Saufque ce vendredi 29 juillet 2022, le parquet espagnol a requis plus de 8 ans de prison. Pour rappel, Shakira vivait en Espagne depuis l'année 2011, puisque son compagnon Gerard Piqué joue
Bien que fortement sollicité, les activités en détention, et en particulier le travail, restent rares, peu qualifiantes et dénuées de tout cadre juridique. 23 heures dans une cellule de quelques mètres carrés, 1 heure d'activité par jour incluant la promenade, l'oisiveté est peut-être le plus cruel des aspects de la prison. L'exercice d'un travail en détention, l'une des échappatoires à l'ennui prisées par les détenus, exige de faire preuve d'un comportement et d'une patience irréprochables, de braver des labyrinthes administratifs, et de faire face au pouvoir discrétionnaire et exorbitant d'attribution d'un travail que détient l'administration pénitentiaire. Bien que fortement sollicité, les activités en détention, et en particulier le travail, restent rares, peu qualifiantes et dénuées de tout cadre juridique1. Les enjeux sont multiples et majeurs pour l'administration pénitentiaire, la société, les détenus et les victimes. Les activités, et le travail en particulier, sont un outil de la réinsertion des personnes détenues. Elles permettent de lutter contre l'illettrisme, de redonner un rythme perdu depuis longtemps pour certains, d'obtenir des qualifications supplémentaires tout en favorisant le vivre ensemble. Elles permettent aux personnes détenues de gagner de l'argent en détention et d'indemniser les victimes le cas échéant. En cette période de campagne présidentielle, le silence des candidats sur l'état des prisons est insoutenable. Tandis que certains proposent de créer toujours plus de places, une réforme de fond donnant une véritable place aux activités en prison permettrait de nombreuses avancées. Le travail de personnes détenues ne peut s'organiser sans un organisme public organisé permettant de mettre en place une véritable politique de développement du travail et des activités en détention Le travail de personnes détenues ne peut s'organiser sans un organisme public organisé permettant de mettre en place une véritable politique de développement du travail et des activités en détention, notamment une activité de formation. L'Etat doit promouvoir le recours à la main d'œuvre carcérale avec dignité. Plutôt que de proposer une main d'œuvre bon marché et peu qualifiée, une sorte de délocalisation au sein même de l'Etat, les services compétents devraient mettre en avant les effets positifs du recours à une telle main d'œuvre en sensibilisant les entreprises aux conséquences du travail en détention. Au plan économique, les entreprises pourraient bénéficier de mesures d'incitation fiscale plus importantes avec par exemple, la création de zones franches pénitentiaires lorsqu'elles font appel à de la main d'œuvre carcérale2. Ainsi, elles pourraient bénéficier d'avantages économiques et fiscaux sous certaines conditions impliquant une sélection plus rigoureuse des entreprises et du type de travail envisagé. Il est possible d'intégrer l'activité en détention dans le système judiciaire, sous la forme d'une incitation prononcée par le juge​​​​​​​ En Allemagne, entre 75 et 85% des détenus selon les Länders occupent un travail durant plus de huit heures par semaine3. A titre d'exemple, la loi allemande sur l'exécution des peines du 16 mars 1976 prévoit de conditionner l'aménagement des peines des détenues à l'exercice effectif d'une activité en prison, sous réserve que la prison les autorise à travailler à l'extérieur, leur permet d'exercer une activité libérale ou leur fournisse un emploi. La France pourrait se doter d'un mécanisme semblable, en lui donnant un visage plus humain en remplaçant la sanction par une incitation il s'agirait alors de proposer aux détenus des réductions de peine supplémentaires ou un aménagement de leur peine anticipé en cas d'exercice effectif d'un travail durant un temps déterminé et conséquent de l'incarcération4. On pourrait également envisager que le juge du siège, au moment du prononcé de la peine, l'assortisse d'une date de sortie anticipée en cas de participation effective à une activité professionnelle en prison. Le juge de l'application des peines aurait pour objectif d'en contrôler le respect et la bonne mise en œuvre. Quant aux entreprises, un mécanisme de peine complémentaire pourrait être développé afin de proposer aux entreprises condamnées à de lourdes amendes de réduire le montant de celle-ci en cas de recours à la main d'œuvre carcérale. Ces différentes pistes de solutions n'ont pas la prétention d'être exhaustives et d'être une solution miracle face aux problèmes de la détention et de la réinsertion des détenus. Elles visent à participer à une réflexion amorcée depuis quelques années et à une prise de conscience progressive que la détention ne peut plus être un lieu déshumanisé tant pour les détenus que le personnel pénitentiaire y travaillant où la violence et l'arbitraire règnent souvent plus que le droit et le respect de l'autre. À voir également sur Le HuffPost Le travail dans les prisons doit être réformé pour permettre la réinsertion
3 Soit de l'usage d'une fausse identité ou de faux documents, au sens de l'article 441-1 du code pénal, ou de toute autre falsification ; 4° Soit d'une domiciliation fiscale fictive ou artificielle à l'étranger ; 5° Soit d'un acte fictif ou artificiel ou de l'interposition d'une entité fictive ou artificielle.
Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme Elle peut être fiscale ou de prison — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés Recherche - Solution Recherche - Définition © 2018-2019 Politique des cookies. Aufil du temps le parlement écossais comme le catalan a obtenu presque tous les pouvoirs exceptés ceux des affaires étrangères, de la monnaie, de l’énergie, de la fiscalité et de la défense qui restent du ressort de Londres (ou de Madrid pour le parlement catalan). En 2006, le parlement Catalan voulait bénéficier du même statut d’autonomie fiscale que celui des Voici toutes les solution Elle peut être fiscale ou de prison. CodyCross est un jeu addictif développé par Fanatee. Êtes-vous à la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planète Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les réponses pour ce jeu ci-dessous. La dernière fonctionnalité de Codycross est que vous pouvez réellement synchroniser votre jeu et y jouer à partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont données par les développeurs. Cette page contient des réponses à un puzzle Elle peut être fiscale ou de prison. Elle peut être fiscale ou de prison La solution à ce niveau evasion Revenir à la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues
Fraudefiscale définition : Elle est prévue à l’article 1741 du code général des impôts. La personne qui commet l’ infraction veut se soustraire frauduleusement. à l’établissement de l’impôt ou à son paiement. Tout d’abord, elle doit avoir conscience qu’elle est soumise à l’impôt et que son. comportement est fautif.
Pierre Bordreuil, Françoise Briquel-Chatonnet, Cécile Michel dir., Les débuts de l’histoire. Le Proche-Orient de l’invention de l’écriture à la naissance du monothéisme, Paris, Éd. de La Martinière, 2008, 420 p. 1La parution d’un ouvrage généraliste sur les civilisations du Proche-Orient ancien s’est fait longtemps attendre et c’est avec satisfaction et curiosité qu’a été saluée la sortie de ce livre. Il se distingue par une présentation soignée et agréable, accompagnée d’une très riche illustration, aussi bien en termes de sources écrites que de représentations figurées. De nombreux textes originaux, dont les traductions ont bien souvent été révisées, offrent au lecteur un aperçu de la documentation à partir de laquelle on écrit l’histoire du Proche-Orient ancien. Photographies d’œuvres d’art, plans et dessins d’objets et de bâtiments illustrent avec un grand à-propos l’ensemble des contributions. Outre les deux cartes géographiques générales qui ornent les deuxième et troisième de couverture, huit cartes thématiques techniquement très réussies permettent de se représenter le contexte géo-politique des différentes époques et régions envisagées dans l’ouvrage. 2L’entreprise assumée par les auteurs était de taille il s’agissait de dresser, pour la période s’étendant de la fin du IVe à la fin du Ier millénaire av. n. è. un panorama des civilisations du Proche-Orient antique » où se sont produits tant de changements capitaux dans l’histoire de l’humanité » p. 5. La Mésopotamie fut marquée, dès le IVe millénaire, par l’apparition de l’urbanisation et de l’écriture ; la côte méditerranéenne et le nord de la Syrie avaient été le lieu de la révolution néolithique au VIIIe millénaire et furent celui de l’invention de l’écriture alphabétique au IIe millénaire av. n. è. Ces deux domaines entretinrent dès la plus haute Antiquité des contacts et des échanges fréquents ; ils se trouvèrent même réunis aux VIIIe et VIIe siècles au sein de l’Empire constitué par les rois assyriens. Ils demeurent pourtant souvent séparés par les études sur le Proche-Orient ancien, qui s’intéressent prioritairement – du moins en France – à l’une ou l’autre des documentations. Un des mérites de cet ouvrage est donc de confronter les connaissances de spécialistes de ces deux domaines, chacune des contributions qui le composent tentant, autant que faire se peut, de mettre en regard pour chaque sujet abordé les documentations de Mésopotamie et du Levant pour les trois millénaires concernés. 3Le livre souffre cependant, dans son ensemble, de quelques choix éditoriaux malheureux et ce, dès le titre. Celui-ci, aussi évocateur que le bien connu L’histoire commence à Sumer de S. N. Kramer, vieux aujourd’hui d’un demi-siècle, est propre à attirer l’attention d’un grand public passionné par la recherche des origines et tente ainsi de faire concurrence à ces autres civilisations anciennes dont les vestiges matériels grandioses sont plus évidemment séduisants et médiatiques que ceux de Mésopotamie et du Levant. Le sous-titre entend donner des limites temporelles à ces débuts » de l’histoire. L’invention de l’écriture est certes communément retenue comme moment marquant le début de l’histoire entendue comme ère succédant à la préhistoire. Mais on peut à bon droit se demander en quoi la naissance du monothéisme représente le terme des débuts de l’histoire. L’expression donne tout d’abord, par sa formulation de ... à ..., l’impression d’un cheminement linéaire et quasi nécessaire, d’un progrès des civilisations vers une forme de modernité ; elle laisse en outre envisager que, une fois le monothéisme inventé, la véritable histoire peut enfin ? commencer. L’éditeur commercial est certainement grandement responsable de cette formulation qui réunit sur la couverture de son livre deux thèmes propres à toucher un large lectorat. Son choix donne lieu cependant à un raccourci historique que les auteurs n’ont à coup sûr pas voulu. 4Passée l’introduction qui précise brièvement les cadres spatiaux et temporels de l’ouvrage ainsi que la nature des sources et les grands repères chronologiques marquant ces quelques trois mille ans d’histoire, il n’est plus question, dans les quatre parties qui suivent, d’histoire politique événementielle l’approche est résolument thématique et le plan général du livre décline de manière très classique une histoire économique première partie, une histoire des institutions deuxième partie, une histoire sociale troisième partie et une histoire culturelle quatrième partie des civilisations du Proche-Orient ancien. 5Le titre de la première partie Du village à la ville », qui reprend dans sa formulation le parti évolutionniste du sous-titre du livre, est réducteur au vu du contenu des quatre chapitres qui la constituent. Bien au-delà du phénomène fort intéressant de fixation des populations du Proche-Orient ancien en foyers de peuplement sédentaire de plus en plus importants entre le VIIIe et le IVe millénaire, qui n’est abordé que dans une partie du chapitre 4 consacré à La naissance des villes », l’information délivrée ici est en réalité plus largement d’ordre économique et traite de manière conjointe du développement des activités humaines et de l’évolution des modes de vie des populations du Proche-Orient jusqu’au Ier millénaire av. n. è. Il est ainsi question tout d’abord de l’agriculture irriguée et de l’élevage chap. 1 ; des innovations techniques ensuite, dans des domaines aussi variés que la céramique, l’architecture, le travail du bois, de la laine, du métal et de la pierre, l’invention du verre et les moyens de transport chap. 2 ; des échanges commerciaux enfin chap. 3. 6La deuxième partie offre un panorama des divers régimes politiques qu’ont connus les pays du Proche-Orient ancien. Son titre évoque encore une fois une évolution quasi nécessaire de formes simples vers des formes complexes de hiérarchisation sociale et politique Des cités-États à l’Empire » et cette impression d’enchaînement chronologique se trouve renforcée encore par le plan même de la partie, qui se compose de trois chapitres étudiant successivement Les cités-États », La royauté » et L’empire », puis d’un quatrième intitulé L’élargissement de l’horizon » et qui, sous-tendu par le concept d’impérialisme, traite pêle-mêle des échanges à longue distance, de l’expansion coloniale, de la guerre et de la déportation, de la diplomatie, des alliances et traités et de la quête de produits exotiques. Tout dans l’exposé s’enchaîne ainsi logiquement avec l’idée sous-jacente que les institutions évoluent irrémédiablement vers l’Empire. Pourtant, en introduction au chapitre consacré à ce dernier, il est convenu que l’histoire du Proche-Orient ancien est faite d’une alternance de périodes d’unification, le pays dans son ensemble étant soumis à l’autorité d’un seul dirigeant, et de périodes d’éclatement, ce même pays étant divisé en une pluralité d’États » p. 155. L’apparente linéarité suggérée par le titre et le plan de la partie est finalement niée ici en quelques mots, à juste titre bien sûr, mais de manière troublante pour un lecteur non averti. La confusion augmente encore quand on lit, quelques lignes plus bas, que les cités-États du Proche-Orient sont aussi des royaumes, même si leurs dimensions sont souvent plus modestes, et rien ne distingue un royaume d’un empire », affirmation discutable au vu de l’importante bibliographie qui traite de ces problèmes. Tout cela fait de cette deuxième partie la plus faible, à notre avis, de l’ouvrage qui souffre, en règle générale mais ici plus qu’ailleurs, du choix qui a été fait d’évacuer la dimension événementielle de l’histoire politique en introduction, et de ne plus jamais y revenir par la suite. 7Sûrement eût-il été préférable de composer une partie autour de la notion de royauté au Proche-Orient ancien, en distinguant d’une part les différentes formes qu’elle pouvait prendre dans son exercice, en ménageant des développements montrant les spécificités et les questions que posent la cité-État et l’Empire et en décrivant d’autre part, à différentes échelles, les institutions locales municipales ou tribales, nationales l’organisation du royaume et internationales la diplomatie, bien souvent valables pour les trois régimes distingués ici, quoiqu’avec des variantes selon les lieux et les époques. Quant aux sujets dont il est question au chapitre 4, ils ne sont évidemment pas tous le fait de l’Empire mais concernent tous les États quelle que soit leur forme institutionnelle ; ceux d’entre eux relatifs à l’organisation de l’économie auraient eu leur place au sein de la première partie ou sont d’ailleurs souvent redondants avec elle ; enfin, la Vision du monde » des anciens habitants du Proche-Orient exposée pour conclure aurait pu figurer à plus juste titre dans la quatrième partie voir ci-dessous. 8La troisième partie intitulée Vivre en société » dresse de manière beaucoup plus pertinente un tableau des sociétés du Proche-Orient ancien. On y trouve tout d’abord une synthèse à jour sur la famille et la maison, fondements et modèles des représentations et des structures sociales chap. 1. De longs développements sont consacrés ensuite à l’écriture, depuis son apparition sous forme pictographique jusqu’à l’invention de l’alphabet, en passant par les notations idéogrammatiques et phonétiques employées par l’écriture cunéiforme aux différents stades de son évolution. Sont étudiés aussi la formation des scribes, la constitution et la transmission des archives et des fonds de manuscrits ou bibliothèques des grands organismes – le temple et le Palais – aussi bien que des simples particuliers et, enfin, les phénomènes d’oralité qu’il convient de ne pas sous-estimer alors même que l’essentiel de la documentation sur laquelle se fondent les études sur le Proche-Orient ancien consiste justement en des sources écrites chap. 2. Vient ensuite un développement sur la justice et l’écriture de la loi, sujet qui permet à son auteur de comparer réellement les réalités mésopotamiennes aux informations transmises par les textes bibliques et de brosser un tableau nuancé des différentes manières de rendre la justice, une des principales missions des rois du Proche-Orient ancien, et de codifier la loi, œuvre des plus illustres d’entre eux chap. 3. Le quatrième et dernier chapitre de cette partie développe, sous le titre général de L’organisation de la société », des considérations assez datées et désormais largement contestées sur les différentes catégories d’hommes libres et de dépendants, serviteurs ou esclaves, et sur le salariat et les autres formes de rétribution du travail. Il revient donc sur le problème, déjà développé dans la première partie, de l’interaction entre les structures économiques et l’organisation du travail d’une part et la hiérarchisation de la société d’autre part et aurait pu y être intégré. 9La quatrième partie mêle histoire des sciences, histoire des arts et histoire religieuse de manière parfaitement appropriée tant il est évident que, pour les civilisations du Proche-Orient ancien, la tentative de compréhension de l’univers par les savants, les représentations de la réalité ou des figures et événements mythiques par les lettrés et autres artistes et la vision du monde conférée à chacun par la foi et la pratique religieuse ne sont que différentes facettes d’une même manière de Penser le monde ». Chacun des quatre chapitres consacrés ici respectivement à la science, aux œuvres littéraires, aux œuvres d’art et à la religion offre une synthèse utile des connaissances et des thèses retenues à ce jour dans ces différents domaines de la recherche. 10On pouvait attendre que cet ouvrage s’adresse à la fois à un public d’amateurs éclairés et d’étudiants découvrant le Proche-Orient ancien. Or, si les premiers ont des chances d’être comblés par le format du livre, la richesse du texte et des illustrations et le soin apporté aux cartes, les seconds en revanche risquent d’être rebutés par le prix de l’ouvrage un défaut de la qualité évoquée précédemment et par son maniement peu commode comme manuel de référence la dispersion de l’information dans un plan aux titres peu explicites ou redondants, du moins pour certains des thèmes abordés, déroutera celui qui voudra trouver rapidement une information. Ce défaut est dû, à nos yeux, au nombre peut-être excessif de contributeurs 38 pour 380 pages de texte ! qui a dû rendre la tâche difficile à ceux qui devaient harmoniser l’ensemble. On remarque à l’inverse que, d’une manière générale, les thèmes traités intégralement par un même auteur, ou par un binôme unissant un spécialiste de la Mésopotamie et un du Levant, gagnent en cohérence et pertinence. Enfin, l’absence de renvois systématiques à la bibliographie, pourtant elle aussi très riche et complète et présentée heureusement chapitre par chapitre en fin de volume, empêchera le lecteur d’aller approfondir par lui-même un élément de sa recherche, à moins de la dépouiller intégralement. Ces choix éditoriaux restreignent certainement la lisibilité et l’utilité pédagogique que l’on est en droit d’attendre d’un ouvrage généraliste. 11Antoine JACQUET. Marie-Claire Ferriès, Les partisans d’Antoine. Des orphelins de César aux complices de Cléopâtre, Bordeaux, Ausonius Éd., Scripta Antiqua, 2007, 565 p. 12C’est un ouvrage passionnant que nous propose Ferriès celui de l’histoire des partisans d’Antoine. Pour mener à bien cette tâche, l’auteur étudie le parti d’Antoine pendant les quatorze dernières années de la République sous un angle peu utilisé, celui des vaincus. Ferriès est partie du constat suivant un homme seul à Rome, à la fin de la République, ne dispose d’aucun réel pouvoir politique. Même s’il possède des talents, il a besoin d’alliés et de partisans pour mener à bien ses desseins. Ce fut le cas de César et d’Octavien/Auguste, ce fut également celui d’Antoine. 14L’auteur définit d’abord le terme de partisan. En aucun cas le partisan est un thuriféraire toujours dévoué à un chef et à ses idées. Les membres du parti d’Antoine sont ceux qui le servirent, qui obéirent à ses ordres, le défendirent et le représentèrent. Ce furent donc les agents, les subordonnés, les compagnons et alliés rassemblés autour de lui à un moment donné. En effet, il faut rappeler que peu d’hommes restèrent au service d’Antoine entre 44 et 30 parce que dans un parti romain les entrées et les sorties alternent au gré des intérêts des participants. 15Pour faire une telle étude, Ferriès a choisi un plan chronologique parce que le parti s’est construit progressivement. Les principales étapes de la guerre civile rythment l’évolution de l’entourage d’Antoine. La première partie est consacrée au noyau initial, à la gens Antonia, à la stratégie matrimoniale d’Antoine et à ses familiers. Avant la mort de César, Antoine n’était que le chef d’un groupe de pression au sein de l’oligarchie au pouvoir. La naissance réelle du parti antonien n’apparaît qu’à la mort du dictateur deuxième partie. Antoine réussit à récupérer une fraction des Césariens qui lui permet de constituer un véritable parti. La troisième partie est une étude des armées provinciales, véritable enjeu dans la guerre civile opposant Antoine au jeune Octavien et au parti sénatorial ou républicain. Après la bataille de Modène et la mise en place du second triumvirat, le parti connaît une nouvelle impulsion et son élite est toujours formée d’anciens Césariens. Grâce aux cadres de son parti, Antoine peut exercer une position prééminente au sein du nouveau régime. La victoire de Philippes, en 42, constitue une nouvelle étape dans la vie du parti quatrième partie. Le rapport des forces au sein du Triumvirat est bouleversé par l’élimination de Lépide et de Sextus Pompée. On passe à la fois à la bipolarisation et, après les accords de Brindes, à l’orientalisation du parti d’Antoine. Le triumvir a su accueillir des Républicains après la victoire de Philippes et connaît des succès en Orient. Il a toujours le soutien du Sénat qui lui vote des mesures comme l’engagement de la guerre parthique. L’élimination de Lépide et de Sextus Pompée conforte toutefois Octavien en Occident. Les dernières années du parti d’Antoine 36-30 sont traitées dans la cinquième partie. Ferriès, avec raison, rejette tout déterminisme et refuse de penser que la défaite était déjà prévisible. Toutefois, l’affrontement entre les deux triumvirs devient inévitable et apparaît clairement dès 34 à travers une propagande de plus en plus venimeuse entre les deux hommes. L’auteur étudie à la fois les partisans d’Antoine proches de Cléopâtre et ceux qui lui sont hostiles. Elle analyse également l’activité du parti d’Antoine en Italie qui sut toujours répondre aux attaques virulentes d’Octavien. La rupture entre les deux triumvirs trouve son origine dans le renouvellement et la durée des pouvoirs triumviraux. La question était de savoir si le triumvirat devait être reconduit le 1er janvier 32 ou le 1er janvier 31 et il était clair qu’aucun des deux triumvirs n’avait l’intention de renoncer au pouvoir triumviral. Au début de l’année 32, les chances de succès, dans le nouveau conflit qui s’annonçait, étaient à peu près égales dans les deux camps. Pourtant, avant la bataille d’Actium, un certain nombre d’Antoniens quitte leur camp et rejoint celui d’Octavien à cause essentiellement de la détérioration de la situation militaire d’Antoine en Orient. À l’exception de Mécène et d’Agrippa, les lieutenants d’Octavien sont presque tous d’anciens Antoniens et, en 32-31, au moment de la rupture, le mouvement s’accélère. Antoine perd ses principaux lieutenants comme Munatius Plancus ou encore Domitius Ahenobarbus. Ces départs eurent de lourdes conséquences pour l’affrontement final et Antoine dut confier le commandement de la flotte de la bataille d’Actium à d’anciens Pompéiens. L’auteur traite à la fin de la partie le sort des vaincus d’Actium. Ils connurent selon les circonstances un sort variable exécution capitale, grâce ou paiement d’une amende. Les Antoniens éminents bénéficièrent de la Clementia Caesaris. Le parti d’Antoine disparut à la mort d’Antoine, mais ses partisans subsistèrent. Octavien/Auguste sut éviter la mise en place d’un mouvement d’opposition au Principat naissant. 16Un très important catalogue prosopographique complète l’ouvrage. L’auteur y distingue les partisans assurés 143 et les incertains 39. Il comprend à la fois les élites dirigeantes, sénateurs ou membres de l’ordre équestre, mais également les affranchis souvent recrutés au plus près de la familia. Ferriès rappelle aussi que ce catalogue a pour but d’éclairer la nature et l’évolution des liens qui unissent Antoine à ses partisans. 17Ce travail est d’une très grande qualité et d’une lecture agréable. Le plan chronologique permet de suivre parfaitement les aléas du parti d’Antoine. La méthode de recherche est efficace et convaincante, puisque l’étude des auteurs de première main comme Cicéron, ou celle d’auteurs du IIe siècle de notre ère, a rendu possible le catalogue prosopographique qui nous révèle un nombre non négligeable d’Antoniens. Enfin, cette étude a bien mis en lumière les mécanismes de la formation, de la vie puis de la disparition d’un parti à Rome, à l’extrême fin de la République. 18Annie ALLELY. En ligne Alan K. Bowman, Peter Garnsey, Averil Cameron ed., The Cambridge Ancient History, XII2 The Crisis of Empire AD 193-337, Cambridge University Press, Cambridge, 2005, XVIII-965 p., 9 cartes dont une dépliante, 12 figures dans le texte. 19L’aventure au long cours que représentait la publication d’une seconde édition de la vaste synthèse placée sous le patronage de l’Université de Cambridge en 12 imposants volumes d’une histoire de l’Antiquité méditerranéenne, des prolégomènes à l’avènement du christianisme au pouvoir avec Constantin, s’est achevée en 2005 par la parution du présent livre en recension. S’il avait fallu quinze années pour éditer les 12 premiers tomes, de 1924 à 1939, cette réédition correspondant de fait à une réécriture complète dans un nouveau contexte historiographique s’est étalée sur trente-cinq ans ! On doit à l’un des éditeurs de ce nouveau volume XII, Alan Bowman, devenu depuis 2002 Camden Professor of Ancient History à Oxford, d’être en outre l’un des responsables des trois tomes couvrant l’ensemble de la période impériale [avec les tomes X2, The Augustan Empire 43 BC - AD 69, 1996, et XI2, The High Empire AD 70-192, 2000], ce qui assure une certaine unité à l’ensemble. Dans l’intervalle, la nécessité de prolonger le champ chronologique en abordant l’Antiquité tardive de manière plus ample s’est imposée avec la mise en chantier et la publication, avant la parution du tome XII, de deux volets supplémentaires de la collection XIII, The Late Empire AD 337-425 1997 et XIV, Late Antiquity, Empire and Successors AD 425-600 2001. Aborder l’histoire de l’Empire romain du IIIe siècle supposait de prendre en compte de nombreux renouvellements, que l’on doit tout autant à la découverte de nouveaux documents qu’à la réinterprétation d’une période, longtemps négligée et associée à la vision traditionnelle d’un déclin de l’Empire romain, plus ou moins inéluctable cf. E. Gibbon, E. Renan, M. Rostovtzeff. C’est peut-être la difficulté de rendre compte de certains enjeux des débats historiographiques récents, mais également la nécessité d’inclure les découvertes très récentes et fondamentales, comme l’inscription d’Augsbourg qui remonte à août 1992, et renouvelle notre compréhension de cette période médiane du IIIe siècle, les années 259-260 en Occident on peut renvoyer au petit dossier des Cahiers du Centre Gustave-Glotz, VIII, 1997, p. 223-260, destiné à fournir un premier état des débats suscités par ce nouveau document, qui expliquent la longue période de gestation de ce livre dont certains chapitres furent achevés près de vingt ans avant la publication définitive. Quoi qu’il en soit, nous voici désormais en présence d’une nouvelle somme qui complète les deux volumes de la Storia di Roma 3 L’età tardoantica, parus en 1993 sous la direction d’Aldo Schiavone, le premier étant consacré aux crises et transformations », le second aux lieux et cultures ». 20La préface des éditeurs p. XIII-XVIII s’est chargée d’éclairer les choix qui ont présidé à la réalisation de cette nouvelle édition. Le premier, tout à fait significatif, fut de réintégrer dans le cadre chronologique du présent volume la totalité du règne de Constantin au-delà de la mort de Licinius, en 324, date choisie par les premiers éditeurs comme terminus ante quem. D’autres choix résultent d’un équilibre entre les trois volumes de la collection qui couvrent tout le Haut Empire. On peut noter par exemple les développements sur l’Égypte et le Christianisme qui incluent un rappel sur le IIe siècle, en raison des manques volontaires au sein du volume précédent. Il est significatif, au-delà de la spécialité du principal éditeur, familier de papyrologie et spécialiste d’Égypte romaine, qu’un chapitre sur la Bretagne, seul de ce type dans la 1re édition, ait été remplacé par un équivalent consacré cette fois à l’Égypte, ce qui d’ailleurs rend justice à l’importance de la documentation papyrologique pour l’établissement de la chronologie ou certaines synthèses sur le pouvoir impérial ou l’administration provinciale aspects sociaux et juridiques. On retiendra des prolégomènes de cette préface trois points qui méritent notre attention. L’importance accordée d’une part aux peuples non romains, Germains, Sassanides, Arméniens, Arabes et peuples du désert, qui incarnent une part non négligeable du destin de l’Empire romain en deçà et au-delà du limes. C’est également la décision de ne pas traiter en tant que telle d’une histoire de la littérature grecque et latine de cette période, ce dont on pourrait discuter sans fin, notamment en prenant le parti pris inverse de la Storia di Roma dans son deuxième volume. C’est enfin l’importance du traitement du christianisme, l’un des chapitres les plus longs de l’ouvrage lui étant consacré, une vraie monographie en soi qui aborde d’ailleurs la littérature chrétienne p. 589-671. Je retiendrai également l’importance du traitement des sources, même si les éditeurs n’ont pas souhaité imposer des normes à leurs auteurs. De la sorte, certains s’attardent sur la spécificité de cette période au regard de la constitution du savoir, ce qui semble essentiel si l’on veut bien considérer que ce type de synthèse s’adresse en priorité à des étudiants et chercheurs, et donc dépasse l’horizon de l’honnête homme qui pourrait se satisfaire d’un récit sans trop d’aspérités et passant outre aux préalables de la constitution d’un corpus bien établi de sources. Aucune unité n’a été recherchée, de manière artificielle, ce qui implique qu’un certain nombre de points de vue différents sont perceptibles tout au long du volume, de synthèse en synthèse, par exemple en ce qui concerne l’économie, les armées et le fonctionnement général de l’Empire. Ceci explique également l’absence d’une introduction et d’une conclusion au volume, qui aurait assurément imposé une telle quête un peu vaine ?. 21La matière de cette synthèse est donc répartie en six ensembles de longueur très variable et 19 chapitres. On s’accordera volontiers sur l’importance d’une partie introductive consacrée à l’établissement d’un récit chronologique suivi, fort difficile pour cette période troublée de l’histoire romaine. Intitulée Narrative », cet ensemble conduit en quatre étapes de l’époque sévérienne au règne de Constantin p. 1-109 ; Brian Campbell pour la période sévérienne, John Drinkwater de Maximin à Dioclétien, Alan Bowman pour la 1re tétrarchie et Averil Cameron pour le règne de Constantin. On ne peut discuter a priori le choix d’un respect des césures traditionnelles et d’une vision somme toute classique » de cette histoire. À y regarder de près, il apparaît que ces mises au point ont été rédigées au début de l’aventure, en tout cas avant le milieu des années 1990. La bibliographie s’arrête effectivement à des titres du tout début de cette décennie. Comme je le relevais incidemment à propos de la découverte de l’inscription d’Augsbourg, mais comme les circonstances très françaises de l’inscription d’une question de concours Agrégation et Capes portant sur le IIIe siècle en 1998 et 1999 l’ont mécaniquement entraîné, de nombreuses publications ont renouvelé certains aspects de l’approche de cette histoire de l’Empire romain. L’originalité du traitement de la période sévérienne dans une synthèse comme celle de Michel Christol L’Empire romain du IIIe siècle. Histoire politique 192-325 après 1997, méritait à tout le moins discussion. Une deuxième partie fort importante est consacrée au fonctionnement de cet Empire et aborde les aspects militaires, administratifs et juridiques p. 110-207, Government and Administration ». On saluera à ce propos les efforts d’Elio Lo Cascio pour rendre compte des débats les plus actuels en ce domaine. Le chapitre en quatre parties qu’il consacre à l’empereur et son administration est exemplaire à cet égard p. 137-183. Sont inclus dans cette même section l’armée Brian Campbell et le droit David Ibbetson et David Johnston. En ce dernier cas, les deux chapitres très synthétiques peuvent être confrontés par leurs objectifs et leurs portées aux amples développements de leurs équivalents dans la synthèse italienne en quatre étapes avec Aldo Schiavone, Joseph Mélèze, Feliciano Serrao et Bernardo Santalucia. Une troisième partie d’égale longueur s’attache aux provinces de l’Empire, frontières, gouvernement et synthèse locale avec le cas de l’Égypte p. 212-325, The provinces » ; John Wilkes traitant des provinces et des frontières, Jean-Michel Carrié se concentrant sur l’administration provinciale et locale et Alan Bowman proposant une courte histoire égyptienne durant la période. Un seul auteur, Mireille Corbier, s’est attelé en deux chapitres à une synthèse sur l’économie au IIIe siècle qui constitue la quatrième partie du volume p. 327-439, le premier volet s’attachant aux aspects étatiques des émissions monétaires et des taxations, le second au fonctionnement même de l’économie. On ne peut toutefois séparer certains développements antérieurs de la section consacrée au gouvernement provincial et aux cités d’une réflexion portant sur l’économie, les approches de Jean-Michel Carrié et de Mireille Corbier étant complémentaires et devant être prises en compte collectivement. Il est loisible de comparer l’approche proposée dans cette section avec ce que Jean-Michel Carrié avait lui-même rédigé sur le sujet sous les titres de Économie globale, économies régionales » et L’Empire-monde et les bases restaurées de la puissance » dans J..M. Carrié, Aline Rousselle, L’Empire romain en mutation, 1999, p. 513-649. Je signalerai en complément la parution d’un volume d’hommages autour de l’œuvre numismatique de Jean-Pierre Callu portant sur l’économie monétaire au IIIe siècle qui aurait été tout à fait utile pour compléter certains développements Revue numismatique, 159, 2003. Quatre chapitres offrent des aperçus éclairants sur les peuples que l’on ne nomment plus barbares » The non-Roman world », p. 440-520 ; Malcolm Todd à propos des Germains, Richard Frye traitant des Sassanides, C. Lightfoot de l’Arménie et Maurice Sartre, des Arabes et des peuples du désert, que l’on aurait pu éventuellement élargir aux marges méridionales du monde romain en Afrique, en prenant les mouvements de certaines tribus au crible des recherches récentes sur certains de ces peuples cf. Yves Modéran, Les Maures et l’Afrique romaine IVe-VIIe siècle, 2003, qui remonte aux prémices du IIIe siècle. La dernière partie, la plus longue, offre en trois chapitres de portée différente trois synthèses sur le polythéisme, le christianisme et l’art et l’architecture Religion, culture and society », p. 521-703, Garth Fowden abordant le polythéisme, Mark Edwards le christianisme de 70 à 192, retour en arrière imposé par le contenu du volume précédent, Graeme Clarke, le christianisme durant la période et Janet Huskinson pour une synthèse sur art et architecture, en une trentaine de pages avec dix illustrations en noir et blanc. L’accent principal est donné dans le deuxième chapitre par le développement consacré aux différentes persécutions et plus généralement aux rapports entre État romain et chrétiens. Une réflexion sur éthique et société impériale romaine au cours de la période aurait probablement permis d’aborder à nouveaux frais certaines questions évoquées dans cette partie. On notera l’appendice qui complète le chapitre sur les provinces avec des tableaux très précis sur les changements du système provincial, les déplacements des princes et les frontières et leur défense John Wilkes, p. 705-767. Stemmata p. 768-771, chronologie p. 772-785, bibliographie p. 786-899 dans l’ensemble à jour aux réserves près que nous évoquions précédemment, qui est classée par grandes sections après une courte liste d’ouvrages fréquemment cités et un index très développé p. 900-965 clôturent ce volume et lui confèrent le statut incontestable d’outil de travail et de référence. 22Titrer une histoire de l’Empire romain, de l’avènement de Septime Sévère à la mort de Constantin, La crise de l’Empire », méritait probablement un peu plus d’attention en préambule, ou dans un chapitre proprement historiographique destiné à résumer le chemin parcouru entre la première édition datant de 1938 et ce nouveau projet éditorial. Force est de constater que peu de chapitres abordent cet aspect pourtant essentiel du discours historique et de ses composantes. À partir des réflexions d’Andrea Giardina je citerai en dernier lieu une introduction au volume collectif La crise » de l’Empire romain de Marc Aurèle à Constantin, Quet dir., publié en 2006, résumant ses positions sur le thème de la crise » ou des crises » de l’Empire romain et de leur rythme, ou du livre récent de Christian Witschel Krise-Rezession-Stagnation ?, 1999, il y avait matière à ouvrir cette synthèse à des enjeux qui ne sont pas secondaires faire une histoire d’une période donnée et la publier dans les toutes premières années d’un nouveau millénaire n’est pas innocent. Seul Elio Lo Cascio se place résolument, dans sa réflexion sur le gouvernement central de l’Empire et la figure du prince, dans cette perspective historiographique. En revanche, être attentif au monde non romain, aborder le christianisme avec une certaine ampleur font partie prenante des choix éditoriaux qui révèlent les objectifs d’une telle gageure, proposer une synthèse la plus exhaustive possible, sur une période historique extrêmement complexe et très ambiguë. On peut face à de tels ouvrages déplorer certains manques sur la figure impériale en tant que telle, ses représentations, et juger leur importance à l’aune du renouvellement de questions essentielles. De la même manière, proposer un récit événementiel est déjà le résultat d’une interprétation de la période qui suppose une lecture qui est tout sauf objective. En ce sens, il faut prendre cette synthèse pour ce qu’elle est, un pan de la recherche contemporaine érudite, documentée et fonctionnant avec une certaine logique interne. Il n’est pas interdit d’offrir sur un certain nombre de sujets des alternatives, sinon s’interroger sur la pertinence de pareilles aventures éditoriales. Ce monument est riche d’informations et il avertit » donc d’un certain état de la recherche historique des romanistes dans les années 1980-1990. Il est possible de prolonger la réflexion, de proposer d’autres perspectives et d’écrire une tout autre histoire. 23Stéphane BENOIST. Bruno Dumézil, La reine Brunehaut, Paris, Fayard, 2008, 560 p. 24Après son bel ouvrage publié en 2005, Les racines chrétiennes de l’Europe. Conversion et liberté dans les royaumes barbares Ve-VIIIe s., Bruno Dumézil nous offre à nouveau un travail de grande qualité sur cette période qui reste pour nos contemporains un âge de fer et de sang. Les récits des temps mérovingiens ont la couleur de l’hémoglobine. Frédégonde et Brunehaut, dans la mémoire collective, ont porté le deuil en rouge. La surenchère des cruautés, c’est souvent ce que l’on retient des origines au Moyen Âge. Mais qu’est-ce que le Moyen Âge ? Le mérite de ce livre est de donner à réfléchir sur une période marquée par la longue vigueur de la civilisation romaine. B. D. brosse avec pédagogie le tableau de la naissance de l’Europe barbare, dont les rois sont davantage marqués par l’héritage de l’Empire que par celui des tribus germaniques. Dans la seconde moitié du VIe siècle, Byzance apparaît encore comme une image intacte de la Rome des Césars... et n’a aucune leçon à recevoir en matière d’assassinat et de supplices cruels. Il faut évacuer ce faux problème qui relève d’une sensiblerie anachronique, pour laisser la première place au politique. En ce domaine, Brunehaut est longtemps une virtuose, une maîtresse du jeu, jusqu’à la dernière partie où elle perd la main. Née en 550 dans une famille aristocratique wisigothe d’Espagne du Sud, c’est une femme cultivée qui lit et écrit le latin, connaît sa grammaire et l’art de la rhétorique, a des rudiments de droit, de géographie, de théologie, comme il convient dans un milieu palatin. Son père Athanagild est devenu roi en 554 à l’issue d’une guerre civile au cours de laquelle il a eu l’imprudence de faire appel aux Byzantins ; belle occasion pour l’Empire de s’incruster dans une péninsule à reconquérir. Cela explique que les Wisigoths aient recours aux Francs, pourtant ennemis héréditaires depuis le temps de Clovis. Son petit-fils Sigebert Ier réclame une princesse pour le prix de son alliance. En 561, il a reçu, à la mort de Clotaire Ier, le royaume de Thierry, qu’on appelle incidemment Austrasie. Entre Reims sa première capitale, Cologne et Mayence, avec des extensions en Thuringe, Saxe et Bavière, le centre de gravité s’établit sur la moyenne vallée du Rhin ; s’y ajoutent les fruits des conquêtes de la génération précédente en Auvergne et Provence orientale. C’est donc vers des terres bien lointaines que s’achemine une adolescente de 15 ou 16 ans, à laquelle son époux offre à Metz, au printemps 566, un mariage digne des Césars », célébré par le poète Venance Fortunat, déposant un épithalame de 140 vers ciselés dans la corbeille. Moins de dix ans plus tard, Brunehaut a vu sa sœur aînée, Galswinthe, devenue reine de Neustrie, victime d’un assassinat politique et patrimonial à la cour de Chilpéric où Frédégonde tisse sa toile, et son époux Sigebert périr en 575 sur les coups de sicaires armés de scramasaxes, dans le contexte des guerres de succession, mal endémique du monde franc. C’est là que se révèle le caractère d’une mère qui se bat pour un petit roi de 5 ans, Childebert II, mais aussi pour une certaine idée de l’État. Le mérite de B. D., du récit, clair et haletant, d’événements compliqués, est d’analyser les rouages d’une pensée et d’une volonté politiques, chez une femme qui a dû s’imposer comme véritable chef d’un royaume. Reine-mère, grand-mère puis arrière-grand-mère, elle agit pendant plus de trente ans comme un des grands » de l’Occident chrétien. Son véritable rival est le roi de Burgondie Gontran, son beau-frère, un allié ambigu, devenu oncle à héritage, qui ne doit sa survie il a réussi l’exploit de mourir dans son lit qu’à un subtil jeu de balance entre Neustrie et Austrasie. Le portrait qui s’en dégage dans ce livre est aussi d’un grand intérêt. B. D. a scruté les sources pour décortiquer les actes et les arrière-pensées. Car il faut lire entre les lignes d’un Grégoire de Tours écrivant l’histoire au sens du vent ou d’un Venance Fortunat au style ampoulé et volontairement obscur. Il est courageux de s’attaquer à ces vers codés. Cela demande une parfaite connaissance des événements, des personnages et des institutions, fruit de lectures nombreuses et assimilées. Outre l’histoire des royaumes mérovingiens, cette étude éclaire la complexité des relations internationales à une époque où les Lombards envahissant l’Italie, redessinent la géopolitique. C’est la toile de fond des manœuvres byzantines, qui tantôt suscitent un prétendu fils inconnu de Clotaire Ier, Gundovald, tantôt gardent en otages Ingonde et Athanagild, fille et petit-fils de Brunehaut, après l’échec de leur mari et père Herménegild dans la conquête du trône wisigoth. Il s’agit de faire pression sur les Francs pour qu’ils attaquent les Lombards. Mais qu’ont-ils à gagner dans des aventures italiennes pour une idée d’Empire ? Ne plus agir en fonction de l’Empire, c’était, intellectuellement parlant, le seuil du Moyen Âge ». Par ailleurs, Brunehaut se trouve être contemporaine de Grégoire le Grand, dont on connaît le rôle majeur, tant pour la réforme de l’Église que le développement de la mission, notamment en Angleterre. L’intervention de la reine dans les affaires ecclésiastiques à un moment où l’autorité de Rome se fait plus pressante, ne va pas sans conflits évêques mis au pas et interdits de conciles généraux, relations difficiles avec le monachisme colombanien. Saint Colomban devait être insupportable, c’est le défaut des prophètes, mais ses amis ont écrit l’histoire, ce qui est lourd à traîner dans la postérité. B. D. analyse ces sources hagiographiques biaisées et restitue à Brunehaut tant un appui aux missionnaires insulaires – et par là son rôle dans la construction de l’Occident chrétien – que l’expression d’une piété généreuse à Autun et à Auxerre, où elle devait reposer, sous la protection de saint Germain. Cela lui fut refusé par l’incinération de son cadavre mutilé. 25La mise en scène de son supplice, la sauvagerie codifiée d’un rituel d’humiliation inversant les rapports à la bête succèdent à deux générations de complots et de trahisons. Tout au long du livre ce ne sont que manœuvres et calculs de Grands retors, achats de fidélités, pardons hypocrites, suicides arrangés, éliminations sommaires ou parées d’oripeaux judiciaires. Les ducs Loup ou Gontran-Boson, l’évêque de Reims Egidius, le comte Gogo, le maire du palais Warnachaire, Pépin de Landen et Arnoul préparant une irrésistible ascension, et tant d’autres, apparaissent terriblement éloignés du bien commun. À la suite de Venance Fortunat qui célèbre en Brunehaut la plus romaine des souveraines barbares, B. D. la campe en femme cultivée qui tente de préserver l’autorité de l’État, une grande diplomatie méditerranéenne, le principe d’un impôt équitable, le fonctionnariat antique, l’universalité du droit écrit et les beautés de la littérature classique, qui jette ses derniers feux. Mais c’est déjà en partie un rêve et cette veuve étrangère doit s’adapter, pour survivre, à un environnement mouvant, avec souplesse et pragmatisme, sans considération pour les sentiments, même familiaux. Cet animal politique se déplace avec une agilité féline au milieu des drames qui finissent par la rattraper. Clotaire II joue contre elle la carte aristocratique, celle des forces régionalistes, qui l’emportent pour longtemps La plupart de ses initiatives contribuèrent à l’émergence de la chrétienté médiévale », conclut B. D. ; à son corps défendant parfois, faudrait-il ajouter. C’est à l’enfantement du Moyen Âge, dans la douleur, que nous assistons tout au long de la lecture de ce livre, avec l’émergence d’une nouvelle génération, tellement étrangère à celle des petits-fils de Clovis, qui se faisait célébrer comme un auguste. Après des considérations sur la survie légendaire qui nous emmène jusqu’à la Brunehilde wagnérienne, B. D. nous offre, outre les cartes et généalogies indispensables, d’utiles pièces justificatives, en latin et en français, les lettres diplomatiques de Brunehaut d’après les registres austrasiens, celles de Grégoire le Grand à la reine et la correspondance diplomatique de Bulgar, comte de Septimanie, trop méconnue. L’auteur a le souci constant d’associer le lecteur à sa réflexion en exposant les matériaux, fragmentaires, dont dispose l’historien ; ce qui pourra nourrir certaines discussions. Ajoutons enfin la maîtrise d’un style alerte, avec le sens de la formule qui fait mouche, jusqu’aux limites d’une réjouissante impertinence. Avec la Gogo connection » et Gundovald dépeint en tonton flingueur », Fayard rime avec Audiard. 26Patrick DEMOUY. Véronique Gazeau, Monique Goullet, Guillaume de Volpiano, un réformateur en son temps 962-1031. Vita domni Willelmi de Raoul Glaber. Texte, traduction et commentaire, Caen, Publications du CRAHM, 2008, 138 p. 27Véronique Gazeau et Monique Goullet ont fait œuvre particulièrement utile en publiant la Vita Willelmi, œuvre de Raoul le Glabre rédigée après 1028. L’accès au texte, disponible depuis le XVIIe siècle, en est facilité. Une copie manuscrite conservée à Copenhague et trois éditions en donnaient le contenu, en s’appuyant sur un manuscrit de Saint-Bénigne de Dijon, aujourd’hui disparu. Neithard Bulst édita en 1974 une Vita copiée sur un manuscrit du monastère de Fécamp et conservé à la Bibliothèque nationale Rodulfus Glabers Vita domni Willelmi abbatis. Neue Edition nach eine Handschrift des 11. Jahrhunderts Paris, BnF, lat. 5390 », Deutsches Archiv, 30-2, 1974, p. 455-462. Le récit, écrit par une main du troisième quart du XIe siècle, c’est-à-dire une trentaine d’année au plus après sa conception, était resté longtemps inaperçu dans un recueil factice qui contient principalement la Légende dorée de Jacques de Voragine fol. 1-221 et deux autres textes rédigés à la fin du XIe siècle fol. 230 vo - 235 vo. 28Loin de se contenter d’une simple reprise des travaux de Neithard Bulst, les deux auteurs se sont saisies du dossier et ont édité le texte directement d’après le manuscrit de Fécamp, d’où l’apparition de quelques divergences avec la version de 1974. Outre la transcription, elles ont tenu à donner une présentation littéraire de la Vita insistant sur le mélange entre récit biographique et discours hagiographique, sans qu’il y ait hiatus entre les deux p. 3-16. Elles apportent également des éclaircissements sur la transmission du texte, unique témoin médiéval de la Vie de Guillaume p. 17-24. Elles livrent enfin un commentaire historique de l’hagiographie p. 81-122. Il faut signaler une nouveauté de taille par rapport à l’édition de 1974 la présence d’une traduction du texte latin en français qui rend l’ensemble accessible aux étudiants. 29Dans la présentation littéraire, Véronique Gazeau et Monique Goullet se sont intéressées à la personne de l’hagiographe. Raoul, auteur de deux œuvres capitales pour la connaissance de cette période à savoir les Histoires et la Vita, souffre d’une mauvaise réputation. Né en 980 ou 985, ce moine mène une existence gyrovague passant de monastère en monastère à cause de son caractère exécrable. Sa vie est néanmoins marquée par la rencontre avec l’abbé Guillaume de Volpiano à Saint-Bénigne de Dijon. Ayant quitté ce monastère pour Cluny, Raoul meurt à Saint-Germain d’Auxerre en 1047. Les circonstances de la rédaction de la Vita sont obscures et peut-être liées à l’apparition de Guillaume à l’auteur chap. 13, mais Raoul se sent investi d’un devoir de mémoire à l’égard d’un homme qu’il admire. Pour lui, Guillaume possède toutes les vertus qui font les saints et sa fama sanctitatis ne cesse de s’étendre, d’où la nécessité de lui consacrer une hagiographie. En 14 chapitres, précédés d’un prologue dans lequel il dédie son livre aux abbés et aux moines que Guillaume a aimés, Raoul raconte la vie et les miracles de son héros Synopsis de la Vita Willelmi, p. 29-31 ; Vita Willelmi, transcription et traduction, p. 32-79. 30À travers les informations disponibles dans la Vita, les deux historiennes se sont ensuite penchées sur l’existence de Guillaume de Volpiano et son contexte politique et religieux. Sa naissance en 962 pendant le siège de la forteresse du lac d’Orta près de Novare, apparaît déjà comme un événement. Otton Ier affrontait alors Bérenger II, marquis d’Ivrée et chef de file de la haute aristocratie laïque italienne à laquelle appartiennent les parents de Guillaume. L’empereur triomphe et devient le parrain du nouveau-né, signe de réconciliation des factions rivales. Si, pour Raoul, Guillaume est d’abord un saint qui multiplie les miracles, pour Véronique Gazeau et Monique Goullet, c’est surtout un réformateur infatigable. Après avoir été offert comme oblat à Lucedio dans le diocèse de Verceil en 969, il poursuit une carrière brillante et rapide. Il entre à Cluny en 987 sous la direction de Mayeul avant de partir réformer de nombreux monastères à la demande de l’abbé de Cluny, des évêques ou des princes Saint-Saturnin sur le Rhône, puis en Bourgogne, Saint-Bénigne de Dijon, Saint-Vivant de Vergy et Saint-Pierre de Bèze ; en Normandie, Fécamp avant 1001 à la demande du duc Richard II ; en Lorraine, Saint-Arnoul de Metz, Saint-Èvre de Toul et Gorze. Il profite d’un voyage à Rome pour fonder le monastère de Fruttuaria sur un domaine paternel au début du XIe siècle. Il se retrouva donc à la tête d’une quarantaine de monastères bénédictins, dont le noyau se situait en Bourgogne, mais dont le réseau s’étendait jusqu’en Normandie et dans le Piémont. 31Ainsi, ce livre fournit des indications précieuses sur la deuxième réforme monastique du Xe siècle. 32Marlène HéLIAS-BARON. Sylvain Gouguenheim, Les chevaliers teutoniques, Paris, Tallandier, 2007, 775 p. 33En rédigeant cet ouvrage, l’un des objectifs de l’auteur était de réaliser la première vaste synthèse en français sur l’histoire de l’ordre teutonique, ordre religieux-militaire moins connu dans l’historiographie française que ceux du Temple et de l’Hôpital. Il structure son étude autour de quatre thèmes tout en respectant la chronologie de l’histoire de l’institution, bien qu’une seule de ses parties ait un titre indiquant cet aspect La conquête de la Prusse. » Les autres parties de l’ouvrage mettent en lumière les différentes dimensions prises par l’ordre au fur et à mesure de son évolution Un ordre militaire », Un souverain » et Une grande puissance européenne ». 34Dans le premier thème abordé, après avoir fait le point sur les circonstances de la fondation de l’ordre teutonique à la fin du XIIe siècle, sur ses premiers faits d’armes en Orient et sur son implantation aux confins de la Hongrie, l’auteur s’interroge sur ce qui est inhérent à l’existence de cet ordre religieux-militaire, à savoir le respect d’une règle régissant les aspects matériels et spirituels de la vie conventuelle des frères ; le recrutement de combattants et de clercs, Allemands, pour la plupart ; les fonctions hospitalières et militaires de l’ordre ; la répartition des tâches ainsi que le rôle de la hiérarchie à la tête de cette institution, dans les provinces, les bailliages et les commanderies, s’inspirant des structures administratives du Temple. Il est également question du lien étroit qui unit l’ordre à la papauté dont il relève, tout comme le Temple et l’Hôpital. L’accent est mis sur l’importance des droits accordés aux teutoniques dans les privilèges pontificaux, assurant essentiellement leur indépendance vis-à-vis des évêques diocésains et leur permettant d’obtenir la protection du pape, l’exemption ainsi que la liberté de créer des églises, des villages et des cimetières dans les lieux qui leur étaient concédés ; les papes les plus généreux à leur égard furent Honorius III avec 116 privilèges, Grégoire IX 59 privilèges et Innocent IV 67 privilèges. L’action du grand maître Hermann de Salza, puis de procureurs généraux », en faveur des intérêts de l’ordre auprès de plusieurs papes est soulignée. Un autre aspect intrinsèque à l’ordre est sa dévotion à la Sainte Vierge et les différentes formes qu’elle pouvait revêtir. L’auteur étend son propos à la dimension culturelle de l’institution et évoque les poèmes bibliques ou les ouvrages réalisés au sein de l’ordre ou à son intention comme la Chronique de la terre de Prusse de Pierre de Dusbourg ainsi que les bibliothèques, parfois riches, qui lui appartenaient. 35Dans son étude de la conquête de la Prusse par l’ordre teutonique, S. Gouguenheim montre bien la volonté d’implication de la papauté dans l’évangélisation de cette région, en particulier à travers la mission du premier évêque qui y fut nommé, Christian, en 1215, puis à travers l’action des teutoniques et celle des Dominicains. La christianisation des populations de langue balte, désignées sous le nom latin de Pruteni Prutènes, s’avéra difficile et nécessita le recours aux armes ; il y eut également plusieurs vagues d’apostasie chez les nouveaux convertis au XIIIe siècle. C’est dans ce cadre que les teutoniques durent mener une guerre de conquête sans risquer de mettre en péril la conversion des populations locales par une attitude trop dure, conformément aux consignes laissées par la papauté. Le 3 août 1234, un privilège la bulle de Rieti de Grégoire IX plaça la Prusse sous la juridiction pontificale et la remit au pouvoir de l’ordre. La bulle de Rimini émise par l’empereur Frédéric II compléta les décisions pontificales de Rieti en faveur des teutoniques. Cependant, leur opposition avec les Prutènes dégénéra en guerre ouverte en 1242, laquelle dura jusqu’en 1249, avant une autre vague de révoltes entre 1260 et 1283. Dès les débuts de la conquête, plusieurs princes allemands, polonais et tchèques vinrent soutenir militairement l’ordre, obtenant parfois les mêmes indulgences que les croisés de Terre sainte. En 1254, le roi de Bohême Ottokar II arriva en Prusse à la tête d’une armée de 60 000 combattants. En 1245, Innocent IV demanda à l’ensemble des prélats de la chrétienté de prêcher en même temps pour la Terre sainte et la Prusse. 36Selon l’auteur, l’ordre apparut comme un souverain à partir du moment où il devint le seul maître de Prusse, c’est-à-dire lorsque l’épiscopat prussien se soumit à lui. Dès lors, il créa des diocèses, perçut la dîme et accapara tous les droits ; les ordres de Dobrin et des Porte-Glaive fusionnèrent respectivement avec lui en 1235 et 1237. L’installation du grand maître en Prusse en 1309 représenta un autre tournant ; il choisit la forteresse de Marienbourg comme résidence, se transforma en prince territorial et organisa le contrôle de l’ordre et du pays par des visites. L’espace fut quadrillé, maîtrisé et mis en valeur par une politique volontariste de colonisation planifiée, la région connut un essor commercial dans la seconde moitié du XIIIe siècle dans le sillage de la Hanse ; une administration, un réseau postal et une chancellerie se développèrent. L’ordre fonda des villes comme Thorn en 1231, Culm en 1232/1233 ou Marienwerder en 1233. 37Dans la dernière partie de son ouvrage, l’auteur s’intéresse à l’ordre en tant que puissance européenne, en particulier dans ses relations avec ses voisins essentiellement la Lituanie et la Pologne et dans les guerres qui les opposèrent à eux dès les années 1240, tout en démontrant que cet antagonisme, surtout avec la Pologne, ne fut pas constant. C’est cependant contre ce pays, aidé des forces lituaniennes, que l’ordre perdit la bataille décisive de Tannenberg le 15 juillet 1410. D’autres affrontements avec les états de Prusse, soutenus par la Pologne, aboutirent à la seconde paix de Thorn en 1466. Ce traité mit fin à l’État de l’ordre teutonique, dont la partie occidentale fut réunie à la Pologne, tandis que le maître dut exercer son autorité dans la partie orientaleérit&;dmande du duc RBusse enontrantvcontri ce alemb24;consid&ctement dace fut q17;asimpl4;conse, d&a36">36Selos dimen235 et 1-> de Pierr"parai2;res e2;nlléardon60;siècle3;vang&econtr&ts et resti de la vie conventuelle ielations s de Gr&ra" he> oChrorreference" id="n8217;autee sise 7;historiographie française que ceux du ue où les nomcl. Elles onique de istoriennf3;golement pcommun. uevis, litaire »rmain d’Auxer’installation du grand I joue contre elle la carte arist9cratique, celle des forces r I j9nalisM;uneTERN;où la nécessité de lui consacrer une hagiogr232arces r& debtn btn-de33;lt btn-x. Encarte a-t o&-imoni-nes disc="pf-t"a" h160;1alisie. 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C’est s ann jette us Glabed33;rent à l&ique, quic ee;, cé">36Selonhiloalien; laet cctio lRdt aux l4&ceés les anclass="paffirn6">Danique, queci rr;re, ee">Légendee de xi lein genritlises, de C’e;se dettenm c1copian>irn ouvrapiyita le lux le !-oit de cé d’21un g160;;boiv160;;"mas t160;;para&cerapiais qundont 1rites, ssu60 can italiqoldt aux , endant par;e, au-ds les 4;,ntri ce aleordre rmarquage iRpop17;enfan disp;humiles, qu233;, Ch0;; le6">ofnle23la Prusir inquês Pr r& ’auxinetmbrtemxi is qrtir r8;tre dpoipe !F!-plpCh3; Bn une cVII le238;tre pour l7;a01;les crof antR,nla Prusion de xta233;cit biogrméziil 160;ellu>cse,asiles desse p38;tre !F!;gissanrtus qrac Billlet 232;ses,233t5">35 priblement ée">o224; l&31;ade fama sa11cratique, celle des forces rइcla11cs deQuos, suBarbra Baldi&ec pltstr son al de le perd la ma224; l&>L&;ditcec in Brubsc2rsb24;consicttPir DEMOUII, ̵a35">35oi, 60itr son aau sei I de01;;g morsb24;const eelations rreference/3;tait.&Pir DEMOUII ;nes, s’idre ou &C’ndant t22r son aldss=" 7;uà 37a copiée sur un manuscC-cla tariiimpor,>de>35Selopr3;cisions po3su8217i, Prusionore&e82sloprop povement 4;te;o caact ctement l458,Seloprs drom cliajout233;g17;aut23323, considticulieau sein de lRaesita voldt aux c,asvamde ecentde xurent Hs les &Selopret3. D&36Sadopteprcenpe aveclutlst une nouveaut&22;cles 2360;I&smgnle233ldeSa&laeine Br2ont82des arr r&e un sonmnde e&s232;scé&& r7ic lui eévolut&p clan h&ent e fut pt;uà action c;o caacth&entCol les deg ,enGrand,1623 ordre rlntésere etpletrloograph34;te d&ongraphordreng simgra22L p33;pareux dèau sein de l&nneEn eauspape seent Happar&0;; la60t enommiles réfaSa&laeine Br2233ldebn de lRcttPicn &t">oi, e">35 copiée sur un manuscGer2;reaimpor,>/em> copiée sur un manuscHu seina Boh3;ccaimpor,>/em> copiée sur un manuscDe Eu33;aimpor 2360;I̵sc82dt aux ra" h vatsanclde/em> copiée sur un manuscL8217;&0;; laMahometimpor,>d,s -ulfesf dxtssup& avecetion littc àeautr, comteti dent Ýrites, su8217;autres. Mndant pae;233;ziils choisivr l&17;adeit biogr de récoésep clas pn deen Loeuxde mmBnx&e, Saiége itaecSelopap="marquagvaise uocu;me s/82elitaire17;aut17;aut3;tendsde ses p d&e trop dure, crpon16ht&cono224; l&31;aPir DEMOUII st & p3 fspublian33;tendp>r8ntogne,are europncPicn &t">oixtation littutls&isrreseau et ionergence e-plrméziil andei2e, &e europncss s&>yaces217;01;comai, Hongrle,cBohisionsde,d&e trop dure, c17;autceloppd,s lifmperd la nte23 ordre rlntése236if an vertus qs817;esc lui eEu33;c Rrdre&t& dan rIl&rstpttielleo217;lt2 isat r& ap!-humanmainvai"peiede despa27-d soc&c16fentéelimplge23humbll,psrn17;lt&auspauà ,d&e trop2!-s60;i cla. de S3;8c; . Le,d&e trop2!-&;a01;les crarmes&pap="marquag 16le23laeSelovamde e60;12cla b&sfor0;2360;I&60;i clas;rit23̵scencen0;v3535 affronta &ast Achives;s pour l7;a01;tnsicttMilau,;consid-VIIIL&;ditce0;v ofur eemperd lodn ppd,;Napxesr&e trop dure, c17;01;les crr32;gah t-B&a23en;prire fut s diplom . Leivelle gau sein de l̸ lac/ses, d x&e tropPir DEMOUII 7;ordr"marquair r& ’aux ;cessitt, considticulieionergence e-plra35">35poisionstge23humanmainvadiplom 233;raraeicle aup F!;gissanrtus qrac III, impl2i 33;j&les ann>37e33;gD;ils atin;pin juges rela bulon, danssf&&l"p7eluiaup idre ou &lause de&60;i clan parties Saur p clasun; des f;pac flaaspet Prusr5">3535D, ordre rlnsses, d xlie Barbra Baldil la oscse det23ensynlaceholdsen;prirèseerp> L&;ditcenjelr s p &o;roi marqu&soc&cobrin etue,are europu& ap!-humanmainvaylvo1e tguerr233;ziau seiكldeniplom .3, consid87;&de01;;g morsb24;const o23p>aen7;or3e3 d pianlei&iseecea;lt&Grand,1623 e fut s tction sesei3;cs tadmi34;te dd;glide s3535iaup ftgu esph233;cooisio9;q ssups aclarquaggde q.8217;installation du grand13’une réjouissante impe13&ratique, celle des forces rउ̭&0;; Lao ergence elssf&&orrêsu8are l&;gissa lapD,slitt&dan&ue es tr236-VIII-VIIIa de l̵ a>nlgng in etue,33;cla;e n&60t, les18lats dt&ri leent l569. Q&arelit ePrat; iu;clstei &cher 23s dromt e ate ;u&us ;teridu t,lyRrd r&ts &gage conqfror32;gahrts23var2a;lt une co60 xoP rrigarr, la jouend, -lesdanln ,et. D& ;cessitt et Tut &l,/aspv up e Thcele te33;au;scé&n juse dtleent l569nep8itenles t-B&aticislas ; Romes ir militairleent l570& dans l&pptchercisionsdesle/aspv up e Thbher Jande T LeqCh3la "ppssf&v oh&oséa&6Seloun e Thbher etla cocele tvayllses,8vctu noms de Mariendeoreu&us Prasusionergence ;me l. 4; augme8217, e europncr001 pet7;ordre teutonubr&t4dsu ordre visfor0;n32;>-Vquaggln oue. Ler 233;cisions ps ergence ei cp e23 din33e 30u̵aspvur;t r&ts dmb24 cooisiont&bnce/3;tdans,28eleate 60 xo&3;ennesudaot nct;t rS obsc001 pvircad/ses, d xpareseau et arr32;g simpesidticulieio232;vd&sforapdure, cAn17;;u"Brpg,qfrorotyp7;;u"juges relin. 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D&exe D&ivtlles ds233/nes, srog;envesder3eples, sRe as,s pr¶es,9;q ss,& l&aeceux dns lit&60ns160;; ceona s D33raphiaess une coctlll-con;ordru rac ps le&=4; c;c233;cisbrai cond嬨-mtesmgné ls ds233/urdre-plp23ara-dynaot t28217;installation du grand14class="marquage italique">fama sa14cratique, celle des forces rऊcla14cs de 4;, danssf& de Mara28">euroop233;bus8lopp3;tese par l&u233;coitabllpl07t ;ee"dynaot , sutionssf&.ur=4;33;nirp23ara-d17;aut3onstoncili,s ; Romes 60 xcisionsdess ptchercisionsdeschap dans3d nct encevelle gftdes x !-d5">35Sylvain Go14tratique, celle des forces rऊtem14ts de lssfunt la 2i/aconq de Mara28">euroopsoib2u6dure, corge x;teise;2i cfse4; c;co17;aut3on"ela la gecs="pa&L&;ditexal2ereseau et ;ag ecu ro3pqu trop&60veme s33fam>e d une coell;trfn dens r&évos;piritrutspp cpl!xds, consi1001 sm> p de33;tap7&-isu p eefllittaseement 4uit la bstuubpublianite,dp rs, ilnsnd,robsisions;m;e qu tropS32;l-Den&s,233ge ut fulses,8b24 &6SNotrc-Dame28eleconqu233subllcrg60;a f3;c clae uu e-gedued5">35so>-VIIItre 4;, dansspac2u233;n>dv sdemi2e,in1733;nie t&c de Marienu233;coitabllp&den Lolmeloind232;29">ne, Sa, uùoldeng in etetr3eples, sRnsid&sti;cess2 din3ide xldemarenouveaut&nonsiie ds&ordRnccnsidapftgu a mar 22o-="s clp a28">eur,Selittatdes xden ohicid> afe;;ais q le&=apacgnée de Maradapta simpesi cSylvo1ve2la conqjusm&es ; Romes ir militairleent l78028217;installation du grand14istianisation des populations de 14iratique, celle des forces rऊist14i0;; Actiocsuta;ltaua la 233;bueamainn>35in que cra;ltlles cotrc Rrdre-plp233ldeviesdercou pauWillelmiaggression sur les Francs pour q eineH ppression sur les Francs pour qu’ils attaq3rcenp dédieddetempe pisdel07t ;ee"dynaot , suet7;oriduale;tion !-par e2;e/em>le piVememidfes. O&cpe2331001 un ®re33;r in cec 232;recalandee23end, , tr&t4ir oncé ls lees& liu 60itr son aie Land22rusllittabse-plp22e par l&d5">35e deaoyas des ahitdeenoese une cr son3; eau et ;cesensi3ausisdelet-fil de xctlllsluto-="s clp l33;gambngides 9;téals&bnceh233;busongalles lises, d ,ccSylvforce conquccrue cSlitisuocc t23&c de Mari cnn7;inspuus4; c;co17;aut3on" eparmcelvos;pSs,s acdes tr22esertara-d17;aut3onstoncilie cSlitdeen Loedipai conacsnves4;, Saiuten="s clp ob4p clasgrs pn2rep>2i/a17;autveSiarlittnferlses, d &;n&csutionlirelie ausro3;tsf&.v4; c;co17;aute, tio;ordrendant par le2n>s xaui consaimxavand>elle &een Loliot nctves4;, Sa,>nelittie d littip2 unenTs ;a anun dese3dluttlleinla tutrd n par&ene n ividrut ces333;vos3autlesdantpnlgnir;r dles, suse4te 60itr son a;nforméanmar déhitdeenoesed&23;ditu&7;que" de33;téactl="s pconsid8ijon;tsf&m217;int&rasé plr>-VIIIl&Vivlan 3eindueaspecrbi28sie cSeeau et Ordut&ctlMal2e,uleveu71s s2p . D de Maratdr;& d&, tio;ordra bubri8&enes a82ogr;gard xprOt;oesrgarrrof!-éaupae 3etit&as;a2u 25u̵juir,esc lui eton hent 4uit la bienbail233poud pss& ples, sRéolierDd coieseu-p&aé lee pimmiair;r d&orrêse cSeeau et acclemb2,ra bueamsa3la6lep le& dnnnedn parefbg pllad xprOtgarderso0;up>;ais q le&tie deh233;ccatomberméziil23ve aite&e et lp;u de l̵ ;ces17;lt&d0i2;nt av2!-commun. 3rquail28217;installation du grand15stoires et la fama sa15cratique, celle des forces rऋcla15cs deJean CHAGNIOTù la nécessité de lui consacrer une hagiog2class="marquage italique">fama iog2c;cédés d’un prologue dans lequel il dédie son lAnd/ses, deZysberg,lMarse28">;ai2;29">lu Ro3-Soln28soldevilla,4s,s galnouveaut",Selittarse0;l23Marse28">, Jeanle&Luffitt&2301;d., 2007, 302u̵ Lespersonnes accusées de trafic de stupéfiants s’exposent à de lourdes peines de prison et d’amende. Les “petits dealers” c'est-à-dire les personnes coupables de cession ou d'offre illicite de stupéfiants à un tiers en vue de sa consommation personnelle peuvent être punis de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende. La solution à ce puzzle est constituéè de 7 lettres et commence par la lettre C CodyCross Solution ✅ pour PEUT ÊTRE DE PRISON OU DANS L'ORGANISME de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres types d'aide pour résoudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "PEUT ÊTRE DE PRISON OU DANS L'ORGANISME" CodyCross Paris Groupe 257 Grille 4 1 0 Partagez cette question et demandez de l'aide à vos amis! Recommander une réponse ? Connaissez-vous la réponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Paris Solution 257 Groupe 4 Similaires Lessommes que je reçois sont disponibles pour la cantine si elles ne dépassent pas 1 200 F. Au-dessus de 1 200 F elles sont réparties en trois parts. Par exemple, pour 1 800 F, les 600 F, au-dessus de 1 200 F, sont répartis ainsi : - 80 % disponibles pour la cantine - 10 % réservés au paiement des victimes et des pensions alimentaires - 10 % réservés pour ma libération, qui Edward M. Harris, Democracy and the Rule of Law in Classical Athens, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, XXXII-486 p. 1Le recueil de certains de ses propres articles publié ici par Edward M. Harris s’avérera certainement d’une grande utilité pour quiconque aura à traiter de l’histoire sociale ou judiciaire d’Athènes à l’époque classique. Après, notamment, un sommaire p. VII-VIII et une commode présentation du travail par l’A. lui-même p. XVII-XXXII, ce sont en tout 21 études qui sont regroupées en 4 rubriques. 2La première rubrique est intitulée Loi et histoire constitutionnelle ». On y trouve des études telles que Solon et l’esprit de la loi en Grèce archaïque et classique » p. 3-28 ; cf. J. Blok et A. Lardinois eds, Solon of Athens New Historical and Philological Approaches, Leyde, 2006, p. 290-320, L’éloge de la démocratie athénienne par Périclès » p. 29-39 ; cf. Harvard Studies in Classical Philology, 94, 1992, p. 57-67, Antigone le Législateur, ou les ambiguïtés du Nomos » p. 41-80 ; cf. E. M. Harris et L. Rubinstein eds, The Law and the Courts in Ancient Greece, Londres, 2004, p. 19-56, Selon quelle fréquence l’Assemblée athénienne se réunissait-elle ? » p. 81-101 ; Classical Quarterly, 36, 1986, p. 363-377, Quand l’Assemblée athénienne se réunissait-elle ? Quelques données nouvelles » p. 103-120 ; cf. American Journal of Philology, 112, 1991, p. 329-345, Démosthène et le fonds du théorique » p. 121-139 ; cf. R. Wallace et E. M. Harris eds, Transitions to Empire Essays in Greco-Roman History, 360-146 BC in Honor of E. Badian, Norman-Londres, 1996, p. 57-76. 3La deuxième section porte sur Loi et économie ». Y sont rassemblés des articles tels que Loi et économie dans l’Athènes classique [Démosthène], Contre Dionysodore » p. 143-162 ; cet article avait été originellement publié sur un site informatique, Quand une vente n’est-elle pas une vente ? Réexamen de l’énigme de la terminologie athénienne sur la garantie réelle » p. 163-206 ; cf. Classical Quarterly, 38, 1988, p. 351-381, Apotimèma la terminologie athénienne sur la garantie réelle dans les accords de baux et de dot » p. 207-239 ; cf. Classical Quarterly, 43, 1993, p. 73-95, La responsabilité des partenaires commerciaux dans la loi athénienne la dispute entre Lycon et Mégacleidès [Démosthène], 52, 20-1 » p. 241-247 ; cf. Classical Quarterly, 39, 1989, p. 339-343, Solon a-t-il aboli la servitude pour dette ? » p. 249-269 ; cf. Classical Quarterly, 52, 2002, p. 415-430, Notes sur une lettre de plomb provenant de l’agora d’Athènes » p. 271-279, paru depuis dans Harvard Studies in Classical Philology, 102, 2004, p. 157-170. 4La troisième division concerne La loi et la famille ». On y trouve des publications intitulées Les Athéniens considéraient-ils la séduction comme un crime pire que le viol ? » p. 283-295 ; cf. Classical Quarterly, 40, 1990, p. 370-377, Le viol existait-il dans l’Athènes classique ? Réflexions complémentaires sur les lois concernant la violence sexuelle » p. 297-332 ; cf. Dikè, 7, 2004, p. 41-83, Les femmes et le prêt dans la société athénienne réexamen d’un horos » p. 333-346 ; cf. Phoenix, 4, 1992, p. 309-321, Notes sur un horos provenant de l’agora d’Athènes » travail en collaboration avec Kenneth Tuite, p. 347-354 ; cf. Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 131, 2000, p. 101-105, La date du discours d’Apollodore contre Timothée et ses implications pour l’histoire athénienne et la procédure légale » p. 355-364 ; cf. American Journal of Philology, 109, 1988, p. 44-52, Une note sur l’adoption et l’enregistrement dans le dème » p. 365-370 ; cf. Tyche, 11, 1996, p. 123-127. 5La quatrième partie aborde des Aspects de procédure ». On y voit des travaux variés “En flagrant délit” ou “ayant sur soi les preuves de sa culpabilité” ? Apagogè aux Onze et furtum manifestum » p. 373-390 ; cf. G. Thür éd., Symposion 1993 Vorträge zur griechischen und hellenistischen Rechtsgeschichte, Cologne-Weimar- Vienne, 1994, p. 129-146, Comment tuer en grec attique les valeurs sémantiques du verbe 3ποκεBνειν et leurs implications pour la loi athénienne sur l’homicide » p. 391-404 ; cf. E. Cantarella et G. Thür éd., Symposion, 1997 Vorträge zur griechischen und hellenistischen Rechtsgeschichte, Cologne-Weimar-Vienne, 2001, p. 75-88, La sanction pour poursuite injustifiée dans la loi athénienne » p. 405-422 ; cf. Dikè, 2, 1999, p. 123-142. 6Le recueil s’achève, sous l’intitulé d’un envoi », par la reprise d’une note, Le législateur Phidippide une note sur Les Nuées d’Aristophane » p. 425-430 ; cf. Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 140, 2002, p. 3-5. 7Sous le titre de Réflexions ultérieures » Afterthoughts » , les différents articles font souvent l’objet de compléments bibliographiques, qui contribuent à accroître la valeur du volume indépendamment de quelques modifications de fond, ainsi dans l’article écrit avec K. Tuite. 8À la fin, une bibliographie des travaux cités p. 431-450 ; une liste des travaux de l’auteur figure p. 438-440 est suivie d’un index locorum p. 451-476 et d’un index général des sujets abordés noms propres et mots clés, p. 477-486. 9De façon générale, l’auteur a voulu examiner des dispositions légales athéniennes dans leur cadre politique, social et économique. 10La première rubrique met l’accent sur la régulation de la vie politique par la loi, et en particulier la prévention de la tyrannie ; y sont notamment soulignés la pleine compatibilité, aux yeux des Athéniens, entre la démocratie et le règne de la loi, le fait aussi que malgré M. H. Hansen l’expression ekklesia synkletos devait bien désigner une réunion exceptionnelle de l’assemblée en cas d’urgence, ou encore la possibilité de souligner la complémentarité et non l’opposition des politiques de Démosthène et d’Eubule à propos de l’usage des fonds du théorique. 11La deuxième section explique comment les Athéniens mirent en place une législation permettant le développement du crédit et, en conséquence, le développement d’une certaine économie de marché. L’auteur entend montrer que Solon a interdit l’asservissement pour dette mais pas la servitude temporaire d’un débiteur devant rembourser ses dettes par son travail ; considérant le texte porté par une plaque de plomb du IVe siècle trouvée à l’agora d’Athènes, l’auteur estime qu’elle atteste la misérable condition qui était alors celle des esclaves. 12La troisième division s’interroge sur l’action des femmes dans la société athénienne, la façon dont la violence à l’égard des femmes était considérée il est souligné que la sanction est fondée sur la nature de l’intention qui meut l’agresseur masculin et non sur la violence subie par la femme et aussi la manière dont les femmes pouvaient agir en matière économique en s’appuyant sur un consentement masculin. Considérant le discours d’Apollodore, alias le Pseudo-Démosthène, Contre Timothée, l’A. estime qu’il n’a pas été prononcé en 362-361, mais avant 366-365, alors même que Pasiclès, le frère d’Apollodore, que l’on voit intervenir comme témoin, n’avait pas 18 ans. 13Dans la quatrième partie, il est relevé que le verbe apokteinein tuer » est utilisé, en prose attique, pour désigner à la fois la préparation d’un assassinat et l’acte même de meurtre ; en conséquence, les actes perpétrés par le comploteur d’un assassinat et par un meurtrier relevaient de la même procédure. Une autre procédure la dikè bouleuseôs s’appliquait à ceux qui avaient fomenté un assassinat sans que celui-ci eût été effectué. Par ailleurs, l’A. met en question le point de vue selon lequel le système de lois athénien n’aurait pas visé à produire une norme positive mais plutôt à permettre aux citoyens – et en particulier aux plus aisés d’entre eux – de poursuivre leurs vengeances privées ; les plaignants auraient pu renoncer aux poursuites entreprises par eux, pourvu que le Trésor public ne fût pas privé du revenu d’une amende. 14Quant à l’ envoi », il souligne que la parodie de la terminologie législative effectuée par Aristophane doit montrer que leurs lois constituaient pleinement un bien commun des Athéniens en opposition, par exemple, à une appréciation de M. H. Hansen estimant, dans La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène, Paris, 1993, p. 229, qu’ il devait être excessivement difficile pour l’Athénien moyen de se retrouver dans [le] maquis [des] procédures ». 15Un autre livre, complémentaire de celui-ci, est annoncé p. IX il portera sur la manière dont les Athéniens interprétaient et appliquaient la loi dans leurs cours judiciaires ce livre sera en principe intitulé The Rule of Law in Action The Nature of Litigation in Classical Athens. Le diptyque ainsi constitué ne pourra que constituer un précieux instrument de référence, et une base de bien des débats. 16Nicolas RICHER. Christopher J. Smith, The Roman Clan. The gens from Ancient Ideology to Modern Anthropology, Cambridge, Cambridge University Press, 2006, 393 p. 17Ce livre est une enquête fouillée sur le concept de gens. La 1re partie p. 12-165 fait le point des interprétations modernes du mot ; la seconde est une tentative de définition, anthropologique dans son approche, de la gens p. 169-346. L’ouvrage contient deux appendices l’un concerne les rapports entre curie romaine et religion d’après le témoignage de Denys d’Halicarnasse ; l’autre, des curies disparues. La bibliographie de 21 pages 363-383 contient 559 références, la plupart en anglais, de plus de 350 auteurs différents. On relève trois indices général, des noms antiques et des sources littéraires discutées. On peut considérer que le livre est, dans son entier, une historiographie à deux niveaux une historiographie moderne puis une historiographie des sources antiques elles-mêmes. 18La difficulté majeure de l’entreprise vient de l’absence de définition englobante de la gens les sources littéraires ne définissent pas le mot mais donnent des exemples de gentes particulières et décrivent leurs singularités extraordinaires ou fascinantes qu’elles mettent en relation avec des sacra. Jamais cependant il n’est possible de relier des familles aux dieux, à la mythologie ou aux origines de Rome de manière convaincante et assurée. Les sources antiques ne permettent pas de relier génériquement la gens à l’organisation originelle des cadres civiques de l’État romain. Elles ne décrivent pas la gens comme une entité politique mais il est clair que les gentes participaient à la vie politique. L’enquête passe donc par les lieux d’expression du terme gens, ceux où elle intervient l’armée et la terre, donc la relation de clientèle, parce que la terre donne le pouvoir, hiérarchise socialement les hommes, et que la possession de terres ou d’hommes donne le pouvoir de lever des troupes ; la religion. Ce faisant, à partir de l’époque républicaine, ce sont les questions de dynastie » dans la détention des sacerdoces et des magistratures qui apparaissent et doivent être analysées. D’où aussi une enquête qui essaie de décrypter l’un des sujets majeurs de l’historiographie antique – à savoir, la question de la lutte entre patriciens et plébéiens. Chez Cicéron, le terme est rarement utilisé en relation avec les plébéiens ; à lire Tite-Live, la notion de gens ne pouvait pas être appliquée aux plébéiens. Mais cela signifie-t-il autre chose que le fait qu’à son époque, consciemment ou non, le terme n’était guère en usage que pour les patriciens ? Cela signifie-t-il autre chose que l’idée et la représentation que se faisaient d’eux les patriciens à la fin de la République, période au cours de laquelle on sait qu’il y eut une tendance à la construction ou à la reconstruction de généalogies ? 19La première partie du livre passe en revue les interprétations modernes depuis la Renaissance de Carlo Sigonio, au milieu du XVIe siècle, aux historiens du XXe siècle – comme Arangio-Ruiz et Bonfante en passant par Vico, Niebuhr, Mommsen, Morgan, ce dernier d’une grande importance par son approche comparatiste et philologique, et M. Radin. Progressivement une ouverture ethnographique et anthropologique est apparue qui a permis d’envisager les sociétés antiques plus largement, en particulier dans le rapport entre famille et gens. Cette mise au point effectuée, C. J. Smith s’attache, dans la deuxième partie, non pas à définir la gens – ce qui, au terme de la lecture de l’ouvrage, se révèle impossible – mais à tenter d’approcher institutions, organes, circonstances – politiques, sociales, économiques, militaires – qui pourraient mettre en évidence l’idée de gens, ou révéler son existence. Car, dans les textes, le mot est associé à d’autres termes et réalités clients, plébéiens, curies, quirites, patriciens et patriciat, armée. Il confronte d’abord les sources et leurs interprétations à l’archéologie et aux structures onomastiques. L’archéologie n’a pas entièrement permis de retrouver la gens elle montre plutôt le développement rapide de centres urbains qu’une structure sociale qui dépendrait d’un groupe identifié et organisé. Finalement, la gens est une notion loin d’être évidente, contrairement à ce que les sources antiques pourraient laisser croire ; de l’Antiquité à nos jours, elle a pris une place de plus en plus grande alors que les sources littéraires antiques sont problématiques parce que la plupart sont de beaucoup postérieures aux temps qu’elles prétendent expliquer ; la référence au genos attique n’est pas prouvée et l’on ne peut pas établir de comparaison légitime et directe entre les deux concepts. Qualifier la société italienne de gentilice », c’est tirer une conclusion dangereuse en donnant plus de sens au mot qu’il n’en a. Au terme de cette série d’observations indirectes, C. J. Smith en vient Explaining the gens » à la gens et montre que, pour comprendre ce qu’elle est, il faut en passer par la compréhension de l’histoire du patriciat et non réfléchir en termes d’institution statique. Un arrière-plan institutionnel avec, au cours du temps, un affrontement entre une élite et ses opposants a sans doute rendu nos explications trop simplistes. Nous sommes tributaires notamment de Tite-Live qui a tenté de croire et de faire croire que les patriciens étaient organisés en gentes et que la relation entre les patriciens et les auspices n’était pas morte à la fin de la République. Or il est probable que l’histoire primitive du patriciat n’est pas celle d’un ordre aristocratique. Avant la République, c’est-à-dire avant que n’apparaisse la liste des magistrats de Rome, les patriciens sont invisibles ou silencieux dans les sources en tant qu’acteurs politiques. Ensuite, ils deviennent le groupe d’intérêt le plus puissant. 20La gens, en tant qu’institution, n’a probablement jamais existé. Elle dut être un principe d’organisation sociale, une aspiration, en particulier pour les anciens lignages plébéiens. Le sujet du livre est d’une grande complexité. La quantité accumulée des indices minutieux en fait la densité, mais le cheminement sinueux fait parfois oublier les buts de la démonstration. À force de détails et exposés des thèses des chercheurs modernes dans la première partie, on en finit par ne plus voir l’objectif et qu’il ne s’agit que d’analyses et d’interprétations autres que celles de Smith. La gens disparaît même parfois. Dans la deuxième partie, pendant des pages, il n’est plus question que du patriciat en tant que groupe. Dans l’index général, il est révélateur que tout ce qui tourne autour du mot gens ne renvoie qu’à 10 % des pages du livre, contre 20 % pour le patriciat, avec très peu de contacts entre les deux séries d’occurrences. Bref, s’il est riche, sa lecture en est ardue et des lecteurs qui n’ont pas une bonne maîtrise des sources de la période et de son historiographie s’y perdront. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas s’y plonger. 21Nicolas MATHIEU. Gérard Minaud, La comptabilité à Rome. Essai d’histoire économique sur la pensée comptable commerciale et privée dans le monde romain antique, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2005, 383 p. 22Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue par l’A. en 2002. Il est préfacé par A. Tchernia. Son objet est de reconstituer les méthodes de la comptabilité romaine. Il s’agit de dresser l’inventaire des outils comptables des Romains, en désignant ceux qu’ils possédaient et ceux dont ils étaient dépourvus, volontairement ou non » p. 24. En étudiant quel usage les Romains font des moyens à leur disposition, l’auteur espère approcher ce qu’il appelle leur rationalité ». Il s’agit donc de partir des pratiques pour tenter une histoire des mentalités économiques. L’argumentation, si elle peut paraître parfois complexe, est originale et stimulante. Elle est servie par une présentation claire, proposant systématiquement textes latins et traductions. 23L’ouvrage s’ouvre sur le constat du manque de sources. Aucun livre de comptes n’est parvenu jusqu’à nous, ni aucun traité de comptabilité. Les archéologues ont bien mis au jour quelques ensembles de tablettes ou papyri, mais ces textes sont bien allusifs. À côté des témoignages souvent faussement précis d’un Cicéron ou d’un Pline le Jeune, seul subsiste le vocabulaire ces mots, dispersés dans les textes littéraires de toutes époques et de toutes natures, utilisés par les Romains lorsqu’ils parlent de la gestion de leur patrimoine. Mais les traducteurs peinent à trouver leur sens précis. Or, tant que ces termes techniques ne sont pas compris, les pratiques qu’ils recouvrent ne peuvent l’être. 24Pour briser ce cercle vicieux, G. Minaud propose une démarche comparative tenter de comprendre la comptabilité romaine à la lumière du système utilisé de nos jours. L’A. tire profit d’une histoire personnelle originale issu d’une école de commerce, il a été chef d’entreprise avant d’entreprendre des études d’histoire. Il est donc tout qualifié pour expérimenter une démarche dont la recherche actuelle souligne de plus en plus l’intérêt l’étude des sources anciennes à l’aide d’outils importés d’autres disciplines. Le danger d’une telle méthode pourrait être de plaquer sur les témoignages antiques des concepts artificiellement empruntés à la comptabilité moderne. Le grand intérêt de l’ouvrage est que l’auteur, loin de tomber dans ce travers, ne cesse de revenir à l’étude des sources antiques, qu’il cite et analyse abondamment. Sa connaissance de la comptabilité moderne est donc réellement mise au service de l’étude historique. Elle permet de proposer de nouvelles interprétations de certains textes, mais aussi de réviser ou préciser les traductions de nombreux termes latins. 25L’ouvrage se divise en deux parties la première tente de déterminer quels sont les outils comptables dont disposent les Romains ; la seconde, quels usages ils en font. 26La première partie regroupe 4 chapitres. Le premier propose une initiation aux principes de comptabilité. Le lecteur peu familier de cette discipline pourra trouver l’exercice austère, mais ses efforts sont indispensables pour comprendre la suite du raisonnement. Les chapitres suivants décrivent les outils comptables des Romains. Le paterfamilias tenait un compte au nom de chacun de ses correspondants, ce que l’on appelle aujourd’hui compte de tiers chap. 2. Centralisés et juridiquement reconnus chap. 3, ces comptes appliquent le principe de l’équilibre mécanique un débit pour un crédit, premier pas vers la comptabilité en partie double. Le vocabulaire est précis, les connaissances arithmétiques également, la numérotation en chiffres romains ne constituant nullement un handicap à la tenue de comptes efficaces chap. 4. L’auteur conclut que les Romains disposaient d’instruments dépassant les simples besoins d’une gestion domestique. Ils manipulaient différents documents comptables dont chacun remplissait une fonction bien précise les aduersaria enregistraient les opérations courantes, centralisées ensuite dans le codex accepti et expensi. 27La deuxième partie s’attache à déterminer quel usage les Romains faisaient de ce système complexe et précis. Il leur permettait d’apprécier les flux financiers chap. 5, ou l’accroissement d’un patrimoine entre deux périodes de référence chap. 6. Il servait également à maîtriser et contrôler les comptes chap. 7, mais rarement comme outil de prise de décision économique chap. 8. Le nœud de l’argumentation est que cet usage limité de la comptabilité romaine est intimement lié à la structure même de l’économie, marquée par l’esclavage. La valeur d’un esclave est trop fluctuante pour faire l’objet d’un traitement comptable sa fuite ou son décès réduisent de manière imprévisible le patrimoine de son propriétaire, qu’il peut, à l’inverse, augmenter, en se reproduisant ou en transmettant son savoir-faire. Les variations de valeur de cet outil de production si particulier sont impossibles à prévoir et formaliser dans des calculs d’amortissement évaluant la dépréciation d’un patrimoine. Or cette notion d’amortissement est centrale dans la comptabilité moderne, notamment pour le calcul du coût de revient, du profit, et les décisions d’investissement. C’est donc l’importance de l’esclavage qui explique l’usage spécifique que font les Romains de leur comptabilité, réduite à un rôle de mémorisation et de contrôle, mais rarement utilisée pour prendre des décisions économiques quel que soit son degré de précision, elle ne peut servir à évaluer la rentabilité d’un domaine dont le personnel servile est irréductible à une prise en compte purement comptable. 28La comparaison avec les pratiques modernes trouve ainsi sa limite, non dans un caractère primitif » de la comptabilité romaine, mais dans le fait qu’elle est, comme toute activité économique, très dépendante de la société dans laquelle elle s’inscrit. Ce raisonnement devrait séduire tant les historiens soucieux d’éclairer les mentalités économiques antiques que les gestionnaires curieux de mise en perspective historique de leurs méthodes. 29Laetitia GRASLIN-THOMé. Ezio Buchi dir., Storia del Trentino, II. L’Età romana, Bologne, Il Mulino, 2000, 645 p. avec illustrations. 30Ce gros ouvrage, publié sous la direction d’E. Buchi, professeur d’histoire romaine à l’Université de Vérone, correspond au deuxième volume de l’histoire du Trentin qui en comptera six ; il regroupe plusieurs contributions importantes sinon fondamentales pour l’histoire de cette région septentrionale de l’Italie. 31La première contribution signée de Stefania Pesavento Mattioli est consacrée à l’étude du réseau routier intégré, dans une vision plus globale de la circulation en Italie nord-orientale région X. Cette étude est complétée de cartes situant les stations citées dans les sources. 32La contribution suivante, que l’on doit à Ezio Buchi, est particulièrement importante, centrée sur la colonisation de la Cisalpine jusqu’à la déduction de la colonie de Tridentum. Reprenant toute l’histoire de la conquête depuis la déduction en 268 avant notre ère de la colonie latine d’Ariminum dans le territoire des Gaulois Sénons, l’auteur s’attache à retracer toute l’histoire de la conquête romaine victoire contre les Gaulois Boïens, déductions coloniales dans la plaine du Pô, construction de la via Flaminia, guerre contre Hannibal, déduction de la colonie latine d’Aquilée en 181, lutte contre les Cimbres et les Teutons et leur défaite en 101, pour en arriver à l’octroi du ius Latii aux communautés transpadanes, puis de la citoyenneté romaine sous César. Il s’intéresse ensuite au municipium de Tridentum et aux limites de son territoire. Il rappelle l’édit de Claude de 46 connu sous le nom de tabula Clesiana, qui fait référence à certaine pratique illégale de militaires usurpant la citoyenneté romaine, mais que Claude, afin d’éviter tout trouble, rendit légale par cet édit. Le passage au statut de colonie se situe entre 46 et 165-166, sans qu’il soit possible de préciser ; cependant, l’auteur pencherait pour une décision de Marc Aurèle. Enfin, un long discours est consacré à l’étude du culte impérial dont on relève les premières traces dès Auguste. 33La contribution d’Alfredo Buonopane est tout aussi importante, consacrée à la société, l’économie et la religion. Si les sources épigraphiques sont peu abondantes concernant les magistrats, elles sont beaucoup plus nombreuses concernant les militaires ; les habitants du Trentin semblent avoir eu une propension certaine pour la carrière militaire. Le chapitre consacré à l’économie est particulièrement intéressant et révèle une très grande variété d’activités agriculture intensive dans les vallées, de subsistance en hauteur et pastoralisme, culture de la vigne, exploitation de la forêt présentant une grande diversité d’espèces selon l’altitude, recours à la chasse et à la pêche, élevage diversifié ovins, porcins, bovins, chevaux, extraction et travail de la pierre, travail du bois, production textile, travail des métaux et du verre, production de céramique, de matériaux de construction, d’amphores... De ce panorama, il ressort une très grande vitalité économique se traduisant par des échanges diversifiés avec l’Afrique, l’Égée et le Proche-Orient. Dans toute la région, on observe un grand dynamisme économique. Les connaissances sur la religion reposent sur les sources épigraphiques et les trouvailles archéologiques divinités indigènes romanisées ou assimilées, cultes salutaires, égyptiens et orientaux, cultes italiques et romains... ensemble d’une grande variété. 34À l’étude des trouvailles monétaires, qu’elles soient erratiques ou en dépôts, s’est attaché Giovanni Gorini. 35Gianni Ciurletti dresse un inventaire des trouvailles archéologiques de la ville de Trente en s’intéressant plus particulièrement au schéma urbain enceinte, voirie, égouts, constructions publiques et privées, découvertes extra-urbaines, avec notamment l’amphithéâtre et les cimetières. En complément, Elisabetta Baggio Bernardoni présente une étude de la porte Veronensis, l’unique porte de l’enceinte identifiée, à l’extrémité méridionale du cardo maximus. 36Enrico Cavada s’est intéressé au territoire, à son peuplement, aux habitats et aux nécropoles. La documentation archéologique est particulièrement importante depuis le XIXe siècle. L’A. divise son étude en secteurs géographiques qui semblent tous avoir leurs caractéristiques propres. Ainsi, dans le Trentin méridional, on relève la présence de praedia et de villas rustiques ; dans le secteur de l’Adige central, la présence d’entreprises agraires ; dans les vallées internes, on retrouve des agglomérations de type vicus, pagus et des activités liées à la forêt et au pastoralisme ; le territoire du Trentin oriental et Feltre, tournés vers le bassin du Brenta, ne semblent pas avoir connu une occupation intensive et apparaissent plutôt comme zone de passage. 37Gianfranco Paci centre son enquête sur le secteur sud-ouest du Trentin l’alto Garda e le Giudicarie » , davantage tourné vers Brixia et la plaine padane ; il nous en donne une histoire politico-administrative et une analyse de la société et de l’économie. 38Enfin, Iginio Rogger s’interroge sur les débuts chrétiens de la région ; il insiste sur le retard de la christianisation de la région par rapport à l’espace méditerranéen. Peu de sources écrites sur les origines demeurent, si ce n’est une série de documents relatifs à l’évêque Vigile de la fin du IVe siècle, à qui fut dédié un culte au VIe siècle. 39L’ouvrage se termine sur une importante bibliographie et sur des indices de noms de personnes, de lieux, et de choses remarquables, que l’on doit à Anna Zamparini. 40Ce livre consacré à l’époque romaine du Trentin est remarquable par la qualité des articles réunis, qui constituent une somme des connaissances de cette région, si importante par son dynamisme économique et pour les relations commerciales entre l’Italie et les régions septentrionales. 41Christiane DELPLACE. Anouar Louca, L’autre Égypte, de Bonaparte à Taha Hussein, Le Caire, IFAO, Cahier des Annales islamologiques, 26, 2006, 223 p., 14 ill., index. 42Cet ouvrage est un recueil de 15 articles I à XV, dont trois inédits, écrits par le regretté Anouar Louca 1927-2003. C’est, en quelque sorte, un ultime hommage rendu à ce chercheur égyptien, ami de la France et d’expérience internationale. Il avait été déjà honoré de son vivant dans une publication de l’IFPO J. Dichy, H. Hamzé éd., Le voyage et la langue. Mélanges en l’honneur d’Anouar Louca et d’André Roman colloque de Lyon II, 28-29 mars 1997, 2004. Au fur et à mesure de la lecture, on perçoit une quête des liens subtils noués entre culture française et culture égyptienne, depuis l’événement fondateur de l’expédition de Bonaparte dans la vallée du Nil. La construction de l’ensemble suit la chronologie, armature des faits », tout en tissant finement la trame des échanges. De plus, la parfaite maîtrise des deux langues et des deux cultures permet d’analyser le dialogue d’une rive à l’autre et de mettre au jour la chaîne des interlocuteurs. En contrepoint des figures bien connues de Bonaparte, de Jomard, de Champollion, des saint-simoniens et de J. Berque, on découvre des intermédiaires culturels » moins connus ; ainsi, Moallem Yacoub 1745-1801, l’intendant copte du général Desaix, est réhabilité d’une accusation de collaboration avec la France par son projet d’indépendance de l’Égypte II. D’Edmée François Jomard, jeune géographe de l’Expédition, maître d’œuvre infatigable de la Description de l’Égypte, on connaît moins les projets pédagogiques soumis à Méhémet Ali. Ainsi va naître l’École égyptienne de Paris 1826-1835, boursiers musulmans et chrétiens dont la formation est à dominante scientifique et technique I ; on peut aussi lire sur la diversité de leurs origines l’article de Jomard, Les étudiants arméniens dans la première mission égyptienne à Paris envoyée par Méhémet Ali en 1826 », dans Nouveau Journal asiatique, 1828, II, p. 16-116. Ils sont accompagnés de leur guide spirituel, le remarquable imam éclairé Rifaca al-Tahtawi 1801-1873 dont les œuvres complètes ont été traduites par A. Louca et dont la figure est récurrente dans plusieurs articles I, p. 9-15 ; IX ; X, p. 142-145 ; XV, p. 192-193 ; on signalera, en complément, l’édition récente du journal de l’imam, L’Or de Paris, traduite par notre auteur et publiée aux Éditions Sindbad en 1988. Al-Tahtawi reste encore une des meilleures références d’ouverture au monde moderne et d’islam des Lumières, si l’on en juge par des parutions récentes comme l’ouvrage de Guy Sorman, Les enfants de Rifaa musulmans et modernes, Paris, Le Livre de poche, 2005. 43À cette glorieuse pépinière de cadres pour l’Égypte des Khédives, une autre série d’articles oppose la malheureuse communauté des réfugiés de Marseille IV, en particulier les mamelouks » V dont la silhouette pittoresque a inspiré l’orientalisme romantique dans sa double tradition littéraire, mais surtout picturale III. Exotisme meurtrier, VI. Clandestins du romantisme. Quelques figures peu connues d’hommes de lettres et surtout de linguistes le poète Joseph Agoub, les interprètes Ellious Bocthor, Michel Sabbagh, le Suisse Jean Humbert nous introduisent dans l’univers de Champollion VII-VIII, sous le signe du déchiffrement des hiéroglyphes 1822. Une enquête dans les archives porte sur le mystérieux prêtre copte dont le Père de l’égyptologie suivait les offices à l’église Saint-Roch et les conseils le nom est correctement restitué comme Hanna Chiftigi, et non Cheftidchy H. Hartleben, 1906 ou Shephtichi A. Faure, 2004 ; une biographie lacunaire » p. 97-98 peut, ainsi, être proposée. 44Passant sur la rive égyptienne, le Pr Louca s’intéresse aux saint-simoniens X dont le projet initial est de creuser l’isthme de Suez. Il nous présente, ce qui est moins connu, leurs interlocuteurs égyptiens les ministres turcs Edhem Pacha et Mustafa Mukhtar Instruction publique ainsi que trois ingénieurs de l’École égyptienne de Paris, Mahzar ministre des Travaux publics, Baghat et Bayyumi, animateur de l’École polytechnique du Caire et ses disciples. À côté des réserves au sujet d’Enfantin, il est fait grand cas de l’exemplaire Charles Lambert ». L’article suivant XI est consacré au fellah suisse », l’agronome socialisant John Ninet dont Louca a publié les Lettres d’Égypte 1871-1882, CNRS, 1979, et qui est l’auteur du premier Manifeste du Parti national égyptien en novembre 1879. 45La deuxième grande figure de l’islam éclairé, au XXe siècle, cette fois, est la grande figure de Taha Hussein dont l’extraordinaire carrière et le portrait sont esquissés dans deux conférences sans notes Un enfant aveugle devient le guide d’une nation » XII et l’inclassable Taha Hussein » XIII, mais il manque peut-être une bibliographie de son œuvre en annexe. Suit un hommage au maître et ami, Jacques Berque XIV ; en écho, un autre savant, auteur du livre de référence sur l’Expédition d’Égypte 1989, Henry Laurens, a dédié son livre Orientales I. Autour de l’expédition d’Égypte, CNRS, 2004, à la mémoire d’Anouar Louca, ce maître de plusieurs générations d’historiens de l’Égypte au XIXe siècle et le véritable rénovateur de l’histoire de l’expédition d’Égypte et des relations entre la France et l’Égypte ». L’autre Égypte se termine en boucle sur une réflexion utile d’historien, face aux controverses qui ont suivi le bicentenaire de l’expédition d’Égypte, Repenser l’expédition de Bonaparte » XV, où il souligne que le binarisme colonisateur/colonisé occulte, rétrospectivement, la complexité du contexte » et le salut d’un autre chercheur, spécialisé dans l’étude de cette période, Patrice Bret. L’expédition militaire est, aussi, une exploration », source d’horizons partagés. La vie et l’œuvre d’Anouar Louca en sont une parfaite illustration. 46Marie-Christine BUDISCHOVSKY. Paul Freedman, Bourin Monique eds, Forms of Servitude in Northern and Central Europe. Decline, Resistance and Expansion, Turnhout, Brepols, 449 p., coll. Medieval Texts and Cultures of Northern Europe », 2005. 47Cet ouvrage constitue les actes du colloque sur le nouveau servage en Europe médiane qui s’est tenu en février 2003 à Göttingen sous la direction des deux éditeurs ainsi que celles de Ludolf Kuchenbuch et Pierre Monnet, avec l’appui du Max-Planck-Institut. Il s’agissait d’étendre à l’Europe centrale et septentrionale une analyse du phénomène dans l’espace méditerranéen qui avait été abordée à Rome en 1999. Les communications présentées à cette occasion traitent de la question entre le XIIIe et le XVIe siècle, mis à part un article de Michel Parisse qui pose la question de façon générale depuis le haut Moyen Âge et une contribution de Heide Wunder qui pousse la problématique jusqu’au XVIIIe siècle à partir d’un exemple pris dans la Hesse. 48L’ouvrage commence par une longue introduction des deux éditeurs qui font le point sur l’historiographie et se demandent s’il y a lieu d’introduire un nouveau ou un second servage qui naîtrait sous la pression du pouvoir nobiliaire ou sous la contrainte de la crise des XIVe et XVe siècles. Les A. s’attachent à une gageure, donner une tentative de définition commune des traits du servage sans pour autant la diluer dans un cadre purement formel géographique et chronologique, en mettant en avant l’existence de serfs, hommes de corps ou dépendants dans la terminologie, qui renvoie à une double perception ; d’une part, l’existence d’une catégorie pensée ou perçue par les seigneurs et sur laquelle ils exercent leurs droits ; d’autre part, la conscience, qu’en ont les intéressés eux-mêmes, des formes de la macule qui se traduit par des signes visibles comme la mainmorte ou le formariage qui ne sont pas vécus de gaieté de cœur. L’enquête débouche ensuite sur une série d’études régionales, avec des contributions sur la France 3 Vincent Corriol pour le Jura, Ghislain Brunel en Laonnois, Denise Angers en Normandie, sur l’espace germanophone 7 Julien Demade et Joseph Morsel pour la Franconie, Tom Scott aux confins sud-ouest du monde germanique, Kurt Andermann en Pays de Bade, Roger Sablonier en terre helvétique, Heide Wunder en Hesse, Werner Rösener en Allemagne méridionale, Heinz Dopsch dans les Alpes autrichiennes, le Danemark 2 avec Michael H. Gelting pour le XIIIe siècle et Jeppe Büchert Netterstrøm pour les XVe-XVIe, avant de se conclure par un article sur la Hongrie J. M. Bak, un autre sur la Pologne Marian Dygo et un dernier sur l’Angleterre Christopher Dyer. Par contre, la complexité de la question, la dispersion géographique et temporelle des contributions n’a pas permis de synthèse et l’ouvrage n’offre pas de conclusion, ce qu’on peut regretter, car, s’il est évidemment impossible de tirer toutes les conséquences à chaud », lors des prestations orales, on peut espérer le faire à tête reposée pour l’édition ; seulement la multitude des champs d’observation rendait ici l’exercice aléatoire et explique la longue introduction problématique qui est d’autant plus précieuse. 49Il est hors de question de rendre compte de la teneur des propos de chaque article dans un compte rendu qui doit être bref et c’est d’ailleurs inutile, tant il est vrai que transparaissent à travers les démonstrations des divers auteurs quelques thèmes récurrents qui soulignent les lignes de force de toute réflexion actuelle sur la question du servage. Pour faire court, disons que trois domaines sont à privilégier. D’abord, la question de l’origine et de l’évolution de ce servage, dont on peut faire un héritage des époques antérieures ou, au contraire, une nouveauté qualifiée de second servage ; ensuite, l’étude des formes infiniment variées de la dépendance qui sont loin de se laisser réduire à un modèle unique et se définissent toujours par rapport à l’exigence seigneuriale ; enfin, la réaction des populations soumises à ces contraintes, qui oscillent entre contestation sourde, tentatives d’échapper à la marque du mépris social par le rachat, et rejet violent comme à l’occasion de la guerre des paysans qui a tant marqué dans le monde germanique. 50Sur le premier point, les divers auteurs semblent plutôt considérer que le servage a toujours existé, même si parfois la nature des documents a pu l’occulter, mais que la forme de cette servitude a pu fort bien évoluer en un statut souvent moins contraignant que la servitude féodale ou domaniale qui sont elles aussi, et il est bon de s’en souvenir, des catégories formelles de l’historien plus que des cadres intangibles. La servitude connaît des variations infinies avec des pulsations tantôt vers une certaine forme de liberté relative cas le plus général, tantôt vers une contrainte nouvelle par exemple dans la Pologne du XVe siècle, et il est bien délicat de théoriser ce qui est par contre une coutume socio-économique bien ancrée, celle d’un prélèvement sur un monde paysan par une élite seigneuriale qui se poursuit à l’époque moderne. 51En second lieu, ces articles attirent attention sur l’extraordinaire émiettement des statuts qui est une constante de ce monde ; qu’on soit Eigenleute, Leibeigene, homme de corps, servus, villein, bondsman, on est toujours soumis à des obligations, qui, si elles paraissent fixes a priori, peuvent toujours évoluer dans des enjeux de pouvoirs, des conflits, des processus de négociations plus ou moins feutrés ou carrément violents. Mais, quelle que soit l’évolution, le seigneur percepteur ne renonce pas facilement à sa quote-part, peut-être parce qu’elle est rentable, encore qu’une estimation tardive XVIIIe siècle en Pays de Bade montre des réserves, mais aussi parce qu’elle est un marqueur de la contrainte qui traduit la supériorité sociale de celui qui l’impose. 52Dans un troisième temps, il faut aussi retrouver les manifestations usuelles de cette servitude qui s’appuie sur le trio académique du chevage, de la mainmorte et du formariage, mais se concentre de plus en plus souvent sur la perception d’une rente monétaire, sauf en Pologne encore une fois, accordant plus d’intérêt aux prélèvements exceptionnels sur les noces ou l’héritage, occasions plus rémunératrices que la perception d’usage d’un cens rapidement recognitif pour peu que les monnaies varient. Ces contraintes sont aussi vécues de façon ambiguë par ceux qui y sont soumis, apparemment plus vite et plus souvent débarrassés du chevage que des taxes d’héritage ou des contraintes limitant les mariages extérieurs. Pour faire sauter ce qui est parfois ressenti comme un verrou, on connaît des affranchissements collectifs, notamment dans le cas de serfs dépendant d’une ville, mais c’est loin d’être le cas dominant, car, à moins d’y être poussé par la nécessité économique, le maître y est rarement favorable et préfère la remise d’une liberté individuelle et d’ailleurs rarement plénière, l’ex-dépendant restant souvent enserré dans un réseau d’obligations envers son seigneur. 53Au total, cet ouvrage très riche souffre de l’impossibilité d’une synthèse générale de la question d’autant moins évidente qu’il englobe largement le début des Temps modernes en Europe centrale, mais il est d’un apport précieux pour la connaissance de la servitude ou du servage – les mots eux-mêmes sont des pièges –, notamment dans l’espace de l’empire. L’existence du phénomène est ainsi envisagée dans une longue période et le chercheur à l’affût de précisions plus ciblées trouvera son bonheur dans les contributions plus particulièrement consacrées aux temps ou aux contrées où il a choisi d’exercer sa sagacité. 54Olivier BRUAND. Massimo Vallerani, La giustizia pubblica medievale, Bologne, Il Mulino, coll. Ricerca », 2005, 304 p. 55Le livre que signe ici M. Vallerani représente le bilan d’une quinzaine d’années de recherches consacrées à l’histoire du droit et de la procédure, initiées par la publication de son ouvrage sur le fonctionnement de la justice à Pérouse Il sistema giudiziario del comune di Perugia conflitti, reati e processi nella seconda metà del XIII secolo, Pérouse, 1991. Dans cet essai composé de six chapitres pour la plupart repris de précédents articles, il propose une réflexion sur l’évolution des systèmes judiciaires au sein du monde communal italien, s’attachant plus particulièrement à la question complexe des rapports entre procédures accusatoire et inquisitoire. Pour le Moyen Âge, cette évolution fut marquée par des jalons importants le concile de Latran IV, le Tractatus de Maleficiis d’Alberto Gandino, les grands procès politiques du début du XIVe siècle, comme ceux de Boniface VIII ou des Templiers. L’A. pose comme postulat que les modèles procéduraux sont intimement liés aux diverses phases d’évolution du pouvoir politique et il souligne à quel point les communes italiennes médiévales constituent en ce sens un cadre d’étude particulièrement riche en matière de pratiques judiciaires. La documentation mobilisée pour cette enquête est vaste, constituée principalement de la production théorique des juristes médiévaux, des statuts communaux, des consilia et bien, entendu, des registres judiciaires des différents tribunaux. 56Dans un premier chapitre de synthèse inédit Procedura e giustizia nelle città italiane del basso medioevo, il met l’accent sur un processus culturel majeur du XIIe siècle la diffusion des ordines iudiciarii, c’est-à-dire des manuels de procédure, dont la fonction est notamment d’établir une définition rigoureuse de l’organisation du procès. Tous ces ordines mettent en avant le fait que le procès, le jugement sont l’expression de la potestas publique ; à travers cette volonté de maîtrise des instruments de pacification de la part des premiers gouvernements consulaires et podestataux, c’est bien la pax qui est en jeu, c’est-à-dire la constitution de la communauté comme délimitation d’un espace pacifié ». Après avoir dressé ce tableau évolutif général, faisant également une grande place à l’œuvre d’Alberto Gandino, l’A. poursuit par une réflexion sur la procédure Come pensano le procedure. I fatti e il processo. Partant d’une définition du procès comme système de connaissance des faits qui doivent être définis et prouvés », il insiste sur la complexité de cette notion de fait, qui devient particulièrement sensible à partir du XIIe siècle et de la redécouverte du droit romain. Il s’attache à montrer les différences entre l’organisation triadique du système accusatoire accusateur, accusé et juge, modèle dans lequel la reconstruction du fait échoit aux parties, et le modèle inquisitoire qui suit une logique opposée, et dans lequel le juge peut recourir à tous les types de preuves qu’il jugera utiles. Dans ce dernier modèle, la fama joue alors un rôle moteur comme agent denunciante. Tout le chapitre s’attache donc à cerner ces différences de fond autour du déclenchement du procès, de la reconstruction du fait, de l’établissement de la preuve, et de l’émergence de la vérité. Une fois les bases théoriques et techniques posées, M. Vallerani analyse l’application de ces modèles procéduraux à l’échelle de deux villes dont il a dépouillé les registres judiciaires Bologne et Pérouse. Il commence dans un troisième chapitre par l’étude du système accusatoire à Bologne Il sistema accusatorio in azione Bologna tra XIIIe XIV secolo, réalisant un examen détaillé de son application par le tribunal du Podestat. Ses dépouillements prouvent la très grande diffusion du procès accusatoire – environ 1 300-1 400 procès par an dans les années 1286-1291 et jusqu’à 3 118 au cours de l’année 1294, et montrent la très nette prépondérance de l’absolution comme issue des procès 83 % des issues en moyenne, devant les condamnations et exclusions. Il poursuit par l’étude de la valeur et de la fonction des actes de paix auprès des tribunaux communaux Pace e processo nel sistema giudiziario. L’esempio di Perugia, insistant sur l’importance de la concordia dans la société communale et sur l’impact des accords privés » sur la justice publique, et rejette ainsi l’idée trop longtemps véhiculée selon lui que l’acceptation de la paix soit le signe d’une faiblesse des systèmes judiciaires médiévaux. Dans le cinquième chapitre Come si costruisce l’inquisizione arbitrium » e potere a Perugia sont mis en avant les développements, les adaptations et les déformations de la procédure ex officio à Pérouse dans la seconde moitié du XIIIe siècle la procédure inquisitoire s’y construit en effet au gré des conflits doctrinaux et des décisions politiques. Enfin, dans une ultime partie Il processo inquisitorio nella lotta politica a Bologna fra Due e Trecento, il donne un autre exemple d’évolution de la procédure inquisitoire et revient sur le cas de Bologne à une époque de fortes tensions politiques, le début du XIVe siècle, où l’on observe une intervention très forte des organes de gouvernement sur le cours de la justice et une tendance de plus en plus marquée à régir l’arbitrium du podestat ; autant de tensions qui eurent des conséquences sur le déroulement même des procès. 57L’ouvrage de M. Vallerani, qui se concentre donc à la fois sur les cadres théoriques d’élaboration de ces procédures et sur leur mise à l’épreuve dans le contexte urbain italien, met en définitive bien en lumière le fait que cette construction, loin d’être linéaire, est une opération complexe, polyphonique, très tourmentée » ; et l’histoire du passage de l’accusatoire à l’inquisitoire, rappelle l’A., ne peut être appréhendée que sur une période très longue, qui dépasse largement le cadre du Moyen Âge. 58Sylvain PARENT. Jean de Roquetaillade, Liber ostensor quod adesse festinant tempora, édition critique sous la direction d’André Vauchez, par Clémence Thévenaz-Modestin et Christine Morerod-Fattebert, Rome, École française de Rome Sources et documents d’histoire du Moyen Âge », 8, 2005, XIII-1 041 p. 59À quoi servent les prophètes ? Le titre même du grand livre du Franciscain Jean de Roquetaillade, le Liber ostensor quod adesse festinant tempora, rédigé en quelques mois dans une prison d’Avignon, entre le 20 mai et le 1er septembre 1356, semble fournir la réponse. Le Livre révélateur », c’est celui qui dit ce qui est caché, ce qui doit être livré à l’interprétation – celui qui annonce les temps futurs, et l’approche de la fin des temps. Figure étrange et singulière, Jean de Roquetaillade, pourtant, ne se considérait pas comme un prophète, mais plutôt comme un visionnaire, transporté sur les rivages de Chine pour y rencontrer l’Antéchrist enfant, ou visité dans son cachot par la Vierge Marie. Ses contemporains, qu’il inquiétait, le tenaient, quant à eux, plutôt pour un fantasticus, un homme se prétendant certes inspiré par Dieu, mais sans que la part de l’inspiration authentique et celle de l’imagination ne soient clairement établies. L’itinéraire biographique de Jean de Roquetaillade n’est guère banal. Après avoir étudié à Toulouse, il entre dans l’ordre des frères mineurs, en 1332, à Aurillac. Dans les années 1340, ses visions, ses propos dénonçant les vices du clergé, potentiellement subversifs, lui valent d’être incarcéré. Pendant une vingtaine d’années, jusqu’à sa mort ou presque – survenue entre 1365 et 1370, – il est transféré de prison en prison et connaît, à ses propres dires, des conditions de détention extrêmement pénibles. À l’été 1349, Jean se trouve à Avignon, enfermé dans la prison du Soudan. Suspect, il est lavé de l’accusation d’hérésie – il a toujours proclamé son orthodoxie. Il reste néanmoins assigné à résidence à la curie pontificale. La réputation de ce prisonnier peu ordinaire est colportée à travers l’Europe, comme en témoignent les chroniqueurs nombreux sont ceux qui lui consacrent quelques mots, ou parfois tout un développement ainsi Jean de Venette, Jean le Bel ou Froissart. Réputation pour partie posthume cependant Jean de Roquetaillade passait pour avoir annoncé, outre la défaite de Jean le Bon à Poitiers en 1356, l’ouverture du Grand Schisme en 1378, punition d’une Église corrompue annoncée par l’effondrement du pont d’Avignon en 1345. Au fond de sa prison, Jean dispose de matériel d’écriture, se fait prêter des livres, reçoit des visites. Dans un contexte avignonnais marqué par les intrigues et le jeu des factions, les cardinaux n’hésitent pas à le consulter – le Liber ostensor est dédié au cardinal Élie Talleyrand de Périgord, protecteur des Franciscains. C’est ainsi que l’on a pu décrire Jean de Roquetaillade en prophète de cour », sous surveillance, mais en un lieu où s’affirmaient stratégies, clivages et conflits au plus haut niveau, et où convergeaient les informations venues de toute la chrétienté. Le paradoxe d’une privation de liberté couplée à une connaissance du siècle hors du commun trouve à s’exprimer dans une production écrite abondante, répétitive, et pour partie disparue, au sein de laquelle le Liber ostensor apparaît comme l’ un des derniers chefs-d’œuvre de la prose latine médiévale », selon les mots d’André Vauchez. L’édition qui paraît aujourd’hui sous la direction de ce dernier est le fruit d’un long travail associant une vingtaine de collaborateurs et s’inscrivant dans la filiation des recherches de Jeanne Bignami-Odier. Le texte lui-même p. 105-855 est encadré par des notes et des commentaires abondants sur la vie et l’œuvre de Jean de Roquetaillade, sur le Liber ostensor lui-même, sur les sources prophétiques utilisées, ainsi que par une longue analyse p. 63-97 et un triple index autant de clefs d’entrée dans une œuvre complexe. De celle-ci, il n’existe qu’un seul manuscrit le ms. Rossiano 753 de la Bibliothèque Apostolique Vaticane, provenant de la bibliothèque du cardinal Domenico Capranica p. 1458, et découvert dans les années 1920. Il se compose de 149 folios de papier, où court une écriture de la seconde moitié du XIVe siècle probablement. La structure du Livre révélateur » est labyrinthique, mais l’auteur n’en a pas perdu la maîtrise. L’ouvrage est constitué de 12 traités ou chapitres, de longueur variable la matière du onzième traité occupe le tiers du volume total de l’œuvre, et répartis en 2 livres l’un correspondant aux dix premiers traités, l’autre aux onzième et douzième traités. Le foisonnement des thèmes laisse apparaître quelques motifs caractéristiques les péchés et la crise de l’Église, l’éloge de la pauvreté évangélique, les guerres et la ruine des pouvoirs princiers, la conversion des Juifs et la défaite des Sarrasins, l’avènement de l’Antéchrist. La pensée de Jean de Roquetaillade est marquée par une conviction centrale l’Église et le monde doivent être sauvés par la venue d’un réparateur », issu du petit groupe des Franciscains restés fidèles à l’idéal de pauvreté, et d’un pape angélique ». Jean utilise et commente de nombreux textes prophétiques, et les cite parfois abondamment le Liber ostensor est un bon témoin de la circulation de la littérature prophétique, et prend valeur d’anthologie. Figurent ainsi parmi ces références Joachim de Flore dont Jean cite cependant surtout des œuvres apocryphes, la Sibylle Tiburtine, ou encore Hildegarde de Bingen le dixième traité dans son entier est un commentaire des écrits d’Hildegarde, connus à travers la compilation établie par le moine Gebeno au début du XIIIe siècle la liste ne saurait être exhaustive. Soucieux de son orthodoxie, Jean de Roquetaillade adopte à l’égard17;ex qu365 et 13usato A-de Roquetailla32;se etseen Demunitio. l’&8;tre quceEt sur l’impa324; rrtrierore qu&ns le islain Brhine pi parmi cere du &annoncée hec dxposant">e este, ur avant l’ oùt être e233;e hec des derniers c8217;en ont160;plobe lar̵ation nl inlassar lRhir’o̵vite et plus souvent débarrassés du chevage ="pa57">thodsWindquelespa59rage n&e, il n’exie lxire à Bologne Leibeigene, hoTrouneloppements, les adaptations et les déformations de l le tiers du volume total de l&de l italique">ex officio à Pérouse est924160;folio», 1;, et Prov agronome socialisantynpart0;coage italiquere desmettes de gouvernui renvoigre du &ement dupl;syst&l n’exieeste nmême, surs="parnpartui renvoigre du pondantass=n Ation ;Rcentre de e à de pauvretéEt es972 e isitoire 5171; ge au gistresas à le clements prouvent lProv gist Expansion, Turste nposant">er esre 5 e isitoir380e la compicenco7="palo233;di&rniers c8pe Venette, Jean le de ="parn quelques mo7;auteur neion de lacde de lques2ab parbicencoutrBux, dNde de antitude ̵re du pondanclivaisanss="u, moduerre apocrypspace u; de mProv t être exhe vingtaabyriaeu o& de233;160;1356,nt. 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Elle a deux enfants, prénommés Fitzgerald et Pénélope, issus de son union avec François-David Cravenne 60, fils de Georges Cravenne . Chers fans de CodyCross Mots Croisés bienvenue sur notre site Vous trouverez la réponse à la question Elle peut être fiscale ou de prison . Cliquez sur le niveau requis dans la liste de cette page et nous n’ouvrirons ici que les réponses correctes à CodyCross Cinéma. Téléchargez ce jeu sur votre smartphone et faites exploser votre cerveau. Cette page de réponses vous aidera à passer le niveau nécessaire rapidement à tout moment. Ci-dessous vous trouvez la réponse pour Elle peut être fiscale ou de prison Elle peut être fiscale ou de prison Solution EVASION Les autres questions que vous pouvez trouver ici Solution CodyCross Cinéma Groupe 400 Grille 3. Pourcette raison, il risque une peine de prison. Pendant ce temps, Prince est accusé de fraude fiscale. Prince n’arrête pas de dire qu’il n’y a rien dans ces disques, mais comme révélé vers la fin de l’épisode, il a menti. Ils transportent en effet une crypto-monnaie d’une valeur de 3,5 milliards de dollars. Lorsqu’il risque une peine de prison, Prince décide de sacrifier Si vous êtes une personne qui gagne de l’argent aux États-Unis, il y a de fortes chances que vous deviez déclarer des impôts chaque année. Que vous soyez célibataire, mariée ou veufve, il vous incombe de déterminer si vous remplissez les conditions requises pour déclarer vos impôts. Si c’est le cas, avant le 15 avril, date limite de l’impôt fédéral, vos impôts doivent être correctement remplis et entièrement payés. Et si ce n’est pas le cas ? Selon votre situation particulière, le fait de ne pas déclarer ou payer vos impôts peut entraîner un certain nombre de conséquences. Souvent, vous serez soumis à des pénalités fiscales, qui vous coûteront cher, jusqu’à 50 % du montant de vos impôts impayés. Vous pouvez même faire l’objet d’une saisie de salaire ou de biens. Vous vous demandez peut-être si vous pouvez aller en prison pour ne pas avoir payé d’impôts. La réponse courte est oui, mais seulement dans des situations très spécifiques. Nous allons vous présenter ces scénarios, et vous aider à comprendre les véritables conséquences du non-paiement de vos impôts. Que se passe-t-il lorsque vous ne payez pas vos impôts ? Scénarios qui mènent à une peine de prison Escroqueries téléphoniques de l’IRS Que se passe-t-il lorsque vous ne payez pas vos impôts ? Scénarios qui mènent à une peine de prisonQu’est-ce que la fraude fiscale ? Conséquences de la fraude fiscale Les abris fiscaux abusifsEscroqueries téléphoniques de l’IRS Que se passe-t-il lorsque vous ne payez pas vos impôts ? Si vous avez manqué la date limite de paiement de vos impôts, vous devez vous attendre à recevoir des nouvelles de l’IRS. Leur première ligne d’action se présente sous la forme de pénalités fiscales. Vous recevrez une lettre de l’IRS, connue sous le nom d’avis de pénalité. Les spécificités de votre avis de pénalité dépendront de vos réticences particulières. Passons en revue les avis de pénalité les plus courants et leurs conséquences Défaut de paiement ou paiement insuffisant Si vous avez déclaré vos impôts mais n’avez pas encore payé le montant total que vous devez à l’IRS, vous recevrez un avis de pénalité pour défaut de paiement ou paiement insuffisant. Cette pénalité s’accumule à raison de 0,5 % du montant total impayé pour chaque mois de retard de paiement. Par exemple, un paiement qui a 12 mois de retard vous fera encourir une pénalité de 6 % du montant impayé. Cette pénalité atteint un maximum de 25 % lorsque vous passez le cap des 50 mois de retard. Défaut de déclaration Si vous avez carrément omis de déclarer vos revenus, vous êtes dans une eau plus chaude avec l’IRS. La pénalité pour défaut de déclaration s’accumule à hauteur de 5 % de votre montant impayé par mois de retard. Tout comme la pénalité pour défaut de paiement, elle atteint un maximum de 25 %, mais vous y arriverez beaucoup plus rapidement. Défaut de paiement des impôts estimés Si vous gagnez de l’argent qui n’est pas imposé tout au long de l’année, comme un revenu de travail indépendant, un loyer, des intérêts, ou plus encore, vous devrez peut-être payer des impôts trimestriels estimés. Si vous devez plus de 1 000 dollars à l’IRS et que vous ne payez pas d’impôts trimestriels, ou que vous avez grossièrement sous-estimé le montant que vous deviez payer tout au long de l’année, vous serez condamné à une amende d’environ 4 % du montant que vous devez. Un avis de pénalité exige généralement le paiement intégral, mais ce n’est pas nécessairement nécessaire. L’IRS propose un certain nombre de solutions pour aider les gens à rembourser leur dette d’une manière plus gérable. Vous pouvez être admissible à un accord de versement mensuel de l’IRS, qui vous permettra de rembourser votre dette fiscale sur une période de 72 mois. Notez que les pénalités fiscales continueront de s’accumuler pendant cette période, et qu’il est donc préférable de rembourser votre dette aussi vite que possible. Si vous n’êtes pas en mesure de payer la totalité de la pénalité, vous pouvez bénéficier d’un accord de paiement partiel ou d’une offre de compromis, qui, s’ils sont approuvés par l’IRS, vous permettent de payer moins que le montant total dû. Le recouvrement peut également être temporairement retardé si l’IRS détermine que cela peut vous causer des difficultés financières extrêmes. Si vous ne donnez suite à aucune des options ci-dessus et que votre dette fiscale reste impayée, l’IRS peut prendre ses propres mesures pour recouvrer le montant dû, notamment Un privilège fiscal fédéral Il s’agit d’une créance légale sur votre propriété qui peut être placée 10 jours après la réception d’un avis de pénalité, si vous n’agissez pas. Un privilège fiscal fédéral inclut tous vos biens, et continue de s’appliquer aux nouveaux biens que vous amassez tant que la dette est impayée et que le privilège fédéral est toujours en place. Un privilège fiscal fédéral est de notoriété publique et peut affecter votre cote de crédit et figurer sur votre rapport de solvabilité. Il ne disparaîtra que lorsque votre dette fiscale sera entièrement payée. Prélèvement de biens L’IRS peut également prélever, ou saisir, vos biens si votre dette fiscale reste impayée. Cela peut inclure votre maison, votre voiture, ou plus encore. Encore une fois, le prélèvement ne disparaîtra que lorsque la dette fiscale sera entièrement payée. Prélèvement de biens Une autre option que l’IRS a est de prélever vos actifs tels que les salaires, connu sous le nom de saisie de salaire, les comptes bancaires, les prestations de sécurité sociale, ou les revenus de retraite pour compenser le montant d’argent que vous devez. Alors, peut-on aller en prison pour ne pas avoir déclaré ou payé ses impôts ? Bien qu’il soit possible que les scénarios ci-dessus conduisent à une année de prison, c’est peu probable. En effet, l’IRS considère qu’il s’agit d’accusations civiles et, dans la plupart des cas, elles ne débouchent pas sur des poursuites pénales. Passons maintenant en revue les scénarios qui mènent à des procédures pénales. Scénarios qui mènent à une peine de prison Il existe quelques scénarios où la réponse à la question l’IRS peut-il me mettre en prison ? » peut être oui. Lorsqu’il s’agit de déterminer si une situation avec vos impôts conduira à une peine de prison, la principale détermination est de savoir si vous avez commis une infraction que l’IRS considère comme civile ou criminelle. Les scénarios susmentionnés sont considérés comme traités dans le cadre de procédures civiles, ce qui signifie qu’ils ne vous mèneront probablement pas en prison. L’IRS sait que les lois fiscales peuvent être atrocement complexes et que des erreurs peuvent se produire, c’est pourquoi il considère ces infractions comme des négligences, c’est-à-dire des imprudences, plutôt que comme de la fraude fiscale, qui est une tromperie intentionnelle. Passons en revue la fraude fiscale et ses conséquences potentielles. Qu’est-ce que la fraude fiscale ? La fraude fiscale, ou évasion fiscale, est la falsification délibérée d’informations dans le but de limiter l’obligation fiscale. Cela signifie qu’une personne a intentionnellement menti sur ses formulaires fiscaux dans le but de devoir moins d’impôts à l’IRS ou de gonfler sa déclaration de revenus. La fraude fiscale peut se produire de plusieurs façons, dont certaines sont plus difficiles à poursuivre que d’autres. En effet, pour que l’IRS puisse condamner une personne pour fraude fiscale, il doit être en mesure de prouver avec des preuves concrètes que la fraude commise était à la fois intentionnelle et délibérée. La fraude fiscale peut inclure des choses telles que Déclarer ou omettre intentionnellement des revenus Surévaluer ou falsifier des déductions Déclarer des dépenses personnelles comme étant des dépenses professionnelles Fabriquer de faux dossiers Conséquences de la fraude fiscale Si vous avez commis une fraude fiscale ou si vous avez aidé quelqu’un à en commettre une, vous devez vous attendre à finir en prison. L’IRS impose une peine de prison de 5 ans à toute personne qui remplit une déclaration d’impôt frauduleuse, et une peine de prison de 3 à 5 ans à ceux qui aident les autres à le faire. L’IRS dispose de trois à six ans pour engager des poursuites pénales contre vous une fois que vos impôts frauduleux ont été produits. Les abris fiscaux abusifs Les abris fiscaux sont des arrangements financiers qui minimisent les impôts, comme les déductions pour un prêt étudiant ou les dons de charité. Ces abris fiscaux sont parfaitement légaux et constituent souvent un moyen respectable de réduire le poids de vos impôts annuels. Toutefois, lorsque ces abris fiscaux sont falsifiés ou utilisés de manière abusive, vous vous retrouvez rapidement en difficulté. Ces abris fiscaux sont connus sous le nom d’abris fiscaux abusifs et ne sont pas du tout acceptés par l’IRS. Il peut s’agir de fraudes telles que la création de fausses sociétés ou d’une fausse association caritative pour disperser vos revenus. Si vous avez abusé d’un abri fiscal, l’IRS peut vous imposer une pénalité de 75 % du montant de l’impôt non payé, voire vous envoyer en prison. Escroqueries téléphoniques de l’IRS Avez-vous récemment reçu un appel téléphonique menaçant d’emprisonnement de la part de l’IRS ? Vous n’êtes pas le seul. Un nouveau type d’escroquerie est en hausse, dans lequel les criminels se font passer pour le Taxpayer Advocate Service de l’IRS, une organisation au sein de l’IRS qui aide les gens à résoudre leurs problèmes fiscaux. Lorsque les victimes rappellent, les criminels utilisent cette arnaque téléphonique de l’IRS pour recueillir des informations personnelles, telles que le numéro de sécurité sociale ou le numéro d’identification de contribuable individuel de la victime. Si vous recevez un appel téléphonique du Taxpayer Advocate Service à l’improviste, il est fort probable que vous ayez été victime de cette arnaque téléphonique. Le TAS n’entre pas en contact avec les contribuables de leur propre gré ; c’est le contribuable qui doit initier la relation. En outre, l’IRS ne menacera jamais les contribuables de faire appel aux forces de l’ordre locales, ne demandera jamais d’informations sur les paiements par téléphone et ne demandera jamais aux contribuables de régler leurs dettes par carte de débit prépayée, carte cadeau ou virement bancaire. Si vous avez été victime d’une arnaque téléphonique de l’IRS, si vous avez besoin d’aide pour payer vos arriérés d’impôts ou si vous pensez avoir des problèmes avec l’IRS, contactez Community Tax dès aujourd’hui. Nos experts fiscaux sont à votre disposition, prêts à vous aider à trouver la meilleure solution pour vos besoins spécifiques. Contactez-nous dès aujourd’hui au 1-844-325-4360. Article132-1. Modifié par LOI n°2014-896 du 15 août 2014 - art. 2. Lorsque la loi ou le règlement réprime une infraction, le régime des peines qui peuvent être prononcées obéit, sauf dispositions législatives contraires, aux règles du présent chapitre. Toute peine prononcée par la juridiction doit être individualisée.
L'ancien maire de Levallois-Perret, condamné pour fraude fiscale, est sorti de la prison de Fleury-Mérogis ce vendredi 5 août en liberté conditionnelle. Il est apparu plus maigre et avec des cheveux bien plus longs devant les caméras. "C'était un enfer", déclare Patrick Balkany à sa sortie de prison. Devant les caméras de BFMTV, l'ancien maire de Levallois-Perret, condamné pour fraude fiscale, s'exprime sur ses conditions de détention. "J'étais isolé. Je n'ai pas croisé un détenu pendant six mois et c'était très dur". L'ancien élu avait passé six mois dans la prison de Fleury-Mérogis en Essonne depuis février dernier. Sa femme, elle, se félicite de cette libération. Elle s'inquiète toutefois de sa transformation physique, assez radicale "Je l’ai trouvé tellement maigre, fatigué, au bout du rouleau." Après sa libération, direction le coiffeur Soulagé, Patrick Balkany a déclaré aux journalistes présents sur place vouloir se "reposer", se "soigner" et "prendre soin" de son épouse. Mais, avant cela, il a assuré qu'il allait commencer par aller chez le coiffeur. "Six mois sans coiffeur, c'est long", a-t-il confié.
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