Toutest possible Ă celui qui croit en Christ Je vais m'envoler tel l'aigle dans le ciel Je m'envole tel l'aigle dans le ciel J'avance de gloire en gloire De victoire en victoire Tel est ma mission Tel est mon avenir Tel est ce que dit La parole de Dieu sur moi Je suis un vainqueur Je suis plus que vainqueur
Marc 923 S21Jésus lui dit Si tu peux! Tout est possible à celui qui croit.»Plans de lecture et de méditation gratuits en rapport avec Marc 923Vous encourager de passer chaque jour de temps dans la présence de Dieu.
Deux magnifiques longs mĂ©trages sur un mĂȘme thĂšme, avec des questions semblables et un certain nombre de points communs, de rĂ©alisateurs sud-amĂ©ricains de surcroit chilien et mexicain mais nous conduisant dans deux univers cinĂ©matographiques aux antipodes lâun de lâautre. Jâai aimĂ© et je vous dis pourquoi⊠Commençons avec Le Christ aveugle, sĂ©lectionnĂ© cette annĂ©e Ă la Mostra de Venise, en compĂ©tition officielle. Premier film du rĂ©alisateur chilien Christopher Murray, Le Christ aveugle nous conduit Ă suivre le chemin caillouteux de Michael, jeune mĂ©canicien. Ce jeune trentenaire est convaincu dâavoir eu une rĂ©vĂ©lation divine, lorsquâenfant il sâest fait planter des clous dans la main, par son plus proche ami, pour suivre les traces du Christ et ainsi le rencontrer. Lorsquâil apprend lâaccident de cet ami dâenfance, il entame un pĂšlerinage pieds nus pour aller Ă son chevet accomplir un miracle. Sa dĂ©marche interpelle la population exploitĂ©e des entreprises miniĂšres du dĂ©sert chilien, les laissĂ©s pour compte, qui voient en lui un prophĂšte. Cet homme est peut-ĂȘtre en mesure de les soulager de leurs souffrances⊠Câest Ă la foi que ce film sâintĂ©resse avant tout car Michael nâest pas dans une posture quelconque, il vit et surtout rĂ©agit simplement et naturellement au rythme de ce que ses convictions spirituelles impulsent en lui. Quand il entend que cet ami quâil a perdu de vue depuis bien longtemps est blessĂ©, il ne rĂ©flĂ©chit pas mais quitte tout et, contre lâavis de son pĂšre, se met en marche. Tout est possible Ă celui qui croit et alors, Ă cause de sa foi, il va accomplir le miracle, tout naturellement. Dans cette attitude Ă©tonnante pourtant aucun Ă©go surdimensionnĂ©, aucune paranoĂŻa mais au contraire une forme de naĂŻvetĂ©, de pulsion bienveillante⊠et quand sur sa route il croise une expression spirituelle sâappuyant sur une statue et des discours de prĂȘcheurs, il rĂ©agit, lĂ encore non pour prendre un pouvoir quelconque, mais pour interpeller sur le sens profond de la foi et du croire qui ne seraient ailleurs quâĂ lâintĂ©rieur de chacun, au plus profond de lâhumain. Christopher Murray, tout en nous conduisant avec lenteur, intĂ©rioritĂ© et dans une esthĂ©tique assez sublime sur les pas de Michael et sur ses confrontations entre foi et rĂ©alitĂ©s, entre bienveillance et rejet, entre solitude et amour partagĂ©, entre souffrance et plĂ©nitude apaisĂ©e, nous rĂ©vĂšle une Ćuvre dâune grande humanitĂ©. HumanitĂ© habitĂ©e dâailleurs davantage par le silence de Dieu qui ouvre Ă une foi qui sâincarne et se joue finalement dans dâautres miracles que ceux que nous voulons parfois. Des miracles du quotidien, ceux qui se jouent dans la rencontre, les regards, dans des gestes dâamour marquĂ©s du sceau de la grĂące. Et donc, ce mĂȘme 10 mai, sur les Ă©crans français sort Little boy du mexicain Alejandro Monteverde. Un film qui revendique clairement faire partie du mouvement des Faith Based Movies » Films basĂ©s sur la Foi, mouvement qui a pris naissance aux Etats-Unis avec la sortie en 2004 du film de Mel Gibson, La Passion du Christ et qui depuis ne cesse de se dĂ©velopper. Mais Little Boy Ă©vite intelligemment lâĂ©cueil religieux en prĂ©sentant un Ă©quilibre adroit dans son propos entre la thĂ©matique religieuse et des Ă©lĂ©ments profanes, en utilisant le ton quâil faut pour ne jamais avoir lâair de donner une leçon de morale mais bien plus une leçon dâamour. Et câest lâun des Ă©lĂ©ments de ressemblance avec Le Christ aveugle bien que, cinĂ©matographiquement, Alejandro nous conduise plutĂŽt dans le sillage de Spielberg ou Wes Anderson que dans un film dâauteur sud amĂ©ricain. Little boy, câest lâhistoire dâun petit garçon comme le titre lâindique mais aussi en rĂ©fĂ©rence au nom de code de la bombe A qui fut larguĂ©e sur Hiroshima au Japon le 6 aoĂ»t 1945. Lâhistoire se dĂ©roule prĂ©cisĂ©ment pendant la seconde guerre mondiale, dans un petit village de pĂȘcheurs aux Etats-Unis. Alors que son pĂšre part au combat, Pepper, petit bonhomme de huit ans, reste inconsolable. Avec sa grande naĂŻvetĂ© mais surtout beaucoup dâamour, il sera prĂȘt Ă tout pour le faire revenir⊠quitte Ă dĂ©placer des montagnes ! Little boy est un petit bijou de fraicheur qui ne manque assurĂ©ment ni de sel, ni de lumiĂšre. Dâun point de vue rĂ©alisation, photographie, acteurs, on est face Ă un trĂšs joli film bien ficelĂ© et dotĂ© dâun casting plutĂŽt haut de gamme avec notamment la grande Ămily Watson, Michael Rapaport, Tom Wilkinson, Ben Chaplin ou le japonais Cary-Hiroyuki Tagawa pas forcĂ©ment connu du grand public mais pourtant largement confirmeÌ avec 55 films ou sĂ©ries aÌ son actif dont plusieurs blockbusters amĂ©ricains. Et puis il y a le hĂ©ro, haut comme trois pommes, mais vraiment impressionnant, je parle du jeune Jakob Salvati, qui malgrĂ© son Ăąge en est dĂ©jĂ Ì aÌ son 6eÌme rĂŽle ! Câest dâailleurs une vraie diffĂ©rence avec le film de Christopher Murray qui, Ă part pour jouer son personnage principal, nâutilisera que des amateurs, des gens des villages dans lesquels il tourna. Ce qui nâenlĂšve rien Ă la qualitĂ©, au contraire presque⊠amplifiant parfois le rĂ©alisme des images tellement important dans son propos. Mais Little boy câest quand mĂȘme surtout une quantitĂ© de thĂ©matiques abordĂ©es qui font de lui un film idĂ©al pour discuter. Dans le dossier pĂ©dagogique que propose SAJE, le distributeur français, et dans lequel jâai participĂ© activement, je relevais et ce nâest absolument pas exhaustif pas moins de cinq grands axes et dont certains se dĂ©clinent encore davantage La naĂŻvetĂ© de lâenfance, la relation pĂšre-fils toute particuliĂšre dans lâhistoire, lâimpact de la parabole point par ailleurs commun avec Le Christ aveugle, tout ce qui touche aux questions de racisme, stigmatisation, peur de lâautre et par opposition lâamour des ennemis, enfin bien sĂ»r la foi avec son sens profond et ses limites. Croire, vaille que vaille⊠car Il y a une sorte de folie qui accompagne la foi de cet enfant et tout le cheminement qui se produit aussi progressivement chez les habitants du village. Des Ă©vĂšnements qui semblent corroborer quâil se passe quelque chose⊠lĂ oĂč personne ne pouvait lâimaginer. Mais comme le dit HeÌbreux Mettre sa foi en Dieu, câest ĂȘtre sĂ»r de ce que lâon espĂšre, câest ĂȘtre convaincu de la rĂ©alitĂ©Ì de ce que lâon ne voit pas ». Alors, mĂ©thode CouĂ© â coĂŻncidences â hasard â miracle ? Quâen penser ? Comment faire la diffĂ©rence ? Ces questions sont bel et bien lĂ et ouvrent encore plus loin car, quoiquâil en soit, une chose est bien certaine Cette foi naĂŻve et pourtant absolue dĂ©place bel et bien des montagnes, mais comme pour Le Christ aveugle, parfois lĂ oĂč on ne lâimaginait pas. Pour votre curiositĂ© personnelle, ou plus pratiquement en vue dâanimer un dĂ©bat avec ce dernier film, je vous conseille de tĂ©lĂ©charger le dossier pĂ©dagogique de Little Boy. DĂ©couvrez dâautres critiques de films sur le blog ArtSpiâin
PnweDo.