combas ressent-il d’avoir pour lui seul un tel musĂ©e pour la premiĂšre grande rĂ©trospective consacrĂ©e Ă  son Ɠuvre ? C’est pas assez ! Je dis ça parce qu’il avait beaucoup plus de tableaux Ă  mettre, mais bon
 Je sais pas comment le prendre, moi je ressens les choses aprĂšs coup
 Mais en France, on peut pas dire qu’on me met le tapis rouge ! » Soucieux du sens de cette rĂ©trospective, il prĂ©cise La crĂ©ation dĂ©clinĂ©e en 30 ans de travail qui, j’espĂšre, remettra les pendules Ă  l’heure au point de vue Art, intensitĂ© de Travail, VĂ©ritĂ© et DiversitĂ© ». Propos recueillis par StĂ©phanie Loeb dans l’article Robert Combas l’interview rock’n roll ». En 2018, lors de son interview avec Harry Kampianne pour la Gazette Drouot, le refrain n’est plus le mĂȘme. Quand je disais que ma peinture, c’est du rock, je le pensais dans sa globalitĂ©. Je peins comme si je faisais du rock, c’est une attitude, une gĂ©nĂ©ralitĂ©. Ça peut paraĂźtre idiot de lancer ça, surtout qu’à l’époque je ne comprenais pas bien l’anglais, ce qui ne m’empĂȘchait pas d’ĂȘtre Ă  l’aise avec cette musique. J’en ai aimĂ© l’ambiance et cela me permettait de me dĂ©connecter du rĂ©el. Au bout d’un moment, j’ai eu besoin d’extĂ©rioriser tout cela et de savoir de quoi j’étais capable en tant que musicien. Je pense que mes tableaux actuels sont plus affiliĂ©s au jazz, pas tous bien sĂ»r, mais il y a cette sensibilitĂ©. » Robert Combas devant son autoportrait Le Ressenti, le dedans et le dehors, photo de 2018 ©GeneviĂšve Boteilla Combas En octobre 2020, Ă  l’occasion de sa 42Ăšme Ă©dition, le Rhino Jazzs festival comptait prĂ©senter Le grand Barouf du Rhino, Ă  la Grande Usine CrĂ©ative, La CitĂ© du Design Ă  Saint-Etienne. Suite Ă  l’évolution de la situation sanitaire Covid-19, le festival Rhino Jazz est reportĂ© sine die. Je vous en parle quand mĂȘme ! VĂ©ritable aventure artistique, le Rhino Jazzs Festival se prĂ©sente comme un parcours musical et iconographique jazz/pop/rock qui nous fait voyager dans les sixties, le rock dit expĂ©rimental, le jazz et le free jazz. Une exploration libre et foisonnante imaginĂ©e par des artistes visionnaires et passionnĂ©s Ă  la crĂ©ativitĂ© sans cesse renouvelĂ©e. Performances, expositions, improvisations et concerts seront lĂ  omniprĂ©sents sur les lieux. À cette occasion, Combas exposera une sĂ©lection d’Ɠuvres rĂ©alisĂ©es entre 1980 et 2020. Ce lieu sera Ă  la fois une installation et un laboratoire expĂ©rimental pour un dialogue entre musiques et images. Il se prĂȘtera au jeu de l’improvisation avec le musicien-performer Lionel Martin. À la maniĂšre d’un musicien de free jazz ou d’un rockeur d’avant-garde, Robert Combas s’exprimera en fulgurances graphiques qui feront Ă©cho Ă  cette aventure artistique singuliĂšre et au lieu qui va l’accueillir. Il sera Ă©galement sur scĂšne avec son groupe Les Sans Pattes pour un concert performance. Actuellement des toiles de Combas ayant pour sujet Georges Brassens sont recherchĂ©es pour une prochaine exposition [Avis de recherche publiĂ© le 24 mars 2021 sur le site officiel de Robert Combas]. Plusieurs d’entre elles ont fait partie de l’exposition La mauvaise rĂ©putation Ă  SĂšte en 1992. Ces toiles rendent hommage aux chansons de Georges Brassens, d’autres ont pour sujet SĂšte. Combas souhaiterait les rassembler Ă  cette occasion. N’hĂ©sitez pas Ă  les contacter via brassens _________________________ Bibliographie non exhaustive Nos annĂ©es 80 du 16 juin au 5 novembre 1989, catalogue d’exposition, coĂ©dition Fondation Cartier, Jouy-en-Josas / Beaux-Arts Magazine, Paris, 1989. Combas. La musique et touti cointi, Paris, 1995 Robert Combas, MaĂŻten Bouisset, Fall Edition, 1999. Combas, une posture esthĂ©tique, Robert Combas. Les annĂ©es 80, l’invention d’un style », Paris / Louviers, 2007, par Michel Natier. Robert Combas, Le Frimeur flamboyant, Richard Leydier, Editions Linda and Guy Pieters, 2009. Extrait disponible sur le site de la MEP. Robert Combas – Greatest Hits, on commence par le dĂ©but, on finit par la fin », catalogue d’exposition, commissaire gĂ©nĂ©ral Thierry Raspail, commissaire invitĂ© Richard Leydier, Somogy Editions d’Art, 2012. Pour feuilleter le catalogue, c’est ici ! Robert Combas – Greatest Hites, dossier de Presse. Interview dans la revue Rock & Folk de fĂ©vrier 2012, rubrique Mes disques Ă  moi ». Article Robert Combas, Greatest Hits. On commence par le dĂ©but, on finit par la fin », par Jean-Michel MasquĂ©, site Article Robert Combas prolifĂšre Ă  pleins tubes », par Philippe Dagen, journal Le Monde, 10 mars 2012. Le site de Robert Combas Les Sans Pattes, le site Les Sans Pattes, TV Les Sans Pattes, article paru en 2017 sur Les Sans Pattes au domaine de Chamarande par Olivier Kowalsky Pour dĂ©couvrir les objets et le mobilier imaginĂ©s par Robert Combas Transe et connaissance. Un chamane nommĂ© Combas, Michel Onfray, Paris, 2014. Robert Combas, les annĂ©es 80 & 90, catalogue de l’exposition, commissaire d’exposition Laurent Strouk, coordinatrice gĂ©nĂ©rale de l’exposition Claire Jeannin, Editions LienArt/Galerie Laurent Strouk, 2016. Article » Robert Combas l’interview rock’n roll , par StĂ©phanie Loeb, France Info Culture, le 06/12/2016. Emission ThĂ© ou CafĂ©, Robert Combas », intĂ©grale du 08/01/2017 Article » Le théùtre en technicolor de Robert Combas » par Harry Kampianne, La Gazette Drouot, 22/11/2018. JAZZ Le 42Ăšme Rhino reportĂ© sine die, Jean-Claude Pennec, 25/09/2020 Portrait de l’artiste dans Tracks sur Arte le 18/12/2020. Site Paris Art Robert Combas reçoit JĂ©rĂŽme Cassou de TĂ©lĂ©matin dans son atelier, Ă©mission du 22/02/2021. Site web de HervĂ© Di Rosa Site web de Ben Vautier Site de Ladislas Kijno _____ //_____ Ce site est protĂ©gĂ© par la loi sur les droits d’auteurs. Les textes sont la propriĂ©tĂ© de Sophie-Anne Reydellet. Si vous dĂ©sirez les utiliser, ayez la gentillesse de m’écrire, on pourra toujours s’arranger. Les photos sont la propriĂ©tĂ© des photographes, producteurs, studios et agences photos. Toute reproduction est interdite. Merci de votre visite ! Exposition"Le Théùtre de la Mer" de Robert COMBAS. Le Théùtre de la Mer de Robert COMBAS. from Galerie Laurent Strouk
Du 24 fĂ©vrier au 15 juillet 2012, le MusĂ©e d'art contemporain de Lyon prĂ©sente la premiĂšre grande rĂ©trospective consacrĂ©e Ă  Robert Combas. L'exposition "Greatest hits" rassemble plus de 300 oeuvres des annĂ©es 70 Ă  aujourd'hui, sur 3000 m2. Deux Ă©tages du musĂ©e proposent un parcours chronologique et thĂ©matique, accompagnĂ© par la musique choisie par l'artiste. L'expo s'achĂšve par la projection de ses toutes derniĂšres crĂ©ations des "tableaux musicaux" mĂȘlant compositions graphiques et sonores. Pendant deux mois, Robert Combas sera sur place, installĂ© dans un atelier/studio d'enregistrement oĂč seront créés en direct peintures et musique en totale improvisation. Voici quelques-unes des toiles prĂ©sentĂ©es dans cette rĂ©trospective. Les textes qui les accompagnent sont signĂ©s de l'artiste.
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